Situation économique en Grèce

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Anonymus » mer. 02 nov. 2011, 13:00

Au delà de son intérêt démocratique, ce référendum va permettre de faciliter la paix sociale ; la Grèce n’étant pas très loin du chaos.

Je suis assez hallucinée de la manière dont les politiques se soumettent à la bourse et ses caprices. Cela rend cette histoire encore plus scandaleuse. Car si nous sommes aujourd'hui dans cette situation, c'est parce que les titres "toxiques" des subprimes ont transité des banques aux états via les opérations de renflouements, et l'immoralité du principe des subprimes n'est plus à démontrer.

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » jeu. 03 nov. 2011, 19:34

Voilà, terminé, tout le monde peut rentrer chez soi.

Lu à 18h18:

http://www.lexpress.fr/actualite/econom ... 47121.html

Et bien sûr: dès 18h00 (bizarre, non ?) : "La Bourse de Paris termine ce jeudi en forte hausse à +2,73% pour le CAC40, aidée par la baisse inattendue des taux de la BCE et le possible abandon du référendum grec sur le sauvetage du pays."


Il nous reste les Polonais, ah, çà, les Polonais, s'ils veulent, ils sont beaucoup moins impliqués que les pays du sud de l'Europe.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Charles » jeu. 03 nov. 2011, 19:41

etienne lorant a écrit :Voilà, terminé, tout le monde peut rentrer chez soi.

Lu à 18h18:

http://www.lexpress.fr/actualite/econom ... 47121.html
"Monsieur Papandréou n'est pas un homme d'Etat, c'est un simple politicien" dit Sarkozy... :zut:

http://www.youtube.com/watch?v=axDyUNWyuw8

lol

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Théo d'Or » jeu. 03 nov. 2011, 20:18

etienne lorant a écrit :Voilà, terminé, tout le monde peut rentrer chez soi.

Lu à 18h18:

http://www.lexpress.fr/actualite/econom ... 47121.html

Et bien sûr: dès 18h00 (bizarre, non ?) : "La Bourse de Paris termine ce jeudi en forte hausse à +2,73% pour le CAC40, aidée par la baisse inattendue des taux de la BCE et le possible abandon du référendum grec sur le sauvetage du pays."


Il nous reste les Polonais, ah, çà, les Polonais, s'ils veulent, ils sont beaucoup moins impliqués que les pays du sud de l'Europe.
Je suis dépitée... En même temps, il faut bien dire que cette idée intervenait fort (trop?) tard... C'est horrible car on a vraiment la sensation que le peuple grec est devenu un jouet pour grands... Mais il n'y a pas que le peuple grec, je pense qu'on est tous très mal engagés. On est dans une guerre mondiale financière jamais égalée. Mon pays, la Belgique, attire des fonds étrangers avec des impôts ridicules, alors qu'elle taxe à mort le citoyen de base. Si elle ne fait pas ça, elle se fait déclasser économiquement. En gros, notre sécurité dépend des "grosses fortunes", qu'il faut caresser dans le sens du poil en rêvant à une hypothétique distribution des ressources dans le futur, s'il le veulent bien. Je ne sais pas ce qu'il faut faire...

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Charles » jeu. 03 nov. 2011, 23:16

Théo d'Or a écrit :Je ne sais pas ce qu'il faut faire...
Mais c'est évident : une révolution !

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 nov. 2011, 15:36

Charles a écrit : Mais c'est évident : une révolution !
Alors, que ce soit une révolution non-violente, puisque nous sommes entre chrétiens. Il faudrait se souvenir de la situation des premiers chrétiens, qui avaient renoncé à toute violence, mais dont la sérénité jusque devant la mort était contagieuse. L'Histoire nous a donné un Nelson Mendela dont la révolution lente (vingt-six années de prison) a fait plus pour renverser l'Apartheid que les deux années de sabotages et d'actions violentes auxquelles il s'était prêté d'abord); au Portugal, en 1974, la révolution des Œillets a clairement démontré la possibilité de voir des militaires un régime sans pour autant instaurer un régime autoritaire. On pourrait encore citer le revirement d'un Andreï Sakharov, le mouvement Solidarnosc en Pologne, la "guerre non-violente" de libération de Ghandi en Inde, etc. J'y ai songé hier et j'ai fait mon 'mea culpa' de mes vaines "crises d'irritation": cela n'avance à rien.
Ce n'est pas pour çà que je me suis mis à écrire.
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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 nov. 2011, 16:48

Finalement, le titre du fil n'était pas si mal choisi, puisque je viens de découvrir cette intervention d'un de nos 'financiers irréprochables' qui réclament de la rigueur, encore de la rigueur, toujours de la pauvreté pour le plus grand nombre...

