La transmission de la foi dans l'Enseignement catholique

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jean_droit
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La transmission de la foi dans l'Enseignement catholique

Message non lu par jean_droit » jeu. 28 sept. 2006, 9:14

La Croix :

...............
Monseigneur Cattenoz veut "replacer le Christ" au centre de l'enseignement catholique.

...............

Pourquoi ? Y serait-il parti ?
ou
Il serait temps de s'en appercevoir !

...............

Bonne journée !

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Boris
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Message non lu par Boris » jeu. 28 sept. 2006, 12:06

Il faudrait faire la même chose au caté et dans les aumoneries !
UdP,
Boris

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Message non lu par jean_droit » jeu. 28 sept. 2006, 13:06

Souvenirs ... souvenirs .... d'un vieux.

Vers les années 1950 dans l'institution religieuse où j'étais pensionnaire tous les soirs, avant de nous coucher, on nous faisait mettre à genoux et nous récitions une prière au pied de notre lit.

Entre 1960 et 1970 dans l'école religieuse où j'étais le matin et l'après midi nous commencions la classe par une prière.

Tous les mercredi matins il y avait la messe ...

Sans que personne proteste et sans que l'on crie à la violation des droits de l'homme.

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Message non lu par Bernard » jeu. 28 sept. 2006, 13:52

Nul besoin de remonter aussi loin mon cher jean_droit pour trouver de telles anecdoctes. :)

En effet, dans mon école primaire, qui n'était nullement une école religieuse mais bien une école communale, les matinées commençaient par un Notre Père et les après-midi par un Je Vous salue Marie. Il nous arrivait aussi d'aller à messe à l'église du village mais là, ce n'était pas systématique. Et je vous parle ici du début des années 90...

:roll:
Fluctuat nec mergitur

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Message non lu par Etienne » sam. 21 oct. 2006, 13:12

Bonjour à tous,

Finalement, la déchristianisation est-elle le fait de la loi de 1905 et des conséquences depuis 100 ans sur notre éducation familliale et nationale? Ou plus globalement est-elle le fait de la perte de la Foi du grand nombre?

A bientôt de vous lire.
(Mt 26.63-66)
Mais Jésus se taisait. Le Grand Prêtre lui dit:" Je t'adjure par le Dieu Vivant de nous dire si tu est le Christ, le Fils de Dieu. " Tu l'as dit, lui dit Jésus..."
Qu'en pensez vous?" Ils répondirent: " Il est passible de mort."

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Message non lu par Boris » lun. 23 oct. 2006, 7:33

La déchristianisation est le fait de la sécularisation. Les philosophes du XVIIIe ont été un catalyseur en refusant Dieu.

Ensuite les cathos "tièdes" et les divers hérésies (jansénisme, ...) n'ont pas aidé. Enfin le summum a été atteint dans les années 50/60 : de nos jours nous subissons les méfaits implantés à ce moment là :
- catéchisme hérétique de nos parents et grand-parents
- le communisme qui s'est voulu humaniste et a infiltrer les cathos tièdes et certains prêtres (qui n'ont pas fait la différence malgré l'interdiction des Papes)
- le refus du passé et la table rase des années 60 en France
- les Evêques de France qui n'ont rien fait pour endiquer ces hérésies

De nos jours, beaucoup de jeunes qui ont reçu déjà leur première communion ne vont pas à la Messe car leur parents ne les y encouragent pas. Il y contradiction entre ce qu'ils vivent en Eglise et chez eux ! Il y a donc des tensions dont certains animateurs d'aumôneries sont conscient et essayent de ménager car le jeune ne peut servir d'instrument de guerre.

Pour répondre à popye :
Il y a effectivement un trop grand nombre de pratiquant non-croyant dans nos églises et en plus ils ont souvent des responsabilités !
C'est aux prêtres, soutenus et encouragés par leurs Evêques et par les vrais croyants, de faire le ménage.
Mon curé est en train de faire ce ménage : il vire au fur et à mesure de l'arrivée de jeunes couples vraiment croyants les anciens (pas forcément vieux). Mais il faut que le curé est le courage de le faire. Combien se laisse dicter leur conduite par ces cathos tièdes à la limite de l'héréie ? Trop !
Combien de conseils pastoraux ou pire synodaux (cf. Diocèse de Luçon) prennent un pouvoir qu'ils n'ont pas ?
UdP,
Boris

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Message non lu par Etienne » dim. 29 oct. 2006, 13:55

