L'Opus Dei

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Belin
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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Belin » lun. 05 août 2013, 17:35

Théophane a écrit :une image authentique et attirante de la vraie vie chrétienne.[/b][/i]" (Amis de Dieu, n° 122).
L'image authentique de la vraie vie chrétienne est la croix, et croyez moi, ordinairement, elle n'est pas du tout attirante.
Cela me fait penser à une remarque dans un forum fait par un intervenant. Il disait avoir remarqué que la plus part des athées étaient des anciens catholiques. Alors beaucoup d'athée ont répondus qu'effectivement ils étaient des anciens catho et la raison pour laquelle ils ont abandonnée leur croyance. Mais il y a le témoignage d'une athée qui m'a marqué. Elle a dit être devenue athée à cause de la patience avec laquelle sa tante catholique pratiquante supportait son mari violent et alcoolique. Cela l'avait très choqués et révolté.

Christ avait beaucoup de disciples. Ils étaient 5000 lors de la multiplication des pains. Mais sur la croix on nous parle que de 4 que lui sont resté fidèles: Marie sa mère, Jean, le bon larron et Joseph ( celui qui l'a ensevelie)

Vous voyez quand on parle de la mortification des sens, beaucoup sont révoltés sur ce forum. Lorsqu'on parle de la mortification de l'orgueil ( par une humiliation recherchée), vous êtes vous même révolté. La croix ordinairement n'attire pas, alors pas du tout

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Belin » mar. 06 août 2013, 9:13

Excusez moi de paraître un chantre de la pauvreté, peut être c'était mieux de dérouler un nouveau fil de discussion. Mais j'aimerais rebondir sur la vision du travail et de la pauvreté de saint Josémaria lorsqu'il dit
Le détachement que je prêche, après avoir contemplé notre Modèle, est la maîtrise de soi, non la pauvreté voyante et criarde, qui masque la paresse et l’abandon
Voici la vision que j'ai du lien entre le travail et la pauvreté. Je vais prendre une caricature.
ordinairement l'homme du monde qui gagne disons 1000 euros, ne va pas chercher à baisser en permanence son niveau de vie comme quelqu'un qui gagne 600 euros. Il peut le faire pour un temps peut être pour épargner en vue d’acquérir un bien, mais rarement en permanence. Il cherchera généralement à gagner 3000 euros pour "mieux vivre".
Celui qui vit conformément à la pauvreté évangélique, lui pourra à la fois chercher à vivre comme quelqu'un qui n'a que 600 euros et à gagner 3000 euros pour aider d'avantage ceux qui sont dans la misère, pas pour "mieux vivre" comme le "mondain".
Mais vivre la pauvreté dans ce sens comporte des dangers. En effet lorsqu'aux yeux du monde on est un "grand" qui vit comme un "petit", il y a toujours un risque d'orgueil, de paraître humble aux yeux du monde. C'est pour cela que si c'est possible, si on a un libre choix, on doit chercher à être effectivement "petit" au yeux du monde, on doit tout faire pour que le monde nous voit effectivement comme un "petit" et non comme un "grand" qui joue au "petit". Ce n'est que accidentellement qu'on peut découvrir qu'on est un pauvre de "choix". Car quoi qu'on dise, il y a un gouffre entre celui qui "joue au petit" et celui qui "est petit"

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Théophane » mer. 07 août 2013, 21:07

Qu'est ce que l'Opus Dei conseil pour mortifier l'orgueil?
Reconnaître simplement que tout ce que nous avons nous vient de Dieu : "Il est temps de repousser ces pensées d’orgueil ! Tu es le pinceau dans les mains de l’artiste. — Et rien de plus. — Dis-moi à quoi sert un pinceau s’il empêche le peintre de réaliser son œuvre." (Chemin, n°612).
kisito a écrit :Je ne demande pas à un chef d'une multi-nationale de dormir sous les ponts avec des habits sales comme un SDF. Mais le chef d'entreprise est dans une situation où le "monde" risque de nourrir son orgueil par les allégeances et les respects qu'on lui fait, et très souvent il ne sait même pas, c'est le jour où il "tombe" qu'il se rend compte combien son cœur était attaché à tous ce que le monde lui donnait comme gloire et prestige.
Alors que le SDF par les humiliations qu'il reçoit peut nourrir son humilité, et en vue du royaume je trouve que c'est un avantage.
C'est vrai. Mais pour autant ne pensez-vous pas que ce serait un désordre que le chef de la multi-nationale quitte son poste alors qu'il peut y demeurer pour oeuvrer à la construction d'une société plus juste ?

Vous voyez quand on parle de la mortification des sens, beaucoup sont révoltés sur ce forum. Lorsqu'on parle de la mortification de l'orgueil ( par une humiliation recherchée), vous êtes vous même révolté. La croix ordinairement n'attire pas, alors pas du tout
Cela ne me révolte pas, je suis convaincu, comme vous, que l'humilité est indispensable. La croix, cependant, peut se présenter à nous dans des choses très simples : demeurer patient avec un collègue ou un proche qui nous agace, bien finir un travail fatiguant, être ponctuel...