"Le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, Luc Coene, a réclamé la conclusion d'accords clairs entre l'Etat fédéral et les entités fédérées sur la répartition de l'effort budgétaire, faute de quoi l'Union européenne pourrait prendre des sanctions à l'égard de la Belgique.

Si nous voulons un retour à l'équilibre budgétaire en 2015, toutes les parties devront fournir un effort", a-t-il affirmé à la VRT-radio, soulignant que les entités fédérales devraient enregistrer des excédents, en application logique de l'actuelle loi de financement.

Si elles n'enregistrent pas de surplus, cela peut mener à des sanctions de la part de l'Europe, a ajouté M. Coene, qui préside aussi la section "besoins de financement" du Conseil supérieur des finances (CSF).

La sécurité sociale pourrait aussi être mise en danger si le fédéral est le seul à devoir assumer l'assainissement des finances publiques, a-t-il averti.
M. Coene a par ailleurs démenti que les chiffres du CSF sur les collectivités locales ne soient pas corrects.
Nous avons pris les calculs de 2000 à 2009 comme base. Ces chiffres font suite à ceux contenus dans l'avis que nous (le CSF) avons rendu en mars", a-t-il dit.

Le fait que la situation financière des communes se dégrade n'est pas un phénomène récent. Nous sommes face à une mauvaise conjoncture et aux dépenses traditionnellement plus élevées des communes pendant l'année des élections, a expliqué M. Coene."

Les banquiers jouent avec l'argent des contribuables, et les coupables sont les contribuables - évidemment ! Qui d'autre ?
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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 nov. 2011, 16:53

La chasse aux fraudeurs... lesquels seront le plus tôt poursuivis ?

410.000 Belges ne rentrent pas leur déclaration
Agence BELGA Mis en ligne le 04/11/2011
Les contribuables belges seront tous fixés sur leur déclaration 2011 d'ici la fin de l'année.
L'an dernier, 410.519 personnes physiques n'ont pas rempli de déclaration d'impôts, soit 6,51% des 6,3 millions de contribuables auxquels le fisc a adressé une déclaration. Les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad ont épluché le rapport annuel de l'administration des Finances.

Le pourcentage de non déclarants augmente d'année en année. En 2009, ils n'étaient encore que 5,14%.

En matière d'impôts des sociétés, la situation est pire. L'an dernier, 39.049 entreprises n'ont pas rentré de déclarations.
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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Charles » ven. 04 nov. 2011, 17:19

etienne lorant a écrit :
Charles a écrit : Mais c'est évident : une révolution !
Alors, que ce soit une révolution non-violente, puisque nous sommes entre chrétiens.
" Toutefois, le péché de sédition appartient d'abord et à titre de principe à ceux qui excitent la sédition. Ceux-là pèchent très gravement. Secondairement, à ceux qui les suivent, et qui troublent le bien commun. Quant à ceux qui défendent le bien commun en leur résistant, ils ne doivent pas être appelés séditieux; pas plus que ceux qui se défendent ne sont coupables de rixes, nous l'avons dit. (...) Le régime tyrannique n'est pas juste parce qu'il n'est pas ordonné au bien commun, mais au bien privé de celui qui détient le pouvoir, comme le montre Aristote. C'est pourquoi le renversement de ce régime n'est pas une sédition; si ce n'est peut-être dans le cas ou le régime tyrannique serait renversé d'une manière si désordonnée que le peuple qui lui est soumis éprouverait un plus grand dommage du trouble qui s'ensuivrait que du régime tyrannique. C'est davantage le tyran qui est séditieux, lui qui nourrit dans le peuple les discordes et les séditions, afin de pouvoir le dominer plus sûrement. C'est de la tyrannie, puisque c'est ordonné au bien propre du chef, en nuisant au peuple." (IIa IIae Qu 42.)

Seriez-vous plus conservateur que saint Thomas d'Aquin lui-même ? ;)

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 nov. 2011, 18:00

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Théo d'Or » ven. 04 nov. 2011, 19:22

Charles a écrit :
Théo d'Or a écrit :Je ne sais pas ce qu'il faut faire...
Mais c'est évident : une révolution !
etienne lorant a écrit :Alors, que ce soit une révolution non-violente, puisque nous sommes entre chrétiens. Il faudrait se souvenir de la situation des premiers chrétiens, qui avaient renoncé à toute violence, mais dont la sérénité jusque devant la mort était contagieuse. L'Histoire nous a donné un Nelson Mendela dont la révolution lente (vingt-six années de prison) a fait plus pour renverser l'Apartheid que les deux années de sabotages et d'actions violentes auxquelles il s'était prêté d'abord); au Portugal, en 1974, la révolution des Œillets a clairement démontré la possibilité de voir des militaires un régime sans pour autant instaurer un régime autoritaire. On pourrait encore citer le revirement d'un Andreï Sakharov, le mouvement Solidarnosc en Pologne, la "guerre non-violente" de libération de Ghandi en Inde, etc. J'y ai songé hier et j'ai fait mon 'mea culpa' de mes vaines "crises d'irritation": cela n'avance à rien.
Ce n'est pas pour çà que je me suis mis à écrire.
Révolution non violente?