Bonjour Boris et bon Dimanche,

Merci pour cet éclairage (qui fait froid dans le dos) qui confirme aussi ce que j'ai vu depuis les années 1970... Pouvez-vous définir s'il vous plait ce catéchisme hérétique de nos parents et grands parents?
Par ailleurs, j'ai vraiment le sentiment lorsque je converse avec des chrétiens (sécularisés donc), que leur Foi est latente, enfouie, mais ils sont comme trop sonnés par ce monde pour la cultiver ou l'entretenir, c'est-à-dire la demander. Et d'autres ont cru, sont baptisés mais ne croient plus, déclarant que DIEU est une invention, ou (à la limite) que son existence pourrait être possible. C'est comme si rien ne les touchait... En apparence.
Mais je jubile d'avance de ces jours prochains qui viendront remuer notre héritage et positionner notre choix, puisque c'est toujours dans ces moments critiques qu'apparaissent les signes forts.

Fraternellement.
(Mt 26.63-66)
Mais Jésus se taisait. Le Grand Prêtre lui dit:" Je t'adjure par le Dieu Vivant de nous dire si tu est le Christ, le Fils de Dieu. " Tu l'as dit, lui dit Jésus..."
Qu'en pensez vous?" Ils répondirent: " Il est passible de mort."

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Message non lu par Elifaz » ven. 24 nov. 2006, 23:28

Oui qu'entendez-vous donc par là?

Cordialement votre.

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Message non lu par Boris » sam. 25 nov. 2006, 9:02

Catéchisme hérétique :

Etant trop jeune (moins de 30 ans), je n'ai pas connu ce catéchisme.
D'autre part tous ne l'ont pas subi (regardez les "tradis" : ils ont une Foi bien enracinée)
Enfin, j'utilise volontairement le terme "hérétique" pour forcer les traits.

Pour la suite, je tiens à dire que je ne suis pas "tradis" mais j'ai beaucoup d'estime envers ces mouvements pour la partie catéchisme et la manière de célébrer la Liturgie (ars celebrandis). Par contre je suis en désaccord sur la forme Liturgique. Je suis pour faire comme le Pape.

Je ne sais pas de quoi était composé ce catéchisme, mais je vois comme tout le monde le résultat :

1) cette génération ainée n'a pas vraiment la Foi, en tout cas pas sur tout les points que contiennent des livres comme le Catéchisme de l'Eglise Catholique (CEC) ou le CEC Abrégé (dont ils ne connaissent pas l'existence) ou encore des livres plus "tradis" comme le Catéchisme à l'usage des diocèse Francophone (édition Clovis et que je vous recommande, sauf la fin qui est l'ancien ordo).

2) Dans les années 50 est apparu un livre de Messe intitulé "Messe Dialoguée". Il s'agit d'un Ordo Missae de la Messe basse. Sauf qu'il était intégralement en Français et ceux avant le Concile. De plus il avait reçu l'imprimatur d'un Evêque Français. Autrement dit, ce livre était une désobéissance envers l'Eglise qui n'avait pas encore autorisé l'usage du vernaculaire et la traduction de l'Ordo n'avait pas reçu l'accord de Rome comme le demande manitenant le Concile Vatican II.
Donc la génération en question a commencé à apprendre que Rome et l'Eglise, c'est bien gentil, mais on s'en moque !

3) Cette génération ne comprend pas le lien étroit qui unit Théologie (ce que l'on croit, mais on a vu qu'il ne connaissent pas les livres de catéchisme) et l'expression de cette Théologie (auterment dit la Liturgie). Ainsi, ayant une Foi mal ancrée, la Liturgie ne leur a pas toujours paru aussi importante qu'elle est en Vérité. Le Concile dit dans SC 10 que c'est le Sommet et la Source de la Vie Chrétienne d'une part, et d'autre part dans LG que l'Eucharistie est cette soource et ce sommet en particulier.
Or que pouvons-nous observer : avant les années 50, l'affluence était forte aux offices des Laudes et des Vêpres en plus de la Messe, le Concile a considérablement modifié la Liturgie des Heures pour la rendre plus accessible aux Laïcs qui peuvent maintenant la célébrer eux-mêmes sans prêtre, et au final, rare sont les laïcs qui vivent de la Liturgie des Heures, encore plus rare les prêtres qui proposent des Offices au sein de leur paroisse, à l'encontre même de ce que demande le Concile (c'est à dire Laudes et Vêpres les Dimanche et fêtes de précepte).

