Altior a écrit : ↑sam. 21 sept. 2019, 7:17
Carhaix a écrit : ↑ven. 20 sept. 2019, 23:44
Les prêtres le demandent-ils ? Non.
C'est parce que Dieu ne le demande pas. Plus précisément: Il l'aimerait, mais Il ne fait pas de cela une condition. Il nous la recommande, mais il ne nous commande pas. Le premier criminel entré dans le Paradis a été pardonné par Dieu après seulement avoir avoué ses crimes et sur simple demande: «Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. ». Autrement dit, après avoir fait une vague confession, le larron demande le Purgatoire. Mais il obtient le Paradis: «aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis». Dieu ne lui demande pas de réparer ses malfaits. D'ailleurs, cela aurait été inintelligible s'agissant de quelqu'un qui se tord déjà sur sa croix qui lui semble justifié vu ses crimes. Vous voyez ? À la différence de nous, qui s'il y quelqu'un qui nous offense, alors celui-là est notre ennemi pour tout le reste de sa vie, Dieu nous pardonne facilement. Il ne demande pas réparation matérielle, car il l'a déjà obtenu il y a presque deux mille ans. Il nous demande «seulement» de changer de vie, pour que notre vie se ressemble a la vie de celui qui a payé pour nous.
Voyageur: j'ai de la peine à croire qu'il y ait une diocèse où le Saint Sacrement de la Confession n'existe pas. J'espère bien que vous êtes insuffisamment informé. Faites une recherche sur la toile et investissez quelques sous dans quelques coups de fils. Si le cas se confirme, à votre place je ferais une action formelle, qui doit commencer par une lettre de demande de renseignements, en bonne et due forme, à l'évêque du lieu. S'il ne répond pas écrivez à l'adresse: Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 10 Piazza Pio XII, 00193 Rome Italie à l'attention de S. Em Robert cardinal Sarah.
Vous allez vite en besogne pour savoir ce que Dieu nous demande. Les extraits que vous me citez me semblent plutôt aller dans mon sens : le bon larron a déjà été condamné par les juges humains (les mêmes qui ont condamné le Christ), et il confesse son crime au Christ, non au magistrat qui l'a condamné. Où voyez-vous que Dieu conseille de se présenter au magistrat pour lui avouer ses crimes et recevoir le châtiment humain correspondant ? À aucun moment on ne voit le Christ déclarer qu'il a quoi que ce soit à voir avec le système judiciaire humain qui a condamné les deux larrons et libéré Barrabas.
Où voyez-vous que Dieu "aimerait" que le malfrat, le délinquant, soit chopé par la maréchaussée et traîné devant les tribunaux, sous la vindicte populaire ? Où ??? Où le recommande-t-il ? Quand ? Comment le savez-vous ?
Et s'il nous demande "seulement" de changer de vie, pourquoi aller se donner à la police pour le vol de pomme d'il y a dix ans, ou pire encore ? Quel rapport ?
Lorsqu'il déclare : mes pensées sont au-dessus de vos pensées, n'est-ce pas pour nous éviter de lui attribuer notre grille de compréhension du monde avec ce que cela comporte de moralisme, de justice, et aussi d'hypocrisie ? Et qu'a-t-il répondu à celui qui lui demandait : Dites à mon frère de partager avec moi notre héritage ? "Qui m'a institué votre juge pour départager entre vous ?" Réponse étonnante qui indique clairement que Dieu ne veut pas se mêler de nos affaires de justice.
Et c'est ce qui personnellement me réjouit dans le Christ, et confirme la portée intemporelle et surnaturelle de son enseignement, bien plus élevé que nos préoccupations du moment. Dieu n'est pas un dieu bourgeois et moralisateur qui nous demande d'être de bons citoyens et se confortant dans le respect des lois, qui se satisfont de leur vie bien rangée et à l'abri de tout embarras tant qu'il n'ont pas franchi la ligne rouge des interdits légaux. La vie chrétienne ne se résume pas à cela.