Sérénité devant la mort?

10000 chrétiens occupant 100 églises pour faire une grève de la faim au finish, ça pourrait le faire?

En tous cas, une chose est sûre, c'est qu'on n'a pas trop de temps pour anticiper sur des mouvements beaucoup plus violents qui sont en train de couver dangereusement et qui ne manqueront pas d'exploser si le terrain actuel ne change pas.

Ce qui serait très fort aussi, ce serait de mener une révolution avec les musulmans et les juifs, tous croyants en Dieu réunis. On ferait d'une pierre deux coups: protester comme un système escroc et montrer le refus de l'extrémisme face à cette réalité.

Cordialement,

Théo d'Or
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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 nov. 2011, 20:00

Je viens de lire ce qui suit dans la Libre Belgique. Il y a deux heures à peine, un article disait le contraire, qu'on allait rechercher de l'argent chez les fraudeurs ! Mais c'est incroyable ! C'est laisser les mains libres à tous ceux qui détournent des capitaux, au moment où l'on se prépare à serrer la ceinture à tout le monde, c'est scandaleux !

La fraude ne sera plus une priorité pour la police
BELGA
Mis en ligne le 04/11/2011

La hiérarchie a décidé de supprimer la lutte contre la fraude à grande échelle de la liste des priorités du projet de plan de sécurité nationale 2012-2015.

La fraude, la corruption et toutes autres formes de criminalité financière et économique grave ne feront plus partie des priorités de la police durant les quatre prochaines années. La hiérarchie a décidé de supprimer la lutte contre la fraude à grande échelle de la liste des priorités du projet de plan de sécurité nationale 2012-2015, rapporte le quotidien De Tijd vendredi.

Cela a fait l'objet d'une "longue discussion", commente le commissaire général de la police fédérale Paul Van Thielen. "La contrefaçon et l'escroquerie disparaissent également de la liste", ajoute-t-il, précisant que tous les phénomènes de criminalité faisant l'objet d'une approche particulière ont été analysés sur base de différents critères.

Parmi les phénomènes retenus dans la liste des priorités figurent le trafic d'êtres humains, la criminalité informatique et le terrorisme.

Le secrétaire d'Etat chargé de la Lutte contre la fraude Carl Devlies est d'avis que la police doit continuer à faire de cette lutte une priorité.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Théo d'Or » sam. 05 nov. 2011, 15:56

Tiens, s'agirait-il d'un sursaut de cohérence? :roule:

Sinon, dans l'encyclique du pape Benoit XVI Caritas in Veritate, il y a des choses intéressantes:
http://www.vatican.va/holy_father/bened ... te_fr.html

Extrait du chapitre III:

"36. L’activité économique ne peut résoudre tous les problèmes sociaux par la simple extension de la logique marchande. Celle-là doit viser la recherche du bien commun, que la communauté politique d’abord doit aussi prendre en charge. C’est pourquoi il faut avoir présent à l’esprit que séparer l’agir économique, à qui il reviendrait seulement de produire de la richesse, de l’agir politique, à qui il reviendrait de rechercher la justice au moyen de la redistribution, est une cause de graves déséquilibres.

L’Église a toujours estimé que l’agir économique ne doit pas être considéré comme antisocial. Le marché n’est pas de soi, et ne doit donc pas devenir, le lieu de la domination du fort sur le faible. La société ne doit pas se protéger du marché, comme si le développement de ce dernier comportait ipso facto l’extinction des relations authentiquement humaines. Il est certainement vrai que le marché peut être orienté de façon négative, non parce que c’est là sa nature, mais parce qu’une certaine idéologie peut l’orienter en ce sens. Il ne faut pas oublier que le marché n’existe pas à l’état pur. Il tire sa forme des configurations culturelles qui le caractérisent et l’orientent. En effet, l’économie et la finance, en tant qu’instruments, peuvent être mal utilisées quand celui qui les gère n’a comme point de référence que des intérêts égoïstes. Ainsi peut-on arriver à transformer des instruments bons en eux mêmes en instruments nuisibles. Mais c’est la raison obscurcie de l’homme qui produit ces conséquences, non l’instrument lui-même. C’est pourquoi, ce n’est pas l’instrument qui doit être mis en cause mais l’homme, sa conscience morale et sa responsabilité personnelle et sociale.

