Homélies du Pape François

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etienne lorant
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mar. 20 mai 2014, 16:44

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,27-31a.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n'y a rien en moi qui puisse lui donner prise, mais il faut que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m'a commandé.

Cy Aelf, Paris


(RV) Partant de l'Evangile du jour selon Saint Jean, quand Jésus doit affronter la passion avant d’annoncer à ses disciples : « Je vous donne ma paix », le Pape François a insisté sur la paix solide et sans fin qui est donnée à qui accueille dans son cœur l’Esprit Saint, à la différence de celui qui choisit de faire confiance de façon « superficielle », préférant la tranquillité offerte par l’argent ou par le pouvoir.

Le Pape a différencié deux types de « paix » : celle des choses - l’argent, le pouvoir, la vanité - et la paix en personne, celle de l’Esprit Saint. La première risque toujours de s’évanouir (« aujourd’hui, tu es riche et tu es quelqu’un, mais demain non »). La deuxième, au contraire, « personne ne peut l’enlever et c’est donc une paix définitive ».

Les paix offertes par le monde sont superficielles

Selon François, « la paix que nous donne le monde est un peu superficielle, c'est une certaine tranquillité et une certaine joie », mais seulement « jusqu’à un certain point. On peut se dire “Moi, je suis en paix parce j’ai tout arrangé pour vivre, pour toute ma vie, je ne dois pas me faire de souci.” Je n'aurai pas de problèmes parce que j'ai beaucoup d’argent". Jésus nous met en garde contre cette paix de la richesse, prévient le Pape, de ne pas avoir confiance en cette paix, parce qu’avec un grand réalisme, il nous dit : "Faites attention car il y a des voleurs et les voleurs peuvent te voler tes richesses !" La paix qui te procure de l’argent n’est pas une paix définitive. Une chute de la Bourse et tout l'argent disparaît ! Ce n’est pas une paix sûre : c’est une paix superficielle, temporelle » assure François.

Avec le même désenchantement, le Pape François distingue deux autres types de paix mondaines. La première, celle du « pouvoir » , « ne fonctionne pas : un coup d’État peut te l’enlever. Souvenez-vous comment a pris fin la paix d’Hérode, a conseillé le Pape, lorsque les Mages lui ont annoncé que le Roi d’Israël était né : cette paix s’en est allée tout de suite ! »

« La paix qu’offre Jésus a une toute autre consistance »

François a parlé également de la paix de la « vanité » qu'il définit comme une « paix de conjoncture : aujourd’hui, on t’estime et demain tu seras insulté, comme Jésus entre le Dimanche des Rameaux et le Vendredi Saint ».

Toutes ces paix n'ont rien à voir avec celle offerte par Jésus selon François : « la paix de Jésus est une personne, c’est l’Esprit Saint ! Le jour même de la Résurrection, il vient au Cénacle en disant: « Que la paix soit avec vous. Vous recevrez l’Esprit Saint ». Cette paix de Jésus est un grand cadeau. C’est une paix définitive ! Personne ne peut retirer l'Esprit Saint de notre cœur » a expliqué le Pape. François a donc insisté sur la nécessité de protéger cette paix qui « se reçoit comme un enfant reçoit un cadeau, sans condition, à cœur ouvert ».

http://www.news.va/fr/news/la-paix-de-j ... -une-perso
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » jeu. 22 mai 2014, 17:58

Le jeudi de la 5e semaine de Pâques
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-11.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.



Cy Aelf, Paris

« Paix, amour et joie » sont les « trois mots-clés dont Jésus a parlé avant de monter au Ciel » et ils étaient au centre de l'homélie du Pape ce matin à la Chapelle Sainte-Marthe. «

La paix de Dieu n’est pas une paix terrestre mais une paix pour toujours ; l'amour répond au commandement d'aimer Dieu et d'aimer son prochain » a détaillé le Pape.

Partant de l'Evangile du jour, le Pape est allé plus loin : « la vocation chrétienne ne consiste pas seulement à aimer, elle consiste à rester dans l’amour de Dieu, respirer et vivre de cet oxygène, de cet air. L’amour de Dieu est l’amour entre Jésus et son père : "Je vous aime comme le Père m’a aimé" dit Jésus ». De même, selon le Pape François, il ne faut pas seulement suivre les Commandements, il faut les protéger, en prendre soin : « quand nous restons dans l’amour, ce sont les Commandements qui viennent à nous et l’amour nous amène à réaliser les commandements, naturellement, de façon simple ».

Ne pas oublier l'Esprit Saint

« Les racines de l’amour se développent dans les Commandements, a précisé François, les commandements sont comme le fil qui relie Dieu, Jésus et nous ». Pour prendre soin de la paix et de l’amour, il faut être dans la joie. Selon un conseil qu’il utilise fréquemment, le Pape a insisté sur la nécessité pour un chrétien d’être joyeux : « un chrétien sans joie est soit malade, soit il n’est pas un chrétien. La joie est comme la garantie du chrétien. Même dans la douleur, dans l’épreuve, dans les persécutions. Au temps des premiers martyrs, on disait qu’ils allaient au martyre comme à une noce ».

Enfin, pour François, ces trois notions de paix, amour et joie, ne seraient rien sans l’Esprit Saint, « le grand oublié dans notre vie. L’Esprit Saint est un don qui nous donne la paix, qui nous apprend à aimer et qui nous remplit de joie » a conclu le Pape, invitant à le prier plus souvent.

http://www.news.va/fr/news/homelie-du-p ... du-chretie
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le Pape au mémorial Yad Vashem

Message non lu par etienne lorant » lun. 26 mai 2014, 17:13

Voici la prière prononcée par le pape François devant le mémorial de Yad Vashem, lundi 26 mai

« "Adam, où es-tu ?” (cf. Gn 3, 9).

Où es-tu, homme ? Où es-tu passé ?

En ce lieu, mémorial de la Shoah, nous entendons résonner cette question de Dieu : “Adam, où es-tu ?”.

En cette question il y a toute la douleur du Père qui a perdu son fils.

Le Père connaissait le risque de la liberté ; il savait que le fils aurait pu se perdre… mais peut-être, pas même le Père ne pouvait imaginer une telle chute, un tel abîme !

Ce cri : “Où te trouves-tu ?”, ici, en face de la tragédie incommensurable de l’Holocauste, résonne comme une voix qui se perd dans un abîme sans fond…

Homme, qui es-tu ? Je ne te reconnais plus.

Qui es-tu, homme ? Qu’est-ce que tu es devenu ?

De quelle horreur as-tu été capable ?

Qu’est-ce qui t’a fait tomber si bas ?

Ce n’est pas la poussière du sol, dont tu es issu. La poussière du sol est une chose bonne, œuvre de mes mains.

Ce n’est pas l’haleine de vie que j’ai insufflée dans tes narines. Ce souffle vient de moi, c’est une chose très bonne (cf. Gn 2, 7).

Non, cet abîme ne peut pas être seulement ton œuvre, l’œuvre de tes mains, de ton cœur… Qui t’a corrompu ? Qui t’a défiguré ? Qui t’a inoculé la présomption de t’accaparer le bien et le mal ?

Qui t’a convaincu que tu étais dieu ? Non seulement tu as torturé et tué tes frères, mais encore tu les as offerts en sacrifice à toi-même, parce que tu t’es érigé en dieu.

