Les gilets jaunes

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Kerniou » jeu. 24 janv. 2019, 11:13

"Plus de démocratie "... ?
Exiger que 1,47 % des citoyens puissent demander un référendum pour modifier la politique d'un pays ...
Ne serait-ce pas plutôt accorder le pouvoir à une infime petite partie de la minorité de la population ...
C'est remettre en cause l'avis de la majorité ...
Est-ce là une preuve de démocratie ? ... j'en doute !
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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Bassmeg » jeu. 24 janv. 2019, 11:56

Kerniou a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 11:13
"Plus de démocratie "... ?
Exiger que 1,47 % des citoyens puissent demander un référendum pour modifier la politique d'un pays ...
Ne serait-ce pas plutôt accorder le pouvoir à une infime petite partie de la minorité de la population ...
C'est remettre en cause l'avis de la majorité ...
Est-ce là une preuve de démocratie ? ... j'en doute !
Bonjour Kerniou. Qu' est ce qui vous gène dans cette histoire de référendum? Le fait qu' il serait déclenchable à 1,47 pour cent ou bien le referendum lui même qui exprimerait l' avis de la majorité?

LaurentVan
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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par LaurentVan » jeu. 24 janv. 2019, 12:49

Bonjour et bonne année à tous et a toutes,
Cinci a écrit,
... juste pour allécher un peu les intéressé(e)s ...



Qu'est-ce que la violence ? Pas seulement celle des coups de poing ou des coups de couteau des agressions physiques directes, mais aussi celle qui se traduit par la pauvreté des uns et la richesse des autres. Qui permet la distribution des dividendes en même temps que le licenciement de ceux qui les ont produits. Qui autorise des rémunérations pharaoniques en millions d'euros et des revalorisations du Smic en centimes.

Mobilisés à tous les instants et sur tous les fronts, les plus riches agissent en tenue de camouflage, costume-cravate et bonnes manières sur le devant de la scène, exploitation sans vergogne des plus modestes comme règle d'or dans les coulisses. Cette violence sociale, relayée par une violence dans les esprits, tient les plus humbles en respect : le respect de la puissance, du savoir, de l'élégance, de la culture, des relations entre gens du "beau" et du "grand" monde.

L'accaparement d'une grande partie des richesses produites par le travail, dans l'économie réelle, est organisé dans les circuits mafieux de la finance gangrenée. Les riches sont les commanditaires et les bénéficiaires de cette violence aux apparences savantes et impénétrables, qui confisque le fruit du travail.

A travers les chromiques d la guerre sociale en cours, nous allons observer les visages des vrais casseurs en nous appuyant sur du concret, des descriptions de lieux et de faits, et l'analyse des mécanismes de cette violence insidieuse venue d'en haut.

p. 11

Ainsi commence l'ouvrage de Michel Pinçon et de Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches chronique d'une immense casse sociale, 252 p.
Encore et toujours ces maudites idéologies socialistes ! pourrait-on un jour arrêter ces escroqueries à l’intelligence humaine ? pauvre/riche, noir/blanc, femme/homme, fils /père, ..., c’est toujours la même rengaine stupide qui amène à détester son prochain.

Tant que l’on continuera de mettre en avant la rhétorique de ces clowns le cirque va continuer.

Les Gilets Jaunes sont une majorité de Français qui en ont assez de continuer à payer pour un système qui leur sucre toutes leurs années d’effort et de travail et fait d’eux des esclaves...

Ils veulent être une force qui pèse dans les décisions politiques de la France et aspirent à ce que leurs doléances soient prises en compte par des élites qui les représentent plutôt que d’être méprisé par elles et invectivés par leurs chiens de garde.

Les élites n’ont pour l’instant pas bougé et continuent de gazer et de "flashballer" les révoltés tout en les accusant d’être les responsables de la violence. Les raisons de cet immobilisme des élites se trouvent là où sont leurs intérêts (Argent et pouvoir pour préserver leurs statuts et leurs richesses), c’est-à-dire dans la mondialisation et la création d’un puissant état européen pour faire face à la prédation des élites des autres grandes puissances. Ils veulent faire cela aux détriments de la volonté des peuples des nations européennes. Pour illustrer cette haute trahison des élites je citerais l’une des dernières déclarations d’Angela Merkel : « Les états nations doivent être prêts à céder leurs souverainetés à Bruxelles ».