4) Cette génération s'est faite submerger par le relativisme ambiant des années 60/70/80. Il suffit de voir combien ont "perdu" la Foi alors que le Christ dit lui-même "Je suis le chemin, la Vérité et la Vie". Qu'ont-ils vraiment appris au caté pour se laisser ainsi submerger ? Quel était l'enracinement de leur Foi ?
A coté de cela, les "tradis" ont réussi à maintenir le cap dans la tempête : tempête contre la Foi en générale et tempête contre les cathos tièdes en particulier. Quelle est la différence ? Ils n'ont pas abandonné les anciens catéchismes ni les traditions familliales. Ainsi la Foi a réellement était transmise de génération en génération sans rupture relativiste (ou progresso-moderniste).
Regardez aujourd'hui : les paroisses et les diocèses se posent la question de comment faire avec le caté. Les "tradis" ne se posent pas la question, ils continuent à faire comme avant car la Foi n'a pas changé, donc le caté n'a pas à changer.

Voilà pourquoi je parle de catéchisme hérétique en parlant de ce qu'ont reçu les générations des gens de plus de 35 ans.
Je ne parlerai même pas de ce qui c'est fait après le concile : autant dire que le caté a été remplacé par de la garderie jusqu'il y a peu (5 ou 10 ans maximum) et c'est encore le cas dans trop de paroisses.

Etant animateur d'aumônerie, je fait ce constat simple :
- les jeunes ne savent pas que Jésus Christ est venu nous sauver. Croire en Jésus permet d'être sauvé. Ils ne font pas la différence entre le christianisme et les autres religions.
- les jeunes ne savent pas que l'on reçoit la Vie Eternelle par le Baptême et non pas l'enterrement. Que l'Eucharistie permet de nourrir cette vie éternelle.
...
En somme, ils sortent du caté et n'ont pas la Foi ni ne la connaissent.
UdP,
Boris

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La transmission de la Foi dans l'enseignement catholique

Message non lu par jean_droit » jeu. 25 janv. 2007, 11:27

Bonjour à tous,
Je viens de lire dans Forum Catholique ce témoignage qui corrobore bien d'autres témoignages.
Triste ...
Me faudrait-il pas que nous essayions chacun de nous de réagir en promouvant l'enseignement chrétien ?

Comme la personne qui écrit ces lignes cela m'énerve de voir tant de baratin et si peu de résultats.
Tant qu'à l'expression "rejoindre" les jeunes" .....

............

en Bretagne, population mi-rurale, mi-côtière, 2 collèges dans la petite ville: un privé, un public, environ 450 élèves dans chaque .
Ce qui me rend morose c'est que si mon collége s'appelait Jules Ferry ou autre au lieu de Ste ..... , ça ne changerait pas grand-chose :
- pas une croix dans l'établissement .
- jamais la visite d'un prêtre si ce n'est pour un ou deux apéritifs dans l'année .
-pas un seul professeur pratiquant, pas un seul intéressé par la transmission de la foi, pas un seul volontaire pour le KT .
-une heure tous les 15 jours de formation humaine ou catéchèse selon le choix des parents et de l'élève .
Résultat :
- 6°: une vingtaine en KT avec un prof retraité autour du manuel" Tu choisiras la vie" ou " Fais jaillir la vie" , je ne sais plus ! Les autres, avec des profs du collège parlent des différences, de l'environnement, du racisme ect ...
- 5° : une dizaine avec le directeur ( quand il est là )en KT, les autres parlent des fondateurs des grandes religions .
- 4° : cinq ont demandé KT et n'ont pas ! Etant prof principal en 4°,si j'avais pris les 5 en question, ce que je souhaitais, les 28 de ma classe auraient dû être redistribués aux autres qui n'ont pas voulu pour ne pas avoir des groupes trop nombreux ! Total, ces cinq là sont demandeurs, sont dans un collège " catho " et n'ont rien ! Il font comme tous les autres une réflexion " humaine " autour de thèmes comme l'amitié, le corps, l'autre, le bonheur, l'argent ect ....
- 3° : aucun élève volontaire pour du KT. L'heure quinzaine est consacrée à l'orientation , la drogue,la sécurité routière ect ....

Voilà un petit aperçu !!!
Autre conséquence : l'an dernier : aucune confirmation dans le doyenné pour environ 250-300 élèves de trosième entre les deux collèges .
C'était la première fois que cela arrivait dans mon diocèse !

Voilà cher ami, cher abbé, je crois, la raison pour laquelle je ne crois plus beaucoup à l'enseignement catholique tel qu'il est aujourdh'ui ici .... et pourtant, quand on pense qu'un jeune sur deux y est scolarisé et que dans toutes les réunions paroissiales ou diocésaines on se creuse la tête pour inventer des stratégies pastorales pour essayer de " rejoindre les jeunes " ( comme on dit! ), ça m'ennerve ....

