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« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Confiance dans le dessein de Dieu (Annonciation)

Message non lu par etienne lorant » sam. 20 déc. 2008, 12:53

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 1, 26-38)
26i L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
27 à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
28 L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
29 A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
30 L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
34 Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
35 L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
36 Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
37 Car rien n'est impossible à Dieu. »
38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.

De l'Evangile de l'Annonciation, cette année, je retire et je retiens ces deux petits versets qui m'ont parlé directement :
37 Car rien n'est impossible à Dieu. »
38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »

Je me suis dit ceci : lorsque le Ciel parle à la terre, il lui dit: "rien n'est impossible à Dieu". Et lorsque sa plus sainte représentante répond, elle dit: "Que tout se passe pour moi selon ta parole". Et sans chercher un jeu de mots, il m'est venu d'associer ce dialogue en une seule oraison:

"Puisque rien n'est impossible à Dieu, que tout se passe pour moi selon Sa Parole"

Et désormais, chaque fois que je prierai, je ne manquerai pas d'ajouter cette petite phrase en finale de ma prière.

Je me souviens aussi, à l'instant, des premiers mots de Jean-Paul II après son élection. Il a commencé son long pontificat, qui a vu rien moins que l'écroulement complet de l'Empire soviétique, par ses mots adressés au peuple de Dieu: "N'ayez pas peur !"

Et je me dis que nous devons avoir confiance et redresser la tête. Souvenons-nous que Marie a eu confiance, alors même qu'elle vivait sous la domination de l'Empire romain et la tutelle d'un roi sanguinaire appelé Hérode. Le monde nous annonce l'année 2009 comme une année terrible de récession avec le chaos en perspective, mais quoi, il en a toujours été ainsi depuis qu'a été dressée la Croix.

Mais comme pour le serpent de bronze: Qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage.
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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de l'Annonciation

Message non lu par etienne lorant » mer. 25 mars 2009, 10:39

Psaume 40(39),7-11. 25 mars 2009
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit : « Voici, je viens. « Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles. »

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

Je suis heureux de découvrir que de David à Jésus, comme aujourd’hui encore, le dessein de Dieu est d’inscrire la Loi dans les cœurs : plus d’holocauste, plus de victime, mais l’Amour qui emplit l’âme et la pousse à accomplir la volonté du Père, non dans un sentiment d’obligation et de crainte, mais dans un mouvement enthousiaste d’abandon, de louange, d’adoration.
Les lectures d’aujourd’hui m’ont rempli de douceur et d’allégresse, et cela dès mon réveil, avant même d’avoir ouvert pu les découvrir. Des lectures qui produisent du fruit par anticipation ?
Et pourquoi pas ! Ce matin, ni les giboulées, ni le ciel sombre, ni le froid n’ont pu entamer mon optimisme et je me suis dit sur le chemin : « C’est une grâce, ce ne peut qu’être une grâce ! ». Je n’en attendais même pas une confirmation, mais mon regard intérieur s’est ouvert en découvrant que c’est aujourd’hui la fête de l’Annonciation.

Dans le Psaume comme dans l’Evangile, c’est le même accueil amoureux de la volonté d’un « Tout Autre » que soi. Comment cela est-il possible, alors que la règle qui anime ce monde est résolument centrée autour du moi, de l’Ego ? Il en est bien ainsi dans le monde, mais la plupart des religions disent le contraire. Les églises ont donc sur ce point un rôle d’éducation à jouer, mais il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit, mais plutôt de révéler – et de révéler que le bonheur est possible. « C’est en se perdant que l’on se trouve », dit saint François. Et comme j’ai aimé aussi l’écho perçu en 1978 dans une chanson de Daniel Balavoine : « Aimer est plus fort que d’être aimé ! ». Dans l’Annonciation s’exerce un charme miraculeux, car quiconque peut lire avec le cœur découvre toute la puissance d’aimer qui se dissimule derrière ces actes d’abandon :

- Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles.
- Que tout se passe pour moi selon ta parole.

