2 février : Présentation de Jésus au Temple

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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2 février : Présentation de Jésus au Temple

Message non lu par ami de la Miséricorde » sam. 02 févr. 2008, 1:15

TROISIÈME SERMON POUR LE JOUR DE LA PURIFICATION DE LA SAINTE VIERGE.
L'enfant Jésus, Marie et Joseph.
de Saint Bernard

1. Nous célébrons aujourd'hui la purification de la Sainte Vierge qui eut lieu, selon la loi de Moïse (Lévit. XII, 2) quarante jours après la naissance du Seigneur. D'après la loi, toute femme qui, devenue grosse des œuvres d'un homme, avait mis un fils au monde, était impure l'espace de sept jours, son enfant devait être circoncis le huitième; à partir de ce jour, toute entière au soin de se laver et de se purifier, elle devait se tenir un mois entier éloignée du temple, après quoi elle allait offrir son fils au Seigneur avec des présents. Mais qui ne comprend que, par les premiers mots de cette loi, la mère du Seigneur se trouvait exemptée de s'y soumettre? En effet, ne pensez-vous pas que Moïse eut peur en disant simplement, toute femme qui mettra un fils au monde, sera impure, de passer pour blasphémer contre la mère du Seigneur, et que c'est pour cela qu'il ajoute ces mots : « Toute femme devenue grosse des œuvres d'un homme? » S'il n'avait pas prévu qu'une vierge concevrait un jour sans le secours de l'homme, pourquoi aurait il parlé de celles qui conçoivent par ce moyen ? Il est donc évident que la loi de Moïse ne regardait pas la sainte Vierge, car elle n'a pas mis au monde un fils conçu par l'opération d'un homme, ainsi d'ailleurs que Jérémie l'avait annoncé en disant : « Le Seigneur doit faire un nouveau prodige sur la terre (Jérémie XXXI, 22). » Vous me demandez de quel nouveau prodige il veut parler? Le voici « Une femme enceindra, un homme. » Elle ne recevra pas dans son sein un homme par l'opération d'un autre homme, elle ne recevra pas un fils selon les lois de la nature, mais elle renfermera un homme dans son sein demeuré intact et vierge, si bien que, soit en entrant, soit en sortant, selon le mot d'un autre prophète (Ezéchiel XLIV, 2), le Seigneur laissera la porte de l'Orient constamment close.
2. Ne vous semble-t-il point, par conséquent, que Marie aurait pu protester dans son cœur et s'écrier : Qu'ai-je besoin de purification? Pourquoi m'abstiendrais-je d'aller au temple, moi dont le sein que l'homme n'a point touché, est devenu le temple du Saint-Esprit ? Pourquoi enfin, ne pourrais-je entrer au temple du Seigneur même du temple ? Dans cette conception, dans cet enfantement, il n'y eut rien, absolument rien d'impur, car le fruit de mes entrailles est là source même de la pureté, et n'est venu que pour laver la souillure des péchés. Qu'est-ce que la purification légale purifiera en moi, qui suis devenue parfaitement pure par mon enfantement immaculé ? C'est vrai, ô Vierge bienheureuse, oui il n'y a pour vous aucun motif de vous purifier, nul besoin de purification. Mais votre fils avait-il besoin d'être circoncis ? Soyez donc parmi les femmes comme l'une d'entre elles, puisque votre Fils a été comme l'un d'entre nos enfants. Il a voulu être circoncis, pourquoi ne voudrait-il pas plus encore être offert? Offrez donc votre fils, Vierge consacrée, et présentez au Seigneur le fruit béni de votre ventre; oui, offrez pour notre réconciliation à tous, cette hostie Sainte et agréable à Dieu. Certainement Dieu le Père aura pour agréable cette victime nouvelle, cette hostie infiniment précieuse