C'est pour cela que si c'est possible, si on a un libre choix, on doit chercher à être effectivement "petit" au yeux du monde, on doit tout faire pour que le monde nous voit effectivement comme un "petit" et non comme un "grand" qui joue au "petit".
Je ne partage pas vraiment cet avis. Comment un avocat ou un professeur d'université pourrait-il chercher à être petit aux yeux du monde ? Avoir une attitude modeste ou aimable n'a rien à voir avec une humilité mal comprise.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Belin » jeu. 08 août 2013, 9:06

Théophane a écrit : C'est vrai. Mais pour autant ne pensez-vous pas que ce serait un désordre que le chef de la multi-nationale quitte son poste alors qu'il peut y demeurer pour oeuvrer à la construction d'une société plus juste ?
je n'ai jamais dis qu'un chef d'une multi nationale doit quitter son poste. J'ai tout simplement donné les difficultés dû au fait qu'il soit un "grand" au yeux du monde. Et s'il n'a pas des grâces "extraordinaires" pour rester de marbre face aux "séductions" du monde je trouve qu'il n'est pas du tout un privilégié dans l'ordre du salut au contraire, il serait à plaindre. Comme j'ai déjà eu à le dire, ce n'est que lorsqu'on perd quelque chose qu'on peut vraiment savoir si on y était attaché ou non. Le détachement intérieur sans détachement extérieur, Dieu seul peut savoir si on l'est vraiment, nous même on peut être dans l'illusion.
Je ne partage pas vraiment cet avis. Comment un avocat ou un professeur d'université pourrait-il chercher à être petit aux yeux du monde ? Avoir une attitude modeste ou aimable n'a rien à voir avec une humilité mal comprise.
Il doit avoir le désir et la volonté dans le coeur d'être petit aux yeux du monde de façon que si jamais une occasion ou bien une opportunité pour s'effacer effectivement se présente à lui , c'est avec empressement et joie qu'il doit les saisir .
je vais dire les choses autrement. C'est avec joie et satisfaction que le "mondain" reçoit les éloges des hommes. Pour quelqu'un qui vit véritablement le détachement et la pauvreté intérieur c'est avec peine et tristesse qu'il doit recevoir les éloges du monde, pour lui l'idéal serait de rendre le même service de façon que même " sa main gauche ne soit au courant de ce que sa main droite a fait"!

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Aldous » jeu. 08 août 2013, 9:26

kisito a écrit : Pour quelqu'un qui vit véritablement le détachement et la pauvreté intérieur c'est avec peine et tristesse qu'il doit recevoir les éloges du monde,
Bonjour,

Et pourquoi donc? Si quelqu'un fait véritablement quelque chose de bien pourquoi n'en serait-il pas heureux si on l'en félicite?

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Belin » jeu. 08 août 2013, 9:44

Aldous a écrit :Bonjour,

Et pourquoi donc? Si quelqu'un fait véritablement quelque chose de bien pourquoi n'en serait-il pas heureux si on l'en félicite?
Merci pour cette question.

Dans notre Foi, quand on fait quelque chose de bien, il y a au moins deux possibilités:
- Soit elle n'est bien qu'en apparence, dans ce cas les félicitations qu'on reçoit sont trompeuses
- Soit elle est bien partiellement. Et dans ce cas ce qui est effectivement bien, n'est pas dû à nous, mais à Dieu. En d'autre terme c'est Dieu qui a fait à travers nous ce qui bien, et notre péché Lui a même empêché de faire mieux que ce qu'Il souhaitait faire. Dans ce cas lorsqu'on reçoit également les félicitations, on usurpe la gloire de Dieu. On nous félicite alors que c'est Dieu qu'on devrait normalement féliciter. Nous n'avons été que des instruments inutiles et nuisibles, en effet si Dieu avait plutôt choisit un ange pour accomplir le même acte la perfection du résultat serait tout simplement éblouissant.

Donc refuser et ne pas désirer recevoir les éloges des humains est une question de justice et d'honnêteté dans la Foi.
Dernière modification par Belin le jeu. 08 août 2013, 18:22, modifié 1 fois.

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Belin » jeu. 08 août 2013, 9:49

Comment un avocat ou un professeur d'université pourrait-il chercher à être petit aux yeux du monde ? Avoir une attitude modeste ou aimable n'a rien à voir avec une humilité mal comprise
Une attitude modeste ou aimable peut être une apparence trompeuse, et un orgueil sournois peut s'y glisser. "Regardez ce monsieur, malgré son intelligence, et ses richesses, il est simple et aimable" quand je me dis que certain vont penser comme ça de moi je suis déjà satisfait et fière... et peut être j'ai déjà obtenu ma récompense ainsi de la part des hommes.

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Aldous » ven. 09 août 2013, 9:33

kisito a écrit :
Aldous a écrit :Bonjour,
Et pourquoi donc? Si quelqu'un fait véritablement quelque chose de bien pourquoi n'en serait-il pas heureux si on l'en félicite?
- Soit elle est bien partiellement. Et dans ce cas ce qui est effectivement bien, n'est pas dû à nous, mais à Dieu. En d'autre terme c'est Dieu qui a fait à travers nous ce qui bien, et notre péché Lui a même empêché de faire mieux que ce qu'Il souhaitait faire. Dans ce cas lorsqu'on reçoit également les félicitations, on usurpe la gloire de Dieu. On nous félicite alors que c'est Dieu qu'on devrait normalement féliciter.
Bonjour,
et bien dans ce cas je pense que nous devons être heureux que les félicitations qu'on nous octroie sont en fait pour Dieu. En tout cas je ne vois aucune raison d'être peiné et triste.
Mais encore: si il nous faut tendre vers le détachement et la pauvreté, ce n'est pas à mon avis le détachement et la pauvreté des relations humaines. Or se congratuler, se féliciter font partie des relations humaines et sont bonnes à mon sens. Nous sommes des personnes et à ce titre nous méritons de l'amour des uns des autres. Dieu nous a fait "personne", ce n'est pas pour rien. En tant que tel nous avons le droit et le devoir à des sentiments comme la reconnaissance, la fierté (et non l'orgueil ou la vanité), la bénédiction (des autres).
Imagine-t-on de laisser un enfant qui a fait quelque chose de bien de ne pas le complimenter? C'est faire atteinte à sa personne et lui créer des dommages à venir. Cela reste valable pour les adultes.
kisito a écrit :Nous n'avons été que des instruments inutiles et nuisibles, en effet si Dieu avait plutôt choisit un ange pour accomplir le même acte la perfection du résultat serait tout simplement éblouissant.
Pensez-vous que Dieu nous voit comme des instruments inutiles et nuisibles? Certainement pas. Il se réjouit que nous nous fassions du bien les uns les autres (c'est son commandement) et je suis sûr qu'il se réjouit que nous nous en félicitions les uns les autres.
(Si ce n'est pas un ange que Dieu a choisi pour accomplir tel acte -bien qu'il l'eut fait à la perfection-, c'est qu'Il a ses raisons n'est-ce pas: nous faire vivre notre humanité.)
Nous ne sommes pas de vulgaires instruments au regard de Dieu, mais des personnes, ses créatures, qu'Il aime.
kisito a écrit :Donc refuser et ne pas désirer recevoir les éloges des humains est une question de justice et d'honnêteté dans la Foi.
Justice et honnêteté dans la foi veut qu'on aime son prochain comme soi-même, ce qui implique la reconnaissance des autres et de soi-même. Comme je le viens d'y insister nous sommes des personnes et voulu "personne" par Dieu, en tant que tel nous devons vivre dans des relations de personne à personne, ce qui inclut se faire des éloges, s'approuver, se louanger, se bénir (en un mot s'aimer les uns les autres et se le dire).