Aujourd’hui, nous revenons écouter ici la voix de Dieu : “Adam, où es-tu ?”.

Du sol s’élève un gémissement étouffé : Prends pitié de nous, Seigneur !

À toi, Seigneur notre Dieu, la justice, à nous le déshonneur au visage, la honte (cf. Ba 1, 15).

Un mal jamais survenu auparavant sous le ciel s’est abattu sur nous (cf. Ba 2, 2). Maintenant, Seigneur, écoute notre prière, écoute notre supplication, sauve-nous par ta miséricorde. Sauve-nous de cette monstruosité.

Seigneur tout-puissant, une âme dans l’angoisse crie vers toi. Écoute, Seigneur, prends pitié.

Nous avons péché contre toi. Tu règnes pour toujours (cf. Ba 3, 1-2).

Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. Donne-nous la grâce d’avoir honte de ce que, comme hommes, nous avons été capables de faire, d’avoir honte de cette idolâtrie extrême, d’avoir déprécié et détruit notre chair, celle que tu as modelée à partir de la boue, celle que tu as vivifiée par ton haleine de vie.

Jamais plus, Seigneur, jamais plus !

“Adam, où es-tu ?”.

Nous voici, Seigneur, avec la honte de ce que l’homme, créé à ton image et à ta ressemblance, a été capable de faire. Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. »

http://www.la-croix.com/Religion/Actual ... 26-1156184
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mar. 27 mai 2014, 16:20

Donnée le 25 mai 2014, durant la messe célébrée place de la Mangeoire à Bethléem, au deuxième jour du pèlerinaga du pape en Terre sainte.

« Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12).

Quelle grande grâce de célébrer l’Eucharistie en ce lieu où est né Jésus ! Je remercie Dieu et je vous remercie, vous qui m’avez accueilli pendant mon pèlerinage : le Président Mahmoud Abbas et les autres Autorités ; le Patriarche Fouad Twal, les autres Évêques et les Ordinaires de Terre Sainte, les prêtres, les vaillants franciscains, les personnes consacrées et tous ceux qui œuvrent pour tenir vive la foi, l’espérance et la charité en ces territoires ; les représentations de fidèles provenant de Gaza, de la Galilée, les migrants de l’Asie et de l’Afrique. Merci de votre accueil !

L’Enfant Jésus, né à Bethléem, est le signe donné par Dieu à qui attendait le salut, et il reste pour toujours le signe de la tendresse de Dieu et de sa présence dans le monde. L'ange dit aux bergers : « Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant… ».

Aujourd’hui également les enfants sont un signe. Signe d’espérance, signe de vie, mais aussi signe "diagnostic" pour comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain. Pensons à l’œuvre que réalise l’Institut Effetà Paolo VI en faveur des enfants palestiniens sourds-muets : c’est un signe concret de la bonté de Dieu. Un signe concret que la société s'améliore.

Dieu aujourd'hui nous répète à nous aussi, hommes et femmes du XXIème siècle : « Voici le signe qui vous est donné », cherchez l’enfant…

L’enfant de Bethléem est fragile, comme tous les nouveau-nés. Il ne sait pas parler, et pourtant il est la Parole qui s’est faite chair, venue changer le cœur et la vie des hommes. Cet enfant, comme tout enfant, est faible et a besoin d’être aidé et protégé. Aujourd’hui également les enfants ont besoin d’être accueillis et défendus, depuis le sein maternel.

Malheureusement, dans notre monde qui a développé les technologies les plus sophistiquées, il y a encore de nombreux enfants dans des conditions inhumaines, qui vivent en marge de la société, dans les périphéries des grandes villes ou dans les zones rurales. De nombreux enfants aujourd’hui encore sont exploités, maltraités, tenus en esclavage, objets de violence et de trafics illicites. De nombreux enfants sont aujourd’hui déracinés, réfugiés, parfois noyés dans les mers, spécialement dans les eaux de la Méditerranée. De tout cela nous avons honte aujourd’hui devant Dieu, ce Dieu qui s’est fait Enfant.

Et nous nous demandons : qui sommes-nous devant l’Enfant Jésus ? Qui sommes-nous devant les enfants d’aujourd’hui ? Sommes-nous comme Marie et Joseph, qui accueillent Jésus et en prennent soin avec amour maternel et paternel ? Ou bien sommes-nous comme Hérode, qui veut l’éliminer ? Sommes-nous comme les bergers, qui vont en toute hâte, s’agenouillent pour l’adorer et offrent leurs humbles présents ? Ou sommes-nous indifférents ? Sommes-nous peut-être des rhéteurs et des piétistes, des personnes qui exploitent les images des enfants pauvres à des fins lucratives ? Sommes-nous capables de nous tenir à côté d’eux, de « perdre du temps » avec eux ? Savons-nous les écouter, les défendre, prier pour eux et avec eux ? Ou bien les négligeons-nous, pour nous occuper de nos intérêts ?

Voici, pour nous, le signe qui nous est donné : « Vous trouverez un enfant… ». Peut-être cet enfant pleure-t-il ! Il pleure parce qu’il a faim, parce qu’il a froid, parce qu’il veut rester dans les bras… Aujourd’hui également, les enfants pleurent, ils pleurent beaucoup, et leurs pleurs nous interpellent. Dans un monde qui met au rebut chaque jour des tonnes de nourriture et de médicaments, il y a des enfants qui pleurent, en vain, de faim et de maladies facilement curables. En un temps qui proclame la sauvegarde des mineurs, se commercialisent les armes qui finissent dans les mains d’enfants-soldats ; se commercialisent des produits confectionnés par de petits travailleurs-esclaves. Leurs pleurs sont étouffés. Leurs pleurs de de ces enfants sont étouffés : ils doivent combattre, ils doivent travailler, ils ne peuvent pas pleurer ! Mais leurs mères, Rachel d’aujourd’hui, pleurent pour eux : elles pleurent leurs enfants, et ne veulent pas être consolées (cf. Mt 2, 18).

« Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant…» L’Enfant Jésus né à Bethléem, chaque enfant qui naît et qui grandit en chaque partie du monde, est un signe "diagnostic", qui nous permet de vérifier l’état de santé de notre famille, de notre communauté, de notre nation. De ce diagnostic franc et honnête, peut jaillir un nouveau style de vie, où les relations ne soient plus de conflit, d’oppression, de ‘‘consommation’’, mais soient des relations de fraternité, de pardon et de réconciliation, de partage et d’amour.

Ô Marie, Mère de Jésus,
toi qui as accueilli, apprends-nous à accueillir ;
toi qui as adoré, apprends-nous à adorer,
toi qui as suivi, apprends-nous à suivre.
Amen.

http://www.lavie.fr/actualite/documents ... 11_496.php
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » ven. 30 mai 2014, 15:43

Le vendredi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 18,9-18.

