Les démocraties sont mortelles

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Bassmeg
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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Bassmeg » ven. 18 janv. 2019, 16:19

Valentin a écrit :
ven. 18 janv. 2019, 10:28
Valentin : Mais enfin Bassmeg, vous savez tout comme moi que la plupart des gens sur les rond-points ne demandent qu'une chose : du pain. Le peuple ne demande jamais autre chose. Le peuple ne demande pas à participer à la politique, qui le dépasse et ne l'intéresse pas.

90 % des gens sont soit complètement dépolitisés, soit n'ont qu'une compréhension très limitée des enjeux politiques. Le suffrage universel est une invention grotesque. Il n'a de sens que dans une société très politisée, où les foules seraient familiarisées avec tous les grands enjeux dès le plus jeune âge. Ce n'est absolument pas le cas en France. (Et on peut douter que ce ne soit jamais le cas quelque part.)
Bassmeg : (…) gouvernement ouvertement élitiste
Non. Les gouvernements bourgeois des IIIe, IVe et Ve République sont des gouvernements ploutocratiques, et non pas élitaires.
Le terme "élite" suppose des qualités dont les dirigeants bourgeois qui se succèdent depuis 1970 sont totalement dépourvus.
Non, Valentin, je ne partage pas votre point de vue. La plupart des gens sur les ronds points ne veulent pas du pain. Une baguette bien cuite, et pourquoi pas une boite de bolino et une tablette de chocolat, pendant que vous y êtes. Le peuple demande bien autre chose, ne vous en déplaise.

Les gens que je vois ne sont pas les apolitisés que vous décrivez. Ils ne sont pas non plus les gens limités que vous imaginez. Le système que vous voulez, ce n' est rien d' autre que la caricature du système déjà en place et dont les gens ont marre. Vous n' aimez pas la ploutocratie? Pourtant votre système est ploutocrate par principe Valentin. Une élite autoproclamée s'auto-nommerait compétente et donc digne des responsabilités... Ils se reproduiraient et accapareraient les richesses en défendant leurs intérêts pendant des générations, avec à leur tête un monarque à vie par eux élu . Ploutocratie, quoi...

Et c' est ce qui est combattu depuis deux mois, au cas où les nouvelles vous auraient échappé. Je vous prie de ne pas nous mépriser, si ce n' est pas trop demander.

L'ENA est déficitaire. Macron sort de l'ENA.... En plein déficit, il trouve malin d' augmenter ses collaborateurs de 20 p. cent. Comme ça, tout simplement, parce que cela fait plaisir de voir les yeux d' un rond de cuir de l'Elysée briller quand son salaire passe de 5 000 a 6000 net. Le budget de la commune de triffouillis les oies, lui, est équilibré de justesse. La comptable a un bac procompta et est gilet jaune.

A qui confieriez vous le budget national? Votre monarchie des experts, on est déjà dedans et cela ne fonctionne pas. Ils se gavent, gavent les copains au passage (comme ça, les copains leur doivent un service pour plus tard, ça peut toujours servir). Ils placent leurs enfants et leurs femmes dans le système comme Pénélope, qui est quand même arrivé à gagner plus que le parlementaire qu'elle était censée assister.

Ce que vous proposer, en gros, ce serait ne donner le droit de vote qu' à un groupe choisi et ultra minoritaire, trié selon des critères inconnus, et leur donner à voter l' election d' un président de la république à vie.

Valentin, dans ce système, je peine à voir le moindre avantage ou la moindre amélioration par rapport au système actuel. Pouvez vous m'en dire plus?