Je vous cite THEO, l'encyclopédie catholique pour tous, à l'article "humilité":
L'humilité est une attitude à l'égard de Dieu, des autres et de soi-même. Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même. Elle est plutôt le retentissement, dans le cœur de l'homme, de son émerveillement devant Dieu et un regard positif sur les autres hommes. Elle permet à l'homme de se situer en vérité devant Dieu et les autres, d'entrer dans une relation d'accueil et de réciprocité, de s'accepter lui-même avec ses limites et ses qualités.
Attitude de vérité, l'humilité conduit à l'amour. Mieux, c'est l'humilité qui permet de conjuguer tout ensemble l'amour de Dieu, l'amour des autres et l'amour de soi-même.


Cordialement à vous,

Belin
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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Belin » lun. 12 août 2013, 9:43

Aldous a écrit :Bonjour,
et bien dans ce cas je pense que nous devons être heureux que les félicitations qu'on nous octroie sont en fait pour Dieu. En tout cas je ne vois aucune raison d'être peiné et triste.
Mais encore: si il nous faut tendre vers le détachement et la pauvreté, ce n'est pas à mon avis le détachement et la pauvreté des relations humaines. Or se congratuler, se féliciter font partie des relations humaines et sont bonnes à mon sens. Nous sommes des personnes et à ce titre nous méritons de l'amour des uns des autres. Dieu nous a fait "personne", ce n'est pas pour rien. En tant que tel nous avons le droit et le devoir à des sentiments comme la reconnaissance, la fierté (et non l'orgueil ou la vanité), la bénédiction (des autres).
Imagine-t-on de laisser un enfant qui a fait quelque chose de bien de ne pas le complimenter? C'est faire atteinte à sa personne et lui créer des dommages à venir. Cela reste valable pour les adultes.
C'est une question de logique. Dans le raisonnement que je vais tenir s'il y a quelque chose d'illogique svp bien vouloir me le signaler:
1- Tout ce qui est bien dans ce que nous faisons n'est pas notre oeuvre mais l'oeuvre de Dieu à travers nous: "si ne bâtit le seigneur en vain peine les bâtisseurs", "ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi". En réalité cette proposition est l'essence même de notre humilité, sinon notre humilité sera fausse.
2- Comme c'est Dieu qui agit en moi, donc c'est à Lui que revient normalement tous les honneurs et la reconnaissance.
Si je constate que c'est moi qui reçoit les honneurs et non Dieu, alors logiquement, en conscience je dois savoir que j'usurpe la gloire de Dieu. Un exemple, supposons qu'on vous a chargé de faire un travail, et que étant indisponible je viens le faire à votre place. Si après vous recevez les félicitations et les récompenses, ne seriez vous pas vraiment gêné intérieurement? pourquoi auriez vous un sentiment contraire en vous même si vous êtes convaincu que c'est Dieu qui a réalisé tout ce qui est bien à travers vous? ou bien il y a quelque chose qui m'échappe?

Concernant les félicitations que vous donneriez à un enfant ou même à une personne. On doit le faire parce-que cette personne et votre enfant n'ont pas les mêmes convictions de Foi que nous. Au stade où ils en sont ils en ont besoin pour faire des pas en avant.
Mais celui qui a la conviction de Foi que c'est Dieu qui agit et non lui, doit se comporter différemment.

