Tétraèdre a écrit :Charlulu au lieu de citer les textes sortis de leurs contextes essait de prendre conscience comment ton être fonctionne et tu finiras pas comptrendre la réalité de l'être parfait : corps âme et esprit
oui oui en attendant :
Dans la première épître de Saint Paul aux Thessaloniciens, Saint Paul prie pour que notre « être tout entier, l'esprit, l'âme et le corps » soit gardé sans reproche à l'Avènement du Seigneur (1Th 5, 23).
L'Église catholique enseigne que
la distinction entre l'âme et l'esprit n'introduit pas une dualité dans l'âme. [3] Au IXe siècle, lors du IVe concile de Constantinople en 869, il y eut une controverse sur la relation entre l'âme et le corps. Le 11e canon de ce concile affirma l'unicité de l'âme[4].
C'est donc au IXe siècle que l'on formalise la distinction entre l'âme et l'esprit. L'esprit étant traditionnellement associé à la pensée et l'âme au sentiment, on considérait auparavant que l'homme pouvait avoir une nature multiple (corps, âme et esprit).
Le christianisme affirma au contraire l'unité de la personne humaine (un de corps et d'âme) en niant l'existence de l'esprit, car il est confondu avec l'âme :
« L'unité de l'âme et du corps est si profonde que l'on doit considérer l'âme comme la forme du corps ; c'est-à-dire, c'est grâce à l'âme spirituelle que le corps constitué de matière est un corps humain et vivant ; l'esprit et la matière, dans l'homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union forme une unique nature. » [5]
L'Église catholique a donc cherché à approfondir le sens des termes, ce qui n'est pas allé sans controverse entre l'Église de Rome et les Églises d'orient. Dans le catéchisme de l'Église catholique, la notion d'âme est attachée à un individu (unité de la personne humaine et de l'âme), tandis que l'esprit est considéré aussi sous un angle collectif :
« L'héritage sacré de la foi (depositum fidei), contenu dans la Sainte Tradition et dans l'Écriture Sainte a été confié par les apôtres à l'ensemble de l'Église. En s'attachant à lui, le peuple saint tout entier uni à ses pasteurs reste assidûment fidèle à l'enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières, si bien que, dans le maintien, la pratique et la confession de la foi transmise, s'établit, entre pasteurs et fidèles, une singulière unité d'esprit. » [6]
Ceci est particulièrement bien révélé dans l'introduction de l'encyclique Fides et ratio :
« La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l'esprit humain de s'élever vers la contemplation de la vérité. C'est Dieu qui a mis au cœur de l'homme le désir de connaître la vérité et, au terme, de Le connaître lui-même afin que, Le connaissant et L'aimant, il puisse atteindre la pleine vérité sur lui-même. »
Le mot " esprit ", avec une minuscule (donc celui de l'homme), apparaît très souvent dans cette encyclique, alors que le mot " âme " n'apparait quà cinq reprises.
Le mot Esprit écrit avec une majuscule, ou figurant dans les appellations Esprit de vérité, Esprit d'adoption... (toujours avec une majuscule) désigne l'« Esprit saint ».
http://noesis.revues.org/index1293.html
et lisez ca:
On voit clairement ici que l’« esprit » est principe de choix : il induit certaines préférences, une axiologie propre, une autre manière de fixer buts et valeurs. L’ « esprit » n’est donc pas conçu par Paul, dans ce contexte, de manière psychologique : le mot ne désigne pas une instance ou un élément du psychisme humain ; mais plutôt, dans sa différence d’avec le psychisme et ses facultés — parmi lesquelles figure la volonté — « pneûma » désigne une puissance subjective capable d’influer sur la volonté, de l’éclairer d’un nouvel éclairage, qui la porte à des choix inédits, non naturels, détachés des seuls intérêts du sensible et du physiologiquement déterminé (la chair). C’est ainsi que « « pneûma » en vient à désigner aussi, dans l’expression « kata pneuma » par opposition à « kata sarka » (« selon la chair »), un mode d’existence consciente, une manière consciente de soi de se conduire, c’est-à-dire le mode supérieur de la « vie », que saint Paul ne conçoit pas comme épreuve affective de soi, mais comme service — relation à quelque chose d’autre. La préposition « kata » désigne alors la conformation consciente à un principe d’évaluation et de choix, d’où découle très spontanément un style de vie.
Toutefois, même si l’« esprit » de l’individu singulier paraît bien, dans toutes ces occurrences, être et agir au plus près du moi propre, de l’ego, il faut résister à la tentation commode de psychologiser cet « esprit », comme l’a fait depuis longtemps l’usage courant de la langue, et maintenir fermement la distinction réelle qui sépare le « pneûma » de l’ego, de la conscience subjective, de la psychè (traduction grecque de l’hébreu « nephesh ») et du « noûs ».
C’est pourquoi enfin le « pneûma » ne se confond pas non plus avec ce que le français appelle, abusivement, l’« esprit » : avec l’intellect (« noûs »). Le « pneûma » est le vecteur dynamique du « noûs », de la faculté intellectuelle, à laquelle il peut communiquer sa propre qualité, rectitude ou perversion69, mais il ne se confond pas avec lui. Il existe en effet des situations et des activités où l’élan affectif insufflé par l’« esprit » peut s’exprimer sans passer par l’exercice de l’intellect, et où inversement le sujet peut avoir à choisir, en tant que spécifiquement distincte, la modalité intellective de la pensée ; ainsi dans la prière collective, où Paul remarque que :