A Corinthe, une nuit, Paul eut cette vision; le Seigneur lui disait : " Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. Je suis avec toi, et personne n'essaiera de te maltraiter, car dans cette ville j'ai à moi un peuple nombreux. » Paul demeura un an et demi à Corinthe ; il enseignait aux gens la parole de Dieu.
Pendant que Gallion était proconsul en Grèce, les Juifs tous ensemble se soulevèrent contre Paul et le conduisirent au tribunal en disant : « Le culte de Dieu auquel cet individu veut amener les gens est contraire à la Loi. »
Au moment où Paul allait ouvrir la bouche, Gallion déclara aux Juifs : « S'il s'agissait d'un délit ou d'un méfait grave, je recevrais votre plainte comme il se doit ; mais puisqu'il s'agit de discussions concernant la doctrine, les appellations et la Loi qui vous sont propres, cela vous regarde. Moi, je ne veux pas être juge de ces affaires. »
Et il les renvoya du tribunal. Alors, ils se saisirent tous de Sosthène, le chef de la synagogue, et se mirent à le frapper devant le tribunal, tandis que Gallion demeurait indifférent.
Paul resta encore un certain temps à Corinthe, puis il fit ses adieux aux frères et prit le bateau pour la Syrie ; il emmenait Priscille et Aquila ; à Cencrées, il s'était fait raser la tête, car le vœu qui le lui interdisait venait d'expirer.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. "


Cy Aelf, Paris

(RV) Une nouvelle fois, le Pape a insisté sur la joie d'être chrétien lors de son homélie matinale à la Chapelle Sainte-Marthe, « la joie dans l'espérance ». Partant de la comparaison avec les disciples, qui avaient peur, comme quand on se dit qu'il serait mieux de trouver un compromis entre notre foi et le monde, le Pape François exhorte au contraire à suivre l'exemple de Saint Paul « qui était très courageux car il avait la force du Seigneur ». Il n'avait pas peur, « il savait que ce qu'il faisait ne plaisait ni aux juifs, ni aux païens, mais il ne s'arrêtait pas ».

Pour autant, souligne le Pape, la vie du chrétien « n'est pas toujours une fête. On pleure tant de fois, à cause des maladies, des problèmes de couple, du salaire qui n'arrive pas à la fin du mois ou à cause d'un fils malade. Mais Jésus nous dit de ne pas avoir peur. Il dit à ses disciples que le monde deviendra joyeux, que la tristesse se transformera en joie ». François reconnaît que dans ces moments-là, il est difficile de dire à un malade, par exemple, d'être courageux et que demain viendra la joie. « Nous devons le faire sentir comme le fait Jésus, conseille le Pape. Quand on est dans l'obscurité, on ne voit rien » et avoir confiance en Jésus devient un acte de foi.

Après la douleur, vient la joie de la paix

Pour comprendre cette transformation de la tristesse en joie, le Pape a pris l'exemple d'un accouchement : « la femme souffre tellement lors d'une naissance mais elle l'oublie quand elle a son enfant avec elle. Ce qui reste est la joie de Jésus, une joie purifiée, une joie cachée à certains moments de la vie, que l'on ne voit pas dans les moments durs mais qui arrive ensuite, une joie dans l'espérance » a répété François.

Cette joie du chrétien est gratuite : « quand on va acheter la joie, l'allégresse, celle du monde, celle du péché, finalement, il y a du vide en nous, il y a de la tristesse, celle de la mauvaise joie. C'est une route qui n'est pas la bonne ». La joie du chrétien est celle donnée par Dieu et « le signe qui en témoigne est la paix. Tant de malades, en fin de vie, qui souffrent, ont cette paix dans l'âme. Le Seigneur nous fait comprendre que si quelqu'un est en paix, il porte en lui la semence de cette joie qui arrivera » a conclu le Pape.

http://www.news.va/fr/news/homelie-la-t ... ra-en-joie
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » lun. 02 juin 2014, 17:39

Homélie du Pape du 30 mai 2014

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. "


Cy Aelf, Paris

« Ne pas avoir peur », surtout dans les moments difficiles : voilà le message que le Pape François a reproposé lors de la Messe célébrée vendredi 30 mai dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Un message d’espérance qui encourage à être courageux et à avoir « la paix dans l’âme » justement dans les épreuves – la maladie, la persécution, les problèmes de tous les jours en famille – sûrs que l’on vivra ensuite la vraie joie, parce qu’« après la pluie vient toujours le beau temps ».

« Pensons – a souligné l’Evêque de Rome – à ces spectateurs du Colisée, par exemple avec les premiers martyrs » qui ont été conduits à « mourir tandis que les gens se divertissaient » en disant : « Ces idiots qui croient dans le Ressuscité à présent qu’ils finissent ainsi ! ». Pour beaucoup le martyr des chrétiens « était une fête : voir comment ils mouraient ! ». Il est donc arrivé ce qu’avait dit Jésus aux disciples : « Le monde se réjouira » tandis que « vous serez dans la tristesse ».

Il y a, à l’époque, « la peur du chrétien, la tristesse du chrétien ». Du reste, a expliqué le Pape, « nous devons nous dire la vérité : toute la vie chrétienne n’est pas une fête. Pas toute ! On pleure, très souvent on pleure ! ». Les situations difficiles de la vie sont multiples : par exemple, a-t-il noté, « quand tu es malade, quand tu as un problème en famille, avec tes enfants, avec ta fille, ta femme, ton mari. Quand tu vois que le salaire n’arrive pas à la fin du mois et que tu as un enfant malade et tu vois que tu ne peux pas payer les traites de la maison et tu dois partir ». Ce sont « de très nombreux problèmes que nous avons ». Pourtant « Jésus nous dit : n’aie pas peur ! ».

En ces jours, a observé le Pape, dans la liturgie l’Eglise célèbre le moment où « le Seigneur est parti et a laissé les disciples seuls ». A ce moment « peut-être certains d’entre eux auront-ils ressenti la peur ». Mais chez tous « il y avait l’espérance, l’espérance que cette peur, cette tristesse se changera en joie ». Et « pour bien nous faire comprendre que cela est vrai, le Seigneur prend l’exemple de la femme qui accouche », en expliquant : « Oui, c’est vrai, dans l’accouchement la femme souffre tant, mais ensuite quand elle a son enfant avec elle, elle oublie » toute la douleur. Et « ce qui reste est la joie », la joie « de Jésus : une joie purifiée au feu des épreuves, des persécutions, de tout ce que l’on doit faire pour être fidèles ». Seule celle-ci « est la joie qui demeure, une joie cachée dans certains moments de la vie, que l’on ne ressent pas dans les mauvais moments, mais qui vient ensuite ». C’est, justement, « une joie en espérance ».

Et voilà alors « le message de l’Eglise d’aujourd’hui : ne pas avoir peur », être courageux dans la souffrance et penser qu’après vient le Seigneur, après vient la joie, après l’obscurité vient la lumière».


http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... -a-la-joie
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mer. 04 juin 2014, 17:25

Le mercredi de la 7e semaine de Pâques

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,11b-19.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.



Cy Aelf, Paris.


De notre côté, nous avons le meilleur avocat de la défense, qui « ne parle pas beaucoup mais qui aime » et qui « en ce moment précis » prie pour chacun de nous en montrant « au Père ses plaies » pour lui rappeler « le prix payé pour nous sauver ». C’est sur cette certitude, que « Jésus prie pour nous », que le Pape François a centré son homélie de la Messe célébrée mardi 3 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.


« C'est pour eux que je prie ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, car ils sont à toi », ce sont les paroles de Jésus au Père dans son « discours de congé », tel que les rapporte l’Evangile de Jean (17, 1-11). Mais la liturgie, a fait noter le Pape, nous présente dans la première lecture aussi un autre « discours de congé » : de Milet, saint Paul envoie chercher à Ephèse les anciens de l’Eglise pour prendre congé, selon ce que réfèrent les Actes des apôtres (20, 17-27).

