Dans l'absolu je suis d'accord avec vous, sauf que ça fait un bout de temps qu'on entend ce refrain et c'est de pire en pire. Personne (et moi la première) n'a de solution miracle pour venir à bout d'un coup de cet état de fait. C'est pour ceci justement que je soutiens les petites initiatives qui feront un jour, j'espère, les grandes rivières. Si des citoyens se rendent compte qu'en s'impliquant de façon modérée ils peuvent effectivement changer concrètement un petit quelque chose, ça devrait donner l'envie aux sceptiques de faire le pas. Et si les gens et les politiques voient qu'on peut très bien se passer de ces derniers pour améliorer son quotidien, qu'ils ne sont plus aussi indispensables qu'on le croyait auparavant, il se pourrait que les choses avancent. Bien sûr, je suis consciente que je suis en plein délire bisounours et que ce ne serait probablement pas aussi simple, mais il y a des exemples encourageants un peu partout. De toute manière, qui tente rien n'a rien, et ça aurait le mérite de se faire plus en douceur qu'avec une révolution ...Wazabi a écrit :Reprendre sa vie en main ; c'est aussi reprendre le pouvoir politique et faire le ménage dans la corruption et les contre-pouvoirs non démocratiques.
C'est fondamental pour reprendre le contrôle de sa vie.
En même temps, faut bien avouer qu'il y a une mode d'hypothèses sacrément gratinées sur internet, la condescendance vis-à-vis des complots sort pas de nulle part non plus.Wazabi a écrit :Non on ne découvre pas que le monde est remplis de corruption...
C'est parce qu'on s'en doute qu'on la recherche.
Et c'est parce quelle prend des proportions excessive qu'on la traque.
Le mot complotisme a été inventé par ceux qui n'aiment pas les [fouineurs] comme nous ; et cela pour nous discréditer.
C'est un peu comme balancer du fasciste/nazi a tout va pour ne pas avoir a se justifier.
Les journalistes dénonçant les excès des personnes de pouvoir, ça a toujours existé, et pourtant on ne les a jamais taxé de complotistes. Que je sache, on a une affaire du Watergate, et pas le complot du Watergate. Et ça n'a pas changé aujourd'hui : ceux qui s'interrogent sur l'utilisation abusive du coup d'état par Erdogan ne se font pas traiter de complotistes, pas plus que ceux qui dénoncent la perte de contrôle de la finance mondiale et sa dangerosité pour les populations, ni ceux qui prennent avec des pincettes la propagande de la Russie ou des USA.
C'est juste qu'il y a, je dirais, la manière de la faire, et le degré de fanatisme avec lequel on refuse de croire tout ce qui vient du camp ennemi parce qu'on sait, justement, que c'est l'Ennemi ... Quelqu'un qui adopte une position prudente sur les déclarations d'un candidat et tempère sa réaction car il connait les mécanismes de communication électorale, je n'ai rien à redire. Quelqu'un qui prétend que ce candidat veut asservir le peuple, et que la preuve y a un des hauts cadres du parti qui l'a dit texto dans un mail qui a fuité, je trouve ça excessif. C'est ne pas prendre en compte le principe de base des secrets de polichinelles que les élites et le peuple se partagent. Tout le monde sait que ce qui arrange un candidat, c'est des gens qui suivent bêtement et agitent des drapeaux sur demande. Mais vous ne voulez pas non plus que le candidat en question le proclame haut et fort ? "Hé, les neuneus, vous êtes trop idiots pour piger quoi que soit à la politique, alors vous souriez à la caméra et vous votez pour moi, ok ?"
Et traquer la corruption, excusez-moi mais ça demande une certaine rigueur, qui manque cruellement à beaucoup de personnes. Pour la majorité, le complotisme est la solution facile pour dénigrer des gens que de toute manière on a jamais pu blairer. Et on y retrouve systématiquement les mêmes mauvaises habitudes qu'ils dénoncent chez les autres, c'est juste les sources d'informations qui changent de catégories fiable/suppôt de l'Ennemi. D'ailleurs une autre constante est la catégorisation en camp du bien ou du mal, comme si l'option que tous soient des pourris leur était insupportable et qu'ils doivent à tout prix se ranger dans un camp, contre l'autre. Le plus bel exemple actuel étant, il me semble, la guerre civile en Syrie.