L'Église en Pologne

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Alizee
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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Alizee » ven. 07 oct. 2016, 10:51

Je suis d'accord sur le fait que l'embryon ne fait pas partie intégrante du corps de la mère, même si évidemment les liens sont étroits.

Poser l'acte sexuel avec tout ce qu'il signifie ? Oui, bien sûr d'accord aussi. Mais aujourd'hui, et jadis pareil, nous sommes aussi dans un monde où l'on IMPOSE un acte sexuel à une femme, voire même un enfant. Et on ne voit pas comment il pourrait en être autrement demain. Alors quid des grossesses issues d'un viol ? Se retrouver enceinte suite à un viol, c'est la terre qui se dérobe sous vos pieds et un abîme qui s'ouvre devant vous, quelle que soit la décision prise. Peut-on condamner ?
Je n'ai pas de réponse...

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Cgs
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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Cgs » ven. 07 oct. 2016, 13:39

Alizee a écrit :Je suis d'accord sur le fait que l'embryon ne fait pas partie intégrante du corps de la mère, même si évidemment les liens sont étroits.

Poser l'acte sexuel avec tout ce qu'il signifie ? Oui, bien sûr d'accord aussi. Mais aujourd'hui, et jadis pareil, nous sommes aussi dans un monde où l'on IMPOSE un acte sexuel à une femme, voire même un enfant. Et on ne voit pas comment il pourrait en être autrement demain. Alors quid des grossesses issues d'un viol ? Se retrouver enceinte suite à un viol, c'est la terre qui se dérobe sous vos pieds et un abîme qui s'ouvre devant vous, quelle que soit la décision prise. Peut-on condamner ?
Je n'ai pas de réponse...
Bonjour,

Vous avez raison sur le fait que la femme n'a pas à subir un acte sexuel imposé (un homme non plus d'ailleurs!). Les femmes ne sont pas vraiment libres dans ce domaine aujourd'hui, malgré ce que l'on veut faire croire.

Dans tous les cas, ne jamais condamner les personnes, quelles qu'elles soient. Dans le cas du viol que vous décrivez, il y a deux victimes :
:arrow: la femme, comme personne violée
:arrow: l'enfant, comme venant au monde privé de père la plupart du temps et avec une mère qui souffre.

L'avortement ne fait qu'aggraver le cas des victimes : la femme victime du viol devient en plus victime de l'avortement, qui la blesse dans son corps et dans son coeur de mère (malgré le cas particulier du viol) ; l'enfant, qui est assassiné alors qu'il aurait pu vivre.

Il me semble qu'il existe d'autres solutions, par exemple la prise en charge de la mère pour la soutenir dans l'épreuve du viol et confier l'enfant à l'adoption par accouchement sous X.

Notons que dans un cas pareil, la femme ne peut absolument pas prendre la décision d'avorter ou non de manière libre et éclairée. L'exemple est donc biaisé et il faut examiner les faits du point de vue des victimes.

Bien à vous,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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axou
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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par axou » ven. 07 oct. 2016, 14:42

Cgs a écrit : Bonjour Axou,

Cette position n'est pas tenable scientifiquement. L'ADN de l'enfant est différent de celui de la mère, donc il ne peut pas être un simple prolongement de celle-ci. Il est plus que cela, il est un individu à part entière.
Ce que j'entends par là : le foetus n'est pas n'importe ou dans une boîte ! il est dans le ventre de sa mère. On ne peut parler du futur enfant comme s'il était indépendant, on ne peut zapper la mère comme si elle n'avait pas le droit au chapitre. Quand une femme prend la décision d'avorter, il s'agit de son corps ET de la vie qu'elle porte en elle. Les deux.