« Il y a une petite phrase du congé de Jésus qui fait réfléchir », a expliqué le Pape. Jésus en effet « parle avec le Père, dans ce discours, et dit : “c’est pour eux que je prie”». Donc « Jésus prie pour nous ». Un fait qui pourrait apparaître « un peu bizarre », parce que « nous pensons qu’il est juste de prier Jésus et que Jésus nous donne la grâce. Mais Jésus prie pour nous ! Jésus qui prie, Jésus l’homme-Dieu qui prie ! Et il prie pour nous : il prie pour moi, il prie pour toi, pour chacun de nous ».

Et aujourd’hui comment prie Jésus ? « Je crois qu’il ne parle pas trop avec le Père : il aime » a répondu le Pape. Et il a ajouté : « Mais il y a quelque chose que Jésus fait aujourd’hui, je suis sûr qu’il le fait : il fait voir au Père ses plaies. Et Jésus avec ses plaies prie pour nous. Comme s’il disait : “Père, cela est le prix ! Aide-les, protège-les, ce sont tes enfants que moi j’ai sauvés”».

Autrement, a dit le Pape François, « on ne comprend pas pourquoi Jésus après la résurrection a eu ce corps glorieux, très beau : il n’y avait pas de traces de coups, il n’y avait pas les blessures de la flagellation, tout beau, mais il y avait les cinq plaies ». Et « Jésus a voulu les porter au ciel pour prier pour nous, pour faire voir au Père le prix », comme pour dire : « Cela est le prix, à présent ne les laisse pas seuls, aide-les ! ».

Le Pape a conclu en reproposant les paroles de Jésus à Pierre, sa prière « pour que ta foi ne vienne pas à manquer ». Avec l’assurance qu’il prie de la même manière pour « chacun de nous: “Je prie pour ton frère, ta sœur, je prie pour toi, pour que ta foi ne vienne pas à manquer!”». C’est pourquoi nous devons avoir « confiance dans cette prière de Jésus, avec ses plaies, devant le Père ».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... bon-avocat
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » jeu. 05 juin 2014, 19:11

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,20-26.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »


Cy Aelf, Paris

En partant de l’Evangile de Jean (17, 20-26), le Pape s’est arrêté sur l’image « de Jésus qui prie : il prie pour ses disciples ; il prie pour tous ceux qui arriveront, qui viendront à la prédication des apôtres ; il prie pour l’Eglise.

Et que demande le Seigneur au Père ? » s’est-il demandé. La réponse a été : « l’unité de l’Eglise : que l’Eglise soit une, qu’il n’y ait pas de divisions, qui n’y ait pas de disputes ».

C’est pourquoi, a-t-il commenté « la prière du Seigneur est nécessaire, parce que l’unité dans l’Eglise n’est pas facile ». Voilà alors la référence à « tous ceux » qui « disent être dans l’Eglise, mais sont à l’intérieur seulement avec un pied », tandis que l’autre reste « dehors ».

Parmi eux, l’Evêque de Rome a donc identifié trois catégories, à commencer par « ceux qui veulent que tous soient égaux dans l’Eglise » : les « uniformistes », dont le style est de « tout uniformiser : tous égaux ». Ils sont présents « dès le début », c’est-à-dire « quand le Saint-Esprit a voulu faire entrer dans l’Eglise les païens », a rappelé le Pape en faisant référence à ceux qui prétendaient que les païens avant de faire partie de l’Eglise devaient devenir juifs. Cela démontre que l’uniformité va de pair avec la rigidité ; ces chrétiens sont « rigides » parce qu’ils « n’ont pas la liberté que donne le Saint-Esprit ».

Quand au deuxième groupe les « alternativistes », le Pape les a catalogués au nombre de ceux qui pensent : « Moi je rentre dans l’Eglise, mais avec cette idée, cette idéologie ». Ils posent des conditions « et ainsi leur appartenance à l’Eglise est partielle ». Eux aussi « ont un pied en dehors de l’Eglise ; ils louent l’Eglise » mais ne la sentent pas à eux ; et eux aussi sont présent dès le début de la prédication évangélique, comme en témoignent « les gnostiques, après qui en avait l’apôtre Jean : “Nous sommes... oui, oui... nous sommes catholiques, mais avec ces idées”». Ils cherchent une alternative, parce qu’ils ne partagent pas le sens commun de l’Eglise.

Enfin le troisième groupe est celui de ceux qui « cherchent des avantages ». Eux « vont à l’Eglise, mais pour leur avantage personnel et ils finissent par faire des affaires avec l’Eglise ». Ce sont les affairistes, présents eux aussi dès les origines : comme Simon le magicien, Ananie et Saphire, «qui profitaient de l’Eglise à leur bénéfice ». Actualisant son discours, le Pape François a dénoncé les personnages de ce genre que l’on trouve régulièrement « dans les communautés paroissiales ou diocésaines, dans les congrégations religieuses », se cachant sous l’aspect de « bienfaiteurs de l’Eglise ». Nous en avons vu beaucoup, a-t-il dit en substance : « ils prétendaient être des bienfaiteurs et à la fin, sous la table, ils faisaient leurs affaires ». Et eux aussi, naturellement, « ne sentent pas l’Eglise comme mère ».

Or le message du Christ est tout autre, a dit le Pape, « nous sommes tous appelés à la docilité du Saint-Esprit » qui transforme l’Eglise d’une maison “à louer” en une maison que chacun sente sienne. « Que le Seigneur nous envoie le Saint-Esprit – a été l’invocation conclusive du Pape François – et réalise cette harmonie dans nos communautés paroissiales, diocésaines, des mouvements parce que comme le disait un père de l’Eglise : “L’Esprit, lui-même est harmonie”».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... t-pas-a-lo
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » ven. 06 juin 2014, 18:09

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,15-19.
Après le repas au bord du lac, Jésus ressuscité dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi.
»


Cy Aelf, Paris
Le premier amour ne s’oublie jamais. Et cela vaut également pour les évêques et les prêtres, qui doivent toujours rappeler la beauté de leur première rencontre avec Jésus. Et ils doivent également être des pasteurs qui suivent pas à pas le Seigneur, sans se préoccuper de savoir comment finira leur vie elle-même. Tels sont les points essentiels du ministère épiscopal et sacerdotal que le Pape François a indiqués au cours de la Messe célébrée dans la matinée du vendredi 6 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Le point de départ de la méditation a été le dialogue entre Jésus et Pierre rapporté en conclusion de l’Evangile de Jean (21, 15-19). Jean raconte que « par trois fois, le Seigneur demande à Pierre si il l’aime, si il a de l’amour pour lui ». La réponse est claire: Le Seigneur voulait le ramener « en arrière, à ce premier après-midi, lorsqu’il trouva son frère André », qui rencontra ensuite Pierre et lui dit: « Nous avons trouvé le Messie! ». En un mot, Jésus voulait ramener Pierre « à son premier amour ».

C’est la même question que doivent se poser également les évêques et les prêtres, pour comprendre comment va l’amour d’aujourd’hui avec Jésus: « Suis-je amoureux comme au premier jour? Ou bien le travail, les préoccupations me font un peu regarder d’autres choses et oublier un peu l’amour? ».