Une autre erreur. Le chrétien doit être fier, mais sa fierté ce n'est pas pour ce qu'il fait, pour ce qu'il a, ce sont les "mondains" qui ont ce genre de fierté. La fierté du Chrétien c'est quand sa faiblesse, sa misère se manifeste. Sa fierté c'est quand il est méprisé, bref sa fierté c'est dans la croix. Et croyez moi ce que je dis là est véridique, c'est noir sur blanc en des termes clairs dans les évangiles et les épîtres de Paul, les saint l'ont presque tous dit.
Justice et honnêteté dans la foi veut qu'on aime son prochain comme soi-même, ce qui implique la reconnaissance des autres et de soi-même. Comme je le viens d'y insister nous sommes des personnes et voulu "personne" par Dieu, en tant que tel nous devons vivre dans des relations de personne à personne, ce qui inclut se faire des éloges, s'approuver, se louanger, se bénir (en un mot s'aimer les uns les autres et se le dire).
Dans la Foi on doit se faire des louanges en vérité. Et en vérité le seul mérite qui revient à l'homme c'est d'avoir dans sa liberté permis à Dieu d'agir à travers Lui. La louange pour le fait qui est réalisé et qu'on contemple revient à Dieu seul, car c'est lui qui a agit. Si vous prenez un marteau pour enfoncer un clou, si le clou est bien enfoncé c'est vous qu'on félicite et non le marteau. Par contre si le marteau avait la liberté d'accepter ou non d'être utiliser on pourrait aussi le remercier d'avoir accepter d'être utilisé pas d'avoir enfoncé le clou.
Louer son prochain pour ce qu'il n' a pas fait c'est être dans le mensonge
Pensez-vous que Dieu nous voit comme des instruments inutiles et nuisibles? Certainement pas. Il se réjouit que nous nous fassions du bien les uns les autres (c'est son commandement) et je suis sûr qu'il se réjouit que nous nous en félicitions les uns les autres.
(Si ce n'est pas un ange que Dieu a choisi pour accomplir tel acte -bien qu'il l'eut fait à la perfection-, c'est qu'Il a ses raisons n'est-ce pas: nous faire vivre notre humanité.)
Nous ne sommes pas de vulgaires instruments au regard de Dieu, mais des personnes, ses créatures, qu'Il aime
Bien sûr Dieu nous voit ainsi, et croyez moi si Dieu nous faisait voir ce que nous sommes réellement, comment Lui et les anges nous voit on allait mourir de honte. Ici je dois citer quelqu'un qui est plus autorisé pour appuyez mon propos
Saint Pierre d'Alcantara a écrit : Pensez que vous êtes un Lazare mis dans le tombeau depuis quatre jours ; que vous n'êtes plus qu'un cadavre infect, horrible à la vue, rempli de vers, en sorte que tous ceux qui passent se détournent d'horreur pour ne pas respirer ces souffles mortels, et pour ne pas voir un si hideux spectacle. Imaginez-vous que c'est là l'odeur qui s'exhale de vous devant Dieu et devant ses anges, et tenez-vous pour indigne de lever les yeux au ciel, indigne que la terre vous porte, que les créatures vous servent, indigne même du pain que vous mangez et de l'air que vous respirez
Dieu nous aime justement parce-que nous ne valons rien!
Je vous cite THEO, l'encyclopédie catholique pour tous, à l'article "humilité":
L'humilité est une attitude à l'égard de Dieu, des autres et de soi-même. Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même. Elle est plutôt le retentissement, dans le cœur de l'homme, de son émerveillement devant Dieu et un regard positif sur les autres hommes. Elle permet à l'homme de se situer en vérité devant Dieu et les autres, d'entrer dans une relation d'accueil et de réciprocité, de s'accepter lui-même avec ses limites et ses qualités.
Attitude de vérité, l'humilité conduit à l'amour. Mieux, c'est l'humilité qui permet de conjuguer tout ensemble l'amour de Dieu, l'amour des autres et l'amour de soi-même.

Cordialement à vous,
Se situer en vérité devant Dieu c'est se reconnaître néant! je vous cite à partir de la définition que vous avez donné: Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même il y a le mot D'ABORD qui est utilisé. Cela veut que par la suite elle signifiera un sentiment de mépris ou de dépréciation, et c'est visiblement cette vérité que vous n'acceptez pas. Dans le chemin de l'humilité on doit impérativement accepté que nous sommes néant et nuisible, sinon désolé on n'est pas humble.
Christ et après Lui tous les saint l'ont clairement dit il ne peut y avoir de doute là dessus.

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Belin » lun. 12 août 2013, 9:44

Aldous a écrit :Bonjour,
et bien dans ce cas je pense que nous devons être heureux que les félicitations qu'on nous octroie sont en fait pour Dieu. En tout cas je ne vois aucune raison d'être peiné et triste.
Mais encore: si il nous faut tendre vers le détachement et la pauvreté, ce n'est pas à mon avis le détachement et la pauvreté des relations humaines. Or se congratuler, se féliciter font partie des relations humaines et sont bonnes à mon sens. Nous sommes des personnes et à ce titre nous méritons de l'amour des uns des autres. Dieu nous a fait "personne", ce n'est pas pour rien. En tant que tel nous avons le droit et le devoir à des sentiments comme la reconnaissance, la fierté (et non l'orgueil ou la vanité), la bénédiction (des autres).
Imagine-t-on de laisser un enfant qui a fait quelque chose de bien de ne pas le complimenter? C'est faire atteinte à sa personne et lui créer des dommages à venir. Cela reste valable pour les adultes.
C'est une question de logique. Dans le raisonnement que je vais tenir s'il y a quelque chose d'illogique svp bien vouloir me le signaler:
1- Tout ce qui est bien dans ce que nous faisons n'est pas notre oeuvre mais l'oeuvre de Dieu à travers nous: "si ne bâtit le seigneur en vain peine les bâtisseurs", "ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi". En réalité cette proposition est l'essence même de notre humilité, sinon notre humilité sera fausse.
2- Comme c'est Dieu qui agit en moi, donc c'est à Lui que revient normalement tous les honneurs et la reconnaissance.
Si je constate que c'est moi qui reçoit les honneurs et non Dieu, alors logiquement, en conscience je dois savoir que j'usurpe la gloire de Dieu. Un exemple, supposons qu'on vous a chargé de faire un travail, et que étant indisponible je viens le faire à votre place. Si après vous recevez les félicitations et les récompenses, ne seriez vous pas vraiment gêné intérieurement? pourquoi auriez vous un sentiment contraire en vous même si vous êtes convaincu que c'est Dieu qui a réalisé tout ce qui est bien à travers vous? ou bien il y a quelque chose qui m'échappe?

