Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2009-2010)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Re: Les yeux et les cieux ouverts

Message non lu par etienne lorant » jeu. 30 sept. 2010, 15:56

De mon côté, j'ai fait la même expérience en écoutant sur balladeur, lors d'une promenade, les "Quatre saisons" de Vivaldi... c'est une expérience extraordinaire ! Je voudrais vous la faire partager et j'ai trouvé cette vidéo sur utube. J'aurais préféré un film en continu, mais l'inspiration de l'artiste n'est-elle pas superble ?

http://www.youtube.com/watch?v=7H_MPsMP ... re=related
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Les ouvriers trop peu nombreux

Message non lu par etienne lorant » jeu. 30 sept. 2010, 18:53

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-12.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.

C'est arrivé, çà y est : il n'y a plus de prêtre pour célébrer la messe dans le home où réside ma mère. Il est décédé il y a une semaine et l'on n'a pas pu trouver un autre prêtre pour le remplacer. Il faut dire que la maison de repos est "classée" socialiste, mais la moitié des résidents sont catholiques. Pour être honnête, il faut dire aussi qu'il existe deux autres maisons de repos, catholiques, mais à quarante euros par jour hors frais... soit dix euros de plus (par jour) que ce que permet la pension de survie de ma mère. Elles hébergent non seulement la majeure partie des prêtres à la retraite - mais aussi les relgieuses qui résidaient en ville. Beaucoup de catholiques paient donc cher pour s'y trouver et les listes d'attente dépassent deux ans...

C'est à cela que j'ai songé ce matin en découvrant la lecture de ce matin. Il n'y a vraiment presque plus de prêtres dans une ville où demeurent entretenues une douzaine d'églises. La plus récente, fermée et désacralisée, attend toujours qu'on y construise trois luxueux "lofts", dont l'un comprendrait la rosace de l'ancienne église... cependant, les travaux d'aménagement tardent, car la crise financière atteint l'immobilier aussi. Qui l'eût cru, ils étaient tellement enthousiastes, les démolisseurs, lorsqu'ils ont saccagé le parc cloîtré des Rédemptorises ! Or, ceux-ci sont toujous présents, ils sont cinq, mais ordre d'en-haut (pas d'En-Haut, ne pas confondre !), ils ne peuvent plus dire la messe qu'entre eux, dans une ancienne tour où de petites chambres ont été aménagées autour d'une chapelle d'hiver. Voilà - ces Rédemptoristes étaient tous des confesseurs expérimentés, mais désormais ils sont, eux aussi, à la retraite.

Ouh là, comme ce commentaire tourne aujourd'hui ! C'est que je suis dépité, nerveux, agacé par le sentiment que nous entrons rapidement dans un temps où l'église - je parle de l'église locale en tout cas, va se déchirer entre les partisans d'une laïcisation de plus en plus élargie, avec des "cérémonies" qui n'auront plus qu'un lointain rapport avec ce qu'elles devraient être. Or, je suis engagé dans une Congrégation et je ne suis pas là pour assister à ce spectacle sans descendre dans l'arène. Que le Seigneur me guide ! Je me sens fatigué par les charges de l'entretien de la maison familiale, de la surveillance des soins donnés à ma mère au home, de mon travail, des comptabilités, du souci que me donnent sans le savoir les membres restant de ma propre famille. Je songe parfois à quitter ma ville pour aller vivre dans les environs de Banneux. Il y a là un "Foyer de Charité" et d'autres institutions.

Il suffirait que je liquide tout au décès de ma mère, que je place mes avoirs en rente perpétuelle (pour combler le peu de ma pension d'indépendant) et je pourrais - techniquement du moins, vivre ma vie religieuse - puisque je suis un religieux. Les projets sont beaux, mais ce qui compte, ce ne sont pas mes images de la vie religieuse, mais de faire la volonté du Père. Bref, ce commentaire, aujourd'hui, m'a permis d'ouvrir la question, et je compte la poser dans ma prière avec tout le poids... de ma misère à la veille de l'hiver. Est-ce que ma chère maman y survivra ?
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L'avenir inconnu

Message non lu par etienne lorant » ven. 01 oct. 2010, 19:28

'21 N’abandonne pas ton âme au chagrin et ne te tourmente pas toi-même délibérément.'

Extrait du Livre de Ben Sirac le Sage, au chapitre 30. C'est vraiment l'Esprit qui m'a guidé dans le "tirage" d'un mot biblique ce soir. Car je suis dans une angoisse profonde. Essayez de vous mettre à ma place: j'ai déjà quitté le monde, le jour où j'ai accepté (plutôt que de continuer en vain à vouloir m'y fixer) d'assumer pleinement le rôle du "bon fils" auprès de mes parents âgés.