Le deuxième point qui ressort du récit de Jean est: « l’envoi: pais, sois pasteur! ». Certains, a observé le Pape, pourraient objecter: « Mais Seigneur, tu sais, je dois étudier parce que je veux devenir un intellectuel de la philosophie, de la théologie, de la patrologie... ». A ces pensées, il faut répondre: « Sois pasteur, le reste viendra après! Pais! Avec la théologie, avec la philosophie, avec la patrologie, avec ce que tu étudies, mais pais! Sois pasteur! ».

Le troisième point coïncide avec une autre question, précisément celle que Pierre pose à Jésus en ce qui concerne l’apôtre Jean: mais lui, comment finira-t-il? Que lui arrivera-t-il? ».

Comme pour dire: « Comment finira ce premier amour qui a tant marché? Comment finira cet itinéraire de pasteurs? Finira-t-il par la gloire, par la majesté? ». Mais la réponse est très différente: « Non, mon frère, elle finira de façon plus commune, et même parfois plus humiliante ». Peut-être, a dit le Pape François, « finira-t-elle dans un lit, et on te donnera à manger, on devra te vêtir, et tu seras inutile, là, malade ». Il ne sert à rien de répéter: « Mais, Seigneur, j’ai fait cela pour toi », j’ai eu « un grand amour », j’ai fait paître comme tu m’as dit, et je dois finir ainsi? ». Oui, a expliqué le Pape, il faut « finir comme lui a fini! Cet amour meurt comme le grain de blé et ainsi, ensuite, viendra le fruit. Mais moi je ne le verrai pas! ».

Le quatrième et dernier point est constitué par « une parole plus forte: suis-moi! ». Ce « suis-moi! » doit être « notre certitude, sur les pas de Jésus, sur cette route ».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... ne-soublie
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » jeu. 12 juin 2014, 14:41

L'Homélie du pape François

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,20-26.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.


Cy Aelf, Paris


(RV) Jésus nous enseigne trois critères pour dépasser les conflits entre nous: le réalisme, la cohérence, la filiation. C’est sur ces trois thèmes que le Pape François a construit l’homélie de la messe célébrée ce jeudi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

Comment doit être l’amour entre nous, selon Jésus ? Le Pape François a développé son homélie en s’arrêtant sur le passage de l’Evangile du jour qui raconte le dialogue du Christ avec ses disciples sur l’amour fraternel. Jésus, a souligné le Pape, nous dit que nous devons aimer notre prochain, mais non pas comme les pharisiens qui manquaient de cohérence et « se plaisaient à nuancer tellement leurs idées, vu qu’ils étaient des idéologues ». Leur attitude, a-t-il précisé, « n’était pas de l’amour, mais bien de l’indifférence envers le prochain ». Mais Jésus « nous donne trois critères » :

« Le premier critère, un critère de réalisme: de sain réalisme. Si tu as une dent contre quelqu’un et que tu n’arrives pas à l’encaisser, chercher une solution, alors au moins trouve un accord avec ton adversaire, alors que tu es en chemin. Ce n’est pas l’idéal, mais l’accord est une bonne chose. C’est du réalisme »:

Passer des accords, c'est déjà faire régner un peu la paix

« L’effort de passer un accord », a ajouté le Pape, même si quelqu’un estime que « c’est une chose trop vulgaire ». Pour sauver un tas de choses, en effet, « l’on doit passer un accord. Et ainsi on fait un pas, l’autre fait un autre pas, et au moins règne un peu de paix : une paix très provisoire, mais la paix d’un accord ». Jésus, a ajouté François, « parle aussi de cela, de cette capacité de passer des accords entre nous et de dépasser la justice des pharisiens, des docteurs de la loi, de ces gens-là ». Il existe tant « de situations humaines », a encore déclaré le Pape, « et alors que nous sommes en train de cheminer, nous passons un accord », ainsi « nous arrêtons la haine, la lutte entre nous ».

Un second critère que nous donne Jésus, a poursuivi le Pape, « c’est le critère de la vérité ».
Et le Pape une fois encore déclarait que « mal parler des autres c’est tuer, parce qu’à la racine se trouve la même haine », « tu tues l’autre d’une autre manière : avec les médisances, les calomnies, la diffamation ». Et Jésus nous dit : « Celui qui lui dit ‘stupide’, celui-là est en train de tuer son frère, parce que nous trouvons une racine de haine » :

Médire, insulter, c'est aussi tuer l'autre

« Et aujourd’hui nous imaginons bien évidemment que ne pas tuer le frère c’est de ne pas l’assassiner, mais non : ne pas le tuer, c’est aussi ne pas l’insulter. L’insulte naît de la même racine du crime : c’est la même. Mais trouver des insultes c’est tellement une habitude dans notre société. Il y a des gens qui pour exprimer leur haine d’une autre personne ont recours un florilège d’insultes, impressionnant, vraiment ! Et cela fait mal. Hurler des insultes…Non, soyons réalistes. N’oublions pas le réalisme. Ne pas tuer, ne pas insulter ».

Le troisième critère que nous donne Jésus, a ajouté le Pape, « c’est un critère de filiation ». « Si toi, si nous ne devons pas tuer notre frère, a affirmé le Pape, c’est parce qu’il est mon frère, càd que nous avons le même Père. Je ne peux aller chez le Père si je ne suis pas en paix avec mon frère ». « Je ne peux parler avec le Père si je ne suis pas en paix avec mon frère, au moins par un accord » :

«Ne pas parler avec le Père sans être en paix avec le frère. Trois critères : réalisme, cohérence, càa ne pas tuer et pas même insulter, parce qu’insulter c’est tuer. Et la filiation : on ne peut parler avec le Père si l’on ne peut parler avec le frère. Et alors on dépasse la justice, celle des scribes et des pharisiens. Ce programme n’est pas facile, certes. Mais c’est la voie que Jésus nous indiquer pour aller de l’avant. Demandons au Seigneur la grâce de pouvoir aller de l’avant en paix entre nous, avec peut-être seulement des accords, mais toujours avec cohérence et esprit de filiation ».

http://fr.radiovaticana.va/news/2014/06 ... fr1-806486
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Quelques mots du Pape François, extraits de ses homélies

Message non lu par etienne lorant » mar. 17 juin 2014, 16:52

La promotion qui fait ressembler à Jésus

« Promouvoir : c’est un beau verbe. Et on doit l’utiliser dans l’Église, oui : celui-ci a été promu à la croix, cet autre a été promu à l’humiliation. C’est cela, la vraie promotion. Celle qui nous fait le mieux ressembler à Jésus. »

(Mardi 21 mai 2013)

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Le scandale de l’incarnation

« Ce qui scandalisait les gens, chez Jésus, c’était ce que les démons lui criaient : «€œTu es le Fils de Dieu, tu es le saint de Dieu""€; c’est sa nature de Dieu incarné. Quand le grand prêtre lui demande : €œC’est toi le Christ, le Fils de Dieu ?€, Jésus répond oui et il est immédiatement condamné à mort. Cela, c’est le centre de la persécution. Quand nous affirmons que le Fils de Dieu est venu et qu’il s’est fait chair, les persécutions arrivent. »

(Samedi 1er juin)

