guelfo a écrit :L'exaltation du célibat est surtout une contamination païenne (néo-platonicienne) du christianisme.
Pas du tout, c'est très chrétien au contraire, cela s'inscrit dans cet ensemble de paroles du Christ :
"Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi" (Mt 10, 37)
"Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des soeurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple" (Mc 10, 28)
"il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne !" (Mt 19, 12)
"Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi." (Mc 10, 21)
"Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera." (Lc 9, 24)
"Je suis venu apporter un feu sur la terre" (Lc 12, 49)
De plus il n'est pas légitime de mettre en cause la droiture la foi de saint-Paul et des pères de l'Eglise, cela frôle l'absurdité. Pour ce qui est des débuts du monachisme par exemple, ils succèdent au temps des persécutions et sont l'expression de cette foi ardente qui choisit la voie la plus directe même si c'est la "face nord". Martyre, monachisme, virginité consacré, célibat des prêtres sont l'expression d'un même élan d'hommes et de femmes qui se donnent sans partage au Christ.
Enfin si "je ne m'oppose pas au célibat, mais à son imposition" cela déplace complètement la problématique. Et on est alors dans cette même question de ceux qui s'opposent à la peine de mort mais défendent le suicide parce que le second est une mort "librement" consentie et que la première est son imposition. La liberté, ou plutôt la licence, n'est pas légitimement un critère absolu pour déterminer la bonté ou la malignité d'une réalité humaine.