Homélies du Pape François

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etienne lorant
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » lun. 11 mai 2015, 16:46

Lundi de la 6e semaine de Pâques

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,26-27.16,1-4a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés.
On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu.
Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela : quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit.



François : la vie chrétienne est indissociable du martyre

(RV) Encore aujourd'hui on tue des chrétiens au nom de Dieu, mais l'Esprit Saint donne la force de témoigner jusqu'au martyre : c'est sur quoi le Pape a insisté lors de la messe de ce lundi matin à la maison Sainte-Marthe.

Dans l'Évangile du jour, Jésus annonce aux disciples l'Esprit Saint : « Moi j'ai tant de choses à vous dire, mais en ce moment vous n'êtes pas capables d'en porter le poids : mais quand viendra le Paraclet, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers toute la vérité ». Le Seigneur « parle du futur, de la Croix qui nous attend, et nous parle de l'Esprit, qui nous prépare à donner le témoignage chrétien. » Donc il parle « du scandale des persécutions, le scandale de la Croix. » « La vie de l'Eglise, observe le Pape, est un chemin guidé par l'Esprit » qui nous rappelle les paroles de Jésus et « nous enseigne les choses que Jésus encore n'a pas pu nous dire. » « Il est le compagnon de chemin et nous défend aussi du « scandale de la Croix ». Le Croix est en effet scandale pour les juifs qui « demandent des signes » et « sottise pour les Grecs, c'est-à-dire les païens qui demandent la sagesse, des idées neuves. Les chrétiens en effet annoncent le Christ crucifié. Ainsi, Jésus prépare les disciples pour qu'ils ne se scandalisent pas de la Croix du Christ : « ils vous expluseront des synagogues, dit Jésus, ainsi vient l'heure dans laquelle quiconque vous tuera croira rendre culte à Dieu. »

« Aujourd'hui nous sommes les témoins de ceux qui tuent les chrétiens au nom de Dieu, parce qu'ils sont mécréants, selon eux, a rappelé le Pape. Ceci est la Croix du Christ "Ce que j'ai subi, dit Jésus, vous le subirez aussi : les persécutions, les tribulations, mais s'il vous plait ne vous scandalisez pas, ce sera l'Esprit qui vous guidera et vous fera comprendre." »

Dans ce contexte, le Pape François a rappelé son échange téléphonique de dimanche avec le Patriarche copte Tawadros, « parce que c'était le jour de l'amitié copte-catholique. Je me souviens de ses fidèles, qui ont été égorgé sur la plage parce qu'ils étaient chrétiens. Ces fidèles, par la force que nous a donné l'Esprit Saint, ne se sont pas scandalisés. Ils sont morts avec le nom de Jésus sur les lèvres. C'est la force de l'Esprit. Le témoignage. C'est vrai, ceci est vraiment le martyre, le témoignage suprême. », a insisté le Pape François.

« Mais c'est aussi le témoignage de chaque jour, a-t-il poursuivi, le témoignage de rendre présent la fécondité de la Pâque, qui nous a donné l'Esprit Saint, qui nous guide vers la vérité pleine, la vérité entière, et nous fait reconnaître ce que Jésus nous dit. »

Le Pape a alors employé un néologisme pour mieux faire comprendre que la vie chrétienne, même dans les petits actes du quotidien, est indissociable du martyre. « Un chrétien qui ne prend pas au sérieux cette dimension "martyrielle" de la vie n'a pas encore compris la voie que Jésus nous a enseignés : une voie "martyrielle" de chaque jour, une voie "martyrielle" pour défendre les droits des personnes, une voie "martyrielle" pour défendre les enfants : papa, maman qui défendent leur famille, une voie "martyrielle" de tant de malades qui souffrent par amour de Jésus. Nous tous avons la possiblité de porter en avant cette fécondité pascale sur cette voie "martyrielle", sans nous scandaliser. »

Le Pape a conclu avec cette prière : « Demandons au Seigneur la grâce de recevoir l'Esprit Saint qui nous fera nous souvenir des actes de Jésus, qui nous guidera vers la vérité toute entière et nous préparera chaque jous à rendre ce témoignage, à donner ce petit martyre de chaque jour ou un grand martyre, selon la volonté du Seigneur. »

http://www.news.va/fr/news/francois-la- ... able-du-ma
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » ven. 15 mai 2015, 15:07

