J'en viens au fait que cette affaire de sionisme demeure toujours une question d'actualité. Et qu'il ne me paraît pas un point futile que d'essayer de comprendre tant soit peu son fonctionnement, ses enjeux et tout. Tout simplement parce que nos pays se trouvent embrigadés dans cette problématique qui affecte un peu tout le monde que ce soit là-bas, en Israël, mais aussi chez nous.Axou a écrit :
Quand à l'antisémitisme : tout ce qui est dit sur ce fil me provoque un profond malaise. vous passez beaucoup de temps Cinci à expliquer la part des Juifs qui étaient contre le sionisme et la création d'un état ... Oui et alors ? Ils ont perdu ceux là : l'état d'Israel existe bel et bien, le sionisme a gagné depuis maintenant 70 ans. Ou voulez vous en venir ? Vous voulez qu'on pose une bombe sur Israel ?
Je vous provoque mais je me pose quand même des questions.
C'est quand même une drôle d'accusation que celle qui consisterait à condamner un effort de compréhension, de recherche, une volonté d'y voir plus clair.
Vous passez à côté du fait, - ce me semble -, que ce fameux sionisme implique beaucoup plus de choses que le simple fait que des Juifs puissent diriger leur propre État politique sur un territoire à eux. Parce que le fichu sionisme représente, en même temps, une volonté d'asseoir l'identité juive dans un racialisme ne devant plus du tout tenir compte de la religion juive en réalité. Avec une volonté hégémonique, pour les porte-paroles du mouvement, à pouvoir s'y exprimer eux-mêmes au nom de la nation tout entière. Ainsi, le sionisme est-il un très sérieux problème pour les religieux juifs. Et ce problème de la "redéfinition de l'identité juive" est également à la racine de la réaction enragée des esprits religieux dans l'islam. Parce que ces derniers ne peuvent pas concevoir autrement ces sionistes que tels des corrupteurs plus que prononcés, du simple domaine religieux dans l'ensemble; une tête de pont de cette modernité occidentale sans Dieu.
Encore que la situation ne serait pas désespérée, si Israël travaillerait avec les Américains à établir des pays modernes au Moyen-Orient, des pays laïcs chez les Arabes et où tenir solidement en laisse les religieux fanatiques. Mais non!... Nos sionistes préfèrent tuer dans l'oeuf toute velléité de construction d'État moderne rivaux dans leurs parages immédiats, et parce que ceci devrait constituer une menace vitale contre la sécurité d'Israël. Un peu comme si pour assurer la sécurité de la France en Europe, il faudrait que tous les voisins de la France ne puissent posséder leur propre État autonome, l'opportunité d'y développer une économie solide, florissante et concurrentielle, avec une armée efficace, avec une idéologie pouvant saper les bases du discours des politiciens français, etc.
Résultat des courses? Nous nous retrouvons tous face à une démultiplication de fanatiques religieux musulmans. Nos dirigeants, d'accord et de concert avec ceux en Israël, travaillent dans les faits à répandre la menace des islamistes un peu partout sur la planète, et ce, au lieu de s'attaquer réellement au problème à la source. Il s'y trouve là une question de pouvoir. Qui va détenir le pouvoir? La lutte d'une certaine élite ou faction pour obtenir et conserver le pouvoir (aux États-Unis, en France, en Israël, en Arabie saoudite, etc.) a pour conséquence ce que je suis en train de dire avec nos islamistes en liberté.
Le problème tient beaucoup au fait que nos dirigeants m'ont plus beaucoup de recul critique par rapport à Israël et un peu comme si Israël serait devenu littéralement une partie de nos propres pays. Le problème ne réside pas dans le fait que trois douzaines de comploteurs sionistes masqués pourraient contrôler à distance nos pays ou les États-Unis d'Amérique! Non, mais parce que les Américains veulent qu'il en soit ainsi. C'est une question de pouvoir encore une fois et d'intérêt national U.S. C'est pourquoi il n'y a pas moyen d'acheter la paix au Moyen-Orient. En disant sionisme, il ne faut pas oublier que beaucoup de chrétiens états-uniens sont impliqués là-dedans. Le gendarme est à la fois juge et partie.
Et tout ceci constitue notre problème occidental quotidien, le nôtre, le grand paramètre politique dans lequel nous serons englués. C'est ce qui permet de comprendre la présence (historique!) de Netanyahou en France lors du fameux discours, la teneur même du discours de E. Macron. On aura juste là un bon indice du plus grand asservissement de la France à la politique étrangère des États-Unis d'Amérique.