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prodigal
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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par prodigal » ven. 18 janv. 2019, 17:03

Valentin a écrit :
ven. 18 janv. 2019, 11:58
Valentin
J'ai dit que la plupart des gens étaient apolitiques et se souciaient avant tout d'avoir assez à manger.
J'y ai peut-être été un peu fort (la colère n'étant jamais bonne conseillère) mais au moins je constate un immense changement. Vous disiez dans le message précédent que le peuple ne demande jamais autre chose que du pain. Voici maintenant qu'il demande éventuellement autre chose, mais le pain reste le plus important. Cette modification n'est pas rien! Ma mauvaise humeur ne fut donc pas absolument vaine. :diable:
Encore un petit effort, et peut-être concéderez-vous que les pauvres ont parfois des besoins spirituels, et qu'ils peuvent se révolter non seulement contre l'impôt, mais aussi contre les dérives d'une société qui a perdu de vue le sens des valeurs. Je vous en remercie par avance.
Merci aussi à Bassmeg qui a l'art de mettre un peu de la virulence qu'il faut pour défendre son point de vue. :clap: Cela justifie bien quelques excès! :D
Dernière modification par prodigal le ven. 18 janv. 2019, 19:02, modifié 1 fois.
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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Valentin » ven. 18 janv. 2019, 18:16

prodigal a écrit :
ven. 18 janv. 2019, 17:03
Encore un petit effort, et peut-être concéderai vous que les pauvres ont parfois des besoins spirituels, et qu'ils peuvent se révolter non seulement contre l'impôt, mais aussi contre les dérives d'une société qui a perdu de vue le sens des valeurs.
Je reconnais, au terme d'un effort intense, comme vous me l'avez demandé, ô prodigal, que les pauvres bénéficient éventuellement d'une âme, comme le reste de l'humanité. C'est une possibilité qu'on ne peut pas entièrement écarter.
Par conséquent, il n'est pas absolument exclu, à proprement parler, que les pauvres puissent avoir ce que vous appelez joliment des besoins spirituels.

D'ailleurs il est dommage que vous vous soyez abstenu de faire le lien entre perte du sens des valeurs et démocratie, et relativisme. Car n'est-ce pas le grand nivellement des valeurs, depuis deux siècles, au nom du vaporeux principe d'égalité, qui a conduit à la situation actuelle ? C'est ce sujet, entre autres, qui est abordé dans le texte de Nietzsche que j'ai cité. Il est bien dommage que vous n'y réagissiez pas. C'était pourtant la partie la plus intéressante de mon message.
Je vous en remercie par avance.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salamalecs les plus déglingués. :ciao:

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Valentin » ven. 18 janv. 2019, 18:37

Bassmeg a écrit :
ven. 18 janv. 2019, 16:19
Le système que vous voulez, ce n' est rien d' autre que la caricature du système déjà en place et dont les gens ont marre. Vous n' aimez pas la ploutocratie? Pourtant votre système est ploutocrate par principe Valentin. Une élite autoproclamée s'auto-nommerait compétente et donc digne des responsabilités... Ils se reproduiraient et accapareraient les richesses en défendant leurs intérêts pendant des générations, avec à leur tête un monarque à vie par eux élu . Ploutocratie, quoi...
Attention, je n'ai pas décrit en détail le fonctionnement de cet hypothétique système de gouvernement. Il est clair que tout doit être fait pour empêcher la transmission de richesses, le népotisme et autres abus. Comme premier principe, j'avais justement pensé supprimer la rémunération du roi et du collège électoral : ils seraient logés et nourris, mais c'est tout. Ils ne recevraient pas un centime sur toute la durée de leur mandat, et n'auraient pas le droit d'avoir de revenus en provenance d'autres sources.

Surtout, l'élite que j'appelle de mes vœux ne serait pas auto-proclamée. Vous ne m'avez pas lu ? J'ai écrit que tout citoyen pourrait se porter candidat. C'est beaucoup plus démocratique que le système actuel, où il faut obligatoirement avoir le soutien d'un parti et des grands média.

Quant aux critères d'admission, je propose la détention de diplômes universitaires en histoire, en philosophie et en économie (liste non exhaustive). Évidemment les études doivent être gratuites afin de garantir que tout citoyen intéressé puisse tenter sa chance.

Dans l'idéal, il faudrait aussi réformer l'université, bien sûr, qui actuellement ne produit que des médiocres. La détention d'un diplôme ne suffit pas. Il faudrait trouver des critères d'évaluation plus fins, plus souples que les seuls diplômes. Il faudrait pouvoir évaluer la personnalité dans son entier : sa culture générale, si vous voulez. Sa sensibilité, son caractère. La force de son sentiment moral. Ce genre de choses.
Je vous prie de ne pas nous mépriser, si ce n' est pas trop demander.
Non, ça me va. D'ailleurs ça tombe bien, puisque je ne vous méprise pas. Ni vous, ni les gilets jaunes, ni le peuple.

