L'Église et l'esclavage... depuis les premiers chrétiens

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Bisdent
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L'Église et l'esclavage... depuis les premiers chrétiens

Message non lu par Bisdent » ven. 06 nov. 2009, 13:02

Bonjour,

Pourriez-vous m'éclairer sur un point ? Je lis dans un livre traitant de l'armée romaine antique que personne, pas même les premiers chrétiens eux-mêmes, n'ont remis en cause l'esclavage. Je lis toujours dans le même livre "Les chrétiens eux-mêmes, au Bas-Empire et depuis saint Paul, ont admis cette institution et ils trouvaient qu'elle entrait dans un ordre normal".

Avez-vous des informations théologiques ou historiques (avec sources svp) concernant le positionnement des premiers chrétiens par rapport à l'esclavage. Il est évident que ce rapport devait être différent de l'heure actuelle, étant donné le contexte et les moeurs de l'époque. Les références bibliques et les références dans des documents historiques des cinq premiers siècles de notre ère (tant chez les pères de l'Eglise que chez les païens) m'intéressent.

Merci pour votre attention,

Bien à vous,
Bisdent

Je maintiendrai l'honneur, la foy, la loi de Dieu, du Roy, de mes amis et moy.

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Re: Le premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par gerardh » ven. 06 nov. 2009, 17:07

______

Bonjour Bisdent,

Plusieurs passages du Nouveau Testament en parlent. Voir par exemple Colossiens 3, 22, Première épître à Timothée chapitre 6, Epître à Philémon, 1 Pierre 2, 18.

Le chrétien est un citoyen des cieux. Aussi sa condition sur la terre est-elle secondaire. La vraie liberté est la liberté de l'Esprit.

Bien sur, les maîtres chrétiens , de leur côté, sont exhortés à être bienveillants et justes (Colossiens 4, 1).

_________

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Re: Le premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par Bernard » lun. 09 nov. 2009, 12:27

Ainsi donc, à lire ces passages, la Bible cautionnerait (ou du moins, ne remettrait pas en cause) l'esclavage pour le temps du passage de l'homme sur la Terre, sous prétexte de l'espoir d'une égalité dans le Royaume des Cieux. C'est bien ça ? Car exhorter l'esclave au bon service et exhorter le maître à la justice, suppute l'acceptation de l'esclavagisme.

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Re: Le premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par Raistlin » lun. 09 nov. 2009, 12:59

Hé bien, plutôt que de supputer dans votre coin, je vous propose de supputer avec l'Eglise. Vous verrez alors que dans sa compréhension de la Parole de Dieu, elle récuse l'esclavage.

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Le premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par gerardh » lun. 09 nov. 2009, 13:06

_______

Bonjour Bisdent,

Quand j'écrivais que le chrétien était un citoyen des cieux, ce n'est pas seulement pour lui une condition future mais déjà une condition présente (Philippiens 3, 20).

Je vous ai indiqué quelques passages de la Bible. Ces passages sont clairs, et n'appellent pas de commentaires qui leur soient contraires.

Il ne s'agit pas de l'acceptation de l'esclavage, comme on le voit en filigranes dans l'épître à Philémon, mais d'un sujet qui est secondaire pour le chrétien. Bien sur cela n'excuse pas la tyrannie des maîtres.

N'oubliez pas que le Christ lui même a pris la forme d'exclave (Philippiens 2, 7)
______

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Re: Le premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par etienne lorant » lun. 09 nov. 2009, 14:15

Et cependant le christianisme a été à la pointe de l'abolition de l'esclavage. Pour une raison toute simple: si la Bible dit que tous les hommes sont égaux devant Dieu, et si nous croyons en Dieu, nous ne pouvons que mettre fin à l'esclavage. Si je suis un Patricien romain converti, réellement converti, je ne peux faire mieux en signe de mon amour pour Dieu que de libérer mes esclaves. Cette libération de l'homme, elle accompagne directement la libération du péché. Délivrer des chaînes, quoi de plus évangélique ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par Bernard » lun. 09 nov. 2009, 14:19