Concernant les félicitations que vous donneriez à un enfant ou même à une personne. On doit le faire parce-que cette personne et votre enfant n'ont pas les mêmes convictions de Foi que nous. Au stade où ils en sont ils en ont besoin pour faire des pas en avant.
Mais celui qui a la conviction de Foi que c'est Dieu qui agit et non lui, doit se comporter différemment.

Une autre erreur. Le chrétien doit être fier, mais sa fierté ce n'est pas pour ce qu'il fait, pour ce qu'il a, ce sont les "mondains" qui ont ce genre de fierté. La fierté du Chrétien c'est quand sa faiblesse, sa misère se manifeste. Sa fierté c'est quand il est méprisé, bref sa fierté c'est dans la croix. Et croyez moi ce que je dis là est véridique, c'est noir sur blanc en des termes clairs dans les évangiles et les épîtres de Paul, les saint l'ont presque tous dit.
Justice et honnêteté dans la foi veut qu'on aime son prochain comme soi-même, ce qui implique la reconnaissance des autres et de soi-même. Comme je le viens d'y insister nous sommes des personnes et voulu "personne" par Dieu, en tant que tel nous devons vivre dans des relations de personne à personne, ce qui inclut se faire des éloges, s'approuver, se louanger, se bénir (en un mot s'aimer les uns les autres et se le dire).
Dans la Foi on doit se faire des louanges en vérité. Et en vérité le seul mérite qui revient à l'homme c'est d'avoir dans sa liberté permis à Dieu d'agir à travers Lui. La louange pour le fait qui est réalisé et qu'on contemple revient à Dieu seul, car c'est lui qui a agit. Si vous prenez un marteau pour enfoncer un clou, si le clou est bien enfoncé c'est vous qu'on félicite et non le marteau. Par contre si le marteau avait la liberté d'accepter ou non d'être utiliser on pourrait aussi le remercier d'avoir accepter d'être utilisé pas d'avoir enfoncé le clou.
Louer son prochain pour ce qu'il n' a pas fait c'est être dans le mensonge
Pensez-vous que Dieu nous voit comme des instruments inutiles et nuisibles? Certainement pas. Il se réjouit que nous nous fassions du bien les uns les autres (c'est son commandement) et je suis sûr qu'il se réjouit que nous nous en félicitions les uns les autres.
(Si ce n'est pas un ange que Dieu a choisi pour accomplir tel acte -bien qu'il l'eut fait à la perfection-, c'est qu'Il a ses raisons n'est-ce pas: nous faire vivre notre humanité.)
Nous ne sommes pas de vulgaires instruments au regard de Dieu, mais des personnes, ses créatures, qu'Il aime
Bien sûr Dieu nous voit ainsi, et croyez moi si Dieu nous faisait voir ce que nous sommes réellement, comment Lui et les anges nous voit on allait mourir de honte. Ici je dois citer quelqu'un qui est plus autorisé pour appuyez mon propos
Saint Pierre d'Alcantara a écrit : Pensez que vous êtes un Lazare mis dans le tombeau depuis quatre jours ; que vous n'êtes plus qu'un cadavre infect, horrible à la vue, rempli de vers, en sorte que tous ceux qui passent se détournent d'horreur pour ne pas respirer ces souffles mortels, et pour ne pas voir un si hideux spectacle. Imaginez-vous que c'est là l'odeur qui s'exhale de vous devant Dieu et devant ses anges, et tenez-vous pour indigne de lever les yeux au ciel, indigne que la terre vous porte, que les créatures vous servent, indigne même du pain que vous mangez et de l'air que vous respirez
Dieu nous aime justement parce-que nous ne valons rien!
Je vous cite THEO, l'encyclopédie catholique pour tous, à l'article "humilité":
L'humilité est une attitude à l'égard de Dieu, des autres et de soi-même. Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même. Elle est plutôt le retentissement, dans le cœur de l'homme, de son émerveillement devant Dieu et un regard positif sur les autres hommes. Elle permet à l'homme de se situer en vérité devant Dieu et les autres, d'entrer dans une relation d'accueil et de réciprocité, de s'accepter lui-même avec ses limites et ses qualités.
Attitude de vérité, l'humilité conduit à l'amour. Mieux, c'est l'humilité qui permet de conjuguer tout ensemble l'amour de Dieu, l'amour des autres et l'amour de soi-même.

Cordialement à vous,
Se situer en vérité devant Dieu c'est se reconnaître néant! je vous cite à partir de la définition que vous avez donné: Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même il y a le mot D'ABORD qui est utilisé. Cela veut que par la suite elle signifiera un sentiment de mépris ou de dépréciation, et c'est visiblement cette vérité que vous n'acceptez pas. Dans le chemin de l'humilité on doit impérativement accepté que nous sommes néant et nuisible, sinon désolé on n'est pas humble.
Christ et après Lui tous les saint l'ont clairement dit il ne peut y avoir de doute là dessus.

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Message non lu par Belin » lun. 12 août 2013, 9:45