Vendredi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 18,9-18.
À Corinthe, une nuit, le Seigneur dit à Paul dans une vision : « Sois sans crainte : parle, ne garde pas le silence.
Je suis avec toi, et personne ne s’en prendra à toi pour te maltraiter, car dans cette ville j’ai pour moi un peuple nombreux. »
Paul y séjourna un an et demi et il leur enseignait la parole de Dieu.
Sous le proconsulat de Gallion en Grèce, les Juifs, unanimes, se dressèrent contre Paul et l’amenèrent devant le tribunal,
en disant : « La manière dont cet individu incite les gens à adorer le Dieu unique est contraire à la loi. »
Au moment où Paul allait ouvrir la bouche, Gallion déclara aux Juifs : « S’il s’agissait d’un délit ou d’un méfait grave, je recevrais votre plainte à vous, Juifs, comme il se doit.
Mais s’il s’agit de débats sur des mots, sur des noms et sur la Loi qui vous est propre, cela vous regarde. Être juge en ces affaires, moi je m’y refuse. »
Et il les chassa du tribunal.
Tous alors se saisirent de Sosthène, chef de synagogue, et se mirent à le frapper devant le tribunal, tandis que Gallion restait complètement indifférent.
Paul demeura encore assez longtemps à Corinthe. Puis il fit ses adieux aux frères et s’embarqua pour la Syrie, accompagné de Priscille et d’Aquila. À Cencrées, il s’était fait raser la tête, car le vœu qui le liait avait pris fin.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions
.


(RV) Les communautés peureuses et sans joie sont malades, ce ne sont pas des communautés chrétiennes : voila ce que qu'a dit le Pape François lors de la messe matinale à la maison Sainte-Marthe.

"Peur" et "joie" sont les deux paroles de la liturgie du jour. « La peur, a affirmé le Pape, est une attitude qui nous fait mal. Elle nous affaiblit, nous rabaisse. Elle nous paralyse aussi. » Une personne qui a peur « ne fait rien, ne sait pas quoi faire ». Elle est concentrée sur elle-même, afin « qu'il ne lui arrive rien de mal. La peur te porte à un égocentrisme égoïste et te paralyse (...). Un chrétien peureux est une personne qui n'a pas compris ce qu'est le message de Jésus. »

« C'est pour cela que Jésus dit à Paul : "N'aie pas peur. Continue à parler." La peur n'est pas une attitude chrétienne. C'est une attitude, nous pouvons dire, d'une âme incarcérée, sans liberté, qui n'a pas la liberté de regarder devant, de créer quelque chose, de faire le bien... "Non, mais il y a ce danger, et cet autre, et cet autre..." Et ceci est un vice. Et la peur fait mal », a insisté le Pape François.

« Il ne faut pas avoir peur, et demander la grâce du courage, du courage de l'Esprit Saint qui nous envoie (...). Il y a des communautés peureuses, qui vont toujours vers la sécurité. "Non, non, nous ne faisons pas ça, non, non, cela ne se peut pas, cela ne se peut pas..." Il semble que sur la porte d'entrée ils ont écrit "interdit". Tout est interdit par peur. Et tu entres dans cette communauté et l'air est vicié, parce que c'est une communauté malade. La peur rend malade une communauté. Le manque de courage rend malade une communauté. »

La peur, a ensuite précisé le Pape, doit être distinguée de la « crainte de Dieu », qui est « la crainte de l'adoration devant le Seigneur, et la crainte de Dieu est une vertu. Mais la crainte de Dieu ne rabaisse pas, n'affaiblit pas, ne paralyse pas : elle porte en avant, vers la mission que donne le Seigneur. »

L'autre parole de la liturgie est "la joie", "Personne ne pourra vous enlever votre joie", dit Jésus. Et « dans les moments les plus tristes, dans les moments de douleur, a souligné le Pape, la joie devient paix. Au contraire, un divertissement dans le moment de la douleur devient obscurité et tristesse. Un chrétien sans joie n'est pas un chrétien. Un chrétien qui continuellement vit dans la tristesse n'est pas un chrétien. C'est un chrétien qui, dans le moment des épreuves, des maladies, de tant de difficultés, perd la paix, quelque chose lui manque. »

« La joie chrétienne n'est pas une simple distraction, ce n'est pas pas une joie passagère. La joie chrétienne est un don, c'est un don de l'Esprit Saint. C'est avoir le cœur toujours joyeux parce que le Seigneur a vaincu, le Seigneur règne, le Seigneur est à la droite du Père, le Seigneur m'a regardé, et m'a envoyé, et m'a donné sa grâce et m'a fait fils du Père. C'est cela, la joie chrétienne. Un chrétien vit dans la joie. »

« Aussi, une communauté sans joie, a ajouté le Pape, c'est une communauté malade, peut-être que ce sera une communauté divertissante, mais malade de mondanité. Parce qu'elle n'a pas la joie de Jésus-Christ. » C'est comme cela « quand l'Église est peureuse et quand l'Église ne reçoit pas la joie de l'Esprit Saint, l'Église se rend malade, les communautés se rendent malades, les fidèles se rendent malades. » Le Pape a conclu avec cette prière : « Élève nous, Seigneur, vers le Christ assis à la droite du Père, élève notre esprit. Ôte-nous toute peur, et donne-nous la joie et la paix. »

http://www.news.va/fr/news/francois-les ... vre-dans-l
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par axou » ven. 15 mai 2015, 20:13

Grand merci cher Etienne, de nous faire connaître ces superbes homélies !

