Alors, c'est cela votre «terrain» ? Je dois avouer que je n'ai jamais entendu de ces sociétés que vous énumérez en parade. Sauf de «aide de l'Église en detresse» qui me demande régulièrement des sous par correspondance, peut-être suite au fait que je suis tombé, pour une fois, dans cette piège.Cinci a écrit : ↑mar. 28 mars 2017, 4:43Il faut vraiment venir sur un forum catholique pour réaliser à quel point il y en a qui sont déconnectés des réalités du terrain. C'est tellement hallucinant de lire tout ce que je peux lire actuellement et de comparer ça ensuite avec la vraie pensée des petites soeurs de Charles Foucauld, avec les petits frères des pauvres, avec l'aide à l'Église en détresse, avec les prêtres missionnaires, avec la pensée du bon père Francoeur des clercs de Saint-Viateur, avec la pensée des Jean Vanier, la totalité des membres de l'Arche, avec les animateurs des Foyers de charité (Marthe Robin, etc,)
Pour moi, le terrain c'est les bénédictins de Solesmes, de Clairefontaine et d'ailleurs, les dominicaines enseignantes du Saint Nom, les carmes d'Avon, les clarisses de Sainte Claire et les franciscains de l'immaculé, la jeune communauté de Saint Vincent Ferrier, inter alii.
Vous voyez, nos terrains sont différents, car nos religions sont différentes. Effectivement, le traditionalisme et le modernisme sont deux religions différentes. Il ne s'agit pas seulement d'une autre Messe et d'un autre Missel. Loin de là. Il s'agit pas seulement d'un autre Rituel. Il s'agit d'un autre Office, d'un autre Sanctoral, d'un autre Lectionnaire, d'une autre théologie, d'une autre Bible. Vous avez tout changé et vous dites que c'est cela l'Église. Oui, c'est petit, c'est mesquin. Le punk que vous invoquez ne vient pas de nous, il vient de votre côté. «No future» on peut voir dans chacune de vos paroisses, avec leur vide désolant. Et je ne parle pas seulement du vide des ouailles, mais du vide spirituel de ceux vieux gens qui y sont restés encore pour éteindre la lumière. Vous avez adapté l'architecture même de vos édifices à ce vide spirituel. Vous avez ôté les statues pour ressembler aux protestants. Vous avez enlevé les agenouilloirs, qui vous sont inutiles d'ailleurs, car vous ne vous agenouillez plus. Vous avez interposé une table entre vous et vos prêtres qui «célèbrent» le Saint Sacrifice dos à l'autel. Vos ambons servent pour prendre des photos, car personne ne proclame plus la Sainte Évangile de là-haut. Vous avez marginalisé le Tabernacle, car il n'a plus la place centrale dans vos églises, sauf les cas où vous l'avez envoyé directement à la sacristie. Vous avez enlevé les confessionnaux, devenus tout aussi inutiles que les agenouilloirs. Vous, l'Église des six sacrements, l'Église horizontale, vous avez substitué le rôle du prêtre par des «équipes paroissiales», suite à la manque criante de vocation parmi vous. Suite, à son tour, au vide spirituel dont je viens de parler. Et c'est normal de ne pas avoir des vocations, car les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse viennent des vocations au mariage, à ce type de vocations dont le Concile que vous avez toujours sur les lèvres mais jamais au cœur a pas mal parlé. Vos familles, là ou elles existent encore, ne vous suivent plus. Vos fils et vos filles ne viennent plus avec vous et ils ont raison: voir quoi, entendre quoi, faire quoi exactement dans ces lieu de désolation qui sont devenues les églises construites par vos aïeux et qui sont échappées encore cette année à la vente, pour devenir des salles d'exposition, des maisons d'habitations, des restos ? Vos petit-fils et vos petites-filles, de moins en moins nombreux suite à la contraception, là où ils viennent encore, ils le font pour s'amuser, car personne ne les enseigne la prière, personne la foi. Et, une fois l'âge de la confirmation passé, ils ne reviendront plus, car toute discothèque, toute boîte de nuit, toute réunion des confréries à vélo de dimanche matin sont plus amusantes que vos églises. Dans le plus optimiste des cas, vos petits-fils devenus grands, à la place de vos Messes vont rendre culte aux propres corps, pour faire de la musculation.