Salut Mac,
Suivant votre conseil :
Mac a écrit:
Jésus a guérit Malchus et a dit à Pierre que celui qui lève l'épée périra par l'épée. Soit Il dit des choses fausses et vous ne périrez pas par l'épée soit Il dit vrai et vous périrez par l'épée.
Paxetbonum vous répond :
Il dit que celui qui vit par l'épée périra par l'épée. Celui qui vit par l'épée c'est celui qui vit par les massacres qu'il accomplit, par les vol sous la menace, le viol sous la menace… Comment pensez-vous qu'il périra par l'épée si personne ne vient s'opposer à lui avec une épée ?
Il n'est aucune «justification» de la guerre chez Paxetbonum. Il y a simplement le Christ qui indique que celui qui se fait hors-la-loi (assassin, violent, rebelle attaquant l'autorité, la police) emprunte un chemin de mort. Il va de soi que celui qui s'empare d'une hache, et tente ensuite de massacrer des agents de police risque de voir sa vie s'interrompre avant terme. C'est ce que Pax veut dire en évoquant des criminels violents, des hors-la-loi.
Pax se réfère également à la notion d'autodéfense. Le gouvernement est dans l'obligation de protéger la société de l'activité criminelle d'individus violents, hors-la-loi. Et un sujet isolé a le droit d'assurer sa propre protection. Nul n'est tenu de se laisser massacrer.
[...]
Dans l'exemple plus haut, ceux qui viennent arrêter Jésus ne sont
pas des criminels, l'apôtre Pierre n'est
pas chef de gouvernement et il ne s'agit
pas non plus d'autodéfense, parce que la vie de l'un et l'autre n'est
pas menacée du simple fait de l'arrestation en elle-même. Tous les «possibles» sont encore ouverts dans le cadre du récit. Même arrêté, Jésus aurait pu ensuite être relâché pour X raison; qu'un Pilate au
rait pu décidé d'un non-lieu, etc. Un Paul de Tarse écroué peut finir par être libéré par le gouverneur romain ... Le Sanhédrin peut arrêter Pierre, le libérer ensuite ...
Pour finir :
Vous me démontrez ce que je vous démontre : laissez à césar ce qui revient à césar. C'est ce que je dis depuis le début, le Pape l'a rappellé dans une interview il n'a pas un rôle politique.
Je pense qu'il semble exister un problème de communication quand même. Parce que «Laissez à César ce qui lui revient» veut justement signifier le
pouvoir d'intervention de l'autorité souveraine =
police, armée, magistrature. Depuis le début, vous ne faite que récriminer sans cesse, Mac, contre le principe même que la force puisse être employée pour empêcher un crime grave. Si vous êtes d'accord, maintenant, avec le fait qu'un État politique puisse charger l'armée tantôt de détruire une forteresse ennemie : vous n'avez qu'à le dire clairement.
Il y a une différence entre le
droit des États et les questions de morale privée. Personne n'a jamais dit qu'un moine pouvait décider de son propre chef d'aller guerroyer contre une troupe de protestants, ou contre un village d'islamistes dont le faciès ne lui reviendrait pas.
Bon dimanche !
(pour les coeurs sensibles, nous discutons ici entre amis, personne se balance des excommunications réciproques ...)