Petite Histoire du Monachisme et lieux de silence

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Petite Histoire du Monachisme et lieux de silence

Message non lu par monachorum » sam. 25 mars 2006, 18:42

Les premiers moines sont des ermites (anachorètes) au milieu du IIIème siècle. Le phénomène prend de l'ampleur au siècle suivant. C'est en quelque sorte la paix religieuse (toute relative encore) qui le provoque. Jusqu'à présent, les chrétiens étaient peu nombreux et risquaient le martyre. Le relâchement qui s'ensuit pousse naturellement certains à rechercher une autre forme de don absolu. Antoine (250-356 connu pour ses tentations qui ont inspiré nombre d'artistes) s'est retiré dans les environs de Thèbes (Egypte) bientôt suivi par de nombreux disciples ; sa vie a été rapidement connue grâce à l'évêque Athanase qui l'a rédigée (370). Les apophtegmes (ou propos spirituels) des moines Hilarion et Macaire sont très vite popularisés aussi (grâce à Saint Jérôme). Ces ermites de plus en plus nombreux vont commencer à partager des repas ou des offices (on passe de l'érémitisme au cénobitisme). La première règle de vie communautaire est attribuée à Saint Pacôme (mort en 346) : autour de l'obéissance au supérieur. C'est Saint Cassien (de Marseille) qui contribue à l'introduction du monachisme oriental en occident. Le monachisme féminin a suivi de peu (Marie, soeur de Pacôme fonde une communauté en 340).

Basile, évêque de Césarée (330-379) développe la vie monastique en cappadoce.

Jérôme (345-419, docteur de l'Église, célèbre traducteur de la Bible en latin-la Vulgate) a été moine deux ans en Syrie, il devient collaborateur du pape Damase I auprès duquel il promeut le monachisme, puis il fonde des communautés à Bethléem dont il développe la culture biblique.

Martin (mort en 397), évêque de Tours et ancien moine, va fonder de nombreux monastères en Gaule.
Le rôle central de Saint Benoît

Benoît de Nursie fonde son monastère vers 530 et rédige sa règle monastique vers 530-550, il y fait preuve d'une grande compréhension de la psychologie humaine. Le pape Grégoire le Grand fera connaître sa vie et sa règle vers 600. Benoît d'Aniane propage les abbayes bénédictines dans toute l'Europe avec l'appui de Charlemagne qui y voit un moyen de pacifier et d'unifier son territoire pour en faire un nouvel empire d'occident. En 817, Louis le pieux décide que tous les monastères d'occident suivront cette règle.

La règle : parvenir à la sainteté en laissant la grâce de Dieu agir progressivement en soi : le silence pour laisser Dieu parler, l'obéissance au supérieur, l'humilité, la pauvreté, la charité. Partage du temps entre prière (notamment d'intercession et d'action de grâces), travail manuel conçu comme une ascèse, méditation biblique. Toute la règle est marquée par la mesure et l'équilibre.

Les monastères ont été des foyers de culture et de civilisation. Ce sont notamment les copistes qui permettent de conserver certaines oeuvres. Des oeuvres profanes sont également copiées à l'usage de l'apprentissage du latin. Ils produisent également des vies de saints, de l'exégèse et de la poésie.
Cluny (fondé en 909)

Le modèle clunisien va s'imposer en Europe et Cluny compte 800 dépendances en 1100. Il est l'héritier et le propagateur de la règle de Saint Benoît. L'abbaye a la basilique la plus grande de la chrétienté (sera vendue aux enchères et démolie à la révolution (1810).) avec des reliques de Pierre et Paul. Le pape Urbain II est un clunisien. Le réseau d'abbayes rattachées à Cluny est immense (800 en 1100). Cluny est un immense asile ouvert à tous. c'est aussi une abbaye profondément ancrée dans le système féodal avec de nombreuses terres et dépendances.
Les cisterciens