Axou

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » sam. 16 mai 2015, 16:07

Vendredi de la 6e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 18,9-18.
À Corinthe, une nuit, le Seigneur dit à Paul dans une vision : « Sois sans crainte : parle, ne garde pas le silence.
Je suis avec toi, et personne ne s’en prendra à toi pour te maltraiter, car dans cette ville j’ai pour moi un peuple nombreux. »
Paul y séjourna un an et demi et il leur enseignait la parole de Dieu.
Sous le proconsulat de Gallion en Grèce, les Juifs, unanimes, se dressèrent contre Paul et l’amenèrent devant le tribunal,
en disant : « La manière dont cet individu incite les gens à adorer le Dieu unique est contraire à la loi. »
Au moment où Paul allait ouvrir la bouche, Gallion déclara aux Juifs : « S’il s’agissait d’un délit ou d’un méfait grave, je recevrais votre plainte à vous, Juifs, comme il se doit.
Mais s’il s’agit de débats sur des mots, sur des noms et sur la Loi qui vous est propre, cela vous regarde. Être juge en ces affaires, moi je m’y refuse. »
Et il les chassa du tribunal.
Tous alors se saisirent de Sosthène, chef de synagogue, et se mirent à le frapper devant le tribunal, tandis que Gallion restait complètement indifférent.
Paul demeura encore assez longtemps à Corinthe. Puis il fit ses adieux aux frères et s’embarqua pour la Syrie, accompagné de Priscille et d’Aquila. À Cencrées, il s’était fait raser la tête, car le vœu qui le liait avait pris fin.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions
.



(RV) Les communautés peureuses et sans joie sont malades, ce ne sont pas des communautés chrétiennes : voila ce que qu'a dit le Pape François lors de la messe matinale à la maison Sainte-Marthe.

"Peur" et "joie" sont les deux paroles de la liturgie du jour. « La peur, a affirmé le Pape, est une attitude qui nous fait mal. Elle nous affaiblit, nous rabaisse. Elle nous paralyse aussi. » Une personne qui a peur « ne fait rien, ne sait pas quoi faire ». Elle est concentrée sur elle-même, afin « qu'il ne lui arrive rien de mal. La peur te porte à un égocentrisme égoïste et te paralyse (...). Un chrétien peureux est une personne qui n'a pas compris ce qu'est le message de Jésus. »

« C'est pour cela que Jésus dit à Paul : "N'aie pas peur. Continue à parler." La peur n'est pas une attitude chrétienne. C'est une attitude, nous pouvons dire, d'une âme incarcérée, sans liberté, qui n'a pas la liberté de regarder devant, de créer quelque chose, de faire le bien... "Non, mais il y a ce danger, et cet autre, et cet autre..." Et ceci est un vice. Et la peur fait mal », a insisté le Pape François.

« Il ne faut pas avoir peur, et demander la grâce du courage, du courage de l'Esprit Saint qui nous envoie (...). Il y a des communautés peureuses, qui vont toujours vers la sécurité. "Non, non, nous ne faisons pas ça, non, non, cela ne se peut pas, cela ne se peut pas..." Il semble que sur la porte d'entrée ils ont écrit "interdit". Tout est interdit par peur. Et tu entres dans cette communauté et l'air est vicié, parce que c'est une communauté malade. La peur rend malade une communauté. Le manque de courage rend malade une communauté. »

La peur, a ensuite précisé le Pape, doit être distinguée de la « crainte de Dieu », qui est « la crainte de l'adoration devant le Seigneur, et la crainte de Dieu est une vertu. Mais la crainte de Dieu ne rabaisse pas, n'affaiblit pas, ne paralyse pas : elle porte en avant, vers la mission que donne le Seigneur. »

L'autre parole de la liturgie est "la joie", "Personne ne pourra vous enlever votre joie", dit Jésus. Et « dans les moments les plus tristes, dans les moments de douleur, a souligné le Pape, la joie devient paix. Au contraire, un divertissement dans le moment de la douleur devient obscurité et tristesse. Un chrétien sans joie n'est pas un chrétien. Un chrétien qui continuellement vit dans la tristesse n'est pas un chrétien. C'est un chrétien qui, dans le moment des épreuves, des maladies, de tant de difficultés, perd la paix, quelque chose lui manque. »

« La joie chrétienne n'est pas une simple distraction, ce n'est pas pas une joie passagère. La joie chrétienne est un don, c'est un don de l'Esprit Saint. C'est avoir le cœur toujours joyeux parce que le Seigneur a vaincu, le Seigneur règne, le Seigneur est à la droite du Père, le Seigneur m'a regardé, et m'a envoyé, et m'a donné sa grâce et m'a fait fils du Père. C'est cela, la joie chrétienne. Un chrétien vit dans la joie. »

« Aussi, une communauté sans joie, a ajouté le Pape, c'est une communauté malade, peut-être que ce sera une communauté divertissante, mais malade de mondanité. Parce qu'elle n'a pas la joie de Jésus-Christ. » C'est comme cela « quand l'Église est peureuse et quand l'Église ne reçoit pas la joie de l'Esprit Saint, l'Église se rend malade, les communautés se rendent malades, les fidèles se rendent malades. » Le Pape a conclu avec cette prière : « Élève nous, Seigneur, vers le Christ assis à la droite du Père, élève notre esprit. Ôte-nous toute peur, et donne-nous la joie et la paix. »

http://www.news.va/fr/news/francois-les ... vre-dans-l
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » sam. 16 mai 2015, 16:11

axou a écrit :Grand merci cher Etienne, de nous faire connaître ces superbes homélies !

