Le village Wallon resiste à l'accord CETA

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etienne lorant
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Le village Wallon resiste à l'accord CETA

Message non lu par etienne lorant » jeu. 20 oct. 2016, 17:33

L’analyse, sur le fond, est simple: l’opacité dans lesquelles ce traité est négocié, jointe à des manoeuvres d’intimidation pour obtenir une ratification avec des débats au mieux purement formels, n’est pas compatible avec les valeurs qui inspirent prétendument ce texte. Paul Magnette s’est livré, au passage, à une tirade tout à fait intéressante sur l’échec du multilatéralisme et sur le retour du bilatéralisme qui vaut la peine d’être écoutée.

Les Wallons proposent aujourd’hui une négociation bilatérale sur une déclaration interprétative qui dissiperait leurs doutes.
Une vraie délibération démocratique

Au passage, le Parlement wallon a utilisé une méthode, pour préparer son avis sur ce traité, qui constitue une véritable délibération démocratique dont le parlement français ferait bien de s’inspirer. De nombreuses séances de discussions, de réflexions, d’auditions, ont eu lieu pendant deux ans avant de passer au vote. Au final, les débats ont opposé les partisans de la signature à ceux qui ont refusé le principe d’équivalence des normes.

Majoritairement, les députés wallons souhaitent que le libre-échange intègre des valeurs environnementales et sociétales fortes (notamment l’exception culturelle). On s’étonnera de ne pas voir les gauches européennes à l’unisson de ces revendications.
Nos ancêtres les Wallons

Les Wallons forment-ils aujourd’hui le dernier village gaulois en Europe? En les écoutant, on peut le croire, et soudain, les Wallons nous rappellent leur véritable identité. Autant dire que la Wallonie est une invention des anglo-prussiens de 1815 qui ne s’appuie sur aucune rationalité historique autre qu’un goût prononcé pour le communalisme dont les racines sont profondes.

Tous les petits Wallons apprenaient en effet à une époque cette phrase célèbre de la Guerre des Gaules de César:

« Toute la Gaule est divisée en trois parties, dont l’une est habitée par les Belges, l’autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui, dans leur langue, se nomment Celtes, et dans la nôtre, Gaulois. Ces nations diffèrent entre elles par le langage, les institutions et les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu’ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à énerver le courage : d’ailleurs, voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin, ils sont continuellement en guerre avec eux. »

http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2 ... de-entier/


«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le village Wallon resiste à l'accord CETA

Message non lu par etienne lorant » ven. 21 oct. 2016, 17:15

Le président français François Hollande a affirmé vendredi espérer "un dénouement" prochain de la discussion avec la Région wallonne sur le CETA. Il a indiqué qu’il ferait en sorte que le ministre-président wallon Paul Magnette obtienne toutes les clarifications qui lui permettront de prendre une position devant son parlement. Paul Magnette demande notamment « des clarifications sur la question de l’arbitrage et il se pourrait qu’il y ait une déclaration qui donne une interprétation de ce qu’il faut entendre par juridiction d’arbitrage », a commenté M. Hollande.

« Il est possible de trouver un compromis qui serait acceptable par tous et le Canada fait aussi tous les efforts nécessaires pour clarifier les ambiguïtés qui pourraient demeurer », a-t-il ajouté.

Commentaire personnel : le président Hollande croit toujours être infaillible...

http://fr.metrotime.be/2016/10/21/news/ ... r-le-ceta/
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Les irréductibles Wallons ont vaincu le CETA

Message non lu par etienne lorant » ven. 21 oct. 2016, 18:50

Bruxelles - La ministre canadienne du Commerce, Chrystia Freeland, a quitté vendredi les négociations qu'elle menait en Belgique pour conclure le traité de libre-échange Ceta entre son pays et l'UE, constatant l'échec de ses pourparlers avec la Wallonie et "l'incapacité" des Européens à conclure un accord international.

Les négociations de la dernière chance entre le gouvernement wallon et Mme Freeland ont échoué, les francophones de Belgique refusant de ratifier l'accord, approuvé par le reste de l'UE, a indiqué à Ottawa son cabinet à l'AFP.

Chrystia Freeland "a quitté les négociations avec les Wallons et revient au Canada", a déclaré son porte-parole, soulignant que les discussions de dernières minutes qui visaient à sauver le Ceta, dont la signature était initialement prévue à Bruxelles jeudi prochain, n'ont "pas connu de succès".