Aldous a écrit :Bonjour,
et bien dans ce cas je pense que nous devons être heureux que les félicitations qu'on nous octroie sont en fait pour Dieu. En tout cas je ne vois aucune raison d'être peiné et triste.
Mais encore: si il nous faut tendre vers le détachement et la pauvreté, ce n'est pas à mon avis le détachement et la pauvreté des relations humaines. Or se congratuler, se féliciter font partie des relations humaines et sont bonnes à mon sens. Nous sommes des personnes et à ce titre nous méritons de l'amour des uns des autres. Dieu nous a fait "personne", ce n'est pas pour rien. En tant que tel nous avons le droit et le devoir à des sentiments comme la reconnaissance, la fierté (et non l'orgueil ou la vanité), la bénédiction (des autres).
Imagine-t-on de laisser un enfant qui a fait quelque chose de bien de ne pas le complimenter? C'est faire atteinte à sa personne et lui créer des dommages à venir. Cela reste valable pour les adultes.
C'est une question de logique. Dans le raisonnement que je vais tenir s'il y a quelque chose d'illogique svp bien vouloir me le signaler:
1- Tout ce qui est bien dans ce que nous faisons n'est pas notre oeuvre mais l'oeuvre de Dieu à travers nous: "si ne bâtit le seigneur en vain peine les bâtisseurs", "ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi". En réalité cette proposition est l'essence même de notre humilité, sinon notre humilité sera fausse.
2- Comme c'est Dieu qui agit en moi, donc c'est à Lui que revient normalement tous les honneurs et la reconnaissance.
Si je constate que c'est moi qui reçoit les honneurs et non Dieu, alors logiquement, en conscience je dois savoir que j'usurpe la gloire de Dieu. Un exemple, supposons qu'on vous a chargé de faire un travail, et que étant indisponible je viens le faire à votre place. Si après vous recevez les félicitations et les récompenses, ne seriez vous pas vraiment gêné intérieurement? pourquoi auriez vous un sentiment contraire en vous même si vous êtes convaincu que c'est Dieu qui a réalisé tout ce qui est bien à travers vous? ou bien il y a quelque chose qui m'échappe?

Concernant les félicitations que vous donneriez à un enfant ou même à une personne. On doit le faire parce-que cette personne et votre enfant n'ont pas les mêmes convictions de Foi que nous. Au stade où ils en sont ils en ont besoin pour faire des pas en avant.
Mais celui qui a la conviction de Foi que c'est Dieu qui agit et non lui, doit se comporter différemment.

Une autre erreur. Le chrétien doit être fier, mais sa fierté ce n'est pas pour ce qu'il fait, pour ce qu'il a, ce sont les "mondains" qui ont ce genre de fierté. La fierté du Chrétien c'est quand sa faiblesse, sa misère se manifeste. Sa fierté c'est quand il est méprisé, bref sa fierté c'est dans la croix. Et croyez moi ce que je dis là est véridique, c'est noir sur blanc en des termes clairs dans les évangiles et les épîtres de Paul, les saint l'ont presque tous dit.
Justice et honnêteté dans la foi veut qu'on aime son prochain comme soi-même, ce qui implique la reconnaissance des autres et de soi-même. Comme je le viens d'y insister nous sommes des personnes et voulu "personne" par Dieu, en tant que tel nous devons vivre dans des relations de personne à personne, ce qui inclut se faire des éloges, s'approuver, se louanger, se bénir (en un mot s'aimer les uns les autres et se le dire).
Dans la Foi on doit se faire des louanges en vérité. Et en vérité le seul mérite qui revient à l'homme c'est d'avoir dans sa liberté permis à Dieu d'agir à travers Lui. La louange pour le fait qui est réalisé et qu'on contemple revient à Dieu seul, car c'est lui qui a agit. Si vous prenez un marteau pour enfoncer un clou, si le clou est bien enfoncé c'est vous qu'on félicite et non le marteau. Par contre si le marteau avait la liberté d'accepter ou non d'être utiliser on pourrait aussi le remercier d'avoir accepter d'être utilisé pas d'avoir enfoncé le clou.
Louer son prochain pour ce qu'il n' a pas fait c'est être dans le mensonge
Pensez-vous que Dieu nous voit comme des instruments inutiles et nuisibles? Certainement pas. Il se réjouit que nous nous fassions du bien les uns les autres (c'est son commandement) et je suis sûr qu'il se réjouit que nous nous en félicitions les uns les autres.
(Si ce n'est pas un ange que Dieu a choisi pour accomplir tel acte -bien qu'il l'eut fait à la perfection-, c'est qu'Il a ses raisons n'est-ce pas: nous faire vivre notre humanité.)
Nous ne sommes pas de vulgaires instruments au regard de Dieu, mais des personnes, ses créatures, qu'Il aime
Bien sûr Dieu nous voit ainsi, et croyez moi si Dieu nous faisait voir ce que nous sommes réellement, comment Lui et les anges nous voit on allait mourir de honte. Ici je dois citer quelqu'un qui est plus autorisé pour appuyez mon propos
Saint Pierre d'Alcantara a écrit : Pensez que vous êtes un Lazare mis dans le tombeau depuis quatre jours ; que vous n'êtes plus qu'un cadavre infect, horrible à la vue, rempli de vers, en sorte que tous ceux qui passent se détournent d'horreur pour ne pas respirer ces souffles mortels, et pour ne pas voir un si hideux spectacle. Imaginez-vous que c'est là l'odeur qui s'exhale de vous devant Dieu et devant ses anges, et tenez-vous pour indigne de lever les yeux au ciel, indigne que la terre vous porte, que les créatures vous servent, indigne même du pain que vous mangez et de l'air que vous respirez
Dieu nous aime justement parce-que nous ne valons rien!
Je vous cite THEO, l'encyclopédie catholique pour tous, à l'article "humilité":
L'humilité est une attitude à l'égard de Dieu, des autres et de soi-même. Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même. Elle est plutôt le retentissement, dans le cœur de l'homme, de son émerveillement devant Dieu et un regard positif sur les autres hommes. Elle permet à l'homme de se situer en vérité devant Dieu et les autres, d'entrer dans une relation d'accueil et de réciprocité, de s'accepter lui-même avec ses limites et ses qualités.
Attitude de vérité, l'humilité conduit à l'amour. Mieux, c'est l'humilité qui permet de conjuguer tout ensemble l'amour de Dieu, l'amour des autres et l'amour de soi-même.