Raistlin a écrit :
Touriste a écrit :Ainsi donc, à lire ces passages, la Bible cautionnerait (ou du moins, ne remettrait pas en cause) l'esclavage pour le temps du passage de l'homme sur la Terre, sous prétexte de l'espoir d'une égalité dans le Royaume des Cieux. C'est bien ça ? Car exhorter l'esclave au bon service et exhorter le maître à la justice, suppute l'acceptation de l'esclavagisme.
Hé bien, plutôt que de supputer dans votre coin, je vous propose de supputer avec l'Eglise. Vous verrez alors que dans sa compréhension de la Parole de Dieu, elle récuse l'esclavage.

Cordialement,
Je vous signale poliment qu'en posant la question simplement sur ce forum, bisdent ouvre précisément le dialogue à partir d'une question qu'il pose, non pas dans son coin, comme vous dites, mais à la communauté.

En outre, pouvez-vous (puisque c'était la question d'origine) renseigner un passage de la Bible (ou des Pères de l'Église) où l'Église récuse l'esclavage ? J'entends bien qu'à l'heure actuelle, l'Église condamne l'esclavage, cela va de soit. Mais la question porte sur les documents des 5 premiers siècles de notre ère. Or, dans les passage cités, l'Église ne récuse précisément pas l'esclavage.

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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par etienne lorant » lun. 09 nov. 2009, 17:44

Bernanos parle de l'institution de l'esclavage comme celle de "l'ancien monde", qui désormais ne peut plus revenir. Mais il y a d'autres formes d'esclavages, évidemment. Travailler dur sans arriver à se loger convenablement, c'est de l'esclavage aussi...


L’ancien monde, lui, aurait pu durer peut-être. Durer longtemps. Il était fait pour ça. Il était terriblement lourd, il tenait d’un poids énorme à la terre. Il avait pris son parti de l’injustice. Au lieu de ruser avec elle, il l’avait acceptée d’un bloc, tout d’une pièce, il en avait acceptée d’un bloc, tout d’une pièce, il en avait fait une constitution comme les autres, il avait institué l’esclavage. Oh! sans doute, quel que fût le degré de perfection auquel il pût jamais atteindre, il n’en serait pas moins demeuré sous le coup de la malédiction portée contre Adam. Ça, le diable ne l’ignorait pas, il le savait même mieux que personne. Mais ça n’en était pas moins une rude entreprise que de la rejeter presque tout entière sur les épaules d’un bétail humain, on aurait pu réduire d’autant le lourd fardeau. La plus grande somme possible d’ignorance, de révolte, de désespoir réservée à une espèce de peuple sacrifié, un peuple sans nom, sans histoire, sans bien, sans alliés – du moins avouables – sans famille – du moins légale, sans nom et sans dieux. Quelle simplification du problème social des mèthodes de gouvernement!
Mais cette institution qui paraissait inébranlable était en réalité la plus fragile. Pour la détruire à jamais, il suffisait de l’abolir. Un siècle. Un jour peut-être aurait suffi. Une fois les rangs de nouveau confondus, une fois dispersé le peuple expiatoire, quelle force eût été capable de lui faire reprendre le joug?
L’institution est morte, et l’Ancien Monde s’est écroulé avec elle. On croyait, on feignait de croire à sa nécessité, on l’acceptait comme un fait. On ne la rétablira pas. L’humanité n’osera plus courir cette chance affreuse, elle risquerait trop. La loi peut tolérer l’injustice ou même la favoriser sournoisement, elle ne la sanctionnera plus. L’injustice n’aura jamais plus de statut légal, c’est fini. La société, qui n’oserait plus l’utiliser pour bien d’un petit nombre, s’est ainsi condamnée à poursuivre la destruction d’un mal qu’elle porte en elle, qui, chassée des lois, reparaît presque aussitôt dans les mœurs pour commencer à rebours, inlassablement, le même infernal circuit. Bon gré, mal gré, elle doit partager désormais la condition de l’homme courir la même aventure surnaturelle. Jadis indifférente au bien ou au mal, ne connaisant d’autre loi que celle de sa propre puissance. Le christianisme lui a donné une âme à perdre ou à sauver. »
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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par Bisdent » mar. 10 nov. 2009, 0:25