Il est évident qu’obéir à un Autre qu’on aime, en qui l’on a placé toute sa confiance, c’est beaucoup plus facile que de passer sa vie dans l’ennui et la dérision en attendant les vacances… ou en songeant à la mort.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Message non lu par etienne lorant » dim. 18 déc. 2011, 16:16

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Ce fut une joie d'entendre le le jeune prêtre expliquer qu'il avait lui-même demandé au Seigneur : "Quel genre de prêtre veux-tu que je sois ?" Il s'était posé la question longuement, car il avait hésité longuement durant le séminaire. Ensuite, chargé dans sa première paroisse (en fait un regroupement de plusieurs paroisses) de lancer une "Pastorale des Jeunes", il avait tenté une sorte de communauté ouverte à tous les jeunes en difficultés. C'était avant son rappel en ville - qui lui avait coûté beaucoup. "Pourquoi une chose et ensuite une autre ?" Il a déclaré ensuite avoir été soulagé complètement de ses doutes par l'attitude de Marie, dans l'Evangile de ce dimanche.

Marie pose à l'archange Gabriel une question tout à fait pertinente: "Comment cela se fera-t-il puisque je suis vierge ?" La réponse est très simple et vaut pour chacun d'entre nous : "L'Esprit Saint viendra sur toi." Nous n'avons donc pas à fournir des efforts extraordinaires pour accomplir la volonté de Dieu : il suffit de nous tenir à la disposition de l'Esprit Saint.

"Ce qu'a fait l'Abbé Pierre, il était le seul à pouvoir l'accomplir. Ce qu'a fait Mère Teresa, elle était seule à pouvoir l'accomplir. Ce que moi je dois accomplir, je n'ai pas à me demander longuement ce que c'est, je n'ai pas à "tirer des plans sur la comète", mais il sffit que je prie l'Esprit Saint de venir sur moi - car c'est Lui qui accomplira les oeuvres de Dieu à travers moi". Et ce qui vaut pour un jeune prêtre dans une paroisse vaut pour chacun des fidèles. Il suffit que nous demeurions disponibles, ouverts à l'action du Saint Esprit en nous.

J'ai remarqué quelques personnes dans l'assistance qui semblaient approuver de la tête à ce discours - et puis, juste après, un frémissement de rires, car l'abbé nous a rappelé que "durant l'Avent, quatre à cinq heures de prière par jour, "c'est un peu court, vous ne trouvez pas ?"

Ensuite est venue la Consécration, et vraiment, ce prêtre "vit" le sacrement d'une façon poignante, avec des gestes lents, la voix qui change et j'ai personnellement le sentiment qu'il souffre en accomplissant les gestes du rite. Qu'il n'aille pas chercher trop loin, je crois que l'Esprit Saint est à l'oeuvre en lui, déjà maintenant, mais lui ne s'en rend pas compte...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Solennité de l'Annonciation du Seigneur

Message non lu par etienne lorant » lun. 08 avr. 2013, 9:50

Livre d'Isaïe 7,10-14.8,10b.

Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).

Lettre aux Hébreux 10,4-10.

Il est impossible que le péché soit enlevé par le sang des animaux. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps. Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ; alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture.
Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau. Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toutes
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.
Cy Aelf, Paris

L'Annonciation est bien un mystère pascal. C'est ce que nous disent les lectures qui encadrent l'Evangile de l'annonce à Marie. C'était déjà un mystère pascal dans l'Ancien Testament - par la prophétie d'Isaïe et par le Psaume; et également ainsi que le présente saint Paul dans son épître, lorsqu'il parle du culte nouveau.

Ainsi, lorsqu'un lecteur attentif contemple les textes de la Bible toute entière, il constate assez vite que son analyse le fait passer d'un temps (d'un temps terrestre qui comprend un passé, un présent et un futur) à un temps pratiquement immobile : celui de Dieu. De façon figurée, l'on pourrait dire que notre temps est comme un satellite qui tourne sans fin en orbite autour du temps de Dieu, immobile car Il échappe au temps. Pour dire les choses encore plus simplement: dans les livres d'histoire, l'ère chrétienne débute avec cette Annonciation, mais sur le plan divin, il remonte à cette prophétie d'Isaïe autant qu'au Psaume de David. Pour Dieu, le temps ne s'écoule pas selon la conception humaine, mais Il est le "Je Suis", toujours dans le présent, et toujours présent dans l'instant qui passe...