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par la Samaritaine » ven. 18 janv. 2019, 19:05

prodigal a écrit :
ven. 18 janv. 2019, 11:30
2) Je crois qu'on a tort de se focaliser sur la question de savoir qui occupe le pouvoir. Le prochain sera pire, si cela se trouve, comme l'actuel se révèle progressivement, à la surprise générale, pire que le précédent. La question n'est pas de savoir qui occupe le pouvoir mais comment il l'exerce, et surtout à quelles fins. prodigal
je crois halluciner Prodigal !!!

Vous avez vu le débat entre E Macron et les maires de France ? j'en ai vu 3 h)
Vous voyez F Hollande tenir le choc ainsi et répondre aux questions avec une parfaite connaissance de tous les dossiers pendant 7 h ? Une telle capacité à discerner ce qui pourra être remis à plat collectivement avec la base ou continué à être géré par l'Etat seul à cause des contraintes ? Une telle capacité à aller au front et prendre des décisions parfois impopulaires pace que justement, il n'est pas démago ?

Vous avez vu le nombre de réformes faites en un an er demie, un boulot de titan fait par des gens qui dorment 4 heures par nuit ?

Pour en citer quelques unes :
la réforme du Code du Travail après un gros travail de concertation avec les syndicats (non, tout le monde n'était pas content, on est en France !), la loi pour le retour à la confiance politique (interdiction pour les élus d'embaucher les membres de leur famille..), les réformes dans l'Education Nationale avec le doublement des petites classes, Parcours sup, la réforme du baccaulauréat en cours, le projet de loi Asile et Imigration, le pacte ferroviaire, les efforts d'Agnès Buzuin pour sortir de la catastrophe des "paiements à l'acte" dans les hôpitaux (mis en place sous le gouvernement Sarkosy), la loi contre les violences sexistes et sexuelles, les réformes en préparation de l'apprentissage, de la formation (capitale puisque le manque de formation est une des causes principales du chômage) et de l'assurrance chômage, sur le plan international : le sauvetage du Liban avec l'aide apporté à Harriri, la victoire européenne de Macron sur la directive sur les travailleurs détachés, le Plan Pauvreté élaboré avec des professionnels de la solidarité (je connais certains des dits professionnels)… l'abandon courageux de l'aéroport Notre Dame des Landes (problème que tous les autres présidents évitaient de trancher aux frais du contribuable), le maintien du glyphosate en Europe à 3 ans et non pas à 10 ans…

Je parle des quelques sujets qui m'intéressent...

Nous avons au pouvoir une équipe de gens venus de tous bords, de bonne volonté, qui mettent en place rigoureusement ce que le Président avait dit qu'il ferait pendant sa campagne. Que l'on soit en désaccord avec telle ou telle contenu de telle réforme, on a le droit. Mais au moins, on peut faire un effort de justice sur les efforts accomplis en cohérence avec ce qui a été promis.

Que l'ensemble des réformes menées au pas de course suscite tôt ou tard une bronca est normal (sans parler du pourvoir d'achat en baisse, qui relève d'un problème mondial de répartition des richesses) mais que l'on transfère sur E Macron et ses ministres tant de jugements à l'emporte-pièce, sans contenu et arguments, je trouve cela navrant.

En Christ,

Samaritaine

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par prodigal » ven. 18 janv. 2019, 19:29