Visiblement très émue, Mme Freeland s'est elle-même brièvement exprimée à sa sortie du siège du gouvernement wallon à Namur (sud), où elle avait mené ces dernières heures des négociations marathon avec le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette.

"Au cours des derniers mois, nous avons travaillé très fort avec la Commission européenne et avec beaucoup d'Etats membres de l'Union européenne", a-t-elle expliqué à plusieurs télévisions belges.

"Mais il semble évident pour moi, pour le Canada, que l'Union européenne n'est pas capable maintenant d'avoir un accord international, même avec un pays qui a des valeurs aussi européennes que le Canada, et même avec un pays si gentil et avec beaucoup de patience comme le Canada", a-t-elle ajouté, la voix tremblante.

"Le Canada est déçu, moi personnellement je suis très déçue. J'ai travaillé très fort, mais je pense que c'est impossible. Nous avons décidé de retourner chez nous et je suis très triste", a également déclaré la ministre, qui s'exprimait en français.

La signature du traité, théoriquement prévue pour le 27 octobre, reste suspendue au feu vert de la région belge de Wallonie, qui refuse de donner les pleins pouvoirs à Bruxelles pour parapher l'accord en raison d'une série de problèmes qu'elle pointe dans le texte.

Quelle surprise pour les Canadiens d'être tombés face à ceux que César avait reconnus : "De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves !...
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Il n'y a plus d'accord CETA

Message non lu par etienne lorant » lun. 24 oct. 2016, 18:46

Le Premier ministre belge Charles Michel a reconnu, lundi, que son pays n'était "pas en état" de signer l'accord Ceta de libre-échange entre l'UE et le Canada. Ce blocage empêche la signature officiel de ce traité, prévu jeudi à Bruxelles.

"On nous a demandé de donner une réponse claire aujourd'hui. La réponse claire à ce stade, c'est non", s'est désolé Charles Michel, le Premier ministre belge. La signature du traité de libre-échange UE-Canada (Ceta) prévue jeudi à Bruxelles n'aura donc pas lieu.

"Nous ne sommes pas en état de signer l'accord", a précisé le dirigeant belge. Si le gouvernement fédéral, la communauté germanophone et la Flandre ont dit oui, la Wallonie, le gouvernement bruxellois et la communauté linguistique francophone ont refusé de laisser la Belgique approuver l'accord

"Ce sera pas possible de respecter cet ultimatum", avait prévenu le président du Parlement de Wallonie, André Antoine, à la radio belge RTL lundi matin. Le mode de fonctionnement très complexe du royaume de Belgique nécessite l'accord des Parlements de toutes les entités qui le composent.


"On nous remet un document décevant et parallèlement on nous adresse un ultimatum. C'est très étonnant. Cela nous pousse à nous poser des questions sur le but poursuivi", avait déjà indiqué à l'AFP l'entourage du chef du gouvernement wallon, Paul Magnette.

La Belgique est le seul des 28 pays de l'Union européenne qui se trouve dans l'impossibilité de signer le Ceta, un accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du blocage de cette région francophone de 3,6 millions d'habitants.

Le sommet annulé ?

Le sommet et la signature prévus jeudi à Bruxelles, en présence du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, devrait être annulé.


http://www.france24.com/fr/20161024-cet ... re-echange
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Re: Le village Wallon resiste à l'accord CETA

Message non lu par etienne lorant » jeu. 27 oct. 2016, 10:18

L'ambitieux traité de libre-échange entre l'UE et le Canada (Ceta) était en péril vendredi après l'échec des négociations entre la région belge de Wallonie, hostile à l'accord en l'état, et Ottawa, déçu des atermoiements européens.

"Il semble évident pour moi, pour le Canada, que l'Union européenne n'est pas capable maintenant d'avoir un accord international, même avec un pays qui a des valeurs aussi européennes que le Canada", a déploré la ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland, venue cette semaine négocier à Namur, la capitale de cette région francophone du sud de la Belgique.

"Le Canada est déçu, moi personnellement je suis très déçue", a déclaré en français Mme Freeland, manifestement émue. "J'ai travaillé très fort, mais je pense que c'est impossible. Nous avons décidé de retourner chez nous", a-t-elle ajouté en annonçant la rupture des discussions.