En cas de viol, la femme n'est pas forcément en état de porter et garder un enfant. Cela devrait leur être proposé cependant. L'entretien préalable était, à l'origine, destiné à dissuader la femme et lui proposer d'autres solutions.
Il faut considérer les femmes comme des adultes, les écouter et leur parler. En cas de grossesses non désirées, la pulsion de se "débarrasser de l'enfant " est forte, que la loi l'autorise ou pas. Criminaliser les femmes qui passent à l'acte me paraît très peu efficace.
Lors de cet entretien, on devrait ouvrir les possibles, sortir les femmes de cet enfermement ou il n'y a qu'une seule voie possible.
Cgs a écrit :
Non, la vraie liberté est la suivante : poser l'acte sexuel avec toutes ses conséquences d'engendrement, en tout connaissance et en prévoyant tout ce que cela implique.
Oui, bien sur. A force de ne parler aux jeunes que de contraception, de protection et de droit à l'avortement, on les déresponsabilise.

Suite aux propos de CGS sur les enfants handicapés avorté à 9 mois :
C'est exact : la loi n'autorise pas à tuer lorsque l'enfant est viable et même bien avant (délais de 12 semaines) sauf s'il est handicapé : on est dans une logique nazie. Si tu es handicapé, on ne t'autorise pas à survivre. Si tu es normal, tu as le droit de vivre.

Une question : l'Eglise autorise bien l'avortement si la grossesse met la vie de la mère en danger ?
Et en cas de viol, que dit le magistère ?

Bien à vous,

Axou
Dernière modification par axou le ven. 07 oct. 2016, 18:06, modifié 1 fois.

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Héraclius » ven. 07 oct. 2016, 17:29

Ce que j'entends par là : le foeutus n'est pas n'importe ou dans une boîte ! il est dans le ventre de sa mère. On ne peut parler du futur enfant comme s'il était indépendant, on ne peut zapper la mère comme si elle n'avait pas le droit au chapitre. Quand une femme prend la décision d'avorter, il s'agit de son corps ET de la vie qu'elle porte en elle. Les deux.
C'est juste.
Une question : l'Eglise autorise bien l'avortement si la grossesse met la vie de la mère en danger ?
Et en cas de viol, que dit le magistère ?
En cas de viol, la position de l'Eglise est inflexible : les circonstances de la conception n'affectent pas la dignité humaine du foetus, et un meurtre ne peut jamais être justifié par la volonté de réparer les effets d'un autre péché.

Par contre, je ne connais pas la position exacte de l'Eglise sur les cas ou la vie de la mère est en danger.


Héraclius -
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Suliko » ven. 07 oct. 2016, 19:57

je pense que le foetus est à la fois une personne en devenir,avec son être propre et son droit à vivre, et une partie du corps de la femme
C'est totalement incohérent. Le fœtus ne peut pas être en même temps un être humain, avec la dignité et le droit à la vie qui lui sont propres, et une partie du corps de la femme...Vous dites que le fœtus n'est pas indépendant. Et alors? Le nouveau-né et le vieillard ne le sont pas plus. A-t-on pour autant le droit de les tuer? Non!
Entre les prétendus droits des femmes et la Loi divine, il va falloir choisir...

Cinci,
Criminel : avoir pleine conscience que le geste lui-même constitue un crime aux yeux de la société; comme choisir délibérément de braver les interdits de papa, maman, la police, monsieur le juge, le maire, la famille royale, sans parler des prêtres et quand les prêtres seraient reconnus par tous pour être les éducateurs moraux de la nation.
Bien sûr que non! Eichmann était un criminel. Pourtant, la société allemande de l'époque ne le considérait pas comme tel. Le seul critère vraiment valable pour juger du caractère criminel ou peccamineux d'un acte est la loi divine (donc aussi le droit naturel).
C'est pourquoi elle seule, prédestinée avant les générations et annoncée par les prophètes, la Mère du Créateur de tout l'univers, non seulement n'a participé en rien à la tache originelle, mais elle est toujours demeurée pure comme le ciel et toute belle. (extrait du règlement pour le monastère de Biélokrinitsa (1841)

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Toto » sam. 08 oct. 2016, 11:16

