Christophe67 :
je ne sais si vous allez dans le sens où la pratique est à la dérive ou que l'Eglise est en décalage avec les catholiques actuels.
Comment l'Église peut-elle se mettre en décalage avec les fidèles ? Je ne pense pas avoir appris qu'elle avait vocation à se transformer dans ses profondeurs au gré des évolutions mentales des gens selon les époques. Ce sont toujours des fidèles qui décident plus ou moins sciemment de se mettre en décalage me semble-t-il.
En tout cas je vous rassure, il est des régions où le CEC est encore contraignant et reste la référence la plus simple de ce qu'enseigne l'Eglise.
J'en suis très heureuse pour vous . Voulez-vous parler de l'Alsace, où je vois que vous vivez ?
La grande question est au fond de savoir si un jour quelqu'un va proposer un nouveau concile afin de poser sur le papier un catéchisme qui osera clairement affirmer les évolutions qu'une part non négligeable de fidèles semble avoir intégrées via un processus que je ne me risquerais pas à sonder.
Quand j'ai posé la question à une amie catholique de plus de 70 ans : "les fidèles ont-ils reçu dans les années 70 un abrégé du Concile Vatican II et un abrégé du catéchisme par la suite ?" elle m'a répondu "non". Inutile de vous dire que les bras m'en sont tombés ; et quand mon mari et moi avouons lire les deux dans leur version complète - car nos visiteurs les voient dans nos rayonnages de livres - cela provoque la surprise. Je ne comprends pas pourquoi une telle surprise et hésitation à faire circuler clairement ce dont nous nous servons pour vivre en chrétiens. Quand on voit quels sont les fruits d'une telle imprévoyance dans la transmission du Magistère, on ne peut que se demander si ces choix étaient réfléchis. J'espère de tout mon cœur que non, et qu'il s'agit bien d'une erreur de calcul mais en tout cas, cette erreur semble avoir préparé les esprits à la plus vague des spiritualités.
Et qu'on ne me dise pas que la circulation concise et brève de ces documents aurait coûté plus cher que des bureaux où se tiennent des réunions et bric-à-bracs innombrables.
Comment espérer que cet "à peu près" génère des vocations solides, que ce soit chez les laïcs par la vocation du mariage ou chez les consacrés ?