Axou
Ce n'est pas grand chose - et puis cela m'aide à ne pas "m'enfler de suffisance" en imaginant que j'ai du mérite - mais "tout est grâce".
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mar. 19 mai 2015, 18:56

Mardi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 20,17-27.
En ces jours-là, depuis Milet, Paul envoya un message à Éphèse pour convoquer les Anciens de cette Église.
Quand ils furent arrivés auprès de lui, il leur adressa la parole : « Vous savez comment je me suis toujours comporté avec vous, depuis le premier jour où j’ai mis le pied en Asie :
j’ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes et les épreuves que m’ont values les complots des Juifs ;
je n’ai rien négligé de ce qui était utile, pour vous annoncer l’Évangile et vous donner un enseignement en public ou de maison en maison.
Je rendais témoignage devant Juifs et Grecs pour qu’ils se convertissent à Dieu et croient en notre Seigneur Jésus.
Et maintenant, voici que je suis contraint par l’Esprit de me rendre à Jérusalem, sans savoir ce qui va m’arriver là-bas.
Je sais seulement que l’Esprit Saint témoigne, de ville en ville, que les chaînes et les épreuves m’attendent.
Mais en aucun cas, je n’accorde du prix à ma vie, pourvu que j’achève ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu.
Et maintenant, je sais que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous chez qui je suis passé en proclamant le Royaume.
C’est pourquoi j’atteste aujourd’hui devant vous que je suis pur du sang de tous,
car je n’ai rien négligé pour vous annoncer tout le dessein de Dieu.



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,1-11a.
En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.»



RV) Confions-nous au Père au moment de notre départ de ce monde : c’est le conseil donné par le Pape François lors de la messe matinale à la Maison Ste Marthe, dont l’homélie était centrée sur la grande prière de Jésus avant sa Passion, et le départ de Paul, de Milet pour Jérusalem. Le Saint-Père a également évoqué toutes celles et ceux qui, en raison des persécutions dont ils sont victimes, sont contraints à la fuite, comme les Rohingyas de Birmanie, ou les chrétiens et les Yézidis en Irak.

Jésus part pour aller vers le Père et nous envoyer l’Esprit ; St Paul prend congé avant de partir pour Jérusalem, et pleure avec les Anciens venus d’Ephèse pour le saluer. Le Pape a donc pris appui sur les lectures du jour pour consacrer son homélie à la signification véritable de « l’adieu » pour un chrétien.

Pensons à tous ceux contraints de fuir à cause des persécutions

« Jésus s’en va, Paul s’en va, et cela peut nous aider à réfléchir à nos propres départs ». Dans notre vie, a observé le Pape, « il y a tant de séparations », petites et grandes, et « il y a tant de souffrances, tant de larmes qui imprègnent plusieurs d'entre elles ».

« Pensons aujourd’hui à ces pauvres Rohingyas de Birmanie. Lorsqu’ils ont quitté leur terre pour fuir les persécutions, ils ne savaient pas ce qui allait leur arriver. Cela fait maintenant des mois qu’ils sont sur un bateau… Ils arrivent dans une ville, on leur donne à boire, à manger, et on leur dit « allez-vous-en ». Pensez également au départ des chrétiens et des yézidis, qui pensent ne plus pouvoir retourner sur leur terre, parce qu’il ont été chassés de leurs maisons. Et cela se passe aujourd’hui ».

Il y a des grandes et des petites séparations dans la vie, a répété le Pape, qui a pris exemple de la mère, embrassant une dernière fois son fils qui part à la guerre ; tous les jours elle se lève avec la crainte qu’on vienne lui dire ‘la patrie est reconnaissante pour le sacrifice de ton fils’. « Il y a également le dernier départ, que nous affronterons tous, lorsque le Seigneur nous appellera sur l’autre rive », a précisé le Pape.

Confions-nous au Père au moment de l’Adieu

Ces grandes séparations de la vie ne sont pas des séparations où l’on dit « à bientôt », « à plus tard », « au revoir », qui sont les formules de ceux qui savent qu’ils vont revenir, tout de suite, ou dans une semaine. Ce sont des séparations, « où je ne sais pas quand, ni comment je reviendrai ». Ce thème du départ et de la séparation est également présent dans l’art, dans les chansons, a encore relevé le Pape.