Eh bien, mais vous êtes libérale et je ne le suis pas, il est donc logique que nous ne jugions pas l’œuvre de Macron de la même façon! :)
Ce n'est pas le rythme des réformes qui est en cause, c'est leur finalité.
Quant au style du bonhomme, je le trouve beaucoup trop surchargé de mise en scène au service de son narcissisme. Je le trouve même inquiétant sur le plan psychologique. Pas du tout de quoi lui pardonner sa politique par conséquent, ni me faire voter pour lui!
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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Wazabi » ven. 18 janv. 2019, 20:03

prodigal a écrit :
ven. 18 janv. 2019, 19:29
Eh bien, mais vous êtes libérale et je ne le suis pas, il est donc logique que nous ne jugions pas l’œuvre de Macron de la même façon! :)
Ce n'est pas le rythme des réformes qui est en cause, c'est leur finalité.
Quant au style du bonhomme, je le trouve beaucoup trop surchargé de mise en scène au service de son narcissisme. Je le trouve même inquiétant sur le plan psychologique. Pas du tout de quoi lui pardonner sa politique par conséquent, ni me faire voter pour lui!
Tout à fait d'accord :)

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par la Samaritaine » ven. 18 janv. 2019, 22:54

prodigal a écrit :
ven. 18 janv. 2019, 19:29
Eh bien, mais vous êtes libérale et je ne le suis pas, il est donc logique que nous ne jugions pas l’œuvre de Macron de la même façon! :)
Ce n'est pas le rythme des réformes qui est en cause, c'est leur finalité.
Quant au style du bonhomme, je le trouve beaucoup trop surchargé de mise en scène au service de son narcissisme. Je le trouve même inquiétant sur le plan psychologique. Pas du tout de quoi lui pardonner sa politique par conséquent, ni me faire voter pour lui! Prodiagl
Et sur TOUTES les réformes, AUCUNE ne trouve grâce à vos yeux ? Même le plan pauvreté ? J'avoue trouver suspect le rejet EN BLOC de tout ce travail.

Prenez le temps de regarder les débats tlévisés avec les maires, c'est très instructif sur le travail de l'Etat (dont on connaît très mal le contenu finalement). Le style de Macron ? Il suscite des réactions totalement irrationnelles à mon avis0.00, cela n'est pas discutable. Moi j'aime son énergie passionnée et son agilité intellectuelle. Votre ministre Blanquer y participe aujourd'hui, je le trouve passionnant celui-là, mais ce n'est pas mon domaine, c'est le votre.

je ne suis pas particulièrement libérale, je connais mal l'économie et fais plutôt confiance à ceux qui ont les compétences sur le sujet, ce que je n'ai pas pas. Par exemple, si je lis depuis 20 ans que l'ISF est un impôt qui coûte beaucoup plus qu'il ne rapporte (en faisant fuir les investisseurs), et que c'est un impôt démago au service de la poilitique politicienne, j'ai tendance à intégrer les arguments rationnels des économistes plutôt que ceux des politiques populistes qui surfent sur la soif légitime d'égalité. Et donc je comprends qu'on le supprime (en partie) et je trouve courageux qu'un gouvernement prenne ce genre de décision impopulaire et apparemment injuste..

En attendant, je suis vraiement fière d'être française en regardant ces débats et vais particper à mon niveau. Je suis heureuse de ce nouveau mode démocratique qui est en train de s'inventer. On doit cela aux gilets jaunes, pour être honnête.

Bien à vous,

Samaritaine

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par prodigal » sam. 19 janv. 2019, 10:45

