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Re: Le brexit : révélateur d'un manque démocratique

Publié : sam. 23 juil. 2016, 19:46
par gerardh
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Bonjour,

Il ne s'agit pas de récuser le suffrage universel, mais de mettre l'éducation civique et l'éducation économique au rang des disciplines de base. Car le populisme et la démagogie ne sont pas non plus des solutions.


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Re: Le brexit : révélateur d'un manque démocratique

Publié : mar. 26 juil. 2016, 12:21
par Pierre75000
La solution est effectivement l'éducation, mais l'éducation est en crise.

Une autre possibilité serait de trouver "le chaînon manquant" de la démocratie : ni référendums orchestrés par des populistes, ni gouvernance des experts.
Ce chaînon manquant pourrait consister en des débats méthodiques, capables d'éclairer les citoyens, avant les référendums. Ces débats s'inspireraient des Conférences de consensus ou même de dispositifs plus ambitieux comme le Deliberatorium aux USA.
Sur le sujet des problèmes de la démocratie et des solutions préconisées, on a une première approche ici :

http://www.causeur.fr/brexit-referendum ... 39130.html

Celle-ci fait référence au livre "Après le relativisme" (éditions du Cerf, 2016), qui explore les mêmes questions et fait le procès du nihilisme des européens...

Re: Le brexit : révélateur d'un manque démocratique

Publié : jeu. 28 juil. 2016, 18:38
par etienne lorant
BREXIT - This is a provocation!

Au lendemain de la nomination de Michel Barnier comme négociateur de la Commission européenne en charge du Brexit, une partie de la presse britannique et des banquiers de la City réagit mal.

En tête de la presse tabloïd, rarement pondérée, The Sun dénonce un "eurocrate anti-britannique". Le Daily Mail parle d'une "nouvelle trahison" de l'Europe.

Tandis que le Financial Times, la Bible des affaires, manie l'ironie: "Le fléau de la ville de Londres, le Français qui a voulu réglementer l'industrie des services financiers britannique morceau par morceau, le Commissaire de Bruxelles qui a poussé l'ancien gouverneur de la banque d'Angleterre à se taper la tête contre son bureau est revenu."

Car si la nomination du français Michel Barnier passe aussi mal outre-Manche, c'est parce que la City le connaît déjà très bien. De 2010 à 2014, en tant que Commissaire européen au marché intérieur et aux services, il a hérité du dossier de la régulation des banques anglaises. Il en a gardé l'image d'un "fanatique, que la finance dégoûte"

http://www.huffingtonpost.fr/2016/07/28 ... ref=france

Re: Le brexit : révélateur d'un manque démocratique

Publié : jeu. 28 juil. 2016, 23:47
par Pathos
Wazabi a écrit :
Ségolène Royal, la dictature sans vergogne
Ségolène Royal, ministre du gouvernement français, estime qu’il ne faut pas demander aux Français s’ils veulent sortir de l’UE. Le seul et unique choix qu’elle leur propose est de les interroger sur « quelle Europe ils veulent ».
https://www.upr.fr/actualite/europe/seg ... s-vergogne
Enorme !

Nous sommes en dictature mais tout le monde s'en fiche
et après on traite Assad et Poutine de tyrans...

Re: Le brexit : révélateur d'un manque démocratique

Publié : jeu. 28 juil. 2016, 23:51
par Pathos
Et que penser de cette folle dingue sans doute bien sélectionnée comme il faut...

https://fr.sputniknews.com/internationa ... er-russie/

Brexit et autres risques de fractures

Publié : lun. 01 août 2016, 16:54
par etienne lorant
Les concessions obtenues de l'Europe le 19 février n'auront pas suffi. La Grande-Bretagne est devenu le premier pays à sortir de l'UE depuis l'origine de ce projet dans les années 50. Les tensions au sein du Royaume-Uni, avec l'Irlande et l'Ecosse vont resurgir au premier plan.

Hollande, Danemark, Suède: avis de tempête sous influence des vents britanniques

Ces trois pays sont historiquement très proches du Royaume-Uni. Le Danemark a d'ailleurs rejoint l'UE en même temps que lui, en 1973. La plupart du temps, ils alignent leurs votes sur ceux de leur partenaire économique privilégié au niveau européen.

En avril, un sondage indiquait que les Suédois sont favorables à l'organisation d'un référendum en cas de Brexit. Comme la Grande-Bretagne, la Suède n'a pas adopté l'euro, et redoute d'être marginalisée dans l'UE sans l'appui de son protecteur.

Encore en avril, la Hollande a tenu un référendum en forme de camouflet à l'UE, à propos de l'accord d'association avec l'Ukraine. Ce 23 juin, l'extrême droite en réclame déjà un autre sur l'appartenance à l'UE.

Là, comme au Danemark, les eurosceptiques seront tentés a minima d'obtenir des concessions de l'UE sur l'immigration.

France, Espagne, Italie: accumulation de nuages eurosceptiques

Le risque de référendum est à peu près exclu dans ces pays fondateurs, mais l'épisode britannique va donner des ailes à leurs partis hostiles à l'Europe. En Italie, le mouvement 5 étoiles est déjà sur une excellente dynamique. Il vient de remporter deux succès éclatants aux élections municipales de Rome et Turin.

En Espagne, de nouvelles élections législatives ont lieu ce dimanche 26. Si le PP de droite est donné en tête, Podemos, le PSOE et Ciudadanos, dont les électeurs sont plutôt, voire franchement eurosceptiques (voir le sondage Pew Research à la fin de l'article), peuvent obtenir la majorité des sièges.