Cordialement à vous,
Se situer en vérité devant Dieu c'est se reconnaître néant! je vous cite à partir de la définition que vous avez donné: Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même il y a le mot D'ABORD qui est utilisé. Cela veut que par la suite elle signifiera un sentiment de mépris ou de dépréciation, et c'est visiblement cette vérité que vous n'acceptez pas. Dans le chemin de l'humilité on doit impérativement accepté que nous sommes néant et nuisible, sinon désolé on n'est pas humble.
Christ et après Lui tous les saint l'ont clairement dit il ne peut y avoir de doute là dessus.

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Aldous
Barbarus
Barbarus

Re: L'Opus Dei

Message non lu par Aldous » lun. 12 août 2013, 9:58

kisito a écrit :
Aldous a écrit :Bonjour,
et bien dans ce cas je pense que nous devons être heureux que les félicitations qu'on nous octroie sont en fait pour Dieu. En tout cas je ne vois aucune raison d'être peiné et triste.
Mais encore: si il nous faut tendre vers le détachement et la pauvreté, ce n'est pas à mon avis le détachement et la pauvreté des relations humaines. Or se congratuler, se féliciter font partie des relations humaines et sont bonnes à mon sens. Nous sommes des personnes et à ce titre nous méritons de l'amour des uns des autres. Dieu nous a fait "personne", ce n'est pas pour rien. En tant que tel nous avons le droit et le devoir à des sentiments comme la reconnaissance, la fierté (et non l'orgueil ou la vanité), la bénédiction (des autres).
Imagine-t-on de laisser un enfant qui a fait quelque chose de bien de ne pas le complimenter? C'est faire atteinte à sa personne et lui créer des dommages à venir. Cela reste valable pour les adultes.
C'est une question de logique. Dans le raisonnement que je vais tenir s'il y a quelque chose d'illogique svp bien vouloir me le signaler:
1- Tout ce qui est bien dans ce que nous faisons n'est pas notre oeuvre mais l'oeuvre de Dieu à travers nous: "si ne bâtit le seigneur en vain peine les bâtisseurs", "ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi". En réalité cette proposition est l'essence même de notre humilité, sinon notre humilité sera fausse.
2- Comme c'est Dieu qui agit en moi, donc c'est à Lui que revient normalement tous les honneurs et la reconnaissance.
Oui mais c'est nous qui décidons de laisser Dieu agir en nous. Nous avons ce choix, c'est la liberté même que Dieu nous a donné. Et par ce choix nous revient le mérite ou les éloges d'avoir fait le bon choix: choisir de laisser Dieu agir en nous.
kisito a écrit :[ Si je constate que c'est moi qui reçoit les honneurs et non Dieu, alors logiquement, en conscience je dois savoir que j'usurpe la gloire de Dieu.
Je me répète: vous avez les honneurs d'avoir choisi de laisser Dieu agir en vous. C'est un choix de votre liberté!
kisito a écrit :Un exemple, supposons qu'on vous a chargé de faire un travail, et que étant indisponible je viens le faire à votre place. Si après vous recevez les félicitations et les récompenses, ne seriez vous pas vraiment gêné intérieurement? pourquoi auriez vous un sentiment contraire en vous même si vous êtes convaincu que c'est Dieu qui a réalisé tout ce qui est bien à travers vous? ou bien il y a quelque chose qui m'échappe?
Votre exemple n'est pas valable parce que ce n'est pas par indisponibilité que vous laissez Dieu faire le travail mais par votre liberté, votre humanité d'homme ou de femme libre.

Tout part de là notre liberté, notre responsabilité. Dieu nous a fait libre et responsable, or quand nous Le choisissons il nous en revient sans conteste, éloge, récompense, bonheur etc de notre personne qui avons fait ce choix.
kisito a écrit : Dieu nous aime justement parce-que nous ne valons rien!
Où est-ce que vous allez chercher de telles idées. Comment pouvons nous être rien si nous sommes capable d'aimer?
kisito a écrit :
Pensez-vous que Dieu nous voit comme des instruments inutiles et nuisibles? Certainement pas. Il se réjouit que nous nous fassions du bien les uns les autres (c'est son commandement) et je suis sûr qu'il se réjouit que nous nous en félicitions les uns les autres.
(Si ce n'est pas un ange que Dieu a choisi pour accomplir tel acte -bien qu'il l'eut fait à la perfection-, c'est qu'Il a ses raisons n'est-ce pas: nous faire vivre notre humanité.)
Nous ne sommes pas de vulgaires instruments au regard de Dieu, mais des personnes, ses créatures, qu'Il aime
Bien sûr Dieu nous voit ainsi, et croyez moi si Dieu nous faisait voir ce que nous sommes réellement, comment Lui et les anges nous voit on allait mourir de honte. Ici je dois citer quelqu'un qui est plus autorisé pour appuyez mon propos
Saint Pierre d'Alcantara a écrit : Pensez que vous êtes un Lazare mis dans le tombeau depuis quatre jours ; que vous n'êtes plus qu'un cadavre infect, horrible à la vue, rempli de vers, en sorte que tous ceux qui passent se détournent d'horreur pour ne pas respirer ces souffles mortels, et pour ne pas voir un si hideux spectacle. Imaginez-vous que c'est là l'odeur qui s'exhale de vous devant Dieu et devant ses anges, et tenez-vous pour indigne de lever les yeux au ciel, indigne que la terre vous porte, que les créatures vous servent, indigne même du pain que vous mangez et de l'air que vous respirez
On est indigne de tout cela tant qu'on ne souhaite pas sortir de notre péché. Mais dès que l'on choisit de se tourner vers le bien nous ne sommes plus indignes de tout cela.
Ce que nous sommes réellement? capables du pire comme du meilleur (bref humain), vous vous ne voyez que le pire...
kisito a écrit :Se situer en vérité devant Dieu c'est se reconnaître néant!
Si vous êtes un néant comment espérez-vous contempler Dieu. Il faut bien que vous soyez quelque chose pour communier avec Dieu et vos frères...
kisito a écrit :Se situer en vérité devant Dieu c'est se reconnaître néant! je vous cite à partir de la définition que vous avez donné: Elle ne signifie pas d'abord un sentiment de mépris ou de dépréciation de soi-même il y a le mot D'ABORD qui est utilisé. Cela veut que par la suite elle signifiera un sentiment de mépris ou de dépréciation, et c'est visiblement cette vérité que vous n'acceptez pas. .
C'est un d'abord qui signifie que la première chose à comprendre c'est que l'humilité n'est pas mépris et dépréciation de soi-même.
kisito a écrit :Dans le chemin de l'humilité on doit impérativement accepté que nous sommes néant et nuisible, sinon désolé on n'est pas humble.
Christ et après Lui tous les saint l'ont clairement dit il ne peut y avoir de doute là dessus.
Dites-moi donc où le Christ dit que nous sommes néant et nuisible...