Cet échec remet en cause la signature officielle du Ceta entre l'Union (au nom des 28 Etats membres) et le Canada censée avoir lieu le 27 octobre à Bruxelles, en présence du Premier ministre canadien Justin Trudeau.


http://www.ladepeche.fr/article/2016/10 ... anada.html
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Re: Le village Wallon resiste à l'accord CETA

Message non lu par Cinci » jeu. 27 oct. 2016, 18:21

Hier, Louise Beaudouin, notre ex-chef de cabinet de Claude Morin aux affaires intergouvernementales et ex-déléguée du Québec à Paris se réjouissait de cette résistance des Wallons à l'idée de signer un traité si bien fait pour gâter les grandes compagnies multinationales apparemment, et ce, au détriment de l'intérêt national des peuples bien entendu. (cf "peuple : ensemble de ceux sur qui s'exerce la domination dixit Michel Onfray")

http://www.ledevoir.com/international/e ... a-wallonie

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Re: Le village Wallon resiste à l'accord CETA

Message non lu par Cinci » jeu. 27 oct. 2016, 19:34

D'ailleurs ...

Pour le mois d'octobre 2016, le journal Le Monde diplomatique produit un bon article touchant la question de la souveraineté des peuples, tout à fait en lien avec la question de l'Union européenne et différents traités; avec la nouvelle mentalité de nos élites politiques, devrais-je dire.

On ne peut pas s'arrêter au fait que ce journal serait un journal de socialo-gauchistes, nous suggérant peut-être, dans la foulée, qu'il ne vaudrait pas la peine de le consulter. - A quoi bon?

Voici :
  • La gouvernance contre la démocratie
    De l'art d'ignorer le peuple


    Par un retournement spectaculaire, dans nos démocraties modernes, ce ne sont plus les électeurs qui choisissent et orientent les élus, ce sont les dirigeants qui jugent les citoyens. [...]

    On le sait : un principe à géométrie variable n'est pas un principe, c'est un préjugé. Celui-ci peut être analysé de deux manière : mépris de classe ou haine de la démocratie. Le premier sentiment dégouline assurément de la bouche du toujours subtil Alain Minc :"Ce référendum n'est pas la victoire des peuples sur les élites, mais des gens peu formés sur les gens éduqués". A aucun moment l'idée n'effleure la classe dirigeante que les citoyens rejettent les traités européens non parce qu'ils seraient mal informés, mais parce qu'au contraire ils tirent des leçons tout à fait logiques d'une expérience décevante de près de soixante ans.

    Le second sentiment dépasse le clivage de classe; il est philosophique. C'est la démocratie elle-même qui est contestée au travers des coups portés à deux idées cardinales : d'une part, "que la volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics" (article 21, alinéa 3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme); d'autre part, "que tous les membres du corps social sont citoyens et concourent à la formation de la volonté générale, quels que soient leur origine ou leur statut social". C'est cette philosophie imposée par des siècles de luttes sociales et politiques qui fait aujourd'hui l'objet d'une offensive idéologique de grande ampleur à la faveur des impératifs de la construction européenne. [...]

    L'Union européenne agit comme le révélateur d'une délégitimation de la démocratie, également à l'oeuvre à l'échelle nationale. Il ne s'agit plus d'une crise, mais d'un changement progressif de régime politique dont les institutions de Bruxelles constituent un laboratoire. Dans ce système, nommé "gouvernance", le peuple n'est que l'une des sources de l'autorité des pouvoirs publics, en concurrence avec d'autres : les marchés, les experts, la "société civile".

    [...]

    La "société civile" ne repose en effet sur aucun critère de représentativité ou de légitimité. Protéiforme, elle est aussi le règne de l'inégalité puisque ses acteurs disposent de moyens extrêmement variables, suivant les intérêts qu'ils défendent. Depuis le milieu des années 1990, explique la sociologue Hélène Michel, la "société civile" est devenue un acteur à part entière du fonctionnement de l'Union européenne. [...] A l'instar de l'expert dont la décision se substituerait à celle des décideurs publics, la "société civile", tout énigmatique qu'elle soit, devient le porte-parole autoproclamé des citoyens. Ce fonctionnement accorde une place considérable aux frénétiques de toutes les causes, relayés par les médias sociaux et des médias peu regardants, dont la représentativité prétendue est souvent mesurée par sondage (et non par élection) . Et le peuple dans tout ça? Il n'est plus qu'un groupe de pression parmi d'autres. Dans une Union européenne qui se méfie des bulletins de vote, la partie n'est pas égale.

