Héraclius a écrit : ↑mer. 31 janv. 2018, 18:39
Elles n’ont pas à renaître. Il y en a proportionnellement autant qu’avant : c’est justement le ’’bon terreau’’ qui a diminué en taille. La chute des vocations est la chute du nombre de jeunes cathos pratiquants. C’est la même courbe. Des prêtres il y en aura toujours, mais ils ne peuvent pas tout faire.
Quand vous dites qu'il y en aura toujours, c'est vrai d'une manière générale. D'ailleurs, il y en a suffisamment proportionnellement au nombre de catholiques. Le problème est la répartition territoriale.
Et la mission ne fonctionne à long terme que s'il y a une proximité. On ne peut pas exiger des gens de faire des dizaines de kilomètres pour aller à l'Eglise. Ca ne fonctionne jamais.
Aujourd'hui si la mission doit réussir dans les zones désertifiées, il faut bien envoyer des prêtres. Et ces prêtres viennent de zones où il y a une densité de population plus grande. Ce sont ces zones que nous devons en priorité faire fructifier pour essaimer dans les zones désertifiées. Il faut bien un point de départ. Paris aujourd'hui envoit des prêtres en province.
Dans l’église évangélique que je fréquente occasionnelement, il n’y a que 3 ministres pour 2500 personnes. Mais il doit y avoir une cinquantaine de ’’laïcs’’ engagés, bien formés, capables de mener une étude biblique ou de se mettre à disposition d’une personne pour parler de la foi de facon approfondie. Sans parler que chaque membre de la congrégation se voit lui-même comme un missionnaire, ramenant sans cesse amis et collegues de travail aux cultes. Cette église a 25 ans, et dans les années 90 ils étaient à peine une centaine. Oui, c’est possible de faire une telle croissance, et le contexte Londonien est tout aussi sécularisé que le nôtre.
Pour moi les protestants évangéliques sont tous laïcs et finalement sans la question des sacrements et des ministres ordonnés, tout est plus simple. Chacun peut créer son église.
Sans nier que leur vision protestante du clergé n’est pas sans rapport avec leur organisation, et que pour nous la présence pastorale et sacramentelle du sacerdoce ordonné est une donnée fondamentale, on pourrait s’en inspirer un peu. Il faut des laïcs pour ’’rabattre’’ les gens vers le clergé. Il faut des laïcs pour parler du Christ à ce monde.
Dans les Actes, on voit un simple diacre, Philippe, partir en Samarie pour évangéliser. Et ce n’est qu’une fois que des communautés convertis établies dans la foi se soient constituées que les Apôtres viennent apporter les sacrements de la confirmation et (on peut le supposer même si le texte n’en parle pas) de l’eucharistie. Donc Evangélisons. Le clergé suivra.
Pour information, je suis impliqué dans l'évangélisation de rue depuis plusieurs années, donc lorsque je parle de mission, je sais modestement de quoi je parle.
Le clergé qui doit suivre, comme vous dites, doit déjà préexister. Si on a peu de clergé, on voit mal comment ça pourrait fonctionner.
Nous ne sommes pas protestants.
[Autre fil à consulter "Qu'est-ce qui a vidé nos églises ?"; il ne sera pas fusionné car il compte trop de pages; le sujet étant malheureusement d'actualité nous n'avons pas fini de l'examiner sur toutes les coutures : http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... es#p348708]