Cette digression n'en est pas vraiment une. En effet, Marie, lorsqu'elle a conçu du Saint-Esprit, c'est la Trinité elle-même qui est venue l'habiter. Il fallait donc que Marie soit un être tout à fait à part des autres - et on l'appellera justement la "nouvelle Eve".

Au moment où j'ai commencé d'écrire, je ne savais pas - comme d'habitude, où cette écrit me conduirait. Mais je viens de communier et c'est vrai qu'un peu d'éternité et de joie parfaite entre en moi à ce moment.

Béni soit Dieu en qui demeurent toutes les perfections et la vie qui nous anime en vue de la Rédemption définitive !
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Re: Solennité de l'Annonciation du Seigneur

Message non lu par etienne lorant » lun. 08 avr. 2013, 10:44

Mgr Jacques Perrier, ancien évêque de Tarbes-Lourdes, offre aux lecteurs de Zenit une méditation sur le mystère de l’Annonciation, célébrée d’ordinaire le 25 mars mais reportée cette année au 8 avril en raison de la Semaine Sainte.

Il précise le sens du fiat, ni « fatalisme », ni « soumission d’esclave », ni « aveuglement », mais « totale disponibilité ».

Marie, modèle de la foi

En cette Année de la foi, s’il y a une date où il faut regarder plus particulièrement en direction de Marie, c’est bien la fête de l’Annonciation. Cette année, le 8 avril, lundi de la deuxième semaine de Pâques : c’est la règle quand le 25 mars est trop proche des Jours Saints.

« Qu’il me soit fait selon ta parole », Fiat : c’est bien l’expression la plus parfaite de la foi. « Que ta volonté soit faite » : c’est la prière de Jésus lui-même au jardin de Gethsémani. Au jour de l’Incarnation, Marie se rend disponible à l’œuvre du Père. Elle préfigure la totale disponibilité de Jésus à l’heure de la Passion. Fiat, c’est la troisième demande du Notre Père. Nous sommes donc au cœur de l’Evangile.

Il faut toujours se garder de transformer le fiat de Marie en une sorte de fatalisme.

Sur beaucoup de tableaux représentant l’Annonciation, Marie tient un livre dans ses mains. C’est l’Ecriture qu’elle apprit à lire sur les genoux de sa mère, Anne, comme bien des peintres et des sculpteurs l’ont imaginé. L’acte de foi demandé à Marie est plus radical que tout ce à quoi elle pouvait s’attendre. Mais il s’appuie quand même sur des siècles de Révélation et sur la foi de ses ancêtres, depuis Abraham, le père des croyants.

Même si nous vivons aujourd’hui dans un climat païen, l’acte de foi ne part jamais de rien. Fût-ce en creux, il y a toujours des attentes. L’évangélisation s’appuie sur elles : c’est un thème fréquent dans les textes du concile Vatican II.

Le fiat de Marie comporte un risque vital. Que va-t-il lui arriver ? Joseph lui-même s’interrogera. Si la femme adultère peut être lapidée, quel sera le sort de cette jeune fille, mère avant d’avoir été épouse ? Trop de cas tragiques, aujourd’hui encore à travers le monde, le laissent imaginer.

Marie prend un risque surhumain, comme Abraham prêt à sacrifier son fils, comme Moïse affrontant Pharaon, comme David ramassant trois galets pour combattre Goliath. Marie est la digne descendante de Judith en face d’Holopherne, d’Esther en face d’Assuérus. Elle est déjà la femme forte qui accompagnera son fils jusqu’à la Croix.

Mais il ne faudrait pas transformer le « oui » de Marie en une soumission d’esclave. La foi n’est pas la claire vision. Mais elle n’est pas, non plus, l’aveuglement. Les premiers mots de l’ange l’ont surprise et lui ont inspiré la crainte qui n’est pas la peur mais le commencement de la sagesse, dit l’Ecriture. L’ange lui demande alors d’aller plus loin que la crainte, car elle a trouvé grâce auprès de Dieu.

Texte complet : http://www.zenit.org/fr/articles/annonc ... -audacieux

( 8 avril 2013) © Innovative Media Inc.
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Annonciation

Message non lu par etienne lorant » ven. 20 déc. 2013, 10:56

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (20 déc.)