dont il a dit lui-même: «Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui j'ai mis toute mes complaisances (Matt. III, 17). » Mais il me semble, mes frères, que cette offrande est bien douce, car on se contente de le présenter au Seigneur, puis on le rachète pour quelques oiseaux et on le remporte. Un jour viendra où il ne sera point racheté par un sang étranger, mais où il cachettera les autres par son propre sang, car son Père l'a envoyé pour être la rédemption de son peuple. Cette seconde oblation sera celle du sacrifice du soir, celle d'aujourd'hui est l'offrande du sacrifice du matin, celle-ci est plus douce, celle la sera plus complète. L'une se fait aux premiers jours de sa vie, l'autre se trouve dans la plénitude de l'âge, mais dans l'un et l'autre cas on peut dire avec le Prophète : « Il a été offert parce qu'il l'a bien voulu (Isa. LIII, 7). » En effet, il est offert aujourd'hui, non parce qu'il avait besoin de l'être, non parce que la loi l'atteignait, mais uniquement parce qu'il l'a bien voulu; et sur la croix, il n'en fut pas moins offert également parce qu'il l'a bien voulu encore, non pas parce qu'il avait mérité de l'être, ou parce que le Juif avait le moindre pouvoir sur lui. Aussi, je vous offrirai volontiers mon sacrifice, Seigneur, parce que vous vous êtes vous-même offert volontairement pour mon salut, non point pour votre propre nécessité.
3. Mais qu'offrons-nous à Dieu, mes frères et que lui rendons-nous pour tous les biens qu'il nous a donnés? Pour nous, il a offert l'hostie la plus précieuse qu'il y ait, et même il n'aurait pu en trouver de plus précieuse que celle-là; faisons donc aussi de notre côté tout ce que nous pouvons, offrons-lui ce que nous avons de meilleur, offrons-lui tout ce que nous sommes. Il s'est offert : qui êtes-vous donc, mon frère, pour hésiter à vous offrir de même ? Ah, qui me fera la grâce de voir mon offrande acceptée d'une si grande Majesté ? Seigneur, je n'ai que deux choses, mon corps et mon âme, elles sont de bien peu de valeur, plaise au ciel que je puisse vous les offrir, parfaitement, en sacrifice de louange ! Car, s'il est quelque chose de bon, de glorieux, d'avantageux pour moi, c'est bien que je vous sois offert, plutôt que de me voir laissé par vous à moi-même. Abandonnée à elle-même, mon âme est dans le trouble, mais, en vous, Seigneur, si elle vous est véritablement offerte, elle est au comble du bonheur. Mes frères, au Seigneur qui devait être immolé un jour, le Juif n'offrait que des victimes immolées, mais aujourd'hui, dit le Seigneur, « je suis vivant, et je ne veux point la mort du pécheur, je veux plutôt qu'il se convertisse et qu'il vive (Ezéchiel XXXIII, 11). » Le Seigneur ne veut donc point ma mort, et ce ne serait qu'à regret que je lui offrirais ma vie? C'est là pourtant une hostie propitiatoire, agréable à Dieu et vivante. Mais dans l'offrande du Seigneur, nous trouvons trois choses, de même le Seigneur veut rencontrer trois choses aussi dans les nôtres. Ainsi, à la présentation de Jésus, se trouvait Joseph, l'époux de la mère du Seigneur, celui dont Jésus passait pour être le fils ; il y avait aussi la Vierge mère, et enfin on y voyait l'enfant Jésus lui-même qu'ils venaient offrir. Qu'il y ait ainsi dans notre offrande une constance virile, une chair continente, et une humble conscience. Oui, qu'on y retrouve la résolution virile de persévérer dans l'état que nous avons embrassé, une chasteté virginale dans la continence, et dans notre conscience, une simplicité et une humilité d'enfant. Ainsi-soit-il.