Au XIème siècle, un groupe de moines (guidés par Saint Robert) fonde le monastère de Cîteaux. Cette fondation s'insère dans un mouvement plus global de retour à la vie évangélique par l'érémitisme et l'ascèse (voir Saint Bruno et la chartreuse, Saint Norbert et les prémontrés). Le choix est ici fait de s'isoler dans un endroit désert et de pratiquer la règle pure et dure de Saint Benoît, y compris le silence. Les moines y vivent dans une grande pauvreté, avec les seuls revenus de leur travail et aucun soutien seigneurial. Même le mobilier de la chapelle est dépouillé. C'est l'arrivée de Saint Bernard (qui deviendra le grand théologien que l'on connaît) qui va donner un véritable élan à ce lieu. Déjà le nombre les force à essaimer vers quatre autres maisons et Bernard devient abbé de Clairvaux (près de Troyes), ces autres maisons vont encore essaimer et le nouvel ordre a 30 monastères en 1133. Etienne Harding, fédérateur de l'ordre écrit la règle de filiation qui unit les maisons vers 1113 avec l'approbation du pape Callixte.

On a attribué aux cisterciens une sorte de règle de chevalerie adaptée à la vie monastique : beaucoup de nobles (les religieux issus de la paysannerie devenant des frères convers), prouesses d'ascétisme, dévotion à la Dame Marie. Clairvaux hébergera en 1200 deux cent moines et trois cent frères convers. Le style architectural cistercien est emprunt de sobriété et de spiritualité, avec un sens sacré de l'esthétique.

En 1200 déjà 530 maisons. Les cisterciens marquent le XIIème siècle comme un modèle parfait de vie évangélique. Leur détachement du monde et du pouvoir les amènera souvent à jouer un rôle d'arbitrage reconnu : Saint Bernard défend l'unité de l'Église lors du schisme de 1130 (2 papes), exalte la primauté romaine, exhorte le clergé séculier de médiocres moeurs, défend l'unité de la foi contre Abélard, prêche la croisade, aide l'ordre du temple à se donner des statuts. L'ordre fournira également plus d'une centaine d'évêques et un pape Eugène III. Ils vont participer à la lutte contre les cathares et les vaudois.

Mais les entorses à la pureté primitive de la règle se multiplient, le prestige des cisterciens décroît au profit des ordres mendiants (dominicains et franciscains). L'ordre sera réformé par Rancé au XVIIème siècle (personnage mis en valeur romantiquement par Chateaubriand en 1844) et redeviendra un intense foyer de vie spirituelle.

Le concile de Trente rappelle le strict respect de la règle de Saint Benoît et les moastères bénédictins, clunisiens et cisterciens sont réformés. La réforme a été la cause d'une crise profonde (pour les protestants, le monachisme n'a pas de sens) dans les monastères et il y a eu des pillages et des désertions massives.

Les trappistes ont pour fondateur Armand de Rancé (1626-1700) ecclésiastique mondain qui connaît une crise radicale qui débouche sur l'abandon de tout pour la vie cistercienne (à la Trappe à Soligny). Il soumet son abbaye à une règle austère et fonde l'ordre des cisterciens réformés en 1664.

La révolution portera un coup très dur aux monastères. En 1810, Cluny est vendue et démontée pierre par pierre par un entrepreneur. Les persécutions dureront jusqu'à la première guerre mondiale avec notamment la loi de 1901 (plus connue pour le droit des associations bénévoles) qui soumet la formation de communautés religieuses à une autorisation d'état qu'elles n'obtiendront pas.

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Lieux ou effectués des retraites dans le silence d'un Couvent ou d'une Abbaye :

Adoration Réparatrice :

Congrégation féminine de vie contemplative, centrée sur le mystère Eucharistique par l'adoration permanente et enracinée dans la spiritualité du Carmel. Fondé par la Vénérable Mère Marie-Thérèse du Coeur de Jésus (Théodelinde Dubouché).

http://catholique-chalons-en-champagne. ... ration.htm

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Annonciades :

(Odre de la Vierge Marie dit de l') Ordre fondé par Sainte Jeanne de france en 1501. La vie de l'annonciade est une vie monastique qui s'épanouit dans le regard habituel sur Marie.