Livre d'Isaïe 7,10-14.

Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. » Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

Cy Aelf, Paris

Comment se fait-il que le nom d'Emmanuel soit associé à celui de Jésus ?  Le premier signifie "Dieu-avec-nous" - ce qui n'a guère surpris le sceptique roi Acaz !  Dieu n'est-il pas depuis toujours et pour toujours le Dieu des juifs ?  Au temps d'Isaïe, il y a déjà bien longtemps que le peuple juif considère Dieu comme le Dieu vrai, le seul Dieu - face auquel aucune des idoles des autres peuples ne peut rivaliser. Il est aussi le Dieu de l'univers, ce qui, bien sûr, fait du peuple juif celui dont la destinée est de régner sur le monde. Devant cette toute-puissance divine, le roi Acaz, comme tous les autres membres de son peuple, ne devrait-il pas trembler tout autant qu'adorer ?  Mais de génération en génération, la relation s'est faussée par les considérations humaines - qui ne volent pas bien haut !

Mais le nom de Jésus signifie bien "Dieu-sauve". Le Dieu de l'univers va venir pour renverser la religion du marchandage. Dieu tout puissant qui se fait homme en Jésus, c'était incompréhensible, inconcevable, c'était bien au-delà de toutes les rêveries humaines. Et çà l'est toujours, pour tout âme qui accueille Jésus dans son coeur. Tout homme et toute femme qui communient au Christ peuvent éprouver - au moins un petit peu - la surprise de la Vierge Marie, son étonnement sacré: Oui, Seigneur, comment cela peut-il se faire !  Alléluia !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Annonciation

Message non lu par etienne lorant » mar. 24 déc. 2013, 16:28

Homélie du Pape François



013-12-20 L’Osservatore Romano
Le mystère de la relation entre Dieu et l’homme ne recherche pas la publicité, car elle ne le rendrait pas véridique. Il requiert plutôt le style du silence. C’est ensuite à chacun de nous de découvrir, précisément dans le silence, les caractéristiques du mystère de Dieu dans la vie personnelle. A quelques jours de Noël, le Pape François a proposé une profonde réflexion sur la valeur du silence. Et il a invité à l’aimer et à le rechercher comme l’a fait Marie, dont il a réévoqué le témoignage au cours de la Messe célébrée ce matin, vendredi 20 décembre, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Une réflexion fondée sur un passage de l’Evangile de Luc proposé par la liturgie d’aujourd’hui (1, 26-38), en commençant par «cette phrase» qui «nous dit tant» adressée par l’ange à la Vierge: «La puissance du Très-Haut te cachera sous son ombre. L’Esprit Saint descendra sur toi» et qui rappelle également le passage du Livre d’Isaïe (7 10-14), proclamé comme première lecture pendant la célébration.

«C’est l’ombre de Dieu — a expliqué le Pape — qui dans l’histoire du salut conserve toujours le mystère». C’est «l'ombre de Dieu qui accompagna le peuple dans le désert». Toute l’histoire du salut montre que «le Seigneur a toujours eu soin du mystère. Et il a caché le mystère. Il n’a pas fait de publicité au mystère». En effet, «le mystère qui se fait de la publicité n’est pas chrétien, n’est pas le mystère de Dieu. C'est un faux mystère». Le passage évangélique d’aujourd’hui le confirme précisément, a poursuivi le Pape; en effet, quand la Vierge reçoit de l’ange l’annonce du Fils, «le mystère de sa maternité personnelle» reste caché.

Le Pape François a reproposé le témoignage de la Vierge qui a vécu jusqu’au bout «ce silence» pendant toute sa vie. «Je pense — a dit le Pape — à toutes les fois où elle s’est tue, à toutes les fois où elle n’a pas dit ce qu’elle ressentait pour garder le mystère de sa relation avec son Fils». Et il a rappelé que «Paul VI, en 1964 à Nazareth, nous disait à tous que nous avons la nécessité de renouveler et de renforcer, de fortifier le silence», précisément parce que «le silence protège le mystère». Le Pape a ensuite donné voix «au silence de la Vierge au pied de la croix», à ce qui lui passait à l’esprit comme l’avait également fait — a-t-il rappelé — Jean-Paul II.

