Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2009-2010)

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etienne lorant
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Le retour en gloire du Christ

Message non lu par etienne lorant » ven. 12 nov. 2010, 11:51

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,26-37.

Jésus disait à ses disciples : " Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé. On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir. Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ; il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »

Ce sera un jour comme les autres, un jour comme aujourd'hui. Beaucoup seront surpris, la majorité, en fait, et même les 'responsables, les chefs d'États, les scientifiques et les militaires. Quelle est cette pensée qui s'est installée dans l'Occident que la seconde venue du Christ peut être prévue ? Bien sûr, chaque génération a eu son Antéchrist. Les martyrs du premier siècle ont eu Néron; l'époque moderne a connu Hitler et Staline, à présent nous avons les intégristes islamistes et les négateurs de Dieu... Mais la seconde venue du Christ ne viendra pas de manière à frapper le regard. "Le Royaume, le voici, il est au milieu de vous" dit encore Jésus.

Ce sera un événement totalement imprévisible. L'instant d'avant, il n'y aurai rien que d'ordinaire. L'instant d'après, tout sera accompli et achevé. Comment est-ce possible ? Parce que le Seigneur ne vient pas comme dans les fantasmes des pseudo-voyants qui décrivent - pour semer le trouble et la crainte, toutes sortes d'événements funestes.

Je comprends pus simplement ce retour en gloire comme la conversion que m'a rapportée Grâce. Quel nom prédestiné !Au moment de sa conversion, elle ne croyait pas en Dieu, elle vivait en concubinage avec un homme qui ne se satisfait pas d'une seule femme, et elle n'avait d'autres soucis que les plaisirs de la vie, mais aussi des rancunes. Un matin, elle allume sa télévision et l'on y retransmet une messe du père Emilien Tardiff. Au moment où la messe commence, il dit "Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit". Et boum, Grâce se retrouve à terre: tout ce qu'elle avait ignoré jusque là, elle le connaît, elle comprend tout. Elle revoit toute sa vie telle que sa vie est vue d'En-Haut. Son sentiment de contrition est tel qu'elle ne peut rien faire d'autre que de ramper vers le tiroir où se trouve le seul objet pieux de la maison: le chapelet de sa grand-mère. Le lendemain, après avoir bouclé une valise, la voilà partie, sans laissé un mot. Tout était accompli. Elle est aujourd'hui aide-soignante et accompagne des mourants dans un hôpital.

Que ceux qui n'y croient pas - ou bien qui s'imaginent avoir du temps devant eux, s'amusent donc à dire que ce sera pour 2012. En fait, c'est aujourd'hui. Convertissez-vous et détournez-vous du mal, car le temps de ce monde est déjà achevé.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le retour en gloire du Christ

Message non lu par gerardh » ven. 12 nov. 2010, 13:24

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Bonjour,

Je me félicite de ce que le sujet du retour du Christ soit évoqué par Etienne. Jusqu'ici je croyais que les catholiques étaient a-millénaristes.


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etienne lorant
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Jamais homme n'a parlé comme cet homme !

Message non lu par etienne lorant » ven. 12 nov. 2010, 19:56

Evangile de Jean, chapitre 7, versets 45 à 53

45 Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ? »
46 Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »
47 Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
48 Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
49 Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
50 Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus ; il leur dit :
51 « Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? »
52 Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
53 Puis ils rentrèrent chacun chez soi.

L'affaire des gardes en dit long sur l'éloquence de Jésus. Je cherche quel autre mot que celui d'éloquence pour exprimer la force de persuasion de sa parole. Les gardes ont été à ce point impressionnés qu'ils restent sur le coup de leur émotion au moment de rapporter l'échec de leur mission. Ils ne se sont pas servis de ces arguments qu'emploient tous les soldats pour ne pas être punis. Ils auraient pu dire: "La foule nous a bousculés, nous nous sommes retrouvés séparés ou encore: les prêtres se sont interposés, etc." Ces justifications sont plausibles, elles ne trahissent guère la vérité. Mais ils s'exclament d'une seule voix : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »

Parmi les chefs des prêtres et des pharisiens, le seul qui intervient en faveur de Jésus, c'est Nicodème, qui recevra de Jésus une révélation concernant la nouvelle naissance dans l'Esprit.