Héraclius a écrit : Par contre, je ne connais pas la position exacte de l'Eglise sur les cas ou la vie de la mère est en danger.
Héraclius -
Et donc plutôt que de vous renseigner, vous préférez semer le doute sur le forum?
Même le catéchisme moderniste conciliaire ne fait aucune exception sur l'avortement : "La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception". Et dans les développements qui suivent, il n'y aucune nuance ajoutée, que ce soit en cas de viol ou de malformation du foetus ou de danger pour la vie de la mère. Le CIC moderniste post-Vatican II est clair : "Qui procure un avortement, si l'effet s'ensuit, encourt l'excommunication latae sententiae" (je pense à titre personnel que la proposition "si l'effet s'ensuit" est monstrueuse et injustifiable mais comme ce n'est pas l'objet du débat je ne vais pas m'y étendre). C'est d'ailleurs totalement logique : l'avortement tuant sûrement le bébé, il n'est pas possible moralement de tuer à coup sûr une vie pour en sauver une autre hypothétiquement.

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Kerniou » sam. 08 oct. 2016, 11:30

A moins que la position de l'église ait changé, ce dont je doute, quand la vie de la mère est en danger, l'église privilégie la vie naissante à celle de la mère, même si elle laisse plusieurs orphelins.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Héraclius » sam. 08 oct. 2016, 12:21

Toto a écrit :
Héraclius a écrit : Par contre, je ne connais pas la position exacte de l'Eglise sur les cas ou la vie de la mère est en danger.
Héraclius -
Et donc plutôt que de vous renseigner, vous préférez semer le doute sur le forum?
Même le catéchisme moderniste conciliaire ne fait aucune exception sur l'avortement : "La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception". Et dans les développements qui suivent, il n'y aucune nuance ajoutée, que ce soit en cas de viol ou de malformation du foetus ou de danger pour la vie de la mère. Le CIC moderniste post-Vatican II est clair : "Qui procure un avortement, si l'effet s'ensuit, encourt l'excommunication latae sententiae" (je pense à titre personnel que la proposition "si l'effet s'ensuit" est monstrueuse et injustifiable mais comme ce n'est pas l'objet du débat je ne vais pas m'y étendre). C'est d'ailleurs totalement logique : l'avortement tuant sûrement le bébé, il n'est pas possible moralement de tuer à coup sûr une vie pour en sauver une autre hypothétiquement.

Vous être vraiment fatiguant avec votre ton accusateur, à voir le mal partout. Je manifeste juste mon ignorance sur le sujet. J'ai jetté un oeil au CEC qui ne m'a pas semblé parfaitement clair, et je n'avais pas forcément très envie de me lancer dans Evangelium Vitae ou le Code de Droit Canon pour retrouver le passage. J'ai le droit le dire que je ne sais pas sans être un agent du progressisme infiltré complotant à la ruine de la Sainte Eglise ? En quoi mon ignorance peut-elle semer le doute ??? Mon propos était juste de répondre à l'interrogation sur le viol.

Si vous avez raison (et il me semble que c'est le cas) et bien en fidèle fils de l'Eglise, très soumis à ses saints enseignements, je ne pourrais qu'abonder dans ce sens, puisque mon opinion est par défaut celle de l'Eglise notre mère.

Je passe sur votre usage du terme moderniste ; il aurait été tellement simpliste de ne pas faire mention de votre infinie distance avec la "Rome conciliaire et apostate".
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par axou » sam. 08 oct. 2016, 12:51

Voici ce qu'en dit "Catholique.org" sur la question :

(documents de synthèse du Magistère)
https://qe.catholique.org/avortement/27 ... ocument-de

Extrait :
“ Mais lorsque la mère est en danger ? La mère doit-elle préférer sa vie ou celle de son enfant ? ”

Bien sur la vie d’un petit peut mériter tous les sacrifices, même le plus grand de tous. Mais quand l’Eglise nous annonce la beauté de la vie humaine dés son commencement, quand elle nous invite à la contempler et à la protéger courageusement, elle n’entend pas prendre à la place des personnes une telle décision.