Il faut noter aussi que la plupart des Gilets Jaunes viennent de régions qui n’ont pas ou peu de retombées économique due à la mondialisation et qui constatent la disparition d’infrastructures, entreprises et services clés pour la santé et le développement économique de leurs familles et de leurs régions.
« Nous ne sommes pas des êtres humains ayant une expérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels ayant une expérience humaine. »

Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Cinci » jeu. 24 janv. 2019, 15:39

"Les riches sont dans l'air du temps depuis quelques mois"

C'est en ces termes qu'une chaîne de radio privée, propriété d'un oligarque de renom, ouvre une émission d'une heure en plein coeur du moit d'août 2012. Les auditeurs ne seront pas déçus, c'est bien l'air du temps sur les riches qui va leur être servi. Au point, d'ailleurs, qu'il n'y aura que peu de différences entre les interventions des auditeurs et celles de la plupart des quatre "experts". Un journaliste maison ouvre le débat avec ces commentaires : "La France a un problème avec ses riches : on a peur qu'ils partent, mais on ne les aime pas, mais on aimerait être riche ! N'y aurait-il pas une relation névrosée avec les riches ?"

Cette manière de poser les termes du débat, qui n'est pas propre à cette émission, constitue d'emblée le riche en victime de l'envie qu'il suscite chez le pauvre. L'hostilité qu'il soulève est injuste, fruit de basses considérations de ceux qui n'ont pas su se faire une place de choix en ce monde.

Puis l'animateur pose la question du seuil de richesse : à partir de combien est-on riche ? Chacun y va de sa définition : 4000 euros par mois, 9000 euros, mais il faut compter le patrimoine. Un autre dira avec force : "Moi, le critère de la richesse, c'est lorsqu'une personne peut vivre sans travailler".

Les dérives des revenus en million d'euros pour les spéculateurs de la haute finance ont été dénoncés par l'un des intervenants, sans remettre pour autant en cause le système néolibéral. Cette simple remarque a fait dire à l'animateur à l'adresse de celui qui avait osé une telle incartade qu'il se montrait "idéologique". Aucun des experts ne s'est interrogé sur l'absence de seuil de richesse, alors que de nombreux colloques, études ou enquêtes sont consacrés à la définition du seuil de pauvreté qui est aujourd'hui de 964 euros par mois et par unité de consommation, ce qui représente 60% du salaire médian. Près de 9 millions de personnes en France vivent en dessous de ce seuil de pauvreté, la moitié d'entre elles vivant avec moins de 781 euros par mois.

[...]

La fortune professionnelle de Bernard Arnault, première fortune de France avec 24 300 millions d'euros, représente 380 fois celle d'Alain Carpentier, la 500e fortune du classement de Challenges en 2012, avec 59 millions d'euros.

L'absence totale au cours de cette émission, de prise en compte d'autres formes de richesse que l'argent n'est pas innocente. Elle permet d'éviter de faire comprendre aux auditeurs que ce qui est important pour les plus riches, c'est de transmettre leur richesse et leur patrimoine à leurs descendants et de créer de nouvelles dynasties familiales comme les Lagardères, les Bouygues ou les Arnault, qui viendront s'associer aux lignées plus anciennes comme les Wendel ou les Taittinger. Autrement dit, silence total sur la reproduction de la classe qui concentre les richesses de génération en génération et les pouvoirs au sommet de la société. La compétence et le mérite ont été systématiquement mis en avant pour justifier les avantages des plus riches en déniant l'héritage et le privilège de naissance.

Un économiste libéral s'est élevé puissamment contre la désignation, "à tort", des plus riches comme étant responsables de la crise, voir comme des voleurs. [...]