« Il me vient à l’esprit cette chanson des Alpins, quand le capitaine prend congé de ses soldats : c’est ‘le testament du capitaine’. Est-ce que je pense, moi aussi, au grand départ, à mon grand départ, pas celui où je dirais ‘à plus tard’ ou ‘au revoir’, mais ‘Adieu’ ? Paul confie les siens à Dieu, et Jésus confie au Père ses disciples, qui restent dans le monde. Confier au Père, confier à Dieu : voilà l’origine de la parole ‘Adieu’. Nous disons ‘Adieu’ seulement pour les grands départs de la vie… pour le dernier aussi ».

Penser à notre départ de ce monde

« Je crois, affirme encore le Pape, qu’avec ces deux images, celle de Paul, en pleurs, à genoux sur la plage, entouré des Anciens, et celle de Jésus, triste, car marchant vers sa Passion, avec ses disciples pleurant sur son cœur, nous pouvons penser à notre propre départ. Cela nous fera du bien. Qui sera la personne qui fermera mes yeux ? »

« Qu’est-ce que je laisse ? Jésus et Paul, dans ces passages, font une sorte d’examen de conscience : ‘j’ai fait ceci, ou cela…’ Et moi qu’ai-je fait ? Imaginons un instant ce moment, celui où nous ne dirons pas ‘à plus tard’, ‘à demain’, ou ‘au revoir’, mais ‘Adieu’. Suis-je préparé à confier les miens à Dieu ? A me confier moi-même à Dieu ? Suis-je préparé à dire cette parole qui est celle de l’abandon du fils au Père ? »

François a conclu son homélie en conseillant à tous de méditer les lectures du jour sur le départ de Jésus et celui de Paul, et de penser que nous aussi, un jour, serons amenés à dire cette parole, ‘Adieu’ : « A Dieu, je confie mon âme ; à Dieu je confie mon histoire ; à Dieu je confie les miens ; à Dieu, je confie tout ». Et le Pape de conclure avec cette invocation : « Que le Christ mort et ressuscité nous envoie l’Esprit Saint, afin que nous apprenions cette parole, que nous apprenions à la dire, de toute nos forces : la dernière parole, Adieu ».

(Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

http://www.news.va/fr/news/homelie-la-s ... un-chretie
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » ven. 22 mai 2015, 14:34

Jeudi de la 7e semaine de Pâques

Livre des Actes des Apôtres 22,30.23,6-11.
En ces jours-là, Paul avait été arrêté à Jérusalem. Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l’accusaient. Il lui fit enlever ses liens ; puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême, et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux.
Sachant que le Conseil suprême se répartissait entre sadducéens et pharisiens, Paul s’écria devant eux : « Frères, moi, je suis pharisien, fils de pharisiens. C’est à cause de notre espérance, la résurrection des morts, que je passe en jugement. »
À peine avait-il dit cela, qu’il y eut un affrontement entre pharisiens et sadducéens, et l’assemblée se divisa.
En effet, les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, pas plus que d’ange ni d’esprit, tandis que les pharisiens professent tout cela.
Il se fit alors un grand vacarme. Quelques scribes du côté des pharisiens se levèrent et protestèrent vigoureusement : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si c’était un esprit qui lui avait parlé, ou un ange ? »
L’affrontement devint très violent, et le commandant craignit que Paul ne se fasse écharper. Il ordonna à la troupe de descendre pour l’arracher à la mêlée et le ramener dans la forteresse.
La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul et lui dit : « Courage ! Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,20-26.
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »




(RV) Les plaies de Jésus : voilà le prix qu'Il a payé pour que l’Eglise soit toujours unie à Lui. Les chrétiens d’aujourd’hui sont appelés à demander la grâce de l’unité et à lutter afin que l’esprit de division, de guerre et de jalousie ne puisse s’immiscer entre eux. C’est la réflexion développée par le Pape ce jeudi matin lors de la messe, célébrée dans la chapelle de la maison Ste Marthe.

« La grande prière de Jésus » : que l’Eglise soit unie, que les chrétiens « soient tous un » comme Jésus ne fait qu’Un avec son père. Mais attention à la grande tentation, prévient le Pape : celle de céder à « l’autre père », celui du « mensonge » et de la « division ». Le Pape François s’est immergé dans l’atmosphère du Cénacle, et dans la densité des paroles que le Christ confia à ses apôtres avant d’entrer dans sa passion, et que la liturgie propose en ces jours qui précèdent la fête de la Pentecôte.

Le prix de l’unité

Combien il est réconfortant d’entendre Jésus dire à son Père de vouloir prier non seulement pour ses disciples, observe François, mais aussi pour tous ceux qui croiront en Lui, « grâce à leur parole ». C’est une phrase, certes, entendue de nombreuses fois, mais que le pape demande d’écouter aujourd’hui avec plus d’attention.