http://www.annonciade.org/

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Bénédictins :

Ordre de Saint Benoît (O.S.B), plus connu sous le nom d'Ordre Bénédictin, a été fondé en 529 par Saint Benoît de Nursie (480-547). Si l'on excepte l'introduction de la laus perennis en 515 à l'Abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, c'est le plus ancien d'Occident ; ses membres prononcent les vœux solennels qui les lient pour leur existence au monastère choisi et qui leur imposent la Règle.
Habits monastiques : tunique noire et scapulaire noir à capuchon. Une ceinture noire autour de la tunique. Port de la coule noire pour les profès à vie lors des offices et messes. NB : les novices sont identifiables grace à leur scapulaire : celui-ci est plus court que ceux des moines ayant achevé le noviciat.

http://www.solesmes.com/
http://www.abbaye-pierrequivire.asso.fr/

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Bernardines (d'Esquermes) :

Noms que prirent les religieux de Cîteaux lorsque Bernard de Clairvaux, qui était entré dans leur ordre, l'eut réformé et étendu. Ils avaient en France un grand nombre de couvents, notamment celui de Paris, où se tinrent souvent les assemblées de l'Université, et qui sert au XIXe siècle d'entrepôt pour les huiles (rue des Bernardins).
On connaissait aussi sous le nom de Bernardines une congrégation de femmes qui suivait la règle de Saint Bernard, et qui se consacrait surtout à l'éducation des jeunes filles. Leurs principales maisons étaient celles de Port-Royal et du faubourg Saint-Antoine.

http://www.boutiques-theophile.com/bout ... outique=17

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Bethléem :

Monastères de vie solitaire et liturgique. la famille monastique de Bethléem est fondé en 1951 dans sa branche féminine, en 1976 dans sa branche masculine. Les moines et les moniales de Bethléem vivent d'un même esprit. ILs forment deux communautés autonomes qui habitent des monastères distincts.
La vocation de la famille de Bethléem est de demeurer dans la source vive de l'évangile. (ordre issu de l'esprit cartusien -ordre de Saint Bruno).

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Capucines :

Branche féminine de l'Ordre capucin, fondé en 1614 par Mère Françoise Taffin à Boubourg (Nord) ou est encore sa maison mère. Leur supérieure porte le titre d'Ancelle (Servante).

http://www.cotedor-tourisme.com/index.p ... etail&pg=1

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Carmélites :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_du_Carmel

http://www.carmel.asso.fr/

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Chartreux :

Cet ordre est un des plus austères : les religieux observent une clôture perpétuelle, un silence presque absolu, de fréquents jeûnes et l'abstinence entière de viande; ils portent une robe de drap blanc, serrée avec une ceinture de cuir, et un capuce du même drap. Ils sont toujours couverts du cilice; une corde appelée lombar entoure leurs reins. Ils se consacrent à la vie contemplative et se livrent en outre à des travaux manuels.
Le premier Chapitre de l'Ordre, réunissant toutes les maisons, se tient en 1140 sous le priorat de Saint Anthelme. C'est donc la naissance officielle de l'Ordre des Chartreux qui prend désormais place à côté des grandes institutions monastiques du Moyen-Age.
Les moniales :« Vers la même époque, les moniales de Prébayon en Provence décidèrent d'embrasser la règle de vie des chartreux. » Statuts I.1
Le rattachement eut lieu vers 1145 et fut le début de la branche féminine de la famille cartusienne.
Outre la Grande Chartreuse de France, leur maison mère, ils comptent au XIXe siècledans les autres pays catholiques 92 établissements dont les plus importants sont ceux de Florence, de Pise et de Pavie. Ils ont en outre au XIXe siècle 5 communautés de filles, dont 3 en France. La règle des Chartreux, rédigée en 1228 par Guigues, prieur général, a été imprimée en 1581.
Actuellement, cet ordre présent sur 3 continents est composé de 24 monastères qui hébergent un peu moins de 500 moniales et moines. Ceux-ci mènent une vie contemplative à l'écart du monde.