La première auditrice, une commerçante, soutient les riches "puisque ce sont eux qui font vivre le commerce. L'argent c'est la liberté, et je regrette qu'en France on soit envieux vers le haut et que l'on tire notre pays vers le bas. En ce moment, conclut-elle, tout le monde est frileux et dès qu'on est riche, on est montré du doigt". Ce qui lui vaut le commentaire suivant d'un essayiste de renom : "Le seul riche que l'on encense c'est le gagnant du Loto alors qu'en effet on montre du doigt celui qui a le mérite d'avoir gagné son argent." Citons enfin un jeune employé de banque payé 1400 euros par mois qui admire les investisseurs qui prennent des risques que lui n'a pas envie de prendre, mais qui du coup reproche à ceux qui les critiquent d'être jaloux.

La conclusion faite par le même essayiste a célébré le néolibéralisme et condamné. une approche plus sociale en affirmant que "tout le monde doit faire des efforts pour surmonter la crise, il faut de la compétitivité et de la productivité, mais les Français sont pour le protectionnisme et ne veulent pas faire d'efforts." Le peuple se retrouve une fois de plus stigmatisé. C'est à tort que les revenus des grands patrons et que les exilés fiscaux sont dénoncés. Il n'est pas juste de considérer les revenus se chiffrant à plusieurs millions d'euros comme scandaleux.

Une émission de ce type parfaitement représentative des émissions consacrées aux plus riches contribue à brouiller la violence des rapports de classe et à empêcher l'émergence d'un autre ordre économique et social que celui que l'on nous impose [...]



La fiction des surhommes

Les dominants ont intérêts à être perçus comme des êtres d'exception. La bourgeoisie doit persuader, et se persuader elle-même de son bon droit.

"Travaillant pour elle seule, exploitant pour elle seule, massacrant pour elle seule, il lui est nécessaire de faire croire qu'elle travaille, qu'elle exploite, qu'elle massacre pour le bien final de l'humanité. Elle doit faire croire qu'elle est juste. Et elle-même doit le croire. "Monsieur Michelin doit croire qu'il ne fabrique des pneus que pour donner du travail à des ouvriers qui mourraient sans lui." (Paul Nizan, 1933)

En construisant leur image de meneurs d'hommes dont l'autorité est fondée sur des compétences exceptionnelles, que le passage par les grandes écoles atteste, les dirigeants des groupes industriels et financiers se posent en surhommes pouvant exiger des rémunérations exorbitantes par rapport à ce que gagnent les Français. Ces riches ont fait sécession : ils se situent hors du sort commun.

Jean-Marie Messier indique que s'Il gagnait 20 millions de francs brut en 1999, en tant que P-DG de Vivendi, il le devait à la décision d'un comité de rémunération composé de trois administrateurs : Jean-Louis Beffa, P-DG de Saint-Gobain jusqu'en mars 2013; René Thomas, ancien président de BNP Paribas; Bernard Arnault, patron de LVMH.

Les rémunérations versées à Gérard Mestrallet, P-DG de GDF Suez, ont atteint 3 088 977 euros en 2012, ce qui représente une moyenne de 257 414 euros par mois. La composition du Comité des nominations et des rénumérations, en 2012, explique de tels revenus. Son président, Jean-Louis Beffa, est administrateur du Groupe Bruxelles Lambert et de Saint-Gobain Corporation (États-Unis), membre du conseil de surveillance du Monde, Olivier Bourges représente l'État. Paul Desmarais jr est président du conseil de Power Corporation (Canada) et vice-président du conseil d,administration du Groupe Bruxelles Lambert. Françoise Malrieu, administratrice de La Poste et d'Aéroport de Paris, est membre du conseil d'administration de Bayard Presse SA. Enfin, Lord Simon of Highbury fut conseiller du Premier ministre britannique et du président Prodi pour la réforme de l'Union européenne, entre autres responsabilités.

Alors que l'État détient 36% des parts de GDF Suez, le Comité des rémunérations ne comprend qu'un seul représentant de l'État, Olivier Bourges, tandis que les administrateurs représentant les salariés n'y ont tout simplement pas accès légalement.

Dans le Groupe Renault, l'État détient 15% des parts. La Comité des rémunérations ne comprend que des administrateurs dit indépendants , c'est à dire "qui n'entretiennent aucune relation de quelque nature que ce soit avec la société, son groupe, ou sa direction, qui puisse compromettre l'exercice de leur liberté de jugement", d'après le rapport Bouton. Chez Renault, il n'y a donc pas d'administrateurs représentant l'État ou les salariés à ce Comité des rémunérations.