« Peut-être ne sommes-nous pas assez attentifs à ces paroles : Jésus a prié pour moi ! Cela même est une source de confiance : Il prie pour moi, il a prié pour moi devant le Père. Et que voit le Père ? Les plaies de Jésus. Le prix qu’Il a payé pour nous. Jésus prie pour moi avec ses plaies, avec son cœur transpercé et il continuera de le faire ».

Les visages de la division

Jésus prie pour l’unité de son peuple, pour l’Eglise. Mais Jésus sait, affirme François, que l’esprit du monde est un esprit de division, de guerre, d’envie, de jalousie, présent même dans les familles, les familles religieuses, les familles diocésaines, dans l’Eglise tout entière : c’est cela la grande tentation ». Celle qui porte à bavarder, à coller des étiquettes aux personnes, toutes ces attitudes que la prière de Jésus demande de bannir :

« Nous devons être un, comme Jésus et le Père ne sont qu’Un . C’est cela le défi pour nous chrétiens : ne pas laisser de place à la division entre nous, ne pas laisser l’esprit de division, le père du mensonge entrer en nous. Chercher l’unité sans relâche. Chacun est comme il est, mais doit chercher à vivre dans l’unité, Jésus t’a pardonné ? Alors pardonne à ton tour. Jésus prie pour que nous ne soyons qu’Un. Et l’Eglise a tant besoin de cette prière d’unité ».

L'unité est une grâce

Il n’existe pas, a encore affirmé le Pape avec humour, une Eglise qui tienne grâce à de la colle. L’unité que demande Jésus est « une grâce de Dieu », une « lutte sur la terre ». « Nous devons faire de la place à l’Esprit, conclut François, afin qu’Il nous transforme en un seule chose, comme le Père et le fils ne forment qu’Un ».

« Un autre conseil que Jésus a donné, est de demeurer en Lui. C’est la grâce qu’Il demande pour nous. Et Il nous indique pourquoi, Il nous le dit clairement : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi ». Demeurer en Jésus dans ce monde, conduit à demeurer en Lui, « afin de contempler sa gloire ».

http://www.news.va/fr/news/homelie-les- ... a-grace-de
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » lun. 25 mai 2015, 13:41

Lundi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Livre de l'Ecclésiastique 17,24-29.
À ceux qui se repentent, Dieu ouvre le chemin du retour ; il réconforte ceux qui manquent de persévérance.
Convertis-toi au Seigneur, et renonce à tes péchés ; mets-toi devant lui pour prier, et diminue tes occasions de chute.
Reviens vers le Très-Haut et détourne-toi de l’injustice, – c’est lui qui conduit des ténèbres à la lumière de la vie – ; les actions abominables, déteste-les.
Qui pourra célébrer le Très-Haut dans le séjour des morts, remplacer les vivants qui lui rendent gloire ?
La louange est enlevée au mort puisqu’il n’est plus ; c’est le vivant, le bien-portant, qui célébrera le Seigneur.
Qu’elle est grande, la miséricorde du Seigneur, qu’il est grand, son pardon pour ceux qui se convertissent à lui !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,17-27.
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »




RV) Il est important que ceux qui détiennent des richesses les utilisent en faveur du « bien commun ». L’abondance de biens vécue de façon égoïste est « triste », elle hôte « l’espérance » et est à l’origine de « plusieurs formes de corruption ». C’est le message transmis par le Pape François, lors de la messe célébrée lundi 25 mai en la chapelle de la maison Sainte Marthe au Vatican.

Le Saint-Père commentait l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (10,17-27 ) “En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?”. Le jeune homme riche qui rencontre Jésus et veut le suivre, relate le Pape, l’assure d’observer depuis toujours les commandements mais lorsque le Christ lui indique le dernier pas à accomplir, “une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi” alors en un instant « la joie et l’espérance » du jeune homme riche disparaissent, parce qu’il ne veut pas renoncer à sa fortune.

« L'attachement à la richesse est le commencement de toutes sortes de corruption, partout : la corruption personnelle, la corruption dans les affaires, même la petite corruption commerciale, la corruption politique, la corruption dans l'éducation ... » « Pourquoi ? » interroge le Saint-Père. « Parce que ceux qui vivent attachés à leur propre pouvoir, à leur propre richesse, se croient au paradis. Ils sont fermés, ils n’ont pas d'horizon, ils n’ont pas d’espérance. À la fin ils doivent tout laisser ».


« Il y a un mystère dans le fait de posséder la richesse », observe le Pape François. « Les richesses ont la capacité de séduire, de nous faire croire que nous sommes dans un paradis sur terre ». Au lieu de cela, affirme le Saint-Père ce paradis terrestre est un lieu « sans horizon », et le Pape évoque une visite réalisée dans les années 70 dans un quartier riche où les habitants avaient protégé les frontières pour se défendre contre les voleurs. « Vivre sans horizon est une vie stérile, vivre sans espérance est une vie triste. L'attachement à la richesse nous donne de la tristesse et nous rend stérile ». Et le Saint-Père précise : « Je dis attachement , je ne dis pas bonne administration de la richesse, parce que les richesses sont pour le bien commun, pour tout le monde ».