«Le mystère de notre relation avec Dieu, de notre chemin, de notre salut ne peut pas être mis au grand jour, publicisé. Le silence le protège». Le Pape François a conclu son homélie par la prière que «le Seigneur nous donne à tous la grâce d’aimer le silence, de le chercher, d’avoir un cœur protégé par la nuée du silence. Et ainsi, le mystère qui grandit en nous portera de nombreux fruits».

http://www.news.va/fr/news/le-mystere-n ... -publicite
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Confiance dans le dessein de Dieu

Message non lu par etienne lorant » mar. 25 mars 2014, 16:48

Solennité de l'Annonciation du Seigneur

Livre d'Isaïe 7,10-14.8,10b.

Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. » Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous)
.


Lettre aux Hébreux 10,4-10.
Il est impossible que le péché soit enlevé par le sang des animaux.
Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps. Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ;
alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture.
Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir.
Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau.
Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toutes
.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'. Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Cy Aelf, Paris

En Jésus et Marie, l'humanité nouvelle est en marche. Et elle poursuit sa marche aujourd'hui même - et si je puis me permettre, en dépit de ma claudication, due à des vertèbres désormais abîmées. Raison pour laquelle je n'ai pu me rendre à l'Eucharistie car j'étais en route pour un passer au canner.

Quoi qu'il en soit, pour ceux et celles qui auraient lu d'autres de mes méditations sur le même thème, celle de ce jour est différente. Elle ne diffère pas dans le sens, car je crois profondément, quelles que soient les malheurs qui peuvent pleuvoir sur nous, je demeurerai dans la confiance dans l'Amour qui m'a été révélé et que je ne puis que manifester par des signes et des gestes de miséricorde. Tout ce qu'il faut supporter, supportons-le dans la patience. Détournons-nous du mal et gardons confiance dans la générosité de l'Amour dont nous sommes aimés.

Oui, confiance "car rien n'est impossible à Dieu" !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Message non lu par etienne lorant » sam. 20 déc. 2014, 10:40

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (20 déc.)

Livre d'Isaïe 7,10-16.

En ces jours-là, le Seigneur parla encore ainsi au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. »
Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).
De crème et de miel il se nourrira, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.
Avant que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, la terre dont les deux rois te font trembler sera laissée à l’abandon.[
/i]

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta
.


Textes de l’Évangile au quotidien

Entre ces deux annonces de la venue du Christ, ce qui diffère, c'est d'abord le temps écoulé. Pour les juifs comme pour le roi Acaz, c'est une prophétie parmi combien d'autres ? Tandis que pour Marie, c'est maintenant, c'est tout de suite. Aussi peut-on se demander si l'attitude du roi Acaz qui, semble-t-il, n'a que faire de ce que le prophète vient annoncer, n'a pas retardé l'accomplissement du dessein de Dieu.

Mais quant à Marie, toute disposée à accueillir ce que l'ange lui annonce de la part de Dieu, puisque son "Oui est oui", tout s'accomplit aussitôt.

Depuis quelque temps, moi qui suis pourtant si indigne, je perçois quelques messages, je suis guidé de façon tout à fait imprévisible dans certaines démarches et au cours de la journée d'hier, j'ai ressenti que je devais prier pour Sœur Myriam qui m'a quelquefois conduit à une messe du dimanche. Ces pensée insistantes, je les prends désormais au sérieux. Demandez-vous combien de fois vous avez eu une excellente idée, qui tombait juste au bon moment... eh bien, rendez grâce au Seigneur, qui est présent tout le temps, et que l'homme s'imagine toujours lointain.

----

(Je n'écris pas plus, ayant fort peu dormi, car l'arthrose de ma mère Léa, 90, a gagné ses bras (après les genoux puis le dos, et l'on finira par la nourrir à la cuiller... merci de prier pour elle comme pour moi - qui devrai ensuite déménager).
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Annonciation

Message non lu par Anne » sam. 10 janv. 2015, 3:21

En U de P pour toi et maman Léa !

:sign:
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Re: Annonciation

Message non lu par SergeA » sam. 10 janv. 2015, 9:34

Je me joins à Anne dans la prière pour vous, Étienne et Léa.
.........................................................................................................................................................................................

"Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée."

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