Si Carlos Goshn, le P-DG, a bénéficié en 2012 d'une rémunération de plus de 3 millions d'euros, dont des valorisations d'action, il le doit à Thierry Desmarest, président d'honneur de Total, Marc Ladreit de Lacharière, président de Fimalac et principal actionnaire de la société de notation financière Fitch Ratings, Alain Belda, Américain, managing director de Warburg Pincus [...]

La moyenne des rémunérations des dirigeants des sociétés du CAC 40 a été en 2013 de 2,3 millions d'euros. Maurice Lévy a perçu 4,8 millions. C'est d'ailleurs le groupe Publicis, dont il était le P-DG, qui a inauguré de dispositif say on pay qui permet aux actionnaires de se prononcer sur les revenus alloués aux dirigeants. Mais si les actionnaires ont la garantie, comme on l'a vue avec GDF Suez, de voir leurs dividendes maintenus même lorsque la valeur des actions est en baisse, la spirale des rémunérations obscènes a de beaux jours devant elle.

Ce n'est donc pas grâce à des qualités surhumaines que les grands patrons se rémunèrent en millions d'euros, c'est bien parce qu'ils décident entre eux de se payer aussi royalement sur le dos des travailleurs. Le gouvernement socialiste a abandonné l'idée d'une loi pour éviter les rémunérations excessives. "Nous préférons miser sur une autorégulation exigeante" a expliqué sans rire Pierre Moscovici dans un entretient paru le 24 mai 2013 dans Les Échos, propriété de Bernard Arnault.

Ces rémunérations excessives sont également justifiées par le fait que les P-DG symbolisent à eux seuls toute leur entreprise. "La fiction qui permet aux dirigeants de placer un "Je" en lieu et place de dizaines de milliers de salariés, de leur travail, de leur activité et de leurs innovations, sans lesquels l'entreprise n'est rien, est désormais au coeur de l'appropriation des profits sous forme de rémunérations obscènes" (Philippe Steiner, Les Rémunérations obscènes, Paris, Zones, 2011, p. 49)

Source : La violence des riches, p. 144

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 24 janv. 2019, 15:45

Kerniou a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 11:13
"Plus de démocratie "... ?
Exiger que 1,47 % des citoyens puissent demander un référendum pour modifier la politique d'un pays ...
Ne serait-ce pas plutôt accorder le pouvoir à une infime petite partie de la minorité de la population ...
C'est remettre en cause l'avis de la majorité ...
Est-ce là une preuve de démocratie ? ... j'en doute !
Oui demander que l'ensemble du peuple puisse s'exprimer sur les sujets essentiels c'est débuter la démocratie.
Le référendum réclamé ne l'est pas pour 1,47% des français mais pour tous les français.

M Macron est élu avec 20% des voix des français, l'assemblée en représente pas la répartition des votes (pas de proportionnalité) c'est cela qui est contestable
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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Cinci » jeu. 24 janv. 2019, 16:03

Laurentvan :

Encore et toujours ces maudites idéologies socialistes !
... parce que pour vous, bien sûr, des revendications de justice sociale équivalent à de "maudites idéologies socialistes !"


pourrait-on un jour arrêter ces escroqueries à l’intelligence humaine ? pauvre/riche, noir/blanc, femme/homme, fils /père, ..., c’est toujours la même rengaine stupide qui amène à détester son prochain.
Vous pourriez tirer profit de la lecture de l'ouvrage.

Votre propre réaction épidermique illustrerait très bien une partie de ce qui est mis en lumière plus haut cf. conditionnement des auditeurs de la chaîne, qui ne savent que tirer sur les critiques ("Salauds de pauvres ! Communistes ! Jaloux ! ... Vicieux !") s'avisant de vouloir démasquer la fraude politique et économique des super riches prétendant oeuvrer au bénéfice de l'intérêt national ou commun.

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 24 janv. 2019, 16:37

LaurentVan a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 12:49
Encore et toujours ces maudites idéologies socialistes ! pourrait-on un jour arrêter ces escroqueries à l’intelligence humaine ? pauvre/riche, noir/blanc, femme/homme, fils /père, ..., c’est toujours la même rengaine stupide qui amène à détester son prochain.