Les richesses sans la générosité, insiste le pape François, « nous font croire que nous sommes puissants comme Dieu. Et à la fin nous hôte le meilleur, l’espérance ». Mais Jésus, poursuit-il, indique dans l'Évangile quelle est la bonne façon de vivre avec une abondance de biens. Le Saint-Père s’attarde alors sur le sens de la première Béatitude : “Heureux les pauvres en esprit”, à savoir se dépouiller de cet attachement et faire en sorte que les richesses que le Seigneur a donné soient pour le bien commun.

« La seule manière est d’ouvrir les mains, d’ouvrir le cœur, d’ouvrir l'horizon. Mais si vous avez la main fermée, vous avez le cœur fermé comme l'homme qui faisait des banquets et portait des vêtements coûteux, vous n’avez pas d’horizon, vous ne voyez pas ceux qui sont dans le besoin et vous finirez comme cet homme : loin de Dieu ».

http://www.news.va/fr/news/homelie-du-p ... es-il-ny-a
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mar. 26 mai 2015, 15:41

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,28-31.
En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »




(RV) - « Il est triste de voir un chrétien qui veut suivre Jésus et la mondanité ». Lors de la messe de ce mardi célébrée en la maison Sainte-Marthe le Saint-Père a rappelé que le chrétien est amené dans la vie à faire un choix radical, il ne peut y avoir « un christianisme à moitié », il ne peut y avoir « le Ciel et la terre ». « Pierre demande à Jésus ce que les disciples auraient obtenu en retour pour l’avoir suivi. Une question posée après que le Seigneur ait dit au jeune homme riche de vendre tous ses biens et de les donner aux pauvres pour le suivre. Le Pape François dans son homélie a développé une réflexion sur ce dialogue d'une grande actualité ».

« Un chrétien ne peut pas avoir le Ciel et la terre, il ne peut pas s’attacher aux biens ». Le Pape fait observer que « Jésus propose une réponse différente que celle attendue par les disciples : il ne parle pas de richesse, il promet en revanche l’hérédité du Royaume des Cieux, mais avec les persécutions et la croix ». « Par conséquent, quand un chrétien est attaché aux biens, il fait une mauvaise impression, celle d'un chrétien qui veut avoir deux choses : le Ciel et la terre ». « Et précisément ce que Jésus dit : la croix, les persécutions. Cela signifie, s’oublier, subir chaque jour la croix ...»

« Les disciples avaient cette tentation de suivre Jésus, mais alors quelle sera la fin de cette bonne affaire ? - questionne le Saint-Père - Pensons à la mère de Jacques et de Jean, lorsqu’elle demanda à Jésus une place pour ses enfants: « Ah, celui-là vous lui donnez un poste de premier ministre, et l’autre de ministre de l'économie ...».

Richesse, vanité et orgueil nous éloignent de Jésus

Mais ensuite, poursuit le Pape, « le cœur des disciples fut purifié », jusqu'à la Pentecôte, quand « ils comprirent tout ». « La gratuité qui réside dans le fait de suivre Jésus est la réponse à la gratuité de l'amour et du Salut que Jésus nous donne ». Et quand « on veut suivre à la fois Jésus, à la fois le monde, à la fois la pauvreté et à la fois la richesse - met en garde le Pape - il s’agit d’un christianisme à moitié, qui veut un gain matériel. C’est « l'esprit de la mondanité ».

Ce chrétien, affirme-t-il dit en écho au prophète Elie, « boite sur deux jambes », car il « ne sait pas ce qu'il veut ». « Pour comprendre cela, nous devons nous rappeler que Jésus annonce que “les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers”, ce qui signifie que « celui qui croit ou qui est le plus "grand" doit se faire le serviteur le plus petit ».

« Suivre Jésus du point de vue humain n’est pas une bonne affaire, précise le Pape : c’est servir. Lui l'a fait, et si le Seigneur vous donne la possibilité d'être le premier, vous devez agir comme le dernier, c’est-à-dire dans le service. Et si le Seigneur vous donne la possibilité d’avoir des biens, vous devez agir dans le service, pour les autres. Il y a trois choses, trois étapes - poursuit le Saint-Père - qui nous éloignent de Jésus: la richesse, la vanité l'orgueil. C’est pour cette raison que les richesses sont si dangereuses, parce qu’elles conduisent immédiatement à la vanité et au fait de se croire important. Et quand tu penses que tu es important, cela te monte à la tête et tu t'égards».

Apprendre la science de l'humilité

La voie indiquée par le Seigneur, est celle du « dépouillement » précise le Pape comme Lui l'a fait : “Que celui qui est le plus grand entre vous, soit votre serviteur”. « Ce travail avec les disciplines couta beaucoup à Jésus, beaucoup de temps parce qu'ils ne comprenaient pas bien ». Alors, « nous aussi, nous devons Lui demander : Enseigne-nous ce chemin du service, cette science du service ? Cette science de l'humilité ? Cette science qui consiste à être le dernier à servir nos frères et sœurs dans l'Eglise ».