Beaucoup, parmi les ennemis de Jésus, se convertiront encore: je me souviens de ce que décrit Anne-Catherine Emmerich en deux moments de la Passion. C'est le cas de Malchus, le valet du grand-prêtre, à qui Pierre trancha l'oreille et qui fut guéri, et des soldats qui s'effondrèrent au moment de s'emparer de Jésus. Voici ce que dit le récit : "Tous ceux qui tombèrent et se relevèrent se convertirent depuis et devinrent chrétiens: leur chute été la figure de leur conversion. Ces soldats avaient seulement entouré Jésus, mais ils n'avaient pas mis la main sur lui. Malchus se convertit aussitôt après sa guérison, si bien qu'il ne continua son service que pour maintenir l'ordre, et que, pendant les heures qui suivirent, il servit souvent de messager à Marie et aux autres amis du Sauveur pour leur rapporter ce qui se passait.

En sorte que, dans cette scène, je retrouve l'idée que lorsque Jésus s'adresse à une foule, la foule ne réagit pas en tant que foule, mais chacun est touché dans sa personnalité profonde. Autrement dit, les mêmes mots rejoignent chaque auditeur non comme des mots d'ordre, mais dans ce qu'il a de plus profond. Suis-je dans l'erreur de parler ainsi, est-ce que j'introduis un caractère "fantastique" superflu ? Je ne le pense pas. Ou bien, lorsque Jésus dit à Levi: "Viens et suis-moi ?", il faut m'expliquer comment ces seuls mots ont subjugué le publicain. Car: "He4,12:Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du coeur."
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Re: Le retour en gloire du Christ

Message non lu par Invité » ven. 12 nov. 2010, 20:12

gerardh a écrit :
Bonjour,

Je me félicite de ce que le sujet du retour du Christ soit évoqué par Etienne. Jusqu'ici je croyais que les catholiques étaient a-millénaristes.
La Parousie, ou deuxième avènement glorieux du Christ est un dogme.

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Re: Le retour en gloire du Christ

Message non lu par archi » ven. 12 nov. 2010, 21:19

etienne lorant a écrit :(...)Au moment de sa conversion, elle ne croyait pas en Dieu, elle vivait en concubinage avec un homme qui ne se satisfait pas d'une seule femme, et elle n'avait d'autres soucis que les plaisirs de la vie, mais aussi des rancunes. Un matin, elle allume sa télévision et l'on y retransmet une messe du père Emilien Tardiff. Au moment où la messe commence, il dit "Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit". Et boum, Grâce se retrouve à terre: tout ce qu'elle avait ignoré jusque là, elle le connaît, elle comprend tout. Elle revoit toute sa vie telle que sa vie est vue d'En-Haut. Son sentiment de contrition est tel qu'elle ne peut rien faire d'autre que de ramper vers le tiroir où se trouve le seul objet pieux de la maison: le chapelet de sa grand-mère. Le lendemain, après avoir bouclé une valise, la voilà partie, sans laissé un mot. Tout était accompli. Elle est aujourd'hui aide-soignante et accompagne des mourants dans un hôpital.
Ca fait plusieurs fois que je lis ce type de récits, un incroyant qui rentre dans une Eglise ou entrevoit une messe et se retrouve transporté hors du monde ordinaire. Il semble que parfois, pour obtenir des conversions et même mieux (comme ici), l'Esprit s'y prend de la manière forte. En y repensant, la conversion de Saint Paul, c'était du même acabit.

Pourquoi quelques-uns sont-ils "privilégiés" (par rapport aux autres incroyants) par ce type d'expériences qui paraissent impossibles à refuser? Les voies du Seigneur sont décidément bien impénétrables...

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

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Re: Le retour en gloire du Christ

Message non lu par Luis » ven. 12 nov. 2010, 23:48

Même s'ils semblent privilégiés, leur témoignage est inestimable pour des personnes à peu près rationnelles comme moi : c'est le genre de témoignage qui a fait que, depuis le début de ma vie, je n'ai jamais complètement fermé la porte à "l'hypothèse Dieu", dans la période de mon enfance et de mon adolescence où j'étais finalement agnostique. Je me disais toujours : "Et si c'était vrai" ? Et depuis quelques années, je crois !