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Les dangers de la culture du bien-être

« €œNon, pas plus d’un enfant, non ! Parce qu’on ne pourra pas partir en vacances, qu’on ne pourra aller ici ou là, qu’on ne pourra pas acheter de maison. € Suivre le Christ, c’est bien, mais jusqu’à un certain point ! La culture du bien-être nous rend peu courageux, paresseux, égoïstes ; parfois, le bien-être nous anesthésie. »

(Lundi 27 mai 2013)

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S’engager, pour la vie

« J’ai entendu parler de quelqu’un qui voulait devenir prêtre, mais pour dix ans, pas plus. C’est la même chose pour de nombreux couples, qui se marient en pensant : «€œtant que dure l’amour, ça va, après, on verra» Nous sommes amoureux du provisoire, alors que les propositions de Jésus sont définitives. »

(Lundi 27 mai 2013)

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Les ravages des cancans dans l’Église

« Comme on cancane dans l’Église ! Comme on cancane, nous, les chrétiens !¦ On commence de façon bien élevée : «€œbon, je ne veux dire du mal de personne, mais il me semble que..€. Et on finit par amocher son prochain. Les cancans sont comme les bonbons au miel, non ? On en prend un et on dit : «€œAh, que c’est bon !€ Et puis un autre, un autre, un autre, et à la fin, on a mal au ventre ! Le cancanage est doux au début et ensuite, il détruit l’âme. »

(Samedi 18 mai 2013)

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Le zèle apostolique vient de la rencontre personnelle avec le Christ

« D’où vient le zèle apostolique ? De la connaissance de Jésus-Christ. [L’apôtre] Paul a rencontré Jésus, non pas de façon intellectuelle, scientifique, mais avec la connaissance du cœur, de la rencontre personnelle. La connaissance de Jésus qui m’a sauvé et qui est mort pour moi. »

(Jeudi 16 mai 2013)


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Suivre Jésus : la porte étroite

« Quand un chrétien n’a pas de difficulté dans la vie, que tout va bien, tout est beau, quelque chose ne va pas. On peut penser qu’il a cédé à la tentation de suivre l’esprit du monde plutôt que Jésus. »

(Mardi 2 avril 2013)

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Les larmes, des lunettes pour voir Jésus

« Devant Jésus, Marie Madeleine ne dit pas : «J‘ai échoué"€. Étrange, non ? Elle pleure simplement. Et après lui avoir lavé les pieds avec ses larmes et les lui avoir essuyés avec ses cheveux, elle s’écrie : j’ai vu le Seigneur ! Vous voyez, parfois, dans notre vie, les lunettes pour voir Jésus, ce sont les larmes. Il y a des moments où seules les larmes nous préparent à voir Jésus. Dans notre vie, nous avons tous traversé des moments de joie, de douleur ou de tristesse. Nous sommes tous passés par là. Mais – je vous pose la question : avons-nous pleuré ? Dans les moments les plus sombres, avons-nous pleuré, avons-nous eu ce don des larmes qui prépare les yeux à voir le Seigneur ? »

(Mardi 2 avril 2013)

http://www.famillechretienne.fr/croire/ ... ent-101982
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » lun. 30 juin 2014, 18:53

Premiers Martyrs de l'Église de Rome
(† 64)

Martyrologe Romain : Mémoire des premiers saints martyrs de la sainte Église romaine.

En 64, après l’incendie de la ville de Rome, l’empereur Néron accusa faussement les chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre: les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens; d’autres crucifiés; d’autres transformés en torches, afin qu’à la chute du jour ils servissent d’éclairage nocturne dans le cirque.

Tous étaient disciples des Apôtres; ils furent les premiers des martyrs que l’Église romaine offrit au Seigneur.


Aujourd'hui c’est encore le temps des martyrs: les chrétiens sont persécutés au Moyen-Orient où ils sont tués ou obligés de fuir, même si c’est «de manière élégante, avec des gants blancs». Le jour où l’Eglise fait mémoire des martyrs des premiers siècles, le Pape François a invité à prier «pour nos frères qui vivent aujourd’hui dans la persécution». Car, a-t-il affirmé, aujourd’hui «il n’y a pas moins de martyrs» qu’à l’époque de Néron. C’est donc précisément au martyre, à son actualité et à ce qui le caractérise, que le Pape a consacré la célébration eucharistique de lundi matin 30 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.



«Dans la prière au début de la Messe — a dit le Pape — nous avons ainsi invoqué le Seigneur: “Seigneur, qui as fécondé avec le sang des martyrs les premiers bourgeons de l’Eglise de Rome”».

Il est particulièrement significatif, a fait remarquer le Pape, que «le verbe que nous utilisons pour invoquer le Seigneur est féconder: “Tu as fécondé les bourgeons”». Donc, «on parle de croissance et d’une plante: cela nous fait penser aux nombreuses fois où Jésus disait que le Royaume des cieux était comme une semence».

Dans une parabole, Jésus explique précisément que «le Royaume des cieux est comme un homme qui a jeté la semence dans la terre, qui ensuite rentre chez lui, se repose, travaille, veille, nuit et jour, et la semence grandit, germe, sans que lui sache comment».

La question centrale, a affirmé le Pape, est donc de se demander «comment il faut faire pour que cette semence de la Parole de Dieu grandisse et devienne le Royaume de Dieu, grandisse et devienne Eglise». L’Evêque de Rome a indiqué «les deux sources» qui accomplissent cette œuvre: «l’Esprit Saint — la force de l’Esprit Saint — et le témoignage du chrétien».

Tout d’abord, a expliqué le Pape, «nous savons qu’il n’y a pas de croissance sans l’Esprit: c’est lui qui fait l’Eglise, c’est lui qui fait croître l’Eglise, c’est lui qui convoque la communauté de l’Eglise». Mais, a-t-il poursuivi, «le témoignage du chrétien est également nécessaire». Et «quand le témoignage arrive à la fin, quand les circonstances historiques nous demandent un témoignage fort, là il y a les martyres: les plus grands témoins!». Et voilà alors que «cette Eglise est irriguée par le sang des martyrs».

En regardant l’histoire de «cette Eglise de Rome qui grandit, guidée par le sang des martyrs», le Pape a donc invité à penser «aux nombreux martyrs d’aujourd’hui qui donnent leur vie pour la foi: les chrétiens persécutés». Car, a-t-il affirmé, «si pendant cette persécution de Néron il y en a eu beaucoup, aujourd’hui il n’y a pas moins de martyrs, de chrétiens persécutés». Les faits sont connus. «Pensons au Moyen-Orient» a-t-il dit, «aux chrétiens qui doivent fuir la persécution» et «aux chrétiens tués par les persécuteurs». Et «aussi aux chrétiens chassés de manière élégante, avec les gants blancs: cela aussi est une persécution!».