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De monseigneur Cattenoz

Message non lu par jean_droit » jeu. 25 janv. 2007, 13:21

Cf Salon Beige :

............


Mgr Cattenoz définit l'école catholique
Patrice de Plunkett rapporte les propos de Mgr Cattenoz, archévêque d'Avignon, qui s'exprimait hier sur KTO :

La tâche de l’école catholique est aussi (et même surtout) de faire connaître Jésus-Christ aux enfants,
l’évangélisation des enfants est en priorité la responsabilité de leurs parents,
donc la pastorale familiale est la priorité dans un diocèse,
et quoi qu’il en soit, dans tous les domaines, à temps ou à contretemps, «malheur à moi si je ne fais pas connaître l’évangile»…
Michel Janva

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Message non lu par Greensleeves » jeu. 25 janv. 2007, 15:13

[align=justify]Si ça peut vous rassurer...Dans mon primaire-collège-lycée, c'était pareil. Je me suis vraiment retrouvée dans le témoignage que vous citez.
Alors, comment transmettre la Foi ? Tout commence dès le plus jeune âge, je pense. Il faudrait faire comprendre aux enfants, et ils en sont parfaitement capables, la spécificité de la Foi catholique, et pas seulement chrétienne. Insister sur l'Eucharistie, leur dire et redire que, non seulement le Christ a donné Sa vie pour nous, mais qu'en plus Il nous donne Son corps en nourriture. Parler aussi de la Confession, de la prière, et pas des opérations "bol de riz" :(
Bref, revenir aux "fondamentaux", ré-enseigner, en veillant à ne pas tomber dans ce qui a pu être le gros défaut d' "autrefois", c'est-à-dire donner l'image d'un Dieu vengeur, qui compte nos bonnes et mauvaises actions, et punit impitoyablement, ré-enseigner, donc, les fondements de la Foi catholique : quand on y réfléchit, on a l'impression aujourd'hui que la Foi est une affaire de sentiments : "Jésus Il est gentil", etc., etc.
Je croyais que ces enseignements de bons sentiments et de solidarité en guise de catéchisme étaient révolus, qu'ils étaient le fait de la génération "dérives - mauvaise interprétation de Vatican II", mais je regrette qu'ils continuent aujourd'hui. Un peu atténués, peut-être, mais des gens d'une cinquantaine d'années se sont fait une joie de reprendre le flambeau ! Sans être méchante, on les a donc pour un petit bout de temps sur le marché du catéchisme.
D'où l'importance de s'engager auprès des jeunes (scoutisme, par exemple :) ). Le problème est qu'on peut vite se faire repérer comme réactionnaire ! [/align]
Ad majorem Dei gloriam

"Vous niez Dieu, vous niez la sainteté, quelle est donc la routine, sourde, aveugle et obtuse, qui peut m'obliger à agir d'une façon, s'il m'est plus avantageux d'agir d'une autre ?" Dostoïevski, L'Adolescent

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Message non lu par jean_droit » jeu. 25 janv. 2007, 15:21

Le message que je vous citais a donné lieu à la réponse suivante :
Comme quoi la situation n'est pas "désespérée".

...............

Je viens d'en faire la lecture à un de mes anciens élèves qui a soufflé un "Oh les pauvres !", qui en dit long.
Le collège où je suis aumônier, est pour moi comme une bouffée d'oxygène chaque semaine, et je ne peux m'empêcher de penser au gâchis que peut être un collège qui néglige son mission catholique. Mais il faut que je vous raconte à mon tour ce qui se vit ici, même si c'est modeste et que cela n'a pas de valeur exemplaire en comparaison à d'autres grands collèges...

Le collège n'a pas de moyen particulier pour mettre en oeuvre une pastorale dynamique. Mais tout de même :
- en 6e : ceux qui sont catéchisés (1/3) vont à l'Aumônerie, et les autres (2/3) ont une heure hebdomadaire d'instruction religieuses qui parcourt en gros l'année liturgique.
- en 5e : quasiment tous ceux qui ont fait leur profession de foi en 6e continuent l'Aumônerie à l'extérieur du collège. Mais tous ont ensemble une heure par quinzaine d'instruction religieuse, par un professeur retraité qui, par des exemples tirés de la vie des saints, leur parle de la vie chrétienne.
- en 4e et 3e, il n'y a plus d'instruction religieuse, faute de moyen. Mais les volontaires suivent toujours l'aumônerie, et forment un groupe important pour la confirmation au sein de l’établissement.
- au lycée, des interventions ont lieu selon des thèmes variés, tous avec un éclairage de foi, sinon, on ne le ferait pas. Tous les Terminales, sans distinction, passent chaque année une journée à Fontgombault.
- en 6e et 5e, chaque journée commence par une prière dans un oratoire.
- tous les 15 jours, je célèbre la messe pour les volontaires (environ 10 pour cent de l'établissement).
- deux fois par an, tout l'établissement se retrouve dans une église pour une célébration de Noël ou de la croix le vendredi saint. La musique tient alors une grande place, tant dans la préparation que dans la joie et le recueillement des célébrations.
- un conseil pastoral de l'établissement se réunit régulièrement pour améliorer chaque année.
- les jeunes sont sollicité également pour des actions de charité (groupe enfance missionnaire, en lien avec l'Equateur et la Centrafrique), et visite aux personnes âgées...