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Parabole du juge inique et de la veuve importune

Message non lu par etienne lorant » sam. 13 nov. 2010, 11:54

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »

Ce juge inique ne respecte ni Dieu ni les hommes, c'est un juge sans justice qui profite certainement de sa position pour s'enrichir et acquérir du pouvoir. Mais dans ce cas-ci, harcelé mais sans pouvoir maltraiter une pauvre veuve sans risquer de perdre la notoriété qui fait sa bonne fortune, il va accorder à cette femme tout ce qu'elle lui réclame afin d'en être débarrassé. Conclusion: un tel homme fait justice à cette femme dans l'unique but d'en être débarrassé, à combien plus forte raison Dieu fera justice à ceux-là même qu'Il a choisi et qui crient vers Lui jour et nuit ?

Mais ne reste-t'il pas, quelque part, dans la mémoire de nos cœurs, des traces de demandes que nous avons formulées au Seigneur et qui n'ont pas été exaucées ? Dans ma vie, j'ai prié durant trois années de pouvoir revoir cette femme qui m'avait paru idéale pour me marier: n'était-elle pas issue d'un milieu chrétien, n'avait-elle pas des goûts semblables aux miens ? Et elle était célibataire... J'ai prié chaque jour durant trois ans, et moi qui dans les trois ans qui ont suivi ma conversion obtenait tout ce dont j'avais besoin en me tournant simplement vers Dieu, voici que je me heurtais à un mur de silence ? Cela ne m'a pas arrêté, sauf qu'au bout des trois années, je me suis dit : "C'est sans doute moi qui me suis trompé de demande". C'est ce jour là que je l'ai revue: j'avais laissé un copain à la boutique durant l'heure de midi, et je l'ai trouvée elle, revenue, assise à mon bureau à mon retour - et qui me sourirait ! Mais notre relation fut un échec total. Elle avait changé, était devenue rapace, séductrice, faisait de la séduction "un art"... au bout de neuf mois d'une relation déchirante et houleuse, pénible et destructrice, je me suis séparé d'elle. Et je compris tout d'un coup: Dieu n'avait pas répondu à ma demande car Il savait que cela se terminerait ainsi. Le jour de notre rupture définitive, j'ai senti dans mon âme comme une parole qui disait: "Je pouvais faire qu'elle revienne vers toi, mais je suis Dieu, je ne peux obliger quiconque à aimer !

Somme toute, j'avais été exaucé deux fois. D'abord, car j'avais exercé ma foi de demande - ce qui m'est très utile de nos jours, ensuite parce que j'avais obtenu de mieux connaître le Seigneur: Il lui déplaît de nous accorder ce qui nous causera des peines inutiles. Le troisième exaucement, c'est que je ne doute plus: ce qui m'arrive est le secret de Dieu, je n'ai plus besoin de savoir puisque je peux dire constamment: "Jésus,je m'en remets à Toi, Jésus, j'ai confiance en Toi !
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Les Jours du Seigneur

Message non lu par etienne lorant » dim. 14 nov. 2010, 16:23

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,5-19.

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.

La persécution des premiers chrétiens, Jésus l'annonce ici sans chercher à adoucir la cruauté de ces événements. Mais, comme il arrive souvent lorsque je reçois une parole sans détour, sans adoucissement, je suis reparti plus fort que lorsque je suis arrivé pour l'entendre. C'est pourquoi je rends grâce au Seigneur, car Lui ne ment jamais, Lui dit la Vérité sans détour. Il l'a dit aussi devant Pilate et déjà illustré devant le procurateur romain l'Evangille d'aujourd'hui: "Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi s'il ne t'avait été donné d'En-Haut par mon Père." A ce moment, Jésus, déjà flagellé et tourné en dérision par la soldatesque, peu importe, parle en maître, en juge et en Roi. Je crains parfois mon manque de courage, mais je prie. Je crains souvent l'avenir dans cette société qui préfère l'individu isolé que celui qui est solidaire, mais je la crains sans cesser d'y travailler. Qu'une partie de ma famille me considère comme un "mou" qui n'a jamais dit un mot plus haut que l'autre , ne m'a pas empêché d'intertervenir vivement lorsque c'était nécessaire. J'ai des luttes à mener, et j'y vais, mais j'en parle peu. La lutte, c'est l'effort, l'effort chauffe le corps autant que l'esprit, et il vaut mieux qu'il en soit ainsi sur cette terre. Celui qui s'arrête d'avancer, c'est comme s'il avait déjà commencé de reculer !