La doctrine sociale de l’Église estime que des relations authentiquement humaines, d’amitié et de socialité, de solidarité et de réciprocité, peuvent également être vécues même au sein de l’activité économique et pas seulement en dehors d’elle ou « après » elle. La sphère économique n’est, par nature, ni éthiquement neutre ni inhumaine et antisociale. Elle appartient à l’activité de l’homme et, justement parce que humaine, elle doit être structurée et organisée institutionnellement de façon éthique.

Le grand défi qui se présente à nous, qui ressort des problématiques du développement en cette période de mondialisation et qui est rendu encore plus pressant par la crise économique et financière, est celui de montrer, au niveau de la pensée comme des comportements, que non seulement les principes traditionnels de l’éthique sociale, tels que la transparence, l’honnêteté et la responsabilité ne peuvent être négligées ou sous-évaluées, mais aussi que dans les relations marchandes le principe de gratuité et la logique du don, comme expression de la fraternité, peuvent et doivent trouver leur place à l’intérieur de l’activité économique normale. C’est une exigence de l’homme de ce temps, mais aussi une exigence de la raison économique elle-même. C’est une exigence conjointe de la charité et de la vérité.

37. La doctrine sociale de l’Église a toujours soutenu que la justice se rapporte à toutes les phases de l’activité économique, parce qu’elle concerne toujours l’homme et ses exigences. La découverte des ressources, les financements, la production, la consommation et toutes les autres phases du cycle économique ont inéluctablement des implications morales. Ainsi toute décision économique a-t-elle une conséquence de caractère moral. Les sciences sociales et les tendances de l’économie contemporaine le confirment également. Peut-être fut-il un temps pensable de confier en premier lieu à l’économie la tâche de produire des richesses, remettant ensuite à la politique la tâche de les distribuer. Tout ceci se révèle aujourd’hui plus difficile, puisque les activités économiques ne sont pas confinées à l’intérieur des limites territoriales, alors que l’autorité des gouvernements continue à être essentiellement locale. C’est pourquoi les règles de la justice doivent être respectées dès la mise en route du processus économique, et non avant, après ou parallèlement. Il est nécessaire aussi que, sur le marché, soient ouverts des espaces aux activités économiques réalisées par des sujets qui choisissent librement de conformer leur propre agir à des principes différents de ceux du seul profit, sans pour cela renoncer à produire de la valeur économique. Les nombreux types d’économie qui tirent leur origine d’initiatives religieuses et laïques démontrent que cela est concrètement possible.

À l’époque de la mondialisation, l’économie pâtit de modèles de compétition liés à des cultures très différentes les unes des autres. Les comportements économiques et industriels qui en découlent trouvent généralement un point de rencontre dans le respect de la justice commutative. La vie économique a sans aucun doute besoin du contrat pour réglementer les relations d’échange entre valeurs équivalentes. Mais elle a tout autant besoin de lois justes et de formes de redistribution guidées par la politique, ainsi que d’œuvres qui soient marquées par l’esprit du don. L’économie mondialisée semble privilégier la première logique, celle de l’échange contractuel mais, directement ou indirectement, elle montre qu’elle a aussi besoin des deux autres, de la logique politique et de la logique du don sans contrepartie.

38. Mon prédécesseur Jean-Paul II avait signalé cette problématique quand, dans Centesimus annus, il avait relevé la nécessité d’un système impliquant trois sujets: le marché, l’État et la société civile [92]. Il avait identifié la société civile comme le cadre le plus approprié pour une économie de la gratuité et de la fraternité, mais il ne voulait pas l’exclure des deux autres domaines. Aujourd’hui, nous pouvons dire que la vie économique doit être comprise comme une réalité à plusieurs dimensions: en chacune d’elles, à divers degrés et selon des modalités spécifiques, l’aspect de la réciprocité fraternelle doit être présent. À l’époque de la mondialisation, l’activité économique ne peut faire abstraction de la gratuité, qui répand et alimente la solidarité et la responsabilité pour la justice et pour le bien commun auprès de ses différents sujets et acteurs. Il s’agit, en réalité, d’une forme concrète et profonde de démocratie économique. La solidarité signifie avant tout se sentir tous responsables de tous [93], elle ne peut donc être déléguée seulement à l’État. Si hier on pouvait penser qu’il fallait d’abord rechercher la justice et que la gratuité devait intervenir ensuite comme un complément, aujourd’hui, il faut dire que sans la gratuité on ne parvient même pas à réaliser la justice. Il faut, par conséquent, un marché sur lequel des entreprises qui poursuivent des buts institutionnels différents puissent agir librement, dans des conditions équitables. À côté de l’entreprise privée tournée vers le profit, et des divers types d’entreprises publiques, il est opportun que les organisations productrices qui poursuivent des buts mutualistes et sociaux puissent s’implanter et se développer. C’est de leur confrontation réciproque sur le marché que l’on peut espérer une sorte d’hybridation des comportements d’entreprise et donc une attention vigilante à la civilisation de l’économie. La charité dans la vérité, dans ce cas, signifie qu’il faut donner forme et organisation aux activités économiques qui, sans nier le profit, entendent aller au-delà de la logique de l’échange des équivalents et du profit comme but en soi.

