fil bleu a écrit :« Quiconque rencontre Jésus-Christ, rencontre le judaïsme »
1. Les chrétiens doivent se sentir frères de tous les hommes et se comporter en conséquence, mais cette obligation sacrée vaut encore plus quand ils se trouvent en face de ceux qui appartiennent au peuple juif ! Dans la « Déclaration sur les rapports de l’Eglise avec le judaïsme » du mois d’avril de cette année, les évêques de la République fédérale allemande ont débuté par cette affirmation : « Quiconque rencontre Jésus-Christ, rencontre le judaïsme. » Je voudrais aussi faire mienne cette parole. La foi de l’Eglise en Jésus-Christ, fils de David et fils d’Abraham (cf. Mt 1, 1), contient en effet ce que les évêques dans cette déclaration appellent « l’héritage spirituel d’Israël pour l’Eglise » (§ 11), un héritage vivant qui, chez nous chrétiens catholiques, est compris et conservé dans sa profondeur et sa richesse.
Oui, absolument.
fil bleu a écrit : Devant Dieu, tous les hommes ont la même va1eur et la même importance.
Oui, encore.
fil bleu a écrit :De même qu’à ceux qui, en chrétiens, affirmant leur appartenance au peuple juif, ont par- couru la via crucis de leurs frères et sœurs jusqu’au bout - comme la grande Edith Stein, appelée dans son Institut religieux Thérèse-Bénédicte de la Croix, dont le souvenir est à juste titre évoqué avec une telle vénération.
Via crucis, chemin de croix des juifs, c'est audacieux ! Et oui, quand ils ont été dans la position de bouc émissaire. C'est vrai.
fil bleu a écrit :La profondeur et la richesse de notre héritage commun
Héritage culturel du côté juif mais culturel et spirituel du côté chrétien.
fil bleu a écrit :Il ne s’agit pas seulement de la rectification d’une fausse vision religieuse du peuple juif qui, au cours de l’Histoire, a été en partie l’une des causes d’incompréhension et de persécution.
Cette fausse vision était de prendre les Juifs venus après le Christ pour les héritiers des juifs de l'ancienne alliance et donc de leur imputer la mort du Christ. Alors que le peuple juif a cessé d'exister en tant que peuple élu à partir du Christ. Comme je le disais, accuser les juifs d'aujourd'hui de la mort du Christ, ça a autant de sens que d'en accuser les Japonais ou les Irlandais. Aujourd'hui, du point de vue du salut, il n'y a ni Grec, ni Juif, ni Japonais, ni Irlandais.
fil bleu a écrit :La première dimension de ce dialogue, c’est-à-dire la rencontre entre le Peuple de Dieu de l’ancienne Alliance, une Alliance qui n’a jamais été dénoncée par Dieu (cf. Am 11, 29), et le Peuple de Dieu de la nouvelle Alliance, est en même temps un dialogue intérieur à notre Eglise, s’établissant pour ainsi dire entre la première et la deuxième partie de la Bible.
C'est se souvenir de ce que furent les juifs dans l'ancienne alliance : ceux qui ont été justifiés par leur foi sous l'ancienne alliance restent justifiés par cette foi, même s'ils n'ont pas connu le Christ. Mais à partir du Christ, il n'y a plus de foi qui ne soit une foi dans le Christ, C'est Jésus lui-même qui le dit dans les Evangiles et c'est répété et développé par les apôtres dans les épîtres. Les juifs d'aujourd'hui sont les descendants, pour certains, de ceux qui ont connu l'ancienne alliance. Mais aujourd'hui, ils ne sont d'aucune alliance, ils sont les branches coupées dont parle Saint Paul, qui seront greffée à nouveau sur l'olivier si elle croient dans le Christ. Elles gisent au sol, avec les branches greffées d'olivier sauvage qui ont été coupées elles aussi, à cause de leur manque de foi. Peuple de l'ancienne alliance, pour les juifs d'aujourd'hui, ça signifie peuple sans alliance, dans l'attente d'être greffé au même titre que la branche d'olivier sauvage.
fil bleu a écrit :A ce sujet, nous lisons dans les Orientations pour l’application de la déclaration conciliaire Nostra ætate : « On s’efforcera de mieux comprendre ce qui, dans l’Ancien Testament, conserve une valeur propre et perpétuelle...
Oui, bien sûr. Le tronc de l'olivier franc se poursuit dans les branches naturelles des juifs qui ont cru dans le Christ, le reste d'Israël, et dans celles de l'olivier sauvage (les croyants des autres peuples) qui lui ont été greffées.
fil bleu a écrit :puisque cette valeur n’a pas été oblitérée par l’interprétation ultérieure du Nouveau Testament qui lui donne sons sens plénier, de sorte que, bien plus, le Nouveau Testament reçoit en retour de l’Ancien sa lumière et son explication. » (Orientations… II.)
En effet, si le Nouveau Testament donne sa plénitude de sens à l'ancien, comme par exemple Philippe expliquant Isaïe à l'eunuque, c'est parce qu'il est lui-même plénitude de sens absolue par rapport à l'ancien. Le retour n'est pas du même ordre, si le NT donne à l'AT un sens qui ne peut se trouver dans l'AT, celui-ci aide en retour à comprendre le NT mais seulement en tant qu'il en était l'annonce et la préparation.
fil bleu a écrit :Une seconde dimension de notre dialogue - véritable et centrale - est la rencontre entre 1es Eglises chrétiennes d’aujourd’hui et le peuple actuel de l’alliance conclue avec Moïse.
Eh oui, il ne peut pas dire "le peuple actuel de l'ancienne alliance". C'est carrément une petite pique lancée aux juifs, parce que "Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espoir. Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c'est de moi qu'il a écrit." (Jn 5, 45-46).... disait Jésus.
La suite est composée de politesses.