En France, le Front national est depuis longtemps le principal parti français ouvertement hostile à l'UE. Le référendum britannique est un test grandeur nature de sa promesse de sortir la France de l'Union.



Autriche, République tchèque, Pologne, Hongrie: horizon nationaliste chargé

La gestion calamiteuse de la crise des migrants a traumatisé les pays d'Europe centrale et méridionale. Leurs opinions publiques sont déjà hostiles aux forces fédéralistes de l'UE.

La République tchèque a une approche du marché commun similaire à celle des Anglais. Son premier ministre Bohuslav Sobotka a déjà annoncé la couleur en février.

"Les conséquences [d'un Brexit, NDLR] serait vraiment énormes, a-t-il confié à l'agence de presse tchèque CTK. On peut s'attendre à des débats sur le départ de l'UE dans ce pays dans les prochaines années, si la Grande-Bretagne quitte l'UE."

La Hongrie, très droitière, a pris des mesures anti migrants très mal vues par l'UE. Elle considère la Grande-Bretagne comme un allié dans sa lutte contre un Europe intrusive. Elle sera tentée de s'engouffrer dans la brèche pour accroître son influence.

En Pologne, tout dépendra grandement du traitement que la Grande-Bretagne réservera à ses immigrés. Ils sont plus de 100.000 à y vivre.


http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/24 ... 30716.html

Re: Le brexit : révélateur d'un manque démocratique

Publié : lun. 12 sept. 2016, 8:49
par LaurentVan
Coup de projecteur sur le cirque "démocratique" de L'UE:

Autriche : les élections seront-elles repoussées à cause d’une colle défectueuse ?
https://francais.rt.com/international/2 ... ront-elles

A propos du brexit

Publié : mer. 09 janv. 2019, 14:25
par etienne lorant

Brexit le prophète l'avait bien dit !

Publié : ven. 12 avr. 2019, 11:48
par etienne lorant

Re: A propos du brexit

Publié : ven. 12 avr. 2019, 14:58
par Kerniou
"Nous sommes en dictature" ... Attention aux mots que nous employons ... Si nous vivions en dictature ... Vous ne pourrirez pas le crier haut et fort et encore moins l'écrire, la censure bloquerait ces propos. Le fait-même que vous puissiez le dire , l'écrire et le publier prouve que nous ne sommes pas en dictature.

Sous la dictature de Franco, les espagnols ne parlaient jamais de politique en société ... En U.R.S.S, les russes avaient peur de parler aux étrangers ... je ne sais si cela leur était interdit. Toujours est-il qu'ils détournaient la tête et s'écartaient quand, avec un plan à la main, nous voulions leur demander notre chemin. A moins qu'ils n'aient eu peur de la "renégate" du système capitalisme que j'étais ... Ce dont je doute fort !

Un jour, dans une épicerie de Moscou, je voulais acheter du jus de fruit; je me suis trouvée face à 2 sortes de bouteilles avec une image de citron; j'ai pris une bouteille et me suis donc tournée vers un homme qui se trouvait à côté de moi, je l'interrogeai : - "sirup "? L'homme m'a regardée, surpris, puis s'est précipité vers la sortie et a quitté le magasin en courant. Je suis donc allée poser la même question à la caisse avec les 2 bouteilles pour prendre celle qui n'était pas du sirop. Du temps des soviétiques, "l'opposition" était considérée comme un symptôme d'une maladie mentale passible d'internement ... qui menait les opposants au régime politique dans un hôpital qui n'avait rien d'un lieu de soins ou bien dans un camp qui n'avait rien d'un centre de vacances. Heureusement, le régime russe s'est bien assoupli et la dictature espagnole s'en est allée. Alors par respect pour ceux qui ont vécu sous leurs jougs, ne galvaudons pas les mots ... NI LA FRANCE Ni L'U.E NE SONT DES DICTATURES !

Par ailleurs, je ne vois pas du tout ce que Mrs May pourrait avoir d'une folle dingue ! Un peu de respect, de grâce, je la trouve plutôt courageuse et respectable.

Re: A propos du brexit

Publié : sam. 13 avr. 2019, 11:27
par Wazabi
une dictature est un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu'aucune loi ou institution ne les limite1 ; il faut préciser que même un régime autoritaire peut avoir des lois, des institutions, voire un parlement avec des députés élus, mais pas librement et ne représentant donc pas des contre-pouvoirs. Ce régime politique a fréquemment été violemment critiqué ; ainsi, Hannah Arendt affirme que les lois qu'il promulgue sont éthiquement illégitimes, et que les institutions y sont factices2.
La liberté d'expression n'a rien à voir avec une dictature. C'est une conséquence sur le long terme, dans le cadre du modèle occidental. Car en occident on a adopté le système de soft power qui a la couleur de la démocratie, le gout de la démocratie, mais qui n’est pas de la démocratie. Du coup, on laisse la parole “relativement” libre. Mais comme disait Coluche : causes toujours.

Mais quand le peuple (le détenteur légitime du pouvoir dans une démocratie) prend conscience de l’entourloupe (toutes les grandes décisions politiques et économiques prises par l’U.E. non représentatives sauf en apparence), les gouverneurs de provinces usent de la répression de manière progressive ( il faut garder l’illusion le plus possible ). D’ou les récentes loi sur la liberté d’expression ( les “fakes news” ) ou le gouvernement ( qui ne représente plus le peuple ) s’arroge le droit de décider de ce qui est vrai ou pas et ainsi d’imposer une lecture orientée de la réalité…

On est donc bien en dictature.

Le fait de parler de liberté d’expression pour justifier l’absence de dictature est le moyen utilisé par les détenteur du pouvoir pour brouiller le débat.