39. Dans Populorum progressio, Paul VI demandait que soit défini un modèle d’économie de marché capable d’intégrer, au moins tendanciellement, tous les peuples et non seulement ceux qui étaient en mesure d’y prendre part. Il demandait que le marché international soit le reflet d’un monde où « tous auront à donner et à recevoir, sans que le progrès des uns soit un obstacle au développement des autres » [94]. De cette manière, il étendait au niveau universel les requêtes et les aspirations déjà contenues dans Rerum novarum, où pour la première fois, à la suite de la révolution industrielle, était affirmée l’idée – assurément avancée pour l’époque – que pour subsister l’ordre civil avait besoin aussi de l’intervention redistributive de l’État. Aujourd’hui cette vision est non seulement remise en question par les processus d’ouverture des marchés et des sociétés, mais elle apparaît aussi incomplète pour satisfaire les exigences d’une économie pleinement humaine. Ce que la doctrine sociale de l’Église a toujours soutenu, en partant de sa vision de l’homme et de la société, est aujourd’hui requis aussi par les dynamiques caractéristiques de la mondialisation.

Quand la logique du marché et celle de l’État s’accordent entre elles pour perpétuer le monopole de leurs domaines respectifs d’influence, la solidarité dans les relations entre les citoyens s’amoindrit à la longue, de même que la participation et l’adhésion, l’agir gratuit, qui sont d’une nature différente du donner pour avoir, spécifique à la logique de l’échange, et du donner par devoir, qui est propre à l’action publique, réglée par les lois de l’État. Vaincre le sous-développement demande d’agir non seulement en vue de l’amélioration des transactions fondées sur l’échange et des prestations sociales, mais surtout sur l’ouverture progressive, dans un contexte mondial, à des formes d’activité économique caractérisées par une part de gratuité et de communion. Le binôme exclusif marché-État corrode la socialité, alors que les formes économiques solidaires, qui trouvent leur terrain le meilleur dans la société civile sans se limiter à elle, créent de la socialité. Le marché de la gratuité n’existe pas et on ne peut imposer par la loi des comportements gratuits. Pourtant, aussi bien le marché que la politique ont besoin de personnes ouvertes au don réciproque.

