Bonjour Mac,
Mac a écrit :Pour moi en tout cas la question est tranchée. Dieu permet de mangé de tout.
Je partage tout à fait votre avis.
Mac a écrit :Il y a un temps pour jeûner ( faire des privations, manger des légumes pourquoi pas) et un temps pour manger normalement
Tout dépend de ce que l'on considère comme période de jeûne. Il y a les officielles (le carême, l'avent), dans certaines communautés les lundis, mercredis, vendredis. Je trouve qu'à ce niveau chacun doit y trouver son compte.
Tout dépend aussi de ce que l'on appelle manger normalement !
À ce sujet, j'ai cherché à me renseigner un petit peu. Je suis tombé sur les statuts de l'ordre des chartreux. Je vous en laisse un extrait.
L'abstinence et le jeûne
Le Christ a souffert pour nous, nous laissant un exemple pour que nous suivions ses pas. Nous le faisons lorsque nous acceptons les épreuves et les angoisses de la vie, ou lorsque dans la liberté des enfants de Dieu, nous choisissons la pauvreté et renonçons à notre volonté propre. Mais, selon la tradition monastique, il nous appartient aussi de suivre le Christ dans son jeûne au désert, traitant sévèrement le corps et le réduisant en servitude, afin que le désir de Dieu illumine l'esprit.
Chaque semaine, normalement le vendredi, les moines du cloître font une abstinence ; ce jour-là ils se contentent de pain et d'eau. Certains jours et à certaines périodes de l'année, ils observent le jeûne d'Ordre, c'est-à-dire ils prennent un seul repas par jour.
Il ne faudrait pas que nous observions la pénitence corporelle dans le seul but d'obéir aux Statuts ; elle est principalement destinée à nous affranchir du vouloir de la chair pour pouvoir suivre le Seigneur plus promptement.
Si en quelque circonstance, ou bien avec le temps, un moine se rend compte que l'une de nos observances dépasse ses forces et retarde son élan vers le Christ au lieu de le soutenir, il déterminera alors par entente filiale avec son prieur la mesure qui lui convient, du moins à titre temporaire. Mais il gardera présent l'appel du Christ ; il saura reconnaître ce qu'il peut encore faire ; et, ce qu'il ne peut donner au Seigneur par l'observance commune, il le lui offrira d'une autre manière, en se renonçant lui-même et en portant sa croix chaque jour.
Il faut donc habituer progressivement les novices aux abstinences et jeûnes de l'Ordre pour les amener sans risque ni imprudence à suivre l'observance dans toute sa rigueur, sous le contrôle du père maître. Celui-ci leur enseignera en particulier à ne pas prendre prétexte de nos jeûnes pour manquer à la sobriété au moment du repas. Ainsi apprendront-ils à mortifier par l'esprit les œuvres de la chair, et à porter dans leur corps l'empreinte de la mort de Jésus, pour que la vie de Jésus, elle aussi, apparaisse dans leur corps.
Selon une observance introduite par nos premiers pères et toujours gardée avec un soin particulier, nous avons renoncé à l'usage de la viande. C'est en effet un trait caractéristique de l'Ordre et un signe de l'austérité érémitique en laquelle, Dieu aidant, nous voulons demeurer.
Nul ne peut, à l'insu du prieur et sans son approbation, se permettre des pratiques de pénitence autres que celles contenues dans ces Statuts. Mais si le prieur veut nous faire accepter un supplément de nourriture, de sommeil ou de toute autre chose, ou bien s'il nous impose une mesure dure et pénible, il ne nous est pas permis de refuser ; car en lui résistant, ce n'est pas à lui mais au Seigneur dont il tient la place auprès de nous, que nous résisterions en réalité. Si nombreuses et variées en effet que soient nos observances, nous n'attendons d'elles aucun profit hors du bien de l'obéissance.
Voyez-vous, bien que je ne sois pas neutre dans cette affaire, je ne peux m'empêcher d'y voir un signe. Le renoncement à la viande est un trait commun pour plusieurs ordres monastiques. Je ne saurais vous expliquer le pourquoi du comment, je n'en serais certainement pas compétent. Mais je me dis que si les fondateurs d'ordres monastiques tels que Saint Bruno ont pris la peine d'introduire cette pratique au sein de leurs statuts, c'est bien qu'ils estimaient cela important pour la vie spirituelle de leurs moines. Certes, ce n'était peut-être pas pour le bien-être des animaux. Mais il doit bien y avoir une raison à chercher quelque part. Pourquoi n'aurait-ils pas interdit autre chose ? Le miel, les fruits ou je ne sais quoi d'autre ? Non, c'est très nettement le renoncement à la viande qui est inséré aux statuts.
Mac a écrit :Mais par exemple quand Jésus va manger chez les publicains et les pécheurs (comme raconté dans l'évangile), pensez vous qu'Il n'ai mangé que des légumes?
Il n'a certainement pas mangé que des légumes. Je pense qu'il serait intéressant de se renseigner pour savoir de quoi était composée la nourriture de l'époque. Pour ce que j'en sais de façon à peu près sûre, il y avait au moins du pain, du vin et du poisson. Pour le reste je ne suis pas expert en la matière ! Le repas en question offrait peut-être de la viande, peut-être pas, qui sait ?
On_y_arrive : Vous demandez : Pourquoi Dieu a créé les animaux ? Je ne saurais vous répondre. Si vous trouvez un jour la réponse faites-moi signe ! En attendant chacun se fait sa propre opinion. Certains vous répondront pour qu'ils soient heureux, d'autres pour que nous les mangions. Qui a raison ? Nous le saurons probablement un jour, le plus tard possible
Fraternellement à tous les deux.
"Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place,
à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi,
afin que, là où je suis,
vous aussi, vous soyez.
Et du lieu où je vais, vous savez le chemin."
(Jean, XIV, 3 & 4)