http://www.chartreuse.fr/pa_histoire_ordre.htm

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Cisterciens :

L'ordre de Cîteaux (Ordo cisterciensis), également connu sous le nom d'ordre cistercien ou encore de saint ordre de Cîteaux (s.o.c.) est un ordre monastique catholique réformé, fondé en 1098 à l'abbaye de Cîteaux par Robert de Molesme ( mort en 1110) pour suivre la Règle de saint Benoît.
Le plus célèbre des cisterciens n'est autre que saint Bernard, (1090, Fontaine-lès-Dijon - 20 août 1153 à Clairvaux) à qui l'ordre doit son considérable développement de la première moitié du XIIe siècle.
Les monastères cisterciens se distinguent par la simplicité et la sobriété de l'architecture et des ornements. La robe est blanche avec un capuchon noir. ON les appelle parfois "bénédictins blancs" ou "[[Bernardin]]s", du nom de St Bernard.
Le symbole de l'ordre est la feuille d'eau (cîteaux).
Des couvents de religieuses cisterciennes ont été établis ; l'un des plus célèbres est celui de Port-Royal.

http://www.senanque.fr/

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Clarisses :

L'ordre des Clarisses a été fondé par Sainte Claire d’Assise , qui apparaît comme la dépositaire de l’esprit de François d’Assise. Elle rédige la règle de son ordre, les Clarisses (moniales cloîtrées), que le pape Innocent IV approuve à Assise peu avant sa mort, en août 1253.

http://catholique-reims.cef.fr/clarisses/

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Coeur de Jésus :

(Religieuses du) Fondées en 1857, au diocèse de Grenoble par Mère Marie-Véronique du Coeur de Jésus (Caroline Lioger), une mystique dont le curé d'Ars avait encouragé la mission "présentes au monde dans le Coeur de Jésus", elles veulent s'unir à son mystère pascal, "mystère de vie jaillisant de la mort", pour communiquer cette vie à leurs frères.

http://rscj.com/

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Dominicains :

L'Ordre des Prêcheurs (o.p. — Ordo prædicatorum), plus connu sous le nom d'Ordre dominicain est né sous l'impulsion de Dominique de Guzmán en 1215. Cet ordre catholique appartient, comme l'ordre franciscain (o.f.m.), à la catégorie des ordres mendiants.
Suivant en partie la règle d'Augustin d'Hippone, héritée des Prémontrés (O. Præem), il s'est donné pour mission l'apostolat et la contemplation. Sa devise est Veritas (la vérité). Une autre de ses devises, issue des Actes des Apôtres, et reprise par Thomas d'Aquin, est « annoncer ce que nous avons contemplé ».
Les dominicains ne sont pas des moines mais des religieux : ils font vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, mais non de stabilité. Ils vivent dans des couvents et non dans des abbayes. Leur vocation étant de prêcher au monde, leurs couvents sont souvent dans des grandes villes.

http://www.dominicains.fr/

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Orantes de l'assomption :

De spiritualité Augustinienne, communautés consacrées a la prière, offices, adoration, foyers charismatiques ouverts. Fondée en 1896 par Isabelle de Clermont-Tonnerre et le Père Picard, AA.

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Passionistes :

http://cmpc.free.fr/Les%20passionnistes.htm

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Prémontrés :

L'ordre des Prémontrés, fut fondé en 1120 par Norbert converti brusquement en 1115 (futur évêque et saint Norbert)(1080-1134) . La communauté se nomme Prémontrés, du nom du lieu de l'abbaye de Prémontré (Aisne) , à l'origine de l'ordre, ou Norbertins (de Norbert). C'est un ordre de chanoines réguliers et non de moines, soumis à la règle de saint Augustin.
Les Prémontrés ont dès la fondation une structure triple : un ordre d'hommes, un ordre de femmes et un tiers-ordre de laïcs voulant s'associer à la spiritualité de l'ordre. Les Prémontrés avaient une double mission l'apostolat, en tant que clercs, c'est-à-dire l'action auprès des fidèles dans les paroisses , et la contemplation, comme les moines. Cette double mission répond à la devise augustine sanctitatem et clericatum. Ils sont considérés commes des précurseurs des ordres mendiants.