la Samaritaine a écrit : la Samaritaine
Et sur TOUTES les réformes, AUCUNE ne trouve grâce à vos yeux ? Même le plan pauvreté ? J'avoue trouver suspect le rejet EN BLOC de tout ce travail.
Mais non, c'est beaucoup plus simple que cela.
1) Je ne suis pas au courant de tout ce qui se fait, et je ne suis l'actualité que si elle m'intéresse. Peut-être que certaines mesures que je ne connais pas me plairaient, je n'en vois qu'une à vrai dire, c'est d'avoir mis fin au psychodrame de Notre-Dame-des-Landes en ne s'obstinant pas inutilement. Donc, je suis prêt à approuver ce qui serait juste, bien sûr. Mais en ce qui me concerne ou m'intéresse, en particulier les questions d'éducation, je constate que la politique suivie est totalement inégalitaire, et vise à la destruction du peu qu'il reste de l'école républicaine (fondée sur le mérite et l'excellence).
2) une chose est d'apporter sa petite opinion sur tel point de détail, une autre est d'avoir des convictions relatives à la doctrine d'ensemble. Le libéralisme, c'est la lutte des classes menée du point de vue du dominant, assortie d'un discours mensonger, faisant croire qu'est menée en vue du bien commun une action politique qui ne sert que les intérêts de la finance. Macron est une illustration parfaite du libéralisme, c'est sûrement pour cela qu'il a enfoncé ses concurrents proches de lui. Je suis anti libéral. :)
la SamaritaineVotre ministre Blanquer y participe aujourd'hui, je le trouve passionnant celui-là, mais ce n'est pas mon domaine, c'est le votre.
Blanquer est particulièrement compétent. Et l'idée de génie est de le laisser tenir un discours sans aucun rapport avec les actes. C'est simple : tout le monde a l'impression avec Blanquer de revivre l'école d'autrefois, alors qu'en réalité il en prépare la destruction définitive (il est vrai que le boulot avait déjà bien avancé). :bomb:
la Samaritaine
je ne suis pas particulièrement libérale, je connais mal l'économie et fais plutôt confiance à ceux qui ont les compétences sur le sujet, ce que je n'ai pas pas. Par exemple, si je lis depuis 20 ans que l'ISF est un impôt qui coûte beaucoup plus qu'il ne rapporte (en faisant fuir les investisseurs), et que c'est un impôt démago au service de la poilitique politicienne, j'ai tendance à intégrer les arguments rationnels des économistes plutôt que ceux des politiques populistes qui surfent sur la soif légitime d'égalité. Et donc je comprends qu'on le supprime (en partie) et je trouve courageux qu'un gouvernement prenne ce genre de décision impopulaire et apparemment injuste.

Je me réjouis que vous ne vous sentiez pas vraiment libérale. Cela ne m'étonne pas trop, à vrai dire.
Mais je trouve que vous avez tort de faire confiance aux "économistes". Comme dit Pascal, "plaisante raison, ployable en tous sens". On trouve toujours un économiste pour justifier n'importe quelle politique! Une fiscalité juste, je ne crois pas qu'elle fasse fuir des personnes utiles au pays. Il y a là quelque chose de truqué dans l'argument. En attendant, les associations ont perdu beaucoup de donateurs, paraît-il, qui faisaient cela pour échapper à l'ISF. Qui est revenu, en contrepartie?
la Samaritaine En attendant, je suis vraiement fière d'être française en regardant ces débats et vais particper à mon niveau. Je suis heureuse de ce nouveau mode démocratique qui est en train de s'inventer.
Vous nous raconterez! J'ai beaucoup de réserves à faire sur ce "grand débat", mais tant mieux si les gens s'en emparent pour discuter.
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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Bassmeg » sam. 19 janv. 2019, 14:40

Je suis assez d' accord avec vous, Prodigal. L' arret de Notre Dame des Landes, c' est bien. La destruction lente mais patiente de l' école républicaine, je trouve cela mauvais. Cela creuse les inégalités sociales et renforce les castes sur lesquelles Valentin souhaiterait appuyer sa monarchie. Par contre, je ne partage pas votre définition du libéralisme. Selon la définition donnée par Wiki, je suis libérale. Je suis pour le respect des individus. Et la prise en compte de leurs opinions et buts de vie.

Blanquer est peut-être compétent pour remplir sa mission. Mais en tant que ministre de l' Education, je trouve qu' il ne fait pas son travail correrctement. Il n' est pas du coté des enseignants, mais du coté du gouvernement. Ce n' est pas comme cela que ca fonctionne, en principe...

La Samaritaine a lu que l' ISF serait un impot qui coute plus qu' il ne rapporte? Ce serait une première mondiale. Un impot qui coute de l' argent à celui qui l' encaisse? Qu' est ce qu' on ne va pas inventer… Hier, ils disaient que la sécu était en déficit...Demain, on parlera du fait que l' école coute plus d' argent qu' elle n' en rapporte. Après demain, ce sera les hopitaux, les pompiers, la police… C' est aussi cela qui me révolte. Cette habitude qu' ont prise certains de nous prendre tellement pour des idiots qu' ils ne se fatiguent même plus à sortir des idées cohérentes ou plausibles. L ISF, un impôt qui couterait plus qu' il ne rapporte, franchement, qui y croit?