etienne lorant a écrit :Bernanos parle de l'institution de l'esclavage comme celle de "l'ancien monde", qui désormais ne peut plus revenir. Mais il y a d'autres formes d'esclavages, évidemment. Travailler dur sans arriver à se loger convenablement, c'est de l'esclavage aussi...
Concernant Bernanos, nous sommes encore loin des sources antiques recherchées. Néanmoins, ce passage est fort intéressant et je suis entièrement d'accord avec vous sur les formes dérivées de l'esclavage au sens strict.
Bisdent

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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par MB » jeu. 19 nov. 2009, 12:33

Avé

Désolé de sortir une phrase bateau : les choses sont plus complexes que ça. Je n'arrive pas à avoir de réponse claire sur le sujet, mais il faut se rappeler une chose avec l'esclavage romain, c'est qu'il ne s'agit pas d'un état de vie forcément misérable, impossible, etc. C'est avant toute chose un statut (ou plutôt, un statut défini négativement) : on ne peut pas passer d'acte juridique ; on est réputé ne pas avoir de personnalité juridique ; on est totalement dépendant de son maître.

Mais il faut bien voir qu'il y a une différence entre la perception juridique des choses et la réalité vécue. Ce que dit le droit, c'est une chose qui n'a pas forcément vocation à être connectée à la réalité. Il y a des esclaves qui s'en sortent très bien matériellement : leur maître peut très bien leur confier ses affaires (régisseur de domaine, boutiquier, marchand, artisan...) et l'usage admet qu'ils disposent d'un "pécule", c'est-à-dire d'un argent de poche qui, s'il est bien géré, peut parfois atteindre des montants considérables. A mettre en balance avec beaucoup d'hommes libres qui, eux, vivent dans la misère. La différence en fait, c'est que l'esclave peut être mis à la torture : vous supposez que votre régisseur pique dans la caisse, vous pouvez le faire questionner.
De surcroît, même ces pratiques cruelles sont très réglementées ; en théorie, le maître a tous les pouvoirs, mais chaque cité les régit, et les empereurs les adoucissent au fur et à mesure (sous Antonin, il devient très difficile de les prostituer, par exemple). Par ailleurs, on doit toujours se souvenir qu'à Rome, les esclaves peuvent facilement être affranchis, et qu'alors ils deviennent citoyens. Des gens qui peuvent devenir citoyens ne sont pas tout à fait des choses.

Dernier point : à l'époque où le christianisme se développe, la distinction entre libres et esclaves perd une partie de son importance. En effet, le droit romain des 2ème-4ème siècles - et cela continue à l'époque chrétienne - est devenu beaucoup plus inique et répressif. On fait désormais officiellement la différence entre les puissants, ceux qu'on appelle les honestiores, et les humbles (humiliores) ; le droit réserve des traitements de faveur aux premiers, alors que chez les seconds, libres pauvres et esclaves sont mis dans le même paquet. Cela va paradoxalement de pair avec une tendance, chez les juristes, à insister sur le droit naturel qui fait des esclaves les égaux des libres, l'inégalité étant apportée ensuite seulement, par le droit des communautés.

Bref, là, je ne pourrais pas donner de réponse claire à la question des rapports entre premiers chrétiens et esclavage, mais du moins recontextualiser :
- il s'agit d'une catégorie exclusivement juridique
- le droit ne "colle" pas forcément à la réalité.

Amicalement
MB

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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par Fée Violine » jeu. 19 nov. 2009, 21:56

qu'à Rome, les esclaves peuvent facilement être affranchis, et qu'alors ils deviennent citoyens. Des gens qui peuvent devenir citoyens ne sont pas tout à fait des choses.
Plus exactement, leurs enfants devenaient citoyens, mais pas les affranchis eux-mêmes.
A noter aussi que dans l'Antiquité, il n'y avait pas de racisme comme à l'époque moderne où les esclaves ont souvent été des Noirs. Dans l'Antiquité, les esclaves étaient des prisonniers de guerre, donc issus de toutes sortes de pays.