http://www.abbaye-premontres.com/

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Rédemptoristines :

"Filles" de Sainte Alphonse de Liguori, leur spiritualité est proche de celles des passionistes, mais leur régime moins austère.

http://membres.lycos.fr/depairon/monial ... tines.html

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Sacramentines :

Fondées en 1639 par le Père Antoine Lequieu. Contemplatives ar excellence, elles se veulent "le coeur large, l'esprit joyeux et l'âme abandonnée".

http://www.cef.fr/catho/vieglise/congregations/s.php

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Serviteurs de Jésus et Marie :

L'Ordre des Servites de Marie, assimilé aux mendiants, a été créé en 1223 par sept marchands florentins laïcs , canonisés en 1888, qui quittent le monde des affaires pour s’adonner à la vie religieuse . Ils multiplient les communautés dans le nord et le centre de l’Italie. Leur piété est centrée sur le culte de la Vierge Marie et particulièrement les douleurs qu'elle a éprouvées.
Parmi les 7 fondateurs, le seul qui soit resté laïc, qui mourra plus que centenaire, est Saint Alexis Falconieri (1200-1310)
L'ordre a été approuvé par Rome en 1249 et en 1304.
A la vie contemplative ils mêlent l'apostolat sous toutes ses formes (prédication, enseignement, mission..). Certains sont prêtres, d'autres frères. Ils sont environ un millier.

http://www.abbaye-ourscamp.org/

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Trappistes (voir Cisterciens)

http://www.abbayedeseptfons.com/
http://www.abbaye-tamie.com/

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Visitandines :

http://moulins.visitation.free.fr/univers.htm

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Message non lu par monachorum » sam. 25 mars 2006, 18:50


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Izou
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Les ordres religieux

Message non lu par Izou » mar. 08 janv. 2013, 18:57

Bonjour, j'ai un dossier à faire sur les ordres religieux chrétiens en cours de théologie.
Je sais qu'ils sont apparu vers le V ème siècle avec comme père fondateur saint Pacôme, mais j'aimerai savoir si cela répondait à une demande plus forte de la part des chrétiens de raffermir leur foi ou si ils ont juste était créés sous l'impulsion de saint Pacôme ??
Merci d'avance !

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PaxetBonum
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Re: les ordres religieux

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 10 janv. 2013, 14:16

Les ordres religieux sont apparus au cours des siècles selon des appels divins très divers, d'où les ordres différents.
Réduire cela à St Pacôme serait très réducteur, d'autant que plus qu'il me semble que St Antoine du désert lui est antérieur (?)
Bon travail

J'oubliais… la dernière règle d'ordre religieux admise par Rome est celle de Saint François d'Assise.
Depuis les nouveaux ordres religieux créés des constitutions modifiant l'une des règles déjà reçues par Rome.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

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Anaisunivers
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Re: les ordres religieux

Message non lu par Anaisunivers » sam. 12 janv. 2013, 15:57

Quel sujet intéressant, Izou !

Il y avait dans les autres religions des germes de vie monastique. Mais c'est le désir de tout quitter pour Dieu qui a primé. Ils quittaient littéralement le monde et vivaient en ermite (ou anachorète) ou en communauté (cénobitisme, mais dans des cellules écartées les unes des autres) pour suivre le Christ pauvre. De plus, il peut y avoir une communauté chrétienne sans vie monastique, mais le contraire est impossible. Donc c'est dans un contexte où les communautés étaient stables et priantes que pouvaient naître cette vie radicale. A l'instar des martyrs, les moines (du grec mono, seul) donnent leur vie au Christ.

Dès le Vè, il y a un foisonnement de règles (St Benoît, Jean Cassien, Pacôme, Augustin...) avec ses figures de saints.
De même, ils ont leur propre genre littéraire, comme les apophtegmes (= sentences d'abba, c'est-à-dire les "pères supérieurs)

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