J'ai vu tout cela se mettre en place progressivement, sur plusieurs années, en partant de presque rien, grâce à mon prédécesseur, et à un professeur de mathématique qui a instauré en particulier l'instruction religieuse et la prière du matin. Une bonne équipe de professeur soutient toutes ces initiatives, avec joie et dévouement.

Alors ce que vous me dites me rend triste. Il faut un prêtre dans votre établissement ! S'il y en a un de nommé par votre évêque, allez le chercher ! Dites-lui qu'il a toute sa place, que les repas sont gratuits, que c'est grande joie d'être avec les élèves et les professeurs, bref, inventez n'importe quoi, mais qu'il vienne ! Je me sais inapte à enseigner en classe, alors je viens au moins deux fois par semaine dans la cour de récréation, simplement pour saluer les élèves et discuter avec l'un ou l'autre... Cela prend peu de temps, pendant l'heure de midi, puisque j'arrive encore à célébrer les obsèques dans ma paroisse ! Et le Christ est servi, du moins je l'espère !
Courage, ils ne nous auront pas !
udp
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Une charte pour l'enseignement catholique

Message non lu par Christophe » jeu. 25 janv. 2007, 22:59

Voici ci-après un courrier reçu de librairiecatholique.com :

[align=justify]Chers amis lecteurs,

Après trois ans de travail, l’archevêque d’Avignon publie une charte de l’enseignement catholique pour son diocèse qui rompt avec ce que l'on entend habituellement sur le sujet. «Replacer le Christ au centre de l’école catholique», c'est ce que Mgr Jean-Pierre Cattenoz souhaite, quand bien même il mesure les difficultés, et l’immense effort à entreprendre de la part de toute l’Église de France : vis-à-vis d’elle-même, du corps enseignant et de l’Éducation nationale.

Incontestablement, ce document de l’archevêque, mûrement pensé, rejoint l’immense préoccupation des parents chrétiens, et ne peut laisser indifférentes les familles qui confient leurs enfants à l’école catholique.

C'est pourquoi http://www.librairiecatholique.com vous propose ce document de réflexion dès sa sortie, afin que chacun puisse se faire une idée.[/align]

[align=center]
Image

UNE CHARTE POUR L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE DANS LE DIOCESE D'AVIGNON
Mgr JEAN-PIERRE CATTENOZ
[/align]

[align=justify]Ayant reçu comme évêque, successeur des apôtres, la charge de l'Église qui est en Avignon, je ne peux rester indifférent à la situation présente de l'Enseignement catholique. L'enjeu est formidable, essentiel pour notre Église d'aujourd'hui et de demain.
Au terme de plus de trois ans de réflexion sur l'état de l'Enseignement catholique dans le diocèse, il m'a semblé important de promulguer une charte diocésaine qui montre le chemin dans lequel nous devrons avancer dans les années qui viennent.
Je ne souhaite qu'une seule chose : permettre aux jeunes qui sont présents dans les établissements catholiques de pouvoir découvrir et rencontrer Celui qui seul pourra donner sens à leur vie, Celui qui ne cesse de nous redire : " Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie " (Jn 14, 6). "

+ Mgr Jean-Pierre Cattenoz[/align]

PAROLE ET SILENCE - 126 pages - 10 euros - Le commander
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

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Et les autres évêques

Message non lu par jean_droit » ven. 26 janv. 2007, 12:29

A suivre les nouvelles de l'Eglise au jour le jour j'ai l'impression que l'assemblée des évêques de France a reçu "avec intérêt" le travail de monseigneur Cattenoz.
Cela veut dire avec scepticisme.
Le transmission de la foi me semble être un sujet tabou comme celui de l'Evangélisation qui lui est connexe.
J'espère de tout mon coeur et de toute ma foi me tromper.

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