Les Gilets Jaunes sont une majorité de Français qui en ont assez de continuer à payer pour un système qui leur sucre toutes leurs années d’effort et de travail et fait d’eux des esclaves...

Ils veulent être une force qui pèse dans les décisions politiques de la France et aspirent à ce que leurs doléances soient prises en compte par des élites qui les représentent plutôt que d’être méprisé par elles et invectivés par leurs chiens de garde.
Cher LaurentVan,

Comme Cinci je ne vous suis pas ici. Etre pour plus d'équité n'implique pas d'être socialiste et même au contraire. On connaît les ravages du socialisme sous toutes ses formes dans le monde et son histoire.

Ce qui est comique c'est qu'après avoir critiqué des oppositions par dualité vous en proposez d'autres : français/système - français/"élites" Les dualités sont des schémas dans lesquels vous avez raison de refuser d'être enfermé surtout par les temps qui courent. Mais ils sont parfois véhicules d'une réalité.

Personnellement j'ai beaucoup apprécié la justesse du texte exposé par Cinci : la violence la plus acerbe n'est pas moins chez les lanceurs de pavés que dans les décisions des meutes de wall street.
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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par XXX » jeu. 24 janv. 2019, 17:02

PaxetBonum a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 15:45
Oui demander que l'ensemble du peuple puisse s'exprimer sur les sujets essentiels c'est débuter la démocratie. Le référendum réclamé ne l'est pas pour 1,47% des français mais pour tous les français. M Macron est élu avec 20% des voix des français, l'assemblée en représente pas la répartition des votes (pas de proportionnalité) c'est cela qui est contestable.
Peu importe le pourcentage de voix obtenu, M. Macron a été démocratiquement mis au pouvoir. On ne va pas se plaindre d'avoir gaspillé son droit au vote en décidant de partir en week-end, de faire la gueule, de rester au lit, etc. Me concernant, je me pose une autre question depuis des semaines. Le gouvernement est revenu en arrière sur les taxes carburant, la CSG des retraites, et bcp d'autres cadeaux en rétropédalage. Vous m'en voyez enchantée. Ils avaient tenu compte de tous ces prélèvements -justifiés ou pas- pour élaborer un budget en équilibre. Ceci ne peut plus être le cas. Ils ne peuvent pas retomber sur leurs pieds. Combien de temps va-t-on tenir avant de nous annoncer le pire : cessation de paiement ? La Grèce a connu le problème. Cela n'arrive pas qu'aux autres. Faites des économies. Je ne plaisante pas. Bonne chance !

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 24 janv. 2019, 17:37

XXX a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 17:02
Peu importe le pourcentage de voix obtenu, M. Macron a été démocratiquement mis au pouvoir.
La démocratie est par définition un régime ou le peuple a le pouvoir. Ce n'est pas le cas. On ne peut faire fi du fait qu'une minorité de français l'ont élus comme nombre de ses prédécesseurs. Cela montre que les présidentiables ne correspondent plus aux attentes du peuple. Il est grand temps de chercher à comprendre pourquoi au lieu de se voiler la face en refusant le décompte des votes blancs.
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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par prodigal » jeu. 24 janv. 2019, 19:32

Si vous permettez la question n'est pas là.
Macron a été élu selon les règles. Il est donc notre président. Le score n'a aucune importance.
Mais d'une part cela n'interdit pas de le contester, encore heureux!
D'autre part le vrai problème démocratique, c'est qu'il pourra terminer son mandat sans jamais avoir été confronté à nouveau au suffrage universel, sans jamais que le peuple puisse (ou non) lui confirmer sa confiance. Pas d'élections demi-mandat à l'américaine, pas de législatives, pas de référendum avec promesse de démission en cas d'échec. Jamais avant 2022, donc quand son mandat sera terminé, il ne sera possible d'exiger démocratiquement son départ, quoi qu'il arrive, et quand bien même il aurait commis, à Dieu ne plaise, des malversations gravissimes. C'est une grande faiblesse de la démocratie française.
Il ne nous reste donc que la rue, pourrait-on conclure. :boxe:
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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Astya » ven. 25 janv. 2019, 1:31

prodigal a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 19:32
Pas d'élections demi-mandat à l'américaine, pas de législatives, pas de référendum avec promesse de démission en cas d'échec.
Ce que vous dénoncez est dû au quinquennat, mis en place par J. Chirac.
Macron voulait un référendum pour permettre la diminution du nombre des parlementaires (augmenté en 82 par Mitterrand) : http://www.leparisien.fr/politique/redu ... 284771.php