De nos jours, a répété le Pape, «il y a plus de témoins, plus de martyrs dans l’Eglise que pendant les premiers siècles».


http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... nts-blancs
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Homélie du Pape 26 Mars 2015

Message non lu par etienne lorant » lun. 30 mars 2015, 16:06

1ère lecture : L'Alliance de Dieu avec Abraham (Gn 17, 3-9)
Lecture du livre de la Genèse

Abram tomba la face contre terre et Dieu lui parla ainsi :
« Voici l'Alliance que je fais avec toi : tu deviendras le père d'un grand nombre de peuples.
Au lieu d'être appelé Abram, comme jusqu'ici, ton nom sera désormais Abraham, car je fais de toi le père d'un grand nombre de peuples.
Je te ferai porter des fruits à l'infini, de toi je ferai des peuples, et des rois sortiront de toi.
J'instituerai mon Alliance entre moi et toi, et après toi avec ta descendance, de génération en génération ; ce sera une Alliance perpétuelle par laquelle je serai ton Dieu, et celui de ta descendance après toi.
À toi et à ta descendance après toi je donnerai tout le pays de Canaan — ce pays où tu es venu en immigré — pour que tu en aies la possession perpétuelle, et je serai votre Dieu.
Et toi, tu observeras mon Alliance, toi et ta descendance après toi, de génération en génération.»


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort. »
Les Juifs lui dirent : « Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : 'Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort.' Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être ? »
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu, alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole. Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie. »
Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu'Abraham ait existé, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.



La joie et l’espérance sont les caractéristiques du chrétien. Il est triste de rencontrer un croyant qui ne sait pas se réjouir, craintif dans son attachement à la froide doctrine. C’est donc un véritable hymne à la joie qui a été lancé par François lors de la Messe célébrée, jeudi 26 mars, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Au début, le Pape a rappelé l’«heure de prière» promue par toutes les communautés carmélites. «Chers frères et sœurs» a-t-il dit après le salut liturgique «après-demain, 28 mars, ce sera le cinquième centenaire de la naissance de sainte Thérèse de Jésus, vierge et docteur de l’Eglise». Et, «à la demande du Père général des Carmes déchaux, aujourd’hui ici présent avec le père Vicari, en cette journée aura lieu dans toutes les communautés carmes du monde une heure de prière pour la paix. Je m’unis de tout cœur — a affirmé François — à cette initiative, afin que le feu de l’amour de Dieu éteignent les incendies de guerre et de violence qui affligent l’humanité, et que le dialogue prévale partout sur les affrontements armés». Et il a ainsi conclu: «Que sainte Thérèse de Jésus intercède pour notre supplique».

«Dans les deux lectures» proposées aujourd’hui par la liturgie, a immédiatement fait remarquer le Pape, «on parle de temps, d’éternité, d’années, d’avenir, de passé» (Genèse 17, 3-9 et Jean 8, 51-59).

Le message central d’aujourd’hui est donc «la joie de l’espérance, la joie de la confiance dans la promesse de Dieu, la joie de la fécondité».

Abraham, a rappelé François, «avait un fils de douze ou treize ans: Ismaël». Mais Dieu l’assura qu’il deviendrait «père d’une multitude de nations». En pratique, Dieu dit à Abraham «je te donne tout, je te donne le temps: je te donne tout, tu seras père».

Abraham, a dit le Pape, était certainement «heureux de cela, rempli de réconfort» en écoutant la promesse du Seigneur: «D'ici un an tu auras un autre fils». Assurément, à ces mots «Abraham se mit à rire, dit ensuite la Bible: mais comment, à cent ans un enfant?». Mais précisément «ce sourire, ce rire a été le début de la joie d’Abraham». Voilà donc le sens des paroles de Jésus reproposées aujourd’hui par le Pape comme message central: «Abraham, votre père, exulta dans l’espérance».

Pour Abraham, donc, «la joie était à son comble» a affirmé le Pape. Mais «sa femme Sarah elle aussi, peu après, se mit à rire: elle était légèrment cachée, derrière le rideau de l’entrée, écoutant ce que disaient les hommes». Et «quand ces envoyés de Dieu donnèrent à Abraham cette nouvelle à propos d’un fils, elle aussi se mit à rire». C’est précisément cela, a réaffirmé François, «le début de la grande joie d’Abraham». Oui, «la grande joie: il exulta dans l’espérance de voir ce jour; il le vit et fut rempli de joie». Et le Pape a invité à regarder «cette belle icône: Abraham qui était devant Dieu, qui se prosterna face contre terre: il entendit cette promesse et ouvrit son cœur à l’espérance et fut rempli de joie».

Et précisément «cela est ce que ne comprenaient pas ces docteurs de la loi» a souligné François. «Ils ne comprenaient pas la joie de la promesse; ils ne comprenaient pas la joie de l’espérance; ils ne comprenaient pas la joie de l’alliance. Ils ne comprenaient pas». Et «ils ne savaient pas se réjouir, car ils avaient perdu le sens de la joie qui vient seulement de la foi». Pour leur part, ces docteurs de la loi «avaient perdu la foi: ils étaient docteur de la loi, mais sans foi!». «Plus encore: ils avaient perdu la loi! Car le centre de la loi est l’amour, l’amour pour Dieu et pour son prochain».

C’était «des hommes sans foi, sans loi, attachés à des doctrines qui deviennent aussi un comportement casuistique».

Et ils ne se réjouissaient même pas s’ils faisaient des fêtes pour s’amuser: au point que, a affirmé le Pape, ils auront certainement «débouché quelques bouteilles quand Jésus a été condamné». Mais toujours «sans joie», et même «avec de la peur car l’un d’eux, peut-être alors qu’ils buvaient», se sera rappelé de la promesse «qu’il devait ressusciter». Et alors «immédiatement, pris de peur, ils sont allés chez le procureur dire “s’il vous plaît, faites attention à celui-ci, qu’il n’y ait pas un truc». Tout cela parce qu’«ils avaient peur».

Mais «cela est la vie sans foi en Dieu, sans confiance en Dieu, sans espérance en Dieu», a encore affirmé le Pape. En effet, «c’est triste d’être croyant sans joie — a expliqué François — et il n’y a pas de joie quand il n’y a pas d’espérance, quand il n’y a pas la loi, mais seulement les prescriptions, la doctrine froide.

En conclusion, François a invité à reprendre les paroles de Jésus: «Abraham, votre père, exulta dans l’espérance de voir mon jour; il le vit et fut rempli de joie». Et il a demandé «au Seigneur la grâce d’exulter dans l’espérance, la grâce de pouvoir voir le jour de Jésus quand nous nous trouverons avec Lui et la grâce de la joie».


http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... -a-la-joie
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » jeu. 07 mai 2015, 17:23

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-11.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.



Pour distinguer le véritable amour du faux « de feuilleton télé », François a suggéré « deux critères »: avant tout « du concret, des faits, pas des paroles », pour ne pas voir « un Dieu éloigné » comme les gnostiques: puis une « communication », parce que celui qui aime n’est jamais isolé. En suivant ces deux critères, on arrive à vivre l’amour comme une joie authentique, a assuré le Pape au cours de la Messe célébrée dans la matinée du jeudi 7 mai, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

« Le Seigneur nous demande de rester dans son amour, c’est-à-dire de rester dans l’amour qu’il a », a affirmé le Pape en se référant au passage évangélique de Jean (15, 9-11), proposé par la liturgie du jour, et en posant immédiatement la question centrale: « Quel est cet amour? ».