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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par MB » jeu. 19 nov. 2009, 22:32

Avé
Fée Violine a écrit :
qu'à Rome, les esclaves peuvent facilement être affranchis, et qu'alors ils deviennent citoyens. Des gens qui peuvent devenir citoyens ne sont pas tout à fait des choses.
Plus exactement, leurs enfants devenaient citoyens, mais pas les affranchis eux-mêmes.
A noter aussi que dans l'Antiquité, il n'y avait pas de racisme comme à l'époque moderne où les esclaves ont souvent été des Noirs. Dans l'Antiquité, les esclaves étaient des prisonniers de guerre, donc issus de toutes sortes de pays.
Si, les affranchis à Rome deviennent des citoyens, ils peuvent voter, être mobilisés, et jouir des capacités juridiques courantes des citoyens. Pas à 100 % (ils ne peuvent pas être élus à des charges publiques, par exemple), leurs enfants le seront en effet. Ils souffrent de la "macule servile", et de façon générale ils doivent des obligations à leur patron, ancien maître ; mais cela, en pratique, les différencie peu de nombre de gens nés libres, qui eux-mêmes sont pris dans des liens de dépendance. Ajoutons qu'en pratique, il arrive qu'au bout de plusieurs générations, leurs descendants rentrent dans l'élite.
C'est ce trait qui différencie Rome des sociétés grecques, pour ne citer que celles-là, qui sont très restrictives, et dont, par voie de conséquence, le corps civique ne se renouvelle pas.
Je serais plus circonspect pour le racisme : je ne vois pas trace dans les textes du racisme de type actuel ; mais il y a des préjugés nationaux ou communautaires très forts. Par exemple, on ne dira peut-être rien sur les Noirs, mais on peut blâmer les "Orientaux" efféminés et lâches, etc.

Bien à vous
MB

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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par Fée Violine » jeu. 19 nov. 2009, 23:22

Ah bon, j'ai toujours appris que les affranchis devaient attendre une génération pour être citoyens, mais vous semblez plus au courant que moi.
Pour le racisme, vous avez raison (justement en ce moment je traduis avec mes élèves l'histoire de Sophonisbe où on voit Masinissa charmé par la beauté de sa captive parce que "la race des Numides est encline à la sensualité"), mais je parlais du racisme par rapport à l'esclavage. Que je sache, les Romains ne voyaient pas de lien entre une race et l'esclavage, alors qu'à l'époque moderne, on a considéré que certaines races inférieures étaient prédisposées à l'esclavage. Les Romains étaient plutôt pragmatiques, ils prenaient comme esclaves tous les gens qui leur tombaient sous la main, et qui pouvaient être des gens de partout, des princes, des intellectuels, des artistes etc.

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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par J R » dim. 29 août 2010, 22:29

Savez vous quel fut le premier Pape à interdire totalement l'esclavage. J'ai entendu une fois à la radio (RCF) que c'était au 5ème siècle. Connaissez vous la date et le nom de ce Pape.

Merci
J R
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Re: Les premiers chrétiens et l'esclavage

Message non lu par Raistlin » lun. 30 août 2010, 11:55

Bisdent a écrit :"Les chrétiens eux-mêmes, au Bas-Empire et depuis saint Paul, ont admis cette institution et ils trouvaient qu'elle entrait dans un ordre normal".
L'esclavage a été combattu par l'Église lorsqu'elle en eut les moyens, c'est-à-dire lorsqu'elle sortit de l'illégalité pour devenir une religion officielle de l'Empire.

Mais c'est vrai que l'Écriture ne condamne pas explicitement l'esclavage, bien que saint Paul dise que, dans le Christ, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, mettant ainsi sur un pied d'égalité tous les Hommes. L'Église a peu à peu condamner l'esclavage en interprétant correctement l'Écriture.

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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