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Bassmeg » ven. 25 janv. 2019, 1:42

Astya a écrit :
ven. 25 janv. 2019, 1:31
prodigal a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 19:32
Pas d'élections demi-mandat à l'américaine, pas de législatives, pas de référendum avec promesse de démission en cas d'échec.
Ce que vous dénoncez est dû au quinquennat, mis en place par J. Chirac. Macron voulait un référendum pour permettre la diminution du nombre des parlementaires (augmenté en 82 par Mitterrand) : http://www.leparisien.fr/politique/redu ... 284771.php
Oui, Macron souhaite réduire le nombre de parlementaires. Au moment ou on veut plus de démocratie et de représentativité. Cherchez l'erreur...

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par PaxetBonum » ven. 25 janv. 2019, 17:03

prodigal a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 19:32
Si vous permettez la question n'est pas là.
Macron a été élu selon les règles. Il est donc notre président. Le score n'a aucune importance.
Mais d'une part cela n'interdit pas de le contester, encore heureux!
Je pense que la question est bien là : se sont les règles qui ne sont pas bonnes.

Que l'on nomme démocratie un système politique qui mène au pouvoir une personne pour qui une minorité de la population a voté, est une aberration. On ne peut dire que M Macron a été élu démocratiquement à gouverner par 20% de français… La règle démocratique pourrait être de voter pour qui l'on veut (se présentant ou pas), que les votes blancs soient comptabilisés et puissent invalider une élection.
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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Bassmeg » ven. 25 janv. 2019, 17:13

PaxetBonum a écrit :
ven. 25 janv. 2019, 17:03
prodigal a écrit :
jeu. 24 janv. 2019, 19:32
Si vous permettez la question n'est pas là.
Macron a été élu selon les règles. Il est donc notre président. Le score n'a aucune importance.
Mais d'une part cela n'interdit pas de le contester, encore heureux!
Je pense que la question est bien là : se sont les règles qui ne sont pas bonnes.
Que l'on nomme démocratie un système politique qui mène au pouvoir une personne pour qui une minorité de la population a voté, est une aberration. On ne peut dire que M Macron a été élu démocratiquement à gouverner par 20% de français…
La règle démocratique pourrait être de voter pour qui l'on veut (se présentant ou pas), que les votes blancs soient comptabilisés et puissent invalider une élection.
Et voilà pourquoi je voudrais changer le mode de scrutin.
https://www.youtube.com/watch?v=vfTJ4vmIsO4&t=17s
Monsieur le président, avez-vous vraiment gagné cette élection ? par "la Statistique expliquée à mon chat".

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Re: Les gilets jaunes

Message non lu par Cinci » ven. 25 janv. 2019, 17:29

François Hollande et ses réseaux ...

"En pleine campagne pour la présidentielle, le 22 janvier 2012, au Bourget, François Hollande prononce un discours qui lui permettra d'emporte la victoire le 6 mai 2012. Il déclare que son véritable adversaire "n'a pas de nom, pas de visage, par de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance".

En s'en prenant à la finance, il espère bien récupérer des voix auprès des millions de Français qui subissent les conséquences de la spéculation financière qui a abouti à la crise de 2008. François Hollande louvoie, esquive la réalité, car il est très bien placé pour savoir que la finance a des visages et des noms. Son trésorier de campagne, Jean-Jacques Augier, devenu un homme d'affaires avisé, est alors actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïman, paradis fiscal des Caraïbes, sous "souveraineté" britannique.

Quelques semaines seulement après le discours du Bourget, François Hollande déclare, lors d'un entretien accordé à la presse anglaise : "La gauche a été au gouvernement pendant quinze années, au cours desquelles nous avons libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations." Sa conclusion est claire : "Il n'y a pas à avoir peur". Les visages et les noms de la finance lui sont en effet beaucoup moins inconnus qu'il ne le laisse entendre. Rappelons quelques uns de ses amis ou de ses proches.