Cette réalité du véritable amour, a expliqué le Pape, « il faut bien la comprendre ». Donc, « comment est l’amour de Jésus? Comment puis-je savoir que je ressens le véritable amour? ». François a indiqué « deux critères qui nous aideront à distinguer le véritable amour de celui qui n’est pas véritable ». Le premier critère est que « l’amour doit reposer davantage sur les faits que sur les paroles ». Et le « deuxième critère » consiste dans le fait que « le propre de l’amour est de communiquer: l’amour se communique ». Ce n’est « qu’avec ces deux critères que nous pouvons trouver le véritable amour de Jésus dans les faits, mais dans les faits concrets ».

Le concret est donc fondamental, a souligné le Pape: « Nous pouvons regarder un feuilleton télé: c’est un produit de l’imagination. Oui, il y a des histoires, mais elles ne nous prennent pas. Elles nous font battre un peu le cœur, mais rien de plus ». Pour sa part, en revanche, Jésus avertissait les siens: « Ce ne sont pas ceux qui crient ‘Seigneur Seigneur’ qui entreront dans le royaume des cieux, mais ceux qui ont fait la volonté de mon père, qui ont observé mes commandements. Si vous observez mes commandements, vous resterez dans mon amour ». Ces paroles nous conduisent à l’« amour concret de Dieu ». Celui-ci, a affirmé François, « est concret, il est dans les faits, pas dans les paroles ».

Jésus montre que « le véritable amour est concret, il est dans les œuvres, c’est un amour constant; ce n’est pas un simple enthousiasme ». Mais « très souvent, c’est aussi un amour douloureux: pensons à l’amour de Jésus qui porte la croix ».

Pour confirmer l’importance de ce caractère concret, François a rappelé que « l’une des premières hérésies du christianisme a été celle de la pensée gnostique », qui voyait « un Dieu, éloigné et il n’y avait rien de concret ». Donc, a résumé le Pape, « le premier critère est l’amour: il est davantage dans les œuvres, dans les faits, que dans les paroles ».

Le « deuxième critère », en revanche, est que « l’amour se communique, il ne demeure pas isolé: l’amour se donne soi-même et se reçoit, devient la communication qui existe entre le Père et le Fils, une communication qui est réalisée par l’Esprit Saint ». C’est pourquoi, a réaffirmé le Pape, « il n’y a pas d’amour sans communiquer, il n’y a pas d’amour isolé ». Quelqu’un, a-t-il ajouté, pourrait dire que « les moines et les religieuses de clôture sont isolés ». Il n’en est pas ainsi, a expliqué François, parce que ce sont des personnes qui « communiquent, et beaucoup, avec le Seigneur, et aussi avec ceux qui sont à la recherche d’une parole de Dieu ».

« Le véritable amour ne peut s’isoler », parce que « s’il est isolé, ce n’est pas de l’amour » et il devient plutôt une forme spiritualiste d’égoïsme, une fermeture sur soi, en cherchant son propre profit ». En un mot, c’est de l’« égoïsme ». Ainsi, a expliqué le Pape, « demeurer dans l’amour de Jésus signifie faire, pas seulement dire; demeurer dans l’amour de Jésus signifie capacité de communiquer, de dialogue, tant avec le Seigneur qu’avec nos frères ».

En poursuivant la célébration eucharistique, « avec le Seigneur qui viendra à nous sur l’autel », le Pape a demandé la grâce « de demeurer dans son amour: avec nos faits et avec nos communications ». Que le Seigneur, a-t-il conclu, nous donne également « la grâce de la joie, la joie que le monde ne peut donner ».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... lus-de-fai
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » sam. 09 mai 2015, 18:43

Vendredi de la 5e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 15,22-31.
En ces jours-là, les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Église de choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les frères : Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas.
Voici ce qu’ils écrivirent de leur main : « Les Apôtres et les Anciens, vos frères, aux frères issus des nations, qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut !
Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris, sont allés, sans aucun mandat de notre part, tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi,
nous avons pris la décision, à l’unanimité, de choisir des hommes que nous envoyons chez vous, avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul,
eux qui ont fait don de leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.
Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit :
L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent :
vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! »
On laissa donc partir les délégués, et ceux-ci descendirent alors à Antioche. Ayant réuni la multitude des disciples, ils remirent la lettre. À sa lecture, tous se réjouirent du réconfort qu’elle apportait.



(RV) L'Esprit Saint crée du mouvement dans l'Eglise, qui peut sembler être synomyme de confusion, mais qui au contraire, s'il est accueilli dans la prière et dans un esprit de dialogue, génère toujours de l'unité entre les chrétiens. Le Pape l'a affirmé ce vendredi 8 mai, lors la messe célébrée à la maison Sainte-Marthe, dédiée par François à sa "patrie", en ce jour de la fête de Notre Dame de Lujan, patronne de l'Argentine.

« C'est le Dieu inconnu qui remue les eaux de l'Église et chaque fois que les chrétiens, depuis les Apôtres, se sont confrontés avec franchise et dans la dialogue, et non en fomentant des trahisons et des scissions internes, ont toujours compris la chose juste à faire, grâce à l'inspiration de l'Esprit Saint.» François le démontre en revenant, guidé par les Actes des Apôtres, aux situations d'affrontement que la première communauté chrétienne a été amenée à vivre.

La lecture du jour évoque la conclusion du premier Concile de Jérusalem, qui avait stabilisé, après de nombreuses frictions, les quelques simples règles que les nouveaux convertis à l'Évangile devaient observer. Le problème, rappelle François, est que précédemment s'était déroulée une lutte intestine entre ceux qu'il définit comme « fermés », le groupe de chrétiens « très attachés à la loi » qui voulaient « imposer les conditions du judaïsme aux nouveaux chrétiens », et Paul de Tarse, l'apôtre des païens, totalement opposé à cette contrainte.

« Comme résolvent-ils le problème ? Ils se réunissent, et chacun donne son jugement, son opinion. Ils discutent, comme des frères, pas comme des ennemis. Ils ne font pas des cordées pour vaincre, il ne viennent pas des pouvoirs civils pour vaincre, ils ne tuent pas pour vaincre. Ils cherchent le chemin de la prière et du dialogue. Ceux qui étaient sur des positions opposées dialoguent et se mettent d'accord. Ceci est l'œuvre de l'Esprit Saint. »

« La décision finale, souligne François, est prise dans la concorde. Et c'est sur cette base qu'est écrite à la fin du Concile la lettre à envoyer aux frères qui proviennent des païens, dans laquelle ce qui est communiqué est fruit d'un partage bien différence des manœuvres et des altercations provoqués par ceux qui sèment la zizanie. »

« Une Église dans laquelle il y a encore des problèmes de ce genre me fait penser que l'Esprit n'y est pas tellement présent. Dans une Église où l'on discute toujours, où il y a des "cordées", et où les frères se trahissent les uns les autres, là l'Esprit est absent ! L'Esprit est celui qui fait la nouveauté, qui fait bouger la situation pour aller de l'avant, qui crée de nouveaux espaces, qui crée la sagesse que Jésus a promise : "Il vous l'enseignera". Ceci crée du mouvement, mais c'est aussi ce qui à la fin crée l'unité harmonieuse entre tous. »

« Demandons au Seigneur Jésus, qui sera présent entre nous, qu'il nous envoie toujours l'Esprit Saint, à nous, à chacun de nous. Qu'il nous envoie vers l'Église et que l'Église sache être fidèles aux mouvements de l'Esprit Saint », a conclu le Pape François.

http://www.news.va/fr/news/francois-les ... -et-de-lha
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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