Il ne faudrait quand même pas jouer au cuistre de collège!Axou :
Vous lui faites dire ce qu'il n'a pas dit (pour changer) : il n'a jamais dit que les aléas climatiques étaient plus importants que la culture, il dit qu'ils ont un impact majeur sur les enjeux géopolitiques en provoquant du désordre, des réfugiés climatiques en pagaille, des agriculteurs qui ne peuvent plus cultiver leur terre et qui vont être recrutés par des milices. Macron étant très cultivé, il connaît l'histoire. Or les famines provoqués par des hivers rudes ont provoqué nombre de drames historiques.
Notre ami E. Macron nous dit que le terrorisme (islamique sous-entendu; car l'on ne nous ferait pas croire qu'il songe à celui de Breivik) comme d'autres grands déséquilibres du monde serait lié à l'évolution du climat atmosphérique, une évolution soi-disant anormale (comme si par définition le climat n'était pas un truc capricieux en soi et mal compris par les meilleurs spécialistes du monde) et provoquée par le mode de production industriel pollueur des pays riches. Moralité? Les consommateurs méconnaisseurs, irréfléchis, inconscients, indifférents, portent une part de responsabilité dans le surgissement de cette violence. "Tout est lié". C'est son discours. Il ajoute même qu'il serait illusoire de penser solutionner le problème du terrorisme s'il fallait négliger de s'attaquer sérieusement au problème du changement climatique en parallèle.
S'il est impossible de régler le problème de Daech, pas sans comprendre et neutraliser l'influence des courants marins derrière tout ça et ralentir la fonte de la calotte polaire du même coup, on en conclurait que le facteur climatique serait drôlement prépondérant. Curieux que les alliés soient parvenus à régler le problème du terrorisme hitlérien autrement plus coriace que celui de Daech, et quand il n'aura pas fallu que Washington convoque simultanément, à l'époque, une commission d'experts pour élucider le déplacement des taches solaires!
Non ...Un exemple : quelques années avant 1789, un volcan islandais a explosé et provoqué des hivers extrêmement rigoureux et une famine en France qui a été le déclencheur de la révolution française. Non que c'était l'unique moteur bien sur mais le froid a eu un impact majeur. Un degré de plus et c'est la catastrophe évidemment ; des zones fertiles donnent moins de fruit, des zones arides deviennent désertqiues et qe se passe t-il ? Quand les hommes ont faim et sont désoeuvrés ils s'énervent ! Et Daech est là pour leur fournir un échappatoire tout trouvé. Macron dit juste ce que n'importe quel historien ou spécialiste en géopolitique sait par coeur....
Les vraies causes de la révolution française sont d'ordre politiques. Il y avait le problème des finances publiques occasionné par l'aide fourni par le royaume de France aux révolutionnaires américains, ce qui avait grevé le Trésor. D'où la convocation des fameux États-généraux. Il y avait la popularité du libéralisme (la mentalité des encyclopédistes ou celle de Voltaire) qui avait fini par gagner une très large fraction des gens instruits, sachant lire bien sûr et dont beaucoup de nobles, eux qui auront toujours été les piliers du régime monarchique; chose critique . C'est un large facteur culturel qui est venu à bout de l'Ancien Régime par l'intérieur, non pas une gelée inattendue au printemps, ni un coup de vent ni une série de trois été trop chaud. Des variations de climat, les paysans du Moyen-Age en avaient connu également.
Le rôle ponctuel et très limité qu'une grêle aurait pu jouer dans le tableau reste qu'une pure hypothèse chez certains historiens, un petit élément annexe, mais en rien un facteur majeur pouvant rendre compte à quel point une masse de gens aurait été prête à ce que pays puisse fonctionner sur de nouvelles bases.