Bien à vous,

Axou

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Toto » sam. 08 oct. 2016, 14:02

Héraclius a écrit : Vous être vraiment fatiguant avec votre ton accusateur, à voir le mal partout. Je manifeste juste mon ignorance sur le sujet.
C'est bien là le problème. Vous êtes administrateur du forum, consul, avec un nombre de messages particulièrement élevé et une ancienneté grande, et je trouve particulièrement regrettable que, en ne présentant pas la saine doctrine aux participants, mais en préférant, par fainéantise de chercher, étaler votre ignorance coupable sur le sujet, vous risquiez de jeter la confusion parmi les participants en les laissant peut-être accroire qu'un avortement dans ces conditions serait autorisé.
Toléreriez-vous qu'un pilier éminent du forum sorte un jour "Je ne suis pas sûr de la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement"?
Je passe sur le ton de votre réponse ; vous me reprochez un ton accusateur, mais je ne pense pas que "vous êtes vraiment fatiguant" échappe au même qualificatif.

Si nous prenons les textes :
Pie XI, dans Casti Connubii, a écrit :Quant à « l'indication médicale ou thérapeutique », pour employer leur langage, nous avons déjà dit, Vénérables Frères, combien. nous ressentons de pitié pour la mère que l'accomplissement du devoir naturel expose à de graves périls pour sa, santé, voire pour sa vie même : mais quelle cause pourrait jamais suffire à excuser en aucune façon le meurtre direct d'un innocent ? Car c'est de cela qu'il s'agit ici. Que la mort soit donnée à la mère, ou qu'elle soit donnée à l'enfant, on va contre le précepte de Dieu et contre la voix de la nature : « Tu ne tueras pas ! » (52) La vie de l'un et de l'autre est chose pareillement sacrée ; personne, pas même les pouvoirs publics, ne pourra jamais avoir le droit d'y attenter. C'est sans l'ombre de raison qu'on fera dériver ce droit du ius gladii, qui ne vaut que contre les coupables ; il est absolument vain aussi d'alléguer ici le droit de se défendre jusqu'au sang contre un injuste agresseur car, qui pourrait donner ce nom d'injuste agresseur à un enfant innocent ? : il n’y a pas non plus ici ce qu'on appelle le « droit de nécessité extrême », qui puisse arriver jusqu'au meurtre direct d'un innocent. Pour protéger par conséquent et sauvegarder chacune des deux vies, celle de la mère et celle de l'enfant, les médecins probes et habiles font de louables efforts : par contre, ils se montreraient fort indignes de leur noble profession médicale, ceux qui, sous l'apparence de remèdes, ou poussés par une fausse compassion, se livreraient à des interventions meurtrières.
On peut prendre aussi Saint Jean-Paul II:
Jean-Paul II, dans Evangelium Vitae, a écrit :Par conséquent, avec l'autorité conférée par le Christ à Pierre et à ses Successeurs, en communion avec tous les évêques de l'Eglise catholique, je confirme que tuer directement et volontairement un être humain innocent est toujours gravement immoral. Cette doctrine, fondée sur la loi non écrite que tout homme découvre dans son cœur à la lumière de la raison (cf. Rm 2, 14-15), est réaffirmée par la Sainte Ecriture, transmise par la Tradition de l'Église et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. 51
La décision délibérée de priver un être humain innocent de sa vie est toujours mauvaise du point de vue moral et ne peut jamais être licite, ni comme fin, ni comme moyen en vue d'une fin bonne. [...] Il est vrai que de nombreuses fois le choix de l'avortement revêt pour la mère un caractère dramatique et douloureux, lorsque la décision de se défaire du fruit de la conception n'est pas prise pour des raisons purement égoïstes et de facilité, mais parce que l'on voudrait sauvegarder des biens importants, comme la santé ou un niveau de vie décent pour les autres membres de la famille. [...]
C'est pourquoi, avec l'autorité conférée par le Christ à Pierre et à ses successeurs, en communion avec les Evêques — qui ont condamné l'avortement à différentes reprises et qui, en réponse à la consultation précédemment mentionnée, même dispersés dans le monde, ont exprimé unanimement leur accord avec cette doctrine —, je déclare que l'avortement direct, c'est-à-dire voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un désordre moral grave, en tant que meurtre délibéré d'un être humain innocent. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l'Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. 73
Aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la Loi de Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et proclamée par l'Eglise.
Je passe sur votre usage du terme moderniste ;
Ciel! J'ai osé employer un terme redit et répété par Saint Pie X! Que n'ai-je fait! J'aurais dû plutôt citer un "frère chrétien séparé", comme le fait le Pape François dans Laudato Si, ou citer à défaut Lubac, Rahner, Congar et Cie ; malheureusement, je n'ai pas encore acheté les oeuvres complètes de ces derniers, et je ne suis pas encore abonné à Témoignage Chrétien et Golias.
il aurait été tellement simpliste de ne pas faire mention de votre infinie distance avec la "Rome conciliaire et apostate".
Simple ou simpliste?