Source: livres-mystiques.com

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2 février : Présentation de Jésus / Purification de Marie

Message non lu par ami de la Miséricorde » mar. 02 févr. 2010, 14:08

3ème Sermon pour la Purification de Marie de Saint Antoine de Padoue

Comme un rameau de l'arbre à encens en été

Le mot encens vient du grec Theos qui signifie "Dieu", en l'honneur de qui il est brûlé.

L'arbre à encens s'appelle « liban ». "Comme le liban non entaillé, dit la Vierge dans le Siracide, j'ai rempli de parfum mon habitation " (cf. Si 24, 12). L'arbre de l'encens est une plante d'Arabie, très haute, d'où est extraite une gomme-résine aromatique. L'encens est cueilli deux fois par an, en automne et au printemps.

Cet arbre est la figure de Marie. Elle ne fut incise par aucun fer de concupiscence. Elle parfume de vertus et d'amour l'âme dans laquelle elle habite. Elle émane d'elle l'encens parfumé, l'humanité de Jésus Christ, dont le parfum a rempli le monde entier.

- La double offrande du Christ

La double cueillette de l'encens représente la double offrande du Christ. Dans la première, la Mère l'offrit dans le temple selon la prescription de la loi de Moïse ; dans la seconde, le Christ s'offrit lui-même en sacrifice à Dieu le Père, pour la réconciliation du genre humain.

- L'offrande de Marie

Dans sa pauvreté, Marie offrit son Fils et l'offrande des pauvres, une paire de tourterelles et deux jeunes colombes. Voici ce que prescrivait la loi : « Si une femme est enceinte et enfante un garçon, elle sera impure pendant sept jours. Quand sera achevée la période de sa purification, après quarante jours, elle apportera un agneau à l'entrée de la Tente. Si elle ne le trouve pas ou si elle n'a pas la possibilité d'offrir un agneau, elle offrira deux tourterelles ou deux jeunes colombes » (cf. Lv 12, 2.6.8). L'offrande de Marie fut donc l'offrande des pauvres qui n'avaient pas la possibilité de se procurer un agneau. Tout cela manifeste l'humilité et la pauvreté du Seigneur et de sa Mère. C'est cette offrande que font au Seigneur ceux qui sont pauvres.

« Comme feu resplendissant et encens qui brûle dans le feu ».

Jésus Christ a resplendi comme un feu devant les bergers lors de sa Nativité, devant les mages lors de sa Manifestation, devant Syméon et Anne lors de la Purification de sa Mère. Dans sa Passion, en revanche, il a brûlé comme encens au feu, et de son parfum furent remplis les cieux, la terre et les enfers. Les anges du ciel se réjouissent de la rédemption du genre humain ; sur terre les hommes qui étaient morts furent ressuscités ; dans les enfers, les prisonniers furent libérés.

Nous te prions, ô Notre Dame, Mère choisie de Dieu, purifie-nous du sang de nos péchés
afin que nous puissions parvenir à la gloire de la Jérusalem céleste.
Que nous l'accorde celui qu'aujourd'hui tu as offert dans le temple :
A lui soit honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen !

Source : livres-mystiques.com

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Re: 2 février : Présentation de Jésus / Purification de Marie

Message non lu par Etrigan » mar. 02 févr. 2010, 14:32

Très jolie méditation.

Je rajouterai que l'encens s'élève au Ciel comme la prière, portée par l'Archange Mikaël. Gabriel, Force de Dieu, a annoncé la divine naissance. Mikaël, qui égale Dieu ?, conduit prières et morts.

Gabriel a fait descendre. Mikaël fait remonter.
Marie, elle, enfante, médite, transmet et compatis.
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2 février Présentation de Jésus - Purification de Marie

Message non lu par ami de la Miséricorde » mer. 02 févr. 2011, 12:18

Extrait du Petit Journal de Sainte Faustine
la Purification de la Sainte Vierge
le 2 février 1937

Un recueillement divin pénètre aujourd’hui mon âme depuis le matin, pendant la sainte messe, je pensais voir le Petit Jésus comme je Le vois souvent, cependant aujourd’hui pendant la sainte messe, j’ai vu Jésus crucifié.
Jésus était cloué sur la croix et dans de grands supplices. Mon âme fut pénétrée des souffrances de Jésus, dans mon âme et dans mon corps, quoique de façon invisible, mais douloureuse. Oh ! Quels terribles mystères ont lieu pendant la sainte messe.