Et puis: "Seigneur, où irions-nous ? Tu as les Paroles de la vie éternelle !"
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Un aveugle deux fois guéri

Message non lu par etienne lorant » lun. 15 nov. 2010, 11:17

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,35-43.

Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.

A peine l'aveugle a-t-il compris que c'était Jésus, Jésus le Nazaréen qui arrive, qu'il se met à crier : "Jésus, fils de David, aie pitié de moi !" Et pas moyen de le faire taire, c'est exclu. En entendant le nom de Jésus, l'homme a saisi d'un seul coup comme tout peut changer dans sa misérable existence. Aveugle et obligé de s'humilier à mendier, parce qu'aveugle ! Il crie donc, à s'en briser la voix ! Or, ce malheureux a depuis longtemps cessé de se dire : ce n'est pas juste !, mais il demande seulement la pitié. Je crois que ce mot obtient de lui seul de Jésus qu'il s'arrête et qu'il ordonne qu'on lui amène l'aveugle.

Mais pourquoi demander: que veux-tu que je fasse pour toi ? N'est-il pas évident qu'un aveugle désire voir ? Mais c'est qu'il existe deux cécités pour l'homme: l'aveuglement des yeux et la cécité de l'âme. (En moi-même, je me dis bien souvent que si je n'avais pas désiré tout ce que j'ai vu, mon âme se serait tournée bien plus tôt vers les "biens qui demeurent !) Qu'à cela ne tienne, Jésus guérit l'homme entier, pas seulement l'organe malade: "Vois. Ta foi t'a sauvé." Pas seulement guéri mais sauvé: l'aveugle de chair a vu, l'homme se met à voir, et comme il se met à voir, il suit Jésus en rendant gloire à Dieu. Tout est dans l'ordre.

Ce texte de l'Évangile m'a toujours beaucoup "secoué" intérieurement car lors de ma délivrance de mon tabagisme, en mai 2004, quinze jours à peine après mon adhésion à la Congrégation de la Miséricorde divine, j'ai vraiment ressenti que le Seigneur ne m'avait pas seulement délivré, mais il avait fait de moi un homme nouveau, un homme qui n'a jamais fumé - et comme pour confirmer la chose, je n'ai jamais plus éprouvé la moindre envie de tabac.
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L'affaire de la pièce d'or enfouie

Message non lu par etienne lorant » mer. 17 nov. 2010, 18:27

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,11-28.
Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. '
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. '
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. '
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. '
Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. '
A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. '
Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. '
Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. '
Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. '
On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! -
Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. ' »
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.

Un jour, c'est le sermon - improvisé et raté - d'un tout jeune curé, qui m'a aidé à mieux comprendre cette parabole. Je suis à peu près sûr qu'il ne l'avait pas préparé (car c'était une 'messe de jeunes' avec tout ce que cela comporte... d'effets sonores pour essayer de retenir l'attention...). Bref, le pauvre commence par dire qu'il n'aime pas beaucoup ce texte-là, que le 'gars' qui n'a reçu qu'une pièce d'or, çà n'est pas très juste... et naturellement, après avoir dit çà, il n'est plus arrivé à suivre aucune logique ! Or, moi, à ce moment-là, pour qui ce texte n'était pas facile non plus, j'ai compris tout d'un coup et je me suis retourné sur mon voisin pour le prendre à témoin : "Mais qu'est-ce qu'il raconte ? C'est de travail qu'il s'agit, bien sûr ! Dix pièces d'or, beaucoup de boulot ! Une pièce d'or, facile ! Et celui qui n'a reçu qu'une pièce, le maître le connaissait tel il est, peu vaillant, et il a voulu lui donner un travail moins lourd que celui des autres, c'est tout simple !