[... et il s'ensuit une liste des amis de François Hollande ...]


Jean-Pierre Jouvet, fils de notaire, est inspecteur général des finances après son passage à l'ENA où il a fait partie de la promotion Voltaire, celle de François Hollande. Et c'est donc tout naturellement qu'ils ont rédigé ensemble le livre La Gauche bouge, avec trois autres socialistes [...] Directeur du Trésor de 2000 à 2004, il sera nommé par Nicolas Sarkozy, lorsque celui-ci devient ministre de l'Économie et des Finances en 2004, "ambassadeur chargé des questions économiques". Dès l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, en mai 2007, il devient secrétaire d'État aux Affaires européennes, poste qu'il quitte en décembre 2008 pour accéder la pa présidence de l'Autorité des marchés financiers. Son épouse, Brigitte Taittinger, fille de Claude Taittinger et de Catherine de Surarez d'Aulan, est membre, selon le Bottin Mondain, de l'Association d'entraide de la noblesse française. Elle a eu cinq enfants de son premier mariage avec le comte Nicolas de Warren, puis un enfant avec son second mari, Jean-Pierre Jouyet. Elle travaille dans le marketing et le luxe et a coprésidé Baccarat de 1997 à 2005, et elle est aujourd'hui P-DG des parfums Annick Goutal. Elle organise des dîners auxquels François Hollande est toujours le bienvenu.

Autour de la table, son cousin germain Christophe de Margerie, le P-DG de Total depuis 1974, vient apporter les dernières nouvelles du CAC40 à ceux qui sont au coeur de la politique et des finances.

Mathieu Pigasse est membre du Parti socialiste et soutien inconditionnel de la candidature de François Hollande à l'Élysée, tout en étant banquier d'affaires à la tête de Lazard France et Europe. Il a travaillé au cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy. Puis il a continué chez Laurent Fabius où il a contribué à quelques privatisations. Il doit son entrée chez Lazard à Alain Minc, mais c'est par goût personnel que, durant l'été 2009, il a acheté l'hebdomadaire Les Inrockuptibles.

De la même promotion Voltaire que François Hollande on retrouve Henri de la Croix de Castries. De sensibilité catholique et conservatrice, ce directeur du groupe d'assurance AXA, neuvième groupe au monde, après avoir été suffisamment proche de Nicolas Sarkozy pour faire partie des invités de la fameuse fête du Fouquet's le 6 mai 2007, a soutenu la campagne de François Hollande.

Charles Henri Filippi, inspecteur des finances, fut conseiller au cabinet de Jacques Delors alors que celui-ci était ministre des Finances dans les années 1983-1984, lorsque les socialistes mirent en place la dérégulation du système bancaire et financier. Charles Henri Filippi a eu des très hautes responsabilités dans le domaine de la banque et de la finance en étant directeur dans la banque Stern puis de la banque HSBC (Hong-Kong Shangaï Banking Company) France.

Pierre Duquesne fut un autre camarade de classe ... Il a été responsable de la division des marchés de devises à la Banque Indosuez, puis président du comité d'audit de la Banque mondiale et du comité d'éthique du Fond Monétaire International (FMI).

Jean-Hervé Lorenzi, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine ... est également conseiller du directoire-conseil de la Compagnie financière Edmond de Rotschild, administrateur de BNP-Paribas.

Cette liste de la finance sans nom et sans visage n'est pas exhaustive et il faudrait y ajouter André Martinez, qui a rencontré François Hollande en 1973 à HEC. Il fut responsable mondial du secteur hôtellerie de la banque américaine Morgan Stanley et c'est lui qui a présenté. le candidat Hollande au forum de Davos en janvier 2012.

Il y a encore Marc Ladreit de Lacharrière [...]

C'est ainsi qu'une finance sans nom ni visage se serait libéralisée tout seule. C'est l'histoire que François Hollande aimerait bien faire croire au peuple de France."

Source : La violence des riches, p. 94


p.s : Emmanuel Macron fut associé-gérant de la Banque Rothschild.

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