Bonjour Raistlin,
(...) Je ne veux froisser personne, juste interroger sur ce qui est à la racine des revendications des femmes.
Salésienne explique très bien qu'il s'agit de « la juste place de chacun », de donner sa mesure :
salésienne05 a écrit : (...) a première a voir Jésus vivant, c'est une femme. La refondation du Carmel : une femme à cheval, négociant "d'homme à homme" dans la très mysogyne Espagne du XVIème siècle, et parcourant la Castille sans être un homme. Jeanne d'Arc n'est pas priée par le Seigneur de discourir théologiquement ou de rester à sa place de femme mais bien de monter à cheval, en armure et d'aller pauvre bergère trouver le Roi de France. Bien d'autres saintes ont été des contre-modèles féminins : Catherine de Sienne, Gertrude d'Helfta, Hildegarde de Bingen, et même la petite Thérèse dans son genre (demander une dispense pour rentrer au Carmel à 15 ans).(...)
Être homme ou femme dans des situations ou il y a obligation à agir, n'a absolument aucune espèce d'importance. Évidemment, cela bouscule les habitudes. Mais faudrait-il rester les deux pieds dans le même sabot simplement parce que les femmes « ne font pas cela »?
Ceci dit, que la direction de l'Église soit entre les mains des hommes ne me paraît pas mauvais, mais je ne saurais réellement argumenter ma position, sauf que l'Église a été fondée avec des hommes et qu'il ne faut pas céder à l'air du temps en mêlant temporel et Dieu.
Pour répondre à votre question, Raistlin. L'air du temps n'est pas respirable. Nous vivons la fin du patriarcat et les soubresauts vont se faire sentir pendant très très longtemps. Il s'agit d'un vaste mouvement qui n'a pas commencé hier, mais que, dans nos pays, l'épidémie de divorces a exacerbé. C'est la décomposition du patriarcat qui entraîne son lot de familles décomposées, recomposées et rerecomposées. Dans le temporel l'ordre établi tend à disparaître; il donne ses fruits, puis doit céder la place; si l'on s'entête, on va dans le mur (les événements du siècle dernier sont parlants à ce sujet). Les revendications des femmes se situent quelque par par là.
Mais en quoi cela concerne-t-il l'Église à qui l'importance du couple homme/femme n'a certainement pas échappé. Parce qu'au bout du compte, on aura encore et encore un couple homme/femme.
J'ai vu sur le forum une suggestion de matriarcat. Ben non! Il en reste sur Terre quelques reliquats (ou l'on semble heureux d'ailleurs), mais cela est tombé depuis fort longtemps. On ne va pas fouiller dans les poubelles. Ni patriarcat, ni matriarcat.
Dans l'intervalle, et comme dans toutes les transitions, on va connaître tous les excès. Je peux vous parier que l'on va avoir des couples homosexuels qui vont revendiquer le mariage, vont vouloir adopter – si, si, les enfants auront deux papas ou deux mamans – et que les hautes instances du pays s'en mêleront pour faire voter une loi. Moment historique dira-t-on. Si, si!
Après, ce sera le mariage avec un robot. Ce robot pourra faire la cuisine et des enfants. Les hautes instances du pays s'en mêleront pour faire voter une loi. Moment historique dira-t-on. Mais il y aura quelques accidents qui feront la une des journaux (mauvais réglage; étreinte mortelle, etc.). Plus tard, on apprendra le nom de l'une des victimes. Stupeur. Ce sera encore un moment historique.
Que Dieu nous garde et nous protège.