Car en fait, si l'on considère les choses sous cet angle, le reste suit naturellement: l'homme à la pièce unique, non seulement n'était pas très chaud d'aller travailler, mais la suite montre qu'il a carrément plongé dans la fainéantise! Il était tiède au point de ne pas prendre le risque de placer sa pièce à la banque... où elle aurait rapporté ce que rapporte une pièce - ou de la confier à un plus vaillant, mais il s'est empressé de l'enterrer dans un vulgaire mouchoir. Outre cela, il calomnie son maître en faisant répandre le bruit que celui-ci n''est qu'un homme méchant et cruel, capable d'infliger à ses serviteurs toutes sortes de sévices injustes... Quand on y pense : n'est-ce pas le langage de tous les "planqués" ? Dans toutes les armées, il existe des caporaux et des sergents qui sont des terreurs pour leurs subordonnés, mais aussi des hommes que l'on manipule à volonté, car ils sont veules.

Lorsque ce maître, devenu roi, exige qu'on lui retire sa pièce et qu'on la remette à celui qui en possède déjà dix, tous s'étonnent ! Et pourtant, telle est la vraie justice: celui qui aime le Seigneur de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, sera comblé au-delà même de ses espérances les plus fortes.

L'évangile de ce jour n'est donc pas pour causer de la crainte mais susciter de l'ardeur. "Celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a", voilà un mot dont ne voudraient certes pas les politiciens de notre époque !. (Churchill, cependant, a pu se permettre de dire "Je ne vous promets que de la sueur, du sang et des larmes" - et il m'arrive parfois de songer que ce n'est pas "hors sujet"... )
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: L'affaire de la pièce d'or enfouie

Message non lu par Stephane74 » mer. 17 nov. 2010, 23:33

Merci pour votre commentaire Etienne, puis-je soumettre mon inspiration sur cette évangile :
le départ du roi : la mort du Christ
le retour : la fin de monde (ou de notre mort)
les pièces d'or : des grâces/des dons reçus
En conclusion (et pour faire cours pour ce soir), Jésus attend que nous fassions grandir notre foi. Et la récompense sera sans mesure...

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Re: L'affaire de la pièce d'or enfouie

Message non lu par etienne lorant » jeu. 18 nov. 2010, 10:55

Merci à vous, excellent raccourci !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jésus pleure sur Jérusalem

Message non lu par etienne lorant » jeu. 18 nov. 2010, 12:13

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,41-44.

Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

Jésus pleure sur Jérusalem. Je connais un texte du Pape Jean-Paul II qui dit: "Une seule des larmes de Jésus versées sur Jérusalem eût suffi à satisfaire ce que vous (il s'agit d'André Frossard) appeler la Justice de Dieu." (Mais le Pape disait cela car le célèbre converti l'interrogeait sur le sacrifice du Christ sur la croix.) Le mot sacrifice a toujours posé question: le Pape Jean-Paul II le définit comme le "don intégral de soi", d'autres disent aussi: 'sacrifier, c'est rendre sacré'... Il est de toute manière très clair que Dieu - et Dieu en Jésus-Christ avec la puissance de l'Esprit, a voulu mettre fin, une fois pour tous, aux tueries innombrables d'animaux comme moyens (souvent insincères) d'apaiser la "colère" de Dieu. L'apôtre Paul parle très bien de ce Jésus devenu en même temps l'autel, le prêtre et l'agneau du sacrifice : je cite (He 9,14) « combien plus le sang du Christ, qui par l’Esprit éternel s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans tache, purifiera-t-il notre conscience des œuvres de mort pour nous permettre de rendre un culte au Dieu vivant ». Mais il a d'autres citations à rechercher je remercie d'avance qui pourra me les indiquer.