Je vous laisse l'entière responsabilité de votre dernière expression que je n'ai pas employée, je ne vois donc pas ce que font ces guillemets ici.
Et que sont ces malsains procès d'intention sur une supposée "distance" entre Rome et moi? Catholique traditionaliste, je me rends à une messe traditionnelle diocésaine parfaitement valide et licite et célébrée en union avec Rome et le Suprême Pontife, ainsi qu'en union avec l'évêque catholique de Paris. Je ne sache pas, à ma connaissance, que vous aviez déjà glosé sur une "infinie distance" entre Rome et un contributeur protestant, orthodoxe, ou athée (ce qui eût été, pour le coup, beaucoup moins injustifié) ; non, vous préférez réserver vos attaques ad personam perfides et indignes à un catholique traditionnel. C'est lamentable.

Voilà, contrairement à mes intentions de n'être que simple lecteur, j'ai eu la faiblesse de vouloir rappeler les eaux salutaires ; évidemment, cela engendre, comme d'habitude, polémiques stériles et inutiles, attaques déloyales et non constructives.

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par AdoramusTe » sam. 08 oct. 2016, 14:08

Toto a écrit : Ciel! J'ai osé employer un terme redit et répété par Saint Pie X! Que n'ai-je fait! J'aurais dû plutôt citer un "frère chrétien séparé", comme le fait le Pape François dans Laudato Si, ou citer à défaut Lubac, Rahner, Congar et Cie ; malheureusement, je n'ai pas encore acheté les oeuvres complètes de ces derniers, et je ne suis pas encore abonné à Témoignage Chrétien et Golias.
Je ne mettrais pas Lubac dans cette liste.
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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Héraclius » sam. 08 oct. 2016, 14:56

Cher Toto,

[+] Texte masqué
Je ne comprend vraiment pas en quoi ma confession d'ignorance peut semer le doute. Être administrateur ne me donne pas de doctorat en droit canon. J'ai simplement voulu donner une réponse à la première question, dont je connaissais la réponse, et non la seconde. Il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire.
Ciel! J'ai osé employer un terme redit et répété par Saint Pie X! Que n'ai-je fait! J'aurais dû plutôt citer un "frère chrétien séparé", comme le fait le Pape François dans Laudato Si, ou citer à défaut Lubac, Rahner, Congar et Cie ; malheureusement, je n'ai pas encore acheté les oeuvres complètes de ces derniers, et je ne suis pas encore abonné à Témoignage Chrétien et Golias.
Et vous m'accusez en dessous de vous assimilier à la FSSPX, alors que vous m'assimilez à Golias sans le moindre état d'âme.
Je vous laisse l'entière responsabilité de votre dernière expression que je n'ai pas employée, je ne vois donc pas ce que font ces guillemets ici.
Et que sont ces malsains procès d'intention sur une supposée "distance" entre Rome et moi? Catholique traditionaliste, je me rends à une messe traditionnelle diocésaine parfaitement valide et licite et célébrée en union avec Rome et le Suprême Pontife, ainsi qu'en union avec l'évêque catholique de Paris. Je ne sache pas, à ma connaissance, que vous aviez déjà glosé sur une "infinie distance" entre Rome et un contributeur protestant, orthodoxe, ou athée (ce qui eût été, pour le coup, beaucoup moins injustifié) ; non, vous préférez réserver vos attaques ad personam perfides et indignes à un catholique traditionnel. C'est lamentable.
Vous dites que le Code de Droit Canon actuel est moderniste, c'est à dire hérétique (parce que oui, le modernisme est une hérésie). Je sais très bien que vous n'êtes pas à la FSSPX ; mon expression soulignait avec une certaine aigreur votre prise de distance avec la droit de l'Eglise, en ironisant sur une expression tradi. Parce que de dire que le droit canonique est hérétique à dire que l'Eglise l'est, il n'y a qu'un pas que certains franchissent allégrement et avec une certaine logique. Je suis heureux que vous soyez en communion avec le Saint Père ; mais allez au bout de cette logique et n'accusez pas des documents fondamentaux d'hérésie !
Voilà, contrairement à mes intentions de n'être que simple lecteur, j'ai eu la faiblesse de vouloir rappeler les eaux salutaires ; évidemment, cela engendre, comme d'habitude, polémiques stériles et inutiles, attaques déloyales et non constructives.
Relisez votre premier message et appliquez-y la même grille de lecture que celle-là.