J'ai connu auprès d'eux des moments de révolte qu'on n'imagine pas, mais en dehors de ces crises (fugaces mais puissantes) : j'ai trouvé la stabilité intérieure dont j'avais grand besoin. J'ai enfin dormi en paix. Chaque matin, durant plus de quinze ans, comme je l'ai déjà raconté, j'ai éprouvé de grandes joies dans le petit monastère des Clarisses à la messe du matin. Eté comme hiver, de 6h00 à 8h30 (pour la prière silencieuse en commun, les Laudes et l'Eucharistie)... Pour un parfait bonheur, il ne me manquait que de pouvoir assister à la prière du soir, aux vêpres... mais les fidèles n'y étaient pas admis. J'ai reçu toutes les forces et toutes les grâces pour faire face jusqu'au bout à la vieillesse de mon père - et bien qu'elle soit dans un home, je poursuis mon effort de veille auprès de ma mère. A son service, j'expérimente chaque jour qu'il y a plus de force à servir qu'à être servi, et que la consolation est toujours à trouver du côté de la miséricorde à autrui. Je pourrais meme en faire plus... si je n'étais pas tant assailli d'angoisse sans cause, par moments.

Mon problème, à présent, c'est que je suis incapable de deviner ce que je ferai après le décès de Léa. La maison est demeurée en indivision, et il faudra en sortir. Mais où irai-je ? Retourner vivre en ville ? Où il n'y a pratiquement plus de messe quotidienne ? Où la crise économique fait que les gens s'enferment chez eux et où l'on ne cherche jamais à connaître ses voisins (j'y ai vécu, je sais de quoi je parle)...

Bref, ce message me dit de ne pas chercher mais d'avoir confiance. Si j'ai pu faire un virage complet sur moi-même à l'âge de 39 ans, pourquoi pas de nouveau ? Néanmoins, je sollicite vos prières, la prière de ceux qui ont apprécié de me lire, car je me réveille souvent en sursaut ces temps-ci, avec comme un mur opaque devant moi: l'avenir.
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Re: L'avenir inconnu

Message non lu par Griffon » ven. 01 oct. 2010, 19:50

Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en vous.
Je confie
- le passé à votre Miséricorde,
- le présent à votre Amour et
- le futur à votre Providence.
En dose intensive, 3 x par jour.

Euh...Étienne,
A Louvain-La-Neuve, il y a 7 messes par jour en semaine.

Pas mal, non ?

Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
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Mon bonheur est de vivre,
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Re: L'avenir inconnu

Message non lu par etienne lorant » sam. 02 oct. 2010, 9:42

Sept messes par jour en semaine ? On n'a plus que l'embarras du choix ? Il faut déménager ! Le Diocèse de Namur offre beaucoup également.
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Re: L'avenir inconnu

Message non lu par Petit Matthieu » dim. 03 oct. 2010, 18:21

Elle est très belle cette prière, Griffon !
Vous savez, j'ai 23 ans, et l'avenir est ma principale angoisse. Que faire de sa vie ?
Les personnes plus âgées voient souvent la jeunesse comme l'age béni, tout y est possible. Mais c'est oublier un peu vite que rien n'est sur pour nous en 2010, le chômage n'a jamais été aussi fort, les emplois sont détruits. Le besoin de sécurité est quelque chose qui frappe peut-être les jeunes plus fort depuis cette crise, cette morosité de notre temps et de notre société.

J'ai 23 ans, et moi aussi l'avenir m'inquiète. Pourtant je sais qu'à chaque angoisse, qu'à chaque fois où je voyais l'avenir me réserver un sale tour, j'ai eu tort. Ayons confiance tout les deux Etienne, comment pourrait-il abandonner ceux qu'Il aime... Notre coeur le sait, et pourtant notre corps s'angoisse et se contorsionne parfois. Prions !
"Ce n’est que pour ton amour, pour ton amour seul, que les pauvres te pardonneront le pain que tu leur donnes."
Phrase finale de saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent".

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Re: L'avenir inconnu

Message non lu par Griffon » dim. 03 oct. 2010, 18:43

Cher Petit Matthieu,

Ne croyez pas que, nous les vieux, on ne se rende pas compte de ces questions angoissantes.
Votre anxiété est naturelle pour celui qui ne croit pas en Dieu.
Vous êtes effectivement à la croisée des chemins.
Soit vous prenez votre avenir en main. Vous croyez dans l'efficacité de vos études et dans la puissance de l'argent pour vous prémunir de... de quoi en fait ?
Soit, vous vous donnez à Dieu, vous et toute votre vie. Vous lui offrez vos capacités, vos études, vos affections,... et vous lui faites confiance.