Un grand mystère s’accomplit pendant la sainte messe. Avec quelle piété devrions-nous écouter et prendre part à cette mort de Jésus. Nous connaîtrons un jour ce que Dieu accomplit pour nous à chaque messe et quel don il y prépare pour nous. Seul Son amour divin a pu vouloir nous gratifier d’un tel don. Ô Jésus,
Mon Jésus, mon âme est pénétrée d’une si grande douleur en voyant la source de vie jaillissant avec tant de douceur et de puissance pour chaque âme. Et cependant je vois aussi des âmes flétries et qui dépérissent par leur propre faute. Ô mon Jésus, fais que la puissance de la Miséricorde s’empare de ces âmes.

+Ô Marie, aujourd’hui le terrible glaive pénétra Ta Sainte âme ; à part Dieu, personne ne connaît Ta souffrance. Ton âme n’est pas brisée, mais elle est courageuse, car elle est avec Jésus. Douce Mère, unis mon
âme à Jésus, car ce n’est qu’alors que je pourrai endurer toutes les épreuves et les expériences, et ce n’est qu’en union avec Jésus que mes petits sacrifices seront agréables à Dieu. Très douce Mère, instruis-moi de la vie intérieure, que le glaive des souffrances ne me brise jamais. Ô Vierge pure, verse en mon cœur le courage, et garde-le…(913-915)

Extrait du « Petit Journal de Sainte Faustine » © Société de l’Apostolat Catholique (Missionnaires Pallottins) Editions du Dialogue (1997)

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2 février Présentation de Jésus et Purification de Marie

Message non lu par ami de la Miséricorde » jeu. 02 févr. 2012, 12:01

CINQUANTE ET UNIÈME SERMON . La purification de Marie et la circoncision du Christ.

1. Qu'est-ce à dire quand nous disons que la bienheureuse Marie s'est purifiée? Qu'est-ce à dire encore quand nous disons que Jésus lui-même a été circoncis? Car Marie n'avait pas plus besoin d'être purifiée que Jésus d'être circoncis. C'est donc pour nous que l'un reçoit la circoncision et que l'autre se purifie, c'est pour donner un exemple aux pénitents, pour nous apprendre à nous tenir éloignés, à nous circoncire d'abord du vice par la continence, et à nous purifier ensuite des fautes que nous avons commises, par la pénitence. Qu'est-ce à dire encore que Marie porte Jésus dans ses flancs, Joseph sur ses épaules, quand il fuit en Egypte, et quand il en revient, et Siméon dans ses bras? Ils nous représentent les trois ordres d'élus : Marie les prédicateurs, Joseph les pénitents et Siméon ceux qui font des bonnes œuvres. En effet, celui qui évangélise les autres porte en quelque sorte Jésus dans ses flancs pour l'enfanter aux hommes, ou plutôt pour enfanter les hommes à Jésus. Saint Paul, qui s'écriait: « Mes petits enfants pour qui je sens de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Jésus-Christ soit formé en vous (Gal. IV, 19) » était de ce nombre. Quant à ceux qui se fatiguent pour Jésus-Christ, qui souffrent persécution, qui ne font de mal à personne, et endurent patiemment les injustices dont ils sont l’objet de la part des autres, on peut dire avec raison qu'ils portent le Christ sur leurs épaules : c'est à eux que la Vérité même a dit : « Que celui qui veut venir après moi, se renonce lui-même, etc. (Luc. IX, 23). » Pour ce qui est de ceux qui donnent à manger à ceux qui ont faim, et à boire à ceux qui ont soif, et qui exercent envers ceux qui sont dans le besoin toutes les autres oeuvres de miséricorde, ne vous semble-t-il pas qu'ils le portent dans leurs bras? Or, c'est à eux que le Seigneur s'adressera au jour du jugement et dira : «Toutes les fois que vous avez fait cela au moindre des miens, c'est à moi que vous l'avez fait (Matt. XXV, 40). »

Saint Bernard

Source : abbaye-saint-benoit.ch

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