En un sens je suis un peu coupable de nourrir ce genre de débat mais votre accusation sortie de nulle part me met hors de moi et j'ai un peu de mal à ne pas me défendre.



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Pologne : surtout pas d'étranger chez nous...

Message non lu par etienne lorant » sam. 08 oct. 2016, 18:13

C’est précisément sur le sujet de l’immigration – cher au pape argentin – que les tensions internes à l’Église catholique polonaise sont les plus manifestes. Le 8 juin dernier, les évêques demandaient la création d’un « couloir humanitaire » pour accueillir un petit nombre de migrants. Ces couloirs seraient organisés par la Caritas Pologne « en collaboration totale avec le gouvernement » mené par les conservateurs du parti Droit et Justice (PiS). La prise de position des évêques avait évolué fin juin à travers une déclaration commune publiée le 30 juin avec les Églises protestantes et orthodoxe, confirmant que l’Église catholique prend ses distances avec la position du gouvernement : reconnaissant que les peuples européens sont confrontés au « grand défi de la crise migratoire », elles proposaient d’« éduquer les cœurs pour secourir ceux qui souffrent ». Michal Kusminski souligne que ce « pas en avant est un effort significatif des évêques », même s’il ajoute qu’il n’y a « pas de réfugiés en Pologne puisque le gouvernement est clairement opposé à leur entrée sur le sol polonais ».

Église qui se se referme, quel sera ton avenir ?

http://www.lavie.fr/religion/catholicis ... 004_16.php
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par Kerniou » sam. 08 oct. 2016, 18:22

Heureusement que la France n'a pas fermé ses frontières aux migrants polonais qui ont fui leur pays, par villages entiers, pour venir s'installer dans le nord de la France !
Idem pour les hongrois et les autres ressortissants des pays de l'est qui ont fui le communisme ! Les hommes ont la mémoire courte !
Les magyars dont la tradition est faite d'inlassables invasions guerrières, ont érigé, cette fois, concrètement, un nouveau rideau de fers barbelés !...
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Re: Pologne : les mauvaises excuses de l'Eglise sur l'avortement

Message non lu par AdoramusTe » sam. 08 oct. 2016, 18:27

Kerniou a écrit :Heureusement que la France n'a pas fermé ses frontières aux migrants polonais qui ont fui leur pays, par villages entiers, pour venir s'installer dans le nord de la France !
Idem pour les hongrois et les autres ressortissants des pays de l'est qui ont fui le communisme ! Les hommes ont la mémoire courte !
Les magyars dont la tradition est faite d'invasions guerrière, ont érigé, cette fois, concrètement, un nouveau rideau de fers barbelés !...
D'une part, les proportions n'étaient pas les mêmes, d'autre part ces émigrés étaient de culture chrétienne donc facilement assimilables.
Dans le cas présent, nous n'avons ni l'un ni l'autre et en plus d'un taux chômage élevé.

L'Eglise enseigne aussi que l'Etat doit d'abord s'occuper du bien commun de ses ressortissants.
Apparemment, on accueille des migrants dans des locaux mais on laisse à la rue des français pauvres. Où est la logique ?
Dernière modification par AdoramusTe le sam. 08 oct. 2016, 19:32, modifié 1 fois.
Ignoratio enim Scripturarum ignoratio Christi est

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