gérardh a écrit :
Le Pape exhorte les catholiques à accueillir les migrants.
Sauf que les catholiques n'ont pas besoin du discours du pape pour mettre en pratique ce qu'ils font déjà depuis des lunes.
Qu'en pensez-vous ?
Qu'il m'ennuie avec son discours. j'aimerais le voir changer de disque. Les pays qui semblent lui servir souvent de cible homélitiquement parlant sont également les pays du monde qui sont
déjà les plus ouverts en la matière, qui donnent déjà un maximum de facilités aux nouveaux arrivant.
Désolé
On n'a pas idée de pleurer sur la fermeture des européens, leur incapacité de faire de la place chez eux à des étrangers, à les traiter humainement. Non mais pas quand on constate le train de mesures politiques favorable aux immigrants déjà en place et le vécu réel des gens. Il suffit de voir la Suède, la Hollande, l'Angleterre, la Catalogne voire; l'Italie, l'Allemagne, etc.
Ouvrons une petite fenêtre ...
En 2007, Mgr Ouellet avait expliqué devant une commission d'études que ce qui existait tenait plutôt d'un certain "malaise". Ainsi, des catholiques au Canada pouvait ressentir un "malaise" devant un certain déluge migratoire et toutes sortes de promotion des autres au fond. Oui, expliquait-il, parce que l'identité catholique n'était plus solide, ni sa survie assurée devant le passage de l'avalanche progressiste. Les catholiques savaient ne plus pouvoir compter sur rien afin de pouvoir absorber le choc. ni les autorités publiques ni la structure paroissiale, etc.
On vous enlève vos bretelles de pantalons, votre coussin gonflable, le parachute ... et ensuite il faudrait se jeter en bas de l'avion, avec le sourire, sans trahir le moindre petit souci ...
Il mentionnait lui-même à quel point il ne croyait pas que les paroisses pourraient prendre la relève de l'école pour assurer juste la transmission de la catéchèse de catholiques à catholiques. Alors penser à catéchiser des musulmans ...
Il disait que l'on est d'autant plus rassuré, plus fort et plus capable d'absorber et d'intégrer les autres que l'on est soi-même plus solide dans sa foi et mieux assuré de la solidité de ses bases arrières. Je ferme la fenêtre de la commission portant sur les "accommodements raisonnables".
Les catholiques ne sont pas fermés aux autres, sans coeur; ils ne sont pas avares, ni racistes ni isolationnistes. Non, mais ils trouvent à l'occasion qu'il y aurait un certain souci à se faire et juste à voir de quelle façon leurs autorités traitent leur propre identité à eux : nationale, culturelle et religieuse. On peut se faire du souci en effet quand on réalise que les politiciens de chez nous sont surtout très bons pour déceler du "danger" et des "problèmes" avec la mythologie nationale, avec le roman de la nation, la langue française et tout.
Les gens éprouvent un malaise devant l'ultra-libéralisme tout simplement. Les catholiques Polonais réagissent par exemple devant la perspective politique dont les menace des extrémistes libéraux.
Définition. "extrémiste " : celui qui souhaite que la Pologne ne soit plus la Pologne, les Polonais plus des Polonais et que la Pologne nouvelle soit déchristianisée totalement idéalement.
Allez-vous le faire ? - Quoi? Être gentil avec les étrangers?
Les catholiques au Canada sont ouvert sur le monde depuis le siècle des grandes explorations. Ils le sont au moins depuis le passage de Champlain dans la vallée du Saint-Laurent au début du XVIIe siècle. A l'échelle de la planète entière, les "indiens" n'ont jamais eu moins de problèmes qu'avec les catholiques de langue française.
Les bonnes soeurs catholiques (des ursulines) tricotaient des bas de laine et des couvertures pour les prisonniers anglais et écossais lors du siège de Québec en 1759 (pendant que les anglais continuaient de bombarder la ville depuis des semaines); les soeurs de la charité de Marguerite d'Youville à Montréal s'occuperont des blessés anglais alors que la fin de la guerre de sept ans n'était pas encore en vue.
Mgr Ouellet aura lui-même fait allusion à la vague d'immigration irlandaise (vague forcée, provoquée par les anglais*) vers le milieu du XIXe siècle ... où le poids de l'immigration reposait sur les épaules des catholiques et des francos ... des francos déjà pauvres, lesquels devaient ouvrir leur gousset en plus (non pas les Anglais du Golden Square Mile) pour accommoder ces nouveaux arrivants anglophones et pauvres, qui étaient aussi porteurs du typhus, etc.
En Amérique du Nord, c'est le "parti patriote" formé de Canadiens catholiques et français qui fut le premier parti politique à présenter un candidat juif à des élections ... élection que le candidat aura remporté d'ailleurs ... grâce au vote des catholiques, et blancs et français ... pendant que les banques protestantes anglaises n'admettaient pas de Juifs parmi leur clientèle, ni les universités anglaises d'étudiants juifs chez eux.
Le 11 avril 1807, il fut élu à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada [au Québec] et causa, malgré lui, une controverse parce qu’en tant que juif, il ne pouvait être assermenté sur la Bible, les lois britanniques ne permettant pas alors aux juifs d'occuper ce poste. Hart fut donc expulsé [par les Anglais].
L'incident causa la dissolution de la chambre, et Hart fut réélu [par des catholiques] en 1808, l'expulsion se reproduisant. Hart cessa alors d'investir dans la vie politique et se concentra sur ses activités d’affaires à Trois-Rivières, où il fut un homme respecté de sa communauté.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ezekiel_Hart
Les catholiques par chez nous n'ont pas besoin d'attendre après un discours du "pape venu d'Argentine" pour être ouvert sur les autres.
* Pour une raison de cupidité en effet.
Les autorités britanniques tenaient à vider l'Irlande de ses Irlandais, et du même coup enrayer autant que possible la capacité de nuisance et d'obstruction locale que les Canadiens, chez eux, pouvaient encore opposer aux maîtres anglais, gérants de cette prise de guerre de 1760. Les immigrants Irlandais devant se servir de bélier (à l'insu de leur plein gré, sans savoir) pour défoncer la trop belle unanimité culturelle et politique de ces satanés Canadiens, arriérés, ennemis du progrès ($$$), déraisonnables. Devise impériale : diviser pour régner.