40. Les dynamiques économiques internationales actuelles, caractérisées par de graves déviances et des dysfonctionnements, appellent également de profonds changements dans la façon de concevoir l’entreprise. D’anciennes formes de la vie des entreprises disparaissent, tandis que d’autres, prometteuses, se dessinent à l’horizon. Un des risques les plus grands est sans aucun doute que l’entreprise soit presque exclusivement soumise à celui qui investit en elle et que sa valeur sociale finisse ainsi par être amoindrie. En raison de la croissance de leurs dimensions et du besoin de capitaux toujours plus importants, les entreprises ont de moins en moins à leur tête un entrepreneur stable qui soit responsable à long terme de la vie et des résultats de l’entreprise et pas seulement à court terme, et elles sont aussi toujours moins liées à un territoire unique. En outre, la fameuse délocalisation de l’activité productive peut atténuer chez l’entrepreneur le sens de ses responsabilités vis-à-vis des porteurs d’intérêts, tels que les travailleurs, les fournisseurs, les consommateurs, l’environnement naturel et, plus largement, la société environnante, au profit des actionnaires, qui ne sont pas liés à un lieu spécifique et qui jouissent donc d’une extraordinaire mobilité. En effet, le marché international des capitaux offre aujourd’hui une grande liberté d’action. Il est vrai cependant que l’on prend toujours davantage conscience de la nécessité d’une plus ample « responsabilité sociale » de l’entreprise. Même si les positions éthiques qui guident aujourd’hui le débat sur la responsabilité sociale de l’entreprise ne sont pas toutes acceptables selon la perspective de la doctrine sociale de l’Église, c’est un fait que se répand toujours plus la conviction selon laquelle la gestion de l’entreprise ne peut pas tenir compte des intérêts de ses seuls propriétaires, mais aussi de ceux de toutes les autres catégories de sujets qui contribuent à la vie de l’entreprise: les travailleurs, les clients, les fournisseurs des divers éléments de la production, les communautés humaines qui en dépendent. Ces dernières années, on a vu la croissance d’une classe cosmopolite de managers qui, souvent, ne répondent qu’aux indications des actionnaires de référence, constitués en général par des fonds anonymes qui fixent de fait leurs rémunérations. Cela n’empêche pas qu’aujourd’hui il y ait de nombreux managers qui, grâce à des analyses clairvoyantes, se rendent compte toujours davantage des liens profonds de leur entreprise avec le territoire ou avec les territoires où elle opère. Paul VI invitait à évaluer sérieusement le préjudice que le transfert de capitaux à l’étranger exclusivement en vue d’un profit personnel, peut causer à la nation elle-même [95]. Jean-Paul II observait qu’investir, outre sa signification économique, revêt toujours une signification morale [96]. Tout ceci – il faut le redire – est valable aujourd’hui encore, bien que le marché des capitaux ait été fortement libéralisé et que les mentalités technologiques modernes puissent conduire à penser qu’investir soit seulement un fait technique et non pas aussi humain et éthique. Il n’y a pas de raison de nier qu’un certain capital, s’il est investi à l’étranger plutôt que dans sa patrie, puisse faire du bien. Cependant les requêtes de la justice doivent être sauvegardées, en tenant compte aussi de la façon dont ce capital a été constitué et des préjudices causés aux personnes par leur non emploi dans les lieux où ce capital a été produit [97]. Il faut éviter que le motif de l’emploi des ressources financières soit spéculatif et cède à la tentation de rechercher seulement un profit à court terme, sans rechercher aussi la continuité de l’entreprise à long terme, son service précis à l’économie réelle et son attention à la promotion, de façon juste et convenable, d’initiatives économiques y compris dans les pays qui ont besoin de développement. Il ne faut pas nier que lorsque la délocalisation comporte des investissements et offre de la formation, elle peut être bénéfique aux populations des pays d’accueil. Le travail et la connaissance technique sont un besoin universel. Cependant il n’est pas licite de délocaliser seulement pour jouir de faveurs particulières ou, pire, pour exploiter la société locale sans lui apporter une véritable contribution à la mise en place d’un système productif et social solide, facteur incontournable d’un développement stable.

41. Dans le contexte de ce document, il est utile d’observer que l’entrepreneuriat a et doit toujours plus avoir une signification plurivalente. La prééminence persistante du binôme marché-État nous a habitués à penser exclusivement à l’entrepreneur privé de type capitaliste, d’une part, et au haut-fonctionnaire de l’autre. En réalité, l’entrepreneuriat doit être compris de façon diversifiée. Ceci découle d’une série de raisons méta-économiques. Avant d’avoir une signification professionnelle, l’entrepreneuriat a une signification humaine [98]. Il est inscrit dans tout travail, vu comme « actus personæ » [99] c’est pourquoi il est bon qu’à tout travailleur soit offerte la possibilité d’apporter sa contribution propre de sorte que lui-même « sache travailler ‘à son compte’ » [100]. Ce n’est pas sans raison que Paul VI enseignait que « tout travailleur est un créateur » [101]. C’est justement pour répondre aux exigences et à la dignité de celui qui travaille, ainsi qu’aux besoins de la société, que divers types d’entreprises existent, bien au-delà de la seule distinction entre « privé » et « public ». Chacune requiert et exprime une capacité d’entreprise singulière. Dans le but de créer une économie qui, dans un proche avenir, sache se mettre au service du bien commun national et mondial, il est opportun de tenir compte de cette signification élargie de l’entrepreneuriat. Cette conception plus large favorise l’échange et la formation réciproque entre les diverses typologies d’entrepreneuriat, avec un transfert de compétences du monde du non profit à celui du profit et vice-versa, du domaine public à celui de la société civile, de celui des économies avancées à celui des pays en voie de développement.