Comme vous le voyez, c'est une question de Foi.
De la vraie foi. Pas en des croyances en ceci ou en cela que nous enseigne l'Eglise.
La question est de mettre toute votre confiance en Dieu pour prendre en main votre vie.
Oh ! C'est cela qui fait plaisir à Jésus. Qu'on se donne à Lui dans notre vie de tous les jours. Pas pour crier "Seigneur, Seigneur", en ensuite, vivre comme ceux qui n'ont pas de Père des Cieux.
Voilà l'épreuve de la foi qui vous est proposée, aujourd'hui et demain encore.

Croyez vous que l'abbé Pierre avait pensé sa vie ?
S'il est arrivé à susciter cette admiration en vous, c'est bien au départ grâce à un acte de foi. Ensuite, c'est dans la confiance d'agir comme Il vous le demande, sans trop réfléchir aux conséquences....

Courage !

Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

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Changement de la force de gravité

Message non lu par etienne lorant » dim. 03 oct. 2010, 18:54

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 17,5-10.
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.
« Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table' ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »

Je me suis souvenu de ces arbres qui marchent, dans le roman de Tolkien - et dans le film bien le Seigneur des Anneaux, bien sûr. L'auteur se serait-il inspiré de l'image forte donnée par Jésus ? Qu'importe, l'image demeure. Tels que nous sommes, les uns et les autres, ce n'est pas par notre intelligence et par notre labeur que nous pouvons espérer rejoindre Dieu. Car Il nous dépasse infiniment - s'Il n'en était pas ainsi, Il ne serait pas Dieu, mais une idole. Pour commencer à connaître Dieu, en sachant bien que toute l'éternité n'y suffira pas, il faut la foi. Une foi aussi petite qu'un grain de moutarde permet à l'homme de se déraciner et d'aller se planter dans la mer. Et je passe ici d'une image à une autre, celle de Pierre qui essaie de rejoindre Jésus en marchant sur les eaux. Il y arrive, mais le moindre doute le fait replonger. La conclusion est que la foi doit nous permettre de nous détacher de nos racines et d'évoluer dans le monde comme cet arbre qui se plante dans la mer: nous ne sommes plus, dans le monde, comme des hommes issus du monde, car le Seigneur nous en a retirés par son choix. Du point de vue de la chair, de notre petit moi, ce déracinement nous paraît impossible, et cependant, nous le vivons. Je dirais pour ma part que mon centre de gravité est toujours au même endroit dans mon corps, mais la flèche indiquant le sens de la force dans l'énoncé de la Physique traditionnelle (vers le bas) a subtilement été modifié: la force qui me maintient debout n'est plus dirigée vers le bas, vers le centre de la tere, mais vers le haut, vers les Cieux !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: L'avenir inconnu

Message non lu par Petit Matthieu » dim. 03 oct. 2010, 19:04

Je suis bien d'accord avec vous. Hélas ! Car finalement, mieux vaudrait pour moi ne pas l'avoir su ! Le Seigneur ne pourrait m'en tenir rigueur. Mais je sais cela, comme Pierre qui connaissant la nature de Jésus, l'a tout de même trahi.
Ce que vous dites résonne en moi, j'y adhère complètement. Mais notre condition humaine est ainsi faîte, on s'accroche aux choses qui nous tuent, de peur de n'avoir aucune prise. Et c'est finalement sans prise qu'on se libère pour être un véritable vivant.

Que le Seigneur me donne la force de lâcher le monde !
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Re: L'avenir inconnu

Message non lu par Griffon » dim. 03 oct. 2010, 19:32

C'est notre lot à tous, Petit Matthieu,
Et l'on ne devient pas saint en une fois.

Nous faisons la connaissance de Jésus, on tente un petit acte de confiance, ça marche, et.... on va un peu plus loin.
Ce n'est que petit à petit qu'on peut répondre à l'appel du Seigneur, et avancer en eau profonde. Mais c'est la seule route possible pour aller sur l'autre bord, là où se trouve le royaume des Cieux.

Ne soyez pas impatient avec vous-même.
Priez et faites donc confiance au Seigneur, il saura creuser en vous le chemin de la confiance.
Écoutez sainte Thérèse :
" Pour arriver au sommet de la montagne de l'amour,
Jésus ne demande pas de grandes choses : juste l'abandon et la reconnaissance. "

Oui, fiez-vous à Dieu, rappelez-vous que la foi est un don de Dieu.

