Lettre du 30 novembre 1919

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Lettre du 30 novembre 1919

Message non lu par Cinci » mar. 19 nov. 2019, 14:42

Bonjour,

Juste un petit rappel.

Le 22 octobre 2017, le pape François écrivait :

"Le 30 novembre 2019 aura lieu le centenaire de la promulgation de la lettre apostolique Maximum Illud, par laquelle Benoit XV a voulu donner un nouvel élan à la responsabilité missionnaire d'annoncer l'Évangile. "Allez dans le monde entier et proclamez l'Évangile à toute la création" (Mc 16,15). Adhérez à cet ordre du Seigneur n'est pas une option pour l'Église. Évangéliser est en effet la grâce et la vocation propre de l'Église, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser. [...]"


Maximum Illud
Lettre du 30 novembre 1919
Benoit XV

Ici, un extrait :
Benoit XV

"Celui qui veut être complètement armé pour l'apostolat doit cependant et avant tout mettre dans sa vie ce facteur indispensable, le plus important, qu'est la sainteté. Celui qui annonce Dieu doit être l'homme de Dieu; celui qui prêche la haine du péché doit haïr le péché le premier. L'exemple est pour la foi un bien plus sûr véhicule que la parole. Il faut, certes, que le missionnaire se recommande par toutes les qualités d'esprit et de coeur, par une culture intellectuelle générale et une excellente éducation; mais s'il manque à ces dons le complément d'une vie irréprochable, ils n'aideront en rien, ou que bien peu, au salut des âmes, et pourront même le plus souvent devenir des écueils pour le missionnaire lui-même et pour les autres.

Il donnera donc l'exemple de l'humilité, de l'obéissance, de la pureté, et surtout de la piété; il sera fidèle à l'oraison et gardera constamment l'union à Dieu, auprès de qui il intercédera pour les âmes avec ferveur. Plus intime est son union à Dieu, plus abondamment aussi Dieu lui donnera sa grâce et son soutien. Puisse-t-il être fidèle à ce conseil de l'Apôtre : "Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous vous êtes sanctifiés, aimés par Lui, revêtez-vous de bonté, d'humilité, de douceur et de patience" (Col. 3,12). Ces vertus ouvrent dans les âmes une voie large et facile à la vérité; il n'est point de coeur si endurci qu'elles n'arrivent à gagner. [...]"

Et le 24 juin 2018, le secrétaire adjoint de la Congrégation pour l'Évangélisation commentait, au Vatican, en prévision du mois missionnaire et donc aussi jusqu'à la célébration du centenaire de Maximum Illud.

Ici :

"A première vue, le thème de la mission apparaît purement pastoral et semble ne rien avoir à faire avec la théologie trinitaire spéculative. Une observation plus attentive montre en revanche que c'est exactement le contraire. L'Église des premiers siècles, qui vit tellement de la mission et se sent entraînée par une dynamique missionnaire, ne connaît aucune définition missionnaire purement pastorale. Par contre, elle utilise le concept des missions pour exprimer comment, de l'intérieur, la Trinité s'ouvre au monde par l'envoi du Fils et de l'Esprit.

C'est le grand théologien protestant Karl Barth (1886-1968) qui écrit : "Le fait que le terme missio dans l'Église des origines était un concept provenant de la doctrine trinitaire, désignant l'envoi que Dieu fait de lui-même à travers l'envoi du Fils et du Saint-Esprit au monde, ne devrait-il pas faire réfléchir jusqu'au missionnaire le plus fidèle ? Pour Karl Barth, il est important de démontrer que l'origine de la mission n'est ni l'homme ni l'Église, mais qu'elle réside en Dieu. Il voulait mettre en exergue que le fondement de l'effort missionnaire se trouve dans la dimension la plus profonde de l'essence divine, c'est à dire dans l'envoi du Fils dans le monde, qui est la source, l'archétype et le modèle de toute mission.

Tout comme le Logos reçoit tout du Père, pour le redonner ensuite à son tour à travers son envoi pour le salut du monde , de même aucun vrai chrétien n'existe en dehors de cette dynamique consistant à redonner. Le Christ manifeste l'amour gratuit du Père et rend visible le Père invisible, ouvrant ainsi l'accès à la vie trinitaire. Le Christ est donc le premier et le plus grand missionnaire." (Mgr Dal Toso, Cité du Vatican, 24 juin 2018; source : Magnificat, no 353)

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