L’autorité politique a, elle aussi, une signification plurivalente qui ne peut être négligée, dans la mise en place d’un nouvel ordre économico-productif, socialement responsable et à dimension humaine. De même qu’on entend cultiver un entrepreneuriat différencié sur le plan mondial, ainsi doit-on promouvoir une autorité politique répartie et active sur plusieurs plans. L’économie intégrée de notre époque n’élimine pas le rôle des États, elle engage plutôt les gouvernements à une plus forte collaboration réciproque. La sagesse et la prudence nous suggèrent de ne pas proclamer trop hâtivement la fin de l’État. Lié à la solution de la crise actuelle, son rôle semble destiné à croître, tandis qu’il récupère nombre de ses compétences. Il y a aussi des nations pour lesquelles la construction ou la reconstruction de l’État continue d’être un élément clé de leur développement. L’aide internationale à l’intérieur d’un projet de solidarité ciblé en vue de la solution des problèmes économiques actuels, devrait en premier lieu soutenir la consolidation de systèmes constitutionnels, juridiques, administratifs dans les pays qui ne jouissent pas encore pleinement de ces biens. À côté des aides économiques, il doit y avoir celles qui ont pour but de renforcer les garanties propres de l’État de droit, un système d’ordre public et de détention efficace dans le respect des droits humains, des institutions vraiment démocratiques. Il n’est pas nécessaire que l’État ait partout les mêmes caractéristiques: le soutien aux systèmes constitutionnels faibles en vue de leur renforcement peut très bien s’accompagner du développement d’autres sujets politiques, de nature culturelle, sociale, territoriale ou religieuse, à côté de l’État. L’articulation de l’autorité politique au niveau local, national et international est, entre autres, une des voies maîtresses pour parvenir à orienter la mondialisation économique. C’est aussi le moyen pour éviter qu’elle ne mine dans les faits les fondements de la démocratie.

42. On relève parfois des attitudes fatalistes à l’égard de la mondialisation, comme si les dynamiques en acte étaient produites par des forces impersonnelles anonymes et par des structures indépendantes de la volonté humaine [102]. Il est bon de rappeler à ce propos que la mondialisation doit être certainement comprise comme un processus socio-économique, mais ce n’est pas là son unique dimension. Derrière le processus le plus visible se trouve la réalité d’une humanité qui devient de plus en plus interconnectée. Celle-ci est constituée de personnes et de peuples auxquels ce processus doit être utile et dont il doit servir le développement [103] en vertu des responsabilités respectives prises aussi bien par des individus que par la collectivité. Le dépassement des frontières n’est pas seulement un fait matériel, mais il est aussi culturel dans ses causes et dans ses effets. Si on regarde la mondialisation de façon déterministe, les critères pour l’évaluer et l’orienter se perdent. C’est une réalité humaine et elle peut avoir en amont diverses orientations culturelles sur lesquelles il faut exercer un discernement. La vérité de la mondialisation comme processus et sa nature éthique fondamentale dérivent de l’unité de la famille humaine et de son développement dans le bien. Il faut donc travailler sans cesse afin de favoriser une orientation culturelle personnaliste et communautaire, ouverte à la transcendance, du processus d’intégration planétaire.

Malgré certaines de ses dimensions structurelles qui ne doivent pas être niées, ni absolutisées, « la mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que les personnes en feront » [104]. Nous ne devons pas en être les victimes, mais les protagonistes, avançant avec bon sens, guidés par la charité et par la vérité. S’y opposer aveuglément serait une attitude erronée, préconçue, qui finirait par ignorer un processus porteur d’aspects positifs, avec le risque de perdre une grande occasion de saisir les multiples opportunités de développement qu’elle offre. Les processus de mondialisation, convenablement conçus et gérés, offrent la possibilité d’une grande redistribution de la richesse au niveau planétaire comme cela ne s’était jamais présenté auparavant; s’ils sont mal gérés ils peuvent au contraire faire croître la pauvreté et les inégalités, et contaminer le monde entier par une crise. Il faut en corriger les dysfonctionnements, dont certains sont graves, qui introduisent de nouvelles divisions entre les peuples et au sein des peuples, et faire en sorte que la redistribution de la richesse n’entraîne pas une redistribution de la pauvreté ou même son accentuation, comme une mauvaise gestion de la situation actuelle pourrait nous le faire craindre. Pendant longtemps, on a pensé que les peuples pauvres devaient demeurer fixés à un stade préétabli de développement et devaient se contenter de la philanthropie des peuples développés. Dans Populorum progressio, Paul VI a pris position contre cette mentalité. Aujourd’hui les ressources matérielles utilisables pour faire sortir ces peuples de la misère sont théoriquement plus importantes qu’autrefois, mais ce sont les peuples des pays développés eux-mêmes qui ont fini par en profiter, eux qui ont pu mieux exploiter le processus de libéralisation des mouvements de capitaux et du travail. La diffusion du bien-être à l’échelle mondiale ne doit donc pas être freinée par des projets égoïstes, protectionnistes ou dictés par des intérêts particuliers. En effet, l’implication des pays émergents ou en voie de développement permet aujourd’hui de mieux gérer la crise. La transition inhérente au processus de mondialisation présente des difficultés et des dangers importants, qui pourront être surmontés seulement si on sait prendre conscience de cette dimension anthropologique et éthique, qui pousse profondément la mondialisation elle-même vers des objectifs d’humanisation solidaire. Malheureusement cette dimension est souvent dominée et étouffée par des perspectives éthiques et culturelles de nature individualiste et utilitariste. La mondialisation est un phénomène multidimensionnel et polyvalent, qui exige d’être saisi dans la diversité et dans l’unité de tous ses aspects, y compris sa dimension théologique. Cela permettra de vivre et d’orienter la mondialisation de l’humanité en termes de relationnalité, de communion et de partage."