« Il est triste de voir un chrétien, qu’il soit laïc consacré, prêtre, évêque, qui veut les deux choses : suivre Jésus et la mondanité. C’est un contre-témoignage et ça éloigne les personnes de Jésus ». Le Pape François revient alors à la question de Pierre “nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi; qu'en sera-t-il pour nous ?” et il invite à réfléchir à la réponse de Jésus. « Le prix qu'il nous donnera est la ressemblance avec Lui. Ce sera ça le salaire, un grand salaire : Etre à la ressemblance de Jésus ! »

http://www.news.va/fr/news/homelie-un-c ... e-temoigna
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » jeu. 28 mai 2015, 16:51

Jeudi de la 8e semaine du Temps Ordinaire
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,46-52.
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin
.



RV) Il existe des chrétiens qui éloignent les gens de Jésus parce qu’ils ne pensent qu’à leur rapport avec Dieu, parce qu’ils sont affairistes, ou encore mondains, ou rigoristes, mais il existe également des chrétiens qui écoutent vraiment le cri de ceux qui ont besoin du Seigneur. Lors de la messe quotidienne célébrée dans la chapelle de la Maison Saint Marthe, le Pape a commenté le chapitre dix de l’Evangile selon Saint Marc, quand les disciples rabrouent l’aveugle Bartimée qui interpelle Jésus afin d’être guéri. François distingue trois groupes de chrétiens.

Il y a d’abord ceux qui ne s’occupent que de leur rapport avec Jésus, un rapport « fermé et égoïste », et il n’entendent pas le cri des autres, de tous ceux qui ont besoin de Jésus, et de l’Eglise. « C’est un groupe d’indifférents qui n’entendent pas, et croient que la vie se résume à leur petit groupe ; ils sont contents et sont sourds à la clameur de tant de personnes qui ont besoin de salut, de l’aide de Jésus, qui ont besoin de l’Eglise. Ces personnes sont égoïstes. Elles vivent pour elles-mêmes et sont incapables d’entendre la voix de Jésus. »

Ne pas utiliser les gens, ni leur charger les épaules

Ensuite, il y a ceux qui entendent ce cri qui demande de l’aide, mais qui veulent le faire taire. Comme lorsque les disciples éloignent les enfants pour qu’ils n’importunent pas le Maître. « Le Maître est à eux, il est là pour eux et non pour tous. Ces gens-là éloignent de Jésus ceux qui crient, qui ont besoin de la foi et de salut. » Parmi ces gens souligne le Pape, il y a les affairistes qui sont proches de Jésus, qui sont dans le temple, et qui ont ainsi l’air « religieux » mais Jésus les chassent parce qu’ils faisaient leurs affaires dans la maison de Dieu. « Il s’agit des gens qui ne veulent pas entendre la demande d’aide et préfèrent faire leurs affaires et ils utilisent le peuple de Dieu et l’Eglise pour faire leur propre business. » Ces hommes sont des affairistes qui éloignent les gens de Jésus.

Dans ce groupe, il y a des chrétiens « qui ne témoignent pas ». « Ce sont des chrétiens de nom, des chrétiens de salon, de réceptions, mais leur vie intérieure n’est pas chrétienne mais mondaine. Un homme qui se dit chrétien et qui vit comme un mondain éloigne ceux qui demandent de l’aide à Jésus. Ensuite, il y a les rigoristes ceux que Jésus gronde, parce qu’ils chargent de tant de poids les épaules des gens. Jésus leur dédie tout le chapitre 23 de l’Evangile selon Matthieu. « Hypocrite, vous tirez profit des gens. Au lieu de les aider, vous les éloignez »

Enfin, il existe un troisième groupe de chrétiens qui aident à s’approcher de Jésus. Des hommes qui font preuve de cohérence entre ce auquel ils croient et ce qu’ils vivent. Ils aident ainsi ces gens qui crient « demandant salut, grâce et santé spirituelle pour leurs âmes » à s’approcher de Jésus.

Le Pape invite chacun à faire son propre examen de conscience pour comprendre « si nous sommes des chrétiens qui éloignent les gens de Jésus ou les rapprochent de Lui, parce qu’ils entendent le cri de ceux qui demandent de l’aide pour leur propre salut ».

http://www.news.va/fr/news/sommes-nous- ... les-autres
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » sam. 30 mai 2015, 19:00

Vendredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 11,11-26
Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze.
Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim.
Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.
Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu.
Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes,
et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple.
Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.
Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.
Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines.
Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »
Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu.
Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé !
C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé.
Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes.



« Trois façons de vivre la vie ». Le Pape François les a indiquées durant la Messe à Sainte-Marthe de vendredi 29 mai, en s’inspirant de l’extrait liturgique de l’Evangile de Marc (11, 11-25) qui propose justement trois attitudes liées à ces figures : celle « du figuier », celle des «affairistes du temple » et