Soyez relax, vous avez un prix au regard de Dieu! ;)

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Columbanus
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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Columbanus » ven. 17 janv. 2014, 13:13

Nouvelles de Terre Sainte et entretien avec Mgr Javier Echevarría, prélat de l'Opus Dei:

http://gloria.tv/?media=556732
« Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié... »

jean_droit
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Re: L'Opus Dei

Message non lu par jean_droit » sam. 25 janv. 2014, 12:35

De Belgicatho :

http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... .html#more
24/01/2014
Opus Dei: béatification de "don Alvaro" le 27 septembre à Madrid

ROME, 23 janvier 2014 (Zenit.org) - Mgr Alvaro del Portillo y Diez de Sollano (1914-1994), premier successeur de saint Josémaria Escriva de Balaguer, et premier évêque-prélat de l’Opus Dei, sera béatifié à Madrid, le 27 septembre 2014, annonce l’Opus Dei.

« Don Alvaro » (photo : ici au Nigeria), comme le nomment affectueusement les membres de l’Oeuvre, fut le premier successeur de saint Josémaria, après avoir été son bras droit pendant de nombreuses années.

Le pape François avait approuvé, le 5 juillet 2013, un décret relatif à un miracle dû à son intercession, en même temps que les décrets pour les canonisations de Jean XXIII et Jean-Paul II.

Le miracle authentifié par le pape concerne la guérison instantanée d’un petit enfant chilien, José Ignacio Ureta Wilson, qui, quelques jours après sa naissance, en août 2003 avait subi un arrêt cardiaque de plus d’une demi-heure, avec une grave hémorragie.

Ses parents ont alors demandé l’intercession de Mgr Alvaro del Portillo et « alors que les médecins pensaient que l’enfant était mort, sans aucun traitement supplémentaire, et d’une manière tout à fait inattendue, le cœur du nouveau-né s’est remis à battre ». Et malgré la gravité du cadre clinique, dix ans après, il mène une vie normale.

Il faudra un nouveau miracle, survenu après la béatification, pour ouvrir la voie à une éventuelle canonisation.

Selon Mgr Flavio Capucci, postulateur de la cause, parmi les quelque 12.000 récits de faveurs obtenues par l’intercession du père Alvaro, un bon nombre d’entre eux sont liés à la vie matrimoniale : « Des époux qui retrouvent l’harmonie conjugale, la naissance d’enfants parfois après des années d’attente avant d’avoir recours à la prière d’intercession, des réconciliations entre parents en conflit, la naissance d’enfants en bonne santé malgré un diagnostic indiquant que l’enfant allait naître avec une malformation. »

« Le père Alvaro était quelqu’un de simple et il a produit une catéchèse importante sur la famille, c’est peut-être pour cela que vient spontanément le désir de recourir à son intercession pour ce genre de questions », explique-t-il.

Alvaro del Portillo était né à Madrid le 11 mars 1914, troisième d’une famille de huit enfants. En 1935, à l’âge de 21 ans, il entra à l’Opus Dei et assez rapidement, saint Josemaria en fit un proche collaborateur.

Il fut ordonné prêtre en 1944. Il était aussi docteur en ingénierie civile, en philosophie et en droit canon.

En 1946, il arriva à Rome d’où il lança les activités apostoliques de l’Opus Dei dans un certain nombre de villes italiennes : Rome, Milan, Naples et Palerme, notamment.

Aux côtés de saint Josemaria, il développa une réflexion sur le rôle et la responsabilité des laïcs dans la mission de l’Église, à travers le travail et les relations sociales et familiales.

Du pontificat de Pie XII à celui de Jean-Paul II, il assuma différentes charges au service du Saint-Siège. Il participa activement au concile Vatican II et il fut consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi pendant de nombreuses années.

Le 15 septembre 1975, quelques mois avant la mort du fondateur, il avait été élu comme son premier successeur à la tête de la prélature. Il lança ses activités dans vingt nouveaux pays, encourageant de nombreuses initiatives sociales et éducatives.

Jean-Paul II le nomma évêque le 7 décembre 1990. Mgr Alvaro del Portillo s’est éteint le 23 mars 1994. Après la reconnaissance du caractère « héroïque » de ses vertus humaines et chrétiennes, il avait été déclaré "vénérable" par Benoît XVI le 28 juin 2012.

Anita Bourdin ».

Ce miracle ouvre la voie à la béatification. Il en faudra naturellement, selon les règles de l’Eglise, un second pour canoniser celui qui, avec Mgr Xavier Echevarria actuel Prélat de l'Oeuvre, fut l'un des premiers compagnons de saint Josémaria.

JPSC.

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Re: L'Opus Dei

Message non lu par Théophane » jeu. 08 mai 2014, 21:34

Très bonne nouvelle ! Je suis en train de m'organiser pour y assister. :)
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)

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