Je retiens principalement l'idée que l'économie n'est ni bonne ni mauvaise, mais qu'elle est un outil et qu'il est fondamental de la repenser à tous les niveaux (personnel, collectif, culturel, politique,...), avec les nouvelles données de la mondialisation et d'y ré-intégrer la logique du don en évitant les dérives protectionnistes (et spéculatrices).

Cordialement,

Théo d'Or
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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par Théo d'Or » sam. 05 nov. 2011, 16:33

En regardant de genre de vidéo, on se rend compte à quel point les choses sont compliquées et qu'il y a vraiment un perte de lien entre les richesses réelles et le système financier en cours actuellement. On sent bien qu'il manque quelque chose, qui est sans doute la logique du don. Je comprends mieux cette copine économiste qui me disait: "on croit qu'on a toujours besoin d'argent, c'est faux, on a surtout besoin d'être formés dans certains types d'agir" (je ne sais plus la phrase exacte, mais c'était l'idée, l'idée qu'il existe d'autres sources susceptibles d'engendrer des moyens)...

Cordialement,

Théo d'Or
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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » jeu. 10 nov. 2011, 16:02

Et le remplaçant de Papandréou est... bon sang, mais c'est un grand financier européen, bien sûr !

Après Papandréou, Papademos. L'ex vice-président de la BCE et ex-gouverneur de la Banque centrale de Grèce, Lucas Papademos, sera le nouveau Premier ministre de coalition en Grèce, a annoncé jeudi à 13h30 la présidence grecque dans un bref communiqué, à l'issue de quatre heures de réunion des chefs de partis de droite, socialiste et d'extrême-droite, sous l'égide du président de la République.

Lucas Papademos, un financier chevronné

Le grand marchandage entre les partis grecs pour désigner un Premier ministre de consensus, qui met la patience des créanciers du pays à bout, avait repris jeudi matin à la résidence présidentielle, après l'échec d'une première réunion mercredi soir.

Georges Papandréou, démissionnaire, s'était entretenu au téléphone mercredi avec Lucas Papademos. L'archévêque orthodoxe d'Athènes Mgr Ieronymos, chef de l'église de Grèce, avait annulé un voyage et était prêt à répondre à une convocation pour une éventuelle prestation de serment à la présidence.

Lucas Papademos, chargé de former un gouvernement de coalition, offre le profil rassurant d'un ancien banquier expert en questions financières pour un pays qu'il a contribué à arrimer à l'euro.

Jeudi à Pékin, la directrice générale du FMI Christine Lagarde avait une nouvelle fois demandé une «clarification politique» en Grèce ainsi qu'en Italie, alors que les Bourses dans le monde sont déstabilisées après l'annonce du départ des chefs de gouvernement de ces deux pays embourbés dans la crise de la dette publique. La majorité des quotidiens grecs de jeudi exprimaient leur «indignation» pour le retard pris. «Le pays est en train de couler et les partis ne s'occupent que de leur propre intérêt, leurs ambitions personnelles et les rivalités traditionnelles», regrette l'édition anglaise de Kathimérini. L'hebdomadaire satirique To Pontiki montre en Une la photo de la chancelière allemande Angela Merkel, qu'il désigne comme le prochain Premier ministre grec en raison du rôle déterminant de son pays dans le plan de sauvetage du pays.

Pendant ce temps à Bruxelles, la Commission a officialisé les sombres pronostics pour l'économie du pays, qui restera en récession en 2012, avec un recul du PIB de 2,8% prévu sur l'année, ce qui mécaniquement aggrave aussi les prévisions du ratio de déficit public par rapport au PIB.

LeParisien.fr
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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