Bonne semaine,

Griffon.
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Re: Changement de la force de gravité

Message non lu par Anne » lun. 04 oct. 2010, 2:58

Comme toujours, tes méditations suscitent la réflexion et font ressortir des éléments de l'Évangile que je n'avais pas perçu... Merci ! :>

En complément, un extrait de l'introduction à la messe d'aujourd'hui tirée du Prions en Église:
Juste un peu de foi et l'arbre de nos jours se transplantera dans l'océan de vie qu'est notre Dieu et notre Père.

Vous croyez votre foi petite ? Commencez par vous en servir ! Sortez-la de son tiroir, répandez-en un peu dans toutes vos journées. Assaisonnez-en toutes vos relations. Vous allez voir: un peu de foi et ça suffit...
Goerges Madore, p. 37, octobre 2010, vol. 45, no 10.
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Ces hommes qui marchent sur la mer

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 oct. 2010, 9:38

A la suite de l'Evangile d'hier qui disait: "« La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.", et du partage que j'ai laissé: viewtopic.php?f=13&t=14746 - et encore, à l'occasion de la fête de saint François aujourd'hui, j'ai trouvé, à propos de la comparaison des disciples comme des hommes qui marchent sur la mer du monde (mais avec beaucoup de difficultés), ce texte de saint Paul confirme combien la vie de foi, dans le monde est exaltante, mais non exempte d'épreuves:

Epître aux Romains, chapitre 4

Au sujet des épreuves, Paul écrit:
Mais ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu.
A tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.
Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. Ainsi la mort fait son oeuvre en nous, et la vie en vous.

Au sujet de la foi et du renversement des perspectives, il écrit encore:
L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons.
Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu. C'est pourquoi nous ne perdons pas courage, et même si en nous l'homme extérieur va vers sa ruine, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos épreuves du moment présent sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu'elles nous préparent. Et notre regard ne s'attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.
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Les deux commandements qui ne font qu'un

Message non lu par etienne lorant » lun. 04 oct. 2010, 14:35

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,25-37.
Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. '
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »

Techniquement et en toute logique, le prochain qu'il faut aimer comme soi-même, c'est le Samaritain. Dans le sens que l'homme qu'il faut aimer d'un amour parfait, non, ce n'est pas l'homme battu qui gît au bord du chemin, mais c'est celui qui l'a sauvé !

Pas convaincu ? Revenons au début: 'Que dit la Loi ? Tu aimeras ton prochain comme toi-même.' Qui est le prochain de l'homme battu ? C'est l'homme qui a pris soin de lui. Alors toi aussi fais de même et aime comme toi-même l'homme qui a eu pitié de toi sans te connaître !

Cette parabole est d'une très grande subtilité, car au bilan, il s'agit bien sûr de pouvoir venir au secours du premier venu, 'mais et seulement mais' : à cause de Celui qui aime au-delà de tout ! Et donc, aimer son prochain comme soi-même équivaut bien à aimer Dieu de tout son coeur, de toute son âme et de toutes ses forces !

Ô Dieu, qui a parcouru tes parvis ?
"Qui est comme Dieu ?"
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Re: Les deux commandements qui ne font qu'un

Message non lu par bereshit » lun. 04 oct. 2010, 15:58

Bonjour Étienne et tou(te)s,

Votre interprétation, si elle est intéressante, semble manquer la pointe de la parabole. En tous cas celle reconnue par des commentateurs Catholiques Romains, dans “La Bible Expliquée” et ”Comprendre la Parole. Commentaires bibliques des dimanches. Année C” d'André Beauchamp (Novalis, 2006). Lorsque le Christ dit au légiste de faire de même, il l'invite à devenir le prochain d'autrui. Plutôt que se demander “Qui est mon prochain”, il faudrait plutôt se demander “De qui suis-je le prochain” et agir en conséquence. Un commentaire de l'Église orthodoxe (in “The Ortodox Study Bible”, Thomas Nelson ed.), que retient aussi A. Beauchamp à propos d'une interprétation allégorique, fait du Samaritain un image du Christ (cf. Jn 8.48) qui se donne à tous pour le pardon des péchés du monde. Enfin, cette interprétation (“devenir le prochain d'autrui”) rejoindrait, il me semble, le récit sur le “Jugement dernier” (Mt 25.31ss) où le Christ met en exergue ce que l'on a fait pour autrui. En guise de conclusion, on se rejoint: savoir reconnaître Dieu à travers celui qui nous vient en aide et devenir soi-même le prochain de quelqu'un.

[Merci de respecter le vouvoiement de rigueur sur ce forum | Cordialement, Cgs ]
Bien cordialement,
François
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Re: Les deux commandements qui ne font qu'un

Message non lu par gerardh » lun. 04 oct. 2010, 22:06

________

Bonjour,

Cette inversion de conclusion nous montre que notre prochain, c'est Jésus. (En plus des autres prochains, bien sur)



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