Cela n'empêchera pas la destruction matérielle de Jérusalem. C'est peut-être curieux, mais je pense ceci - et l'on voudra bien m'indiquer si je suis dans l'erreur. Si Jérusalem était demeurée invaincue, debout depuis le premier siècle, avec le temple en son milieu, nous serions tous contraints de participer - au moins une fois dans notre vie, à un pèlerinage à Jérusalem, exactement comme le pratiquent les musulmans à la Mecque. Le témoignage de foi eût été plus visible ? Le nombre de catholiques plus 'imposant' ? Nos sociétés nous respecteraient plus ? Et cependant, lorsque le Christ reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre - ou bien une forme de culture catholique ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Désobéissances - Je n'ai pas osé communier

Message non lu par etienne lorant » ven. 19 nov. 2010, 11:16

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,45-48.

Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait :
« L'écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.

Oh, comme c'est pénible: ce matin, je n'ai pas pu écouter cet Évangile à la chapelle où je me rendais avant. Mais c'est peut-être mieux ainsi ? J'y suis allé mais, au dernier moment, j'y ai constaté la présence de Pierre. C'est lui qui est venu me voir, très irrité, à la boutique parce que je lui avais demandé de ne plus m'envoyer les messages de Medjugorje - pour la raison que les voyants désobéissent à leur Évêque 'depuis trois ans au moins'. Il avait exigé que je lui livre mes sources et je lui ai envoyé ceci dans l'après-midi du même jour:

Cher Pierre,
Je n'imagine pas sainte Bernadette Soubirous ni sainte Faustine désobéir à leur évêque... mais à présent, nous vivons une période de grande liberté religieuse ! Voici le point central que j'ai souligné dans le texte qui suit.

Par conséquent, j'invite de façon responsable ceux qui prétendent être des "voyants", aussi bien que les personnes derrière les "messages", de montrer de l'obéissance ecclésiastique et d'arrêter ces manifestations publique et messages dans cette paroisse. De cette façon, elles montreront leur adhérence nécessaire à l'Église, en ne mettant pas des "apparitions" ou révélations privées avant la position officielle de l'Église. Notre foi est une question sérieuse et responsable. L'église est également une institution sérieuse et responsable!
(Homélie de l'évêque de Mostar: SOLENNITÉ DU TRÈS SAINT CORPS ET SANG DU CHRIST - Medjugorje, 15 - VI – 2006. De Ratko Peric, évêque)

Or Pierre n'est pas seulement propagandiste des messages de Medjugorje, mais il est aussi membre à part entière (son nom dans les statuts) de "l'Armée de Marie". Dans la chapelle où je communiais, il a réussi à 'recruter' une des fidèles - qui vient de rentrer du 'siège social' au Canada. Lorsque la sacristine et deux autres fidèles sont venus trouver Pierre et sa nouvelle recrue pour les inciter à revenir dans la communion de l'Église, Pierre n'a pas hésité à déclarer : "Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes !"

Aujourd'hui, dans cette chapelle, dédiée à Médaille Miraculeuse selon le souhait de mon arrière-grand tante, qui en avait fait don à l'Église... ma position est devenue très précaire. En déclarant ouvertement ne plus vouloir des messages de Medjugorje, je me suis mis à dos... jusqu'aux propriétaires de ma boutique ! Pour le reste, la raison pour laquelle Pierre continue de venir à la chapelle tient au fait que le prêtre n'est pas au courant de son excommunication: il lui laisse donc faire les Lectures et communier sans savoir que le sacrement n'est plus valide dans son cas.

J'ai trop mal au cœur - trop de bons souvenirs aussi, pour supporter de les voir s'agenouiller à la Consécration, à même le sol, puis faire une nouvelle génuflexion avant de recevoir l'hostie sur la langue : il n'y a pas plus parfaits fidèles qu'eux - hormis leur infidélité déclarée et soutenue.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Désobéissances - Je n'ai pas osé communier

Message non lu par PaxetBonum » ven. 19 nov. 2010, 16:08

Y a-t-il excommunication pour ceux qui adhèrent à Medjugorje ?
Je ne le pense pas
Ceux qui suivaient Bernadette, François, Jacinthe, Lucie, Maximin,Mélanie… avant la reconnaissance officielle de leurs visions étaient-ils excommuniés ?

Ai-je bien compris : vous n'avez pas communié à cause de cela ?
Pax et Bonum !
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