    Loin d'être purement technique, la "gouvernance" est un concept idéologique tiré de la science administrative anglo-saxonne, notamment américaine, contemporain de l'essor du néo-libéralisme.

    Popularisé sous le terme de "bonne gouvernance", il vise au moins d'État, à l'extension des marchés , à la "bonne gestion" (cf dossier La gouvernance, Revue internationale des sciences sociales, Paris , no 155, 1er janvier 1998)

    Économie de marché, gouvernance et "société civile" relèvent du même corpus idéologique post-démocratique.

    [...]

    La marginalisation de la souveraineté populaire par la gouvernance explique la facilité avec laquelle les dirigeants européens, et notamment français, contournent le verdict des urnes : leur légitimité ne viendrait qu'en partie des électeurs. Cela expliquerait la stupeur provoquée par le comportement du Royaume-Uni, qui, non content de consulter son peuple, envisage de respecter sa volonté ...

    Les résultats des derniers référendums ("Brexit" au Royaume-Uni, rejet par les Pays-Bas de l'accord d'association avec l'Ukraine) laissent penser que l'État-nation demeure, pour la plupart des peuples du Vieux Continent, le cadre légitime de la démocratie. Symbole, passé relativement inaperçu de ce hiatus : le 19 janvier 2006, le Parlement européen avait voté une résolution demandant qu'on trouve un moyen de contourner les référendums français et néerlandais sur le traité constitutionnel européen.

    L'attention portée aux revendications populaires est perçue comme du clientélisme primaire, quand la défense débridée des intérêts dominants est présentée comme le nec plus ultra de la modernité. On peut raisonnablement penser qu'un contrôle plus étroit des peuples sur leurs gouvernements mènerait à des politiques tout autres que celles d'aujourd'hui. C'est pourquoi, comme en 1789, la démocratie, malgré ses imperfections, demeure une revendication proprement révolutionnaire, en France comme dans de nombreux pays de l'Union européenne corsetés par la gouvernance.

    Source : Anne-Cécile Robert, "La gouvernance contre la démocratie. De l'art d'ignorer les peuples" dans Le Monde diplomatique, numéro 751, octobre 2016, p. 3

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Re: Le village Wallon resiste à l'accord CETA

Message non lu par etienne lorant » mer. 16 nov. 2016, 18:57

MERCI pour cet article, il reflète bien l'incertitude du citoyen quant à son avenir !
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La décllaration de Namur

Message non lu par etienne lorant » lun. 05 déc. 2016, 15:32

Paul Magnette (PS) a tiré le bilan de la mini-crise européenne qui a émaillé les négociations autour du CETA. Et pour se donner plus de poids, il a fait appel à 40 experts du monde académique international. En est ressortie la "Déclaration de Namur", qui doit devenir "la référence de toute négociation" dans le futur.

Non content d'avoir joué les trublions au moment de la signature du traité CETA (accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada), Paul Magnette voit plus large, bien plus large. Avec sa "Déclaration de Namur", le ministre-président de la Région wallonne veut instaurer une méthode plus transparente sur les négociations des prochains traités économiques européens, parce que "la manière dont l’Union européenne négocie les traités commerciaux internationaux, et le contenu de ceux-ci, sont contestés par des pans toujours plus larges des opinions publiques".

Trois axes majeurs
Que contient cette déclaration? Elle est articulée en trois axes: le respect des procédures démocratiques, le respect des législations socio-économiques, sanitaires et environnementales et enfin la garantie de l'intérêt public.
En gros, Paul Magnette ne veut plus voir de traité au service "des intérêts privés". Les prochains traités doivent contribuer "au rapprochement entre les peuples, à la lutte contre le réchauffement climatique et au développement durable, en particulier des régions les plus défavorisées."
Il est vrai que Paul Magnette est un peu inquiet pour sa Région et qui a été oubliée selon lui lors du CETA: "Le CETA sera très bon pour l'Allemagne, pour la Flandre et, dans une moindre mesure, pour la France. Mais quid pour l'Italie ou pour la Wallonie? On n'y a pas assez réfléchi, à mon sens", pouvait-on lire dans la Libre Belgique vendredi dernier.

http://www.france24.com/fr/20161025-cet ... e-portrait
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