C' est aussi ridicule que de prétendre favoriser l' emploi en facilitant les licenciements... Sans rire, pourquoi ne pas éteindre les incendies au lance-flamme, arroser les inondations, ne pas soigner les gens avec des médicaments, mais du sucre...? Marre qu' on nous fasse avaler des idioties que même un enfant de CP reconnaitrait comme telles. On passe doucement de la démocratie à l' idiocratie.

Dernière en date, Castaner nous tire des larmes républicaines sur le droit de manifester en France, en nous rappelant que des gens sont morts pour cela, et la dessus, il nous explique que JUSTEMENT, c' est pour cela qu' ils font passer une loi pour interdire aux gens de manifester. PAR RESPECT POUR LE DROIT A MANIFESTER... On marche sur la tête.

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Wazabi » sam. 19 janv. 2019, 16:16

Et sur TOUTES les réformes, AUCUNE ne trouve grâce à vos yeux ? Même le plan pauvreté ? J'avoue trouver suspect le rejet EN BLOC de tout ce travail.
Dans la bouche d'un libéral européiste ces mots sont vains.

L'U.E. a une politique recessive en raison de libre circulation des capitaux qui entraine une dépressiation interne et donc un dumping sociale toujours plus grave. Et comme l'U.E. est irréformable ;parce qu'un bon nombre de chef d'états entranger vont s'y opposer.

Il a fait quoi concrétement pour l'empécher ? : rien.
Il dit de belles choses et reste dans un système (l'U.E.) qui va systèmatiquement les empécher.

En bref, il nous manipule et gagne du temps pour nous imposer une politique totalement contraire aux intérets français mais au bénéfice d'une toute petite minorité d'ultra-riches.

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Valentin » sam. 19 janv. 2019, 19:28

Bassmeg,
Bassmeg a écrit :
sam. 19 janv. 2019, 14:40
Cela creuse les inégalités sociales et renforce les castes sur lesquelles Valentin souhaiterait appuyer sa monarchie.
Vous n'avez pas lu ce que j'ai écrit ? À quel moment ai-je parlé de castes (au sens d'élite sociale endogame et héréditaire) ?

Si vous êtes en désaccord avec moi, très bien, c'est votre droit plein et entier ; en revanche soyez gentille et abstenez-vous de déformer ce que je dis, de me prêter des idées que je n'ai pas ou de me mettre dans la bouche des mots que je n'ai jamais prononcés.
[...]

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Bassmeg » sam. 19 janv. 2019, 22:29

Valentin a écrit :
sam. 19 janv. 2019, 19:28
Bassmeg,
Vous n'avez pas lu ce que j'ai écrit ? À quel moment ai-je parlé de castes (au sens d'élite sociale endogame et héréditaire) ?

Si vous êtes en désaccord avec moi, très bien, c'est votre droit plein et entier ; en revanche soyez gentille et abstenez-vous de déformer ce que je dis, de me prêter des idées que je n'ai pas ou de me mettre dans la bouche des mots que je n'ai jamais prononcés.
[...]
Vous n' avez pas prononcé le mot "caste", Valentin. C' est moi qui ai utilisé ce mot, à dessein. Parce que c' est ce à quoi aboutirait votre système selon moi. Cela deviendrait vite endogame et héréditaire pour des raisons évidentes. Et de toute façon, si il y a un roi et des sujets, cela fait déja au moins deux castes, non? Si on y ajoute le corps social dominant qui serait aux manettes (disons cent personnes), cela en fait trois. Les enfants de riches seraient éduqués différemment que les pauvres, ce qui ferait un cercle vicieux. Cette caste de gens s'éloignerait consciemment du peuple, ce qui creuserait encore plus le fossé. Les lois votées par cette caste renforcerait leur pouvoir et leur emprise, au détriment du peuple, vu comme inférieur socialement et intellectuellement.

Bref, du macronisme ploutocratique, la couronne à vie en plus. Proposer cela en France républicaine, pendant la période où tout ce système est rejeté, je trouve cela audacieux de votre part, je le reconnais sincèrement. Mais est-ce vraiment pertinent de proposer au peuple des choses qu' il a rejeté ou rejette? N' est ce pas susceptible d' être vu comme une farce? Un peu comme si vous alliez proposer aux étudiants de mai 68 de revenir à l' Ancien Régime.

Pas sûre que les gens arrivent à se retenir de rigoler.

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par Valentin » dim. 20 janv. 2019, 1:05

Bassmeg a écrit :
sam. 19 janv. 2019, 22:29
Cela deviendrait vite endogame et héréditaire pour des raisons évidentes.
Je vous invite, si vous le voulez bien, à relire ce que je propose. Vous verriez que je ne propose pas de système de domination héréditaire, qui est la caractéristique principale de la caste.
Vous verriez également que je propose de ne pas rémunérer les parlementaires et le monarque, qu'ils ne pourraient pas transmettre de biens à leurs enfants. D'ailleurs ils n'auraient pas d'enfants puisque je viens de décider que, dans mon système, pour être roi ou parlementaire, il faut faire vœu de chasteté éternelle. Voilà. Problème réglé.
Proposer cela en France républicaine, pendant la période où tout ce système est rejeté, je trouve cela audacieux de votre part, je le reconnais sincèrement.
Je ne vois pas l'intérêt de proposer des mesures populaires, simplement parce qu'elles sont populaires.
La meilleure solution à un problème n'est pas forcément la plus simple, la plus facile ou la plus "populaire".

Le suffrage universel, le scrutin majoritaire, et l'idée de démocratie elle-même, reposent sur ce postulat absurde : la majorité, le plus grand nombre a toujours raison !
C'est tellement risible qu'en effet, ça me fait toujours rigoler quand je vois des gens défendre ce système comme étant "le meilleur, car le plus juste".
Dernière modification par Valentin le dim. 20 janv. 2019, 12:07, modifié 1 fois.

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Re: Les démocraties sont mortelles

Message non lu par prodigal » dim. 20 janv. 2019, 11:33

Bassmeg a écrit :
sam. 19 janv. 2019, 14:40
Bassmeg
Je suis assez d' accord avec vous, Prodigal. L' arret de Notre Dame des Landes, c' est bien. La destruction lente mais patiente de l' école républicaine, je trouve cela mauvais. Cela creuse les inégalités sociales et renforce les castes sur lesquelles Valentin souhaiterait appuyer sa monarchie. Par contre, je ne partage pas votre définition du libéralisme. Selon la définition donnée par Wiki, je suis libérale. Je suis pour le respect des individus. Et la prise en compte de leurs opinions et buts de vie.
Chère Bassmeg,
il n'y a pas incompatibilité entre votre définition et la mienne. La vôtre souligne ce que le libéralisme pourrait avoir de positif, à savoir la défense des libertés individuelles, considérées comme sacrées tant qu'elles n'empiètent pas sur la liberté des autres.
Je ne suis néanmoins pas séduit, parce que l'individu, tout seul, n'est rien, et que c'est une fiction flattant le narcissisme que de croire qu'on puisse faire son chemin tout seul. Le libéralisme me paraît donc un grand mensonge. D'ailleurs, la liberté des uns s'arrête avant même d'avoir commencé si on veut vraiment qu'elle n'empiète en rien sur celle des autres. Je me réjouis donc de ce que le libéralisme me laisse ma liberté, mais je ne suis pas dupe : ceci ne vaut que tant que je ne le gênerai pas.
Pour rappel, voici ce que je dis du libéralisme, et qui n'est pas à proprement parler une définition, mais plutôt une description critique.
Le libéralisme, c'est la lutte des classes menée du point de vue du dominant, assortie d'un discours mensonger, faisant croire qu'est menée en vue du bien commun une action politique qui ne sert que les intérêts de la finance.
Le libéralisme ne reconnaît pas la transcendance de la vérité. Pour lui, est vrai ce qui est jugé comme tel, suite à la confrontation des opinions. On peut s'y laisser prendre, du fait que cela laisse évidemment la chance à chacun de défendre "son" opinion. Mais à y regarder de plus près ce n'est jamais qu'une version de la loi du plus fort, présentée sous un jour bourgeois, ou policé si vous préférez.
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