Bonjour à tous,
@Altior : merci beaucoup pour cette clarification notamment sur la notion de pouvoir délégant et délégué et les conséquences qui en découlent sur les pouvoirs de l'Eglise.
@PaxetBonum : personnellement je ne partage pas votre lecture des textes. le quatrième commandement parle simplement de "sanctifier" sans préciser ni de modalité, ni de hiérarchie dans la manière de sanctifier. Dès lors, s'il existe bien plusieurs manières de "sanctifier" Dieu et bien il n'y a pas lieu d'introduire de différence là où le texte n'en fait pas.
Dans l'hypothèse où l'église aurait entendu faire de la messe l'unique modalité de remplir l'obligation de sanctifier, elle aurait dû, à mon sens, le préciser dans l'article du code de droit canonique qui traite de cette obligation.
Selon mon interprétation, elle ne l'a pas fait car elle n'en a pas le pouvoir, elle rajouterait en effet une condition non explicitement indiquée par Dieu.
@Cinci : désolé d'avoir trahi votre pensée, j'avais mal interprété vos propos qui ne consistent pas à débattre de la gravité du pêché (pêché mortel) mais de la modulation de la peine attachée à ce pêché si je puis dire (j'espère que j'ai bien saisi l'idée cette fois).
Pour ma part, je ne partage pas non plus cette lecture, en tout cas, au regard du seul texte que j'ai trouvé qui "définit" le pêché mortel. Le CEC nous dit en effet que le pêché mortel est celui qui porte sur une matière grave et ajoute que "la matière grave est précisée par les Dix commandements".
Dès lors, soit la liste des dix commandements est exhaustive et, selon moi, on ne peut qu'aboutir à la conclusion que toute matière qui n'a pas trait à ce commandement n'est pas un pêché mortel (ce que j'aurais tendance à soutenir) soit la liste des commandements n'est qu'indicative de la matière grave, auquel cas, il existe d'autres matières graves ... qui ne sont pas définies sauf précisions d'un texte spécial de l'église qui précise que la matière est grave ou d'un texte dont je n'ai pas connaissance qui définit la matière grave.
Personnellement, je trouve qu'au regard de la gravité de la chose et surtout de la peine encourue, l'église devrait clarifier avec plus de précisions ce qui est ou non une "matière grave" s'il est considéré que la liste des dix commandements n'est pas exhaustive au regard de la définition de la gravité de la matière.
Toute cela étant dit, je tiens tout de même à vous dire que j'ai bien pris note de l'ensemble de vos arguments et que j'assisterai à la messe le dimanche ou le samedi soir (possibilité offerte par le code de droit canonique) par sécurité car même si j'ai assez confiance dans mon interprétation, d'une part, nous ne sommes jamais sûr de rien et, d'autre part, je préfère m'en remettre à plus expérimenté que moi en la matière et votre connaissance des textes fait que je n'ai peut être pas tous les éléments me permettant une bonne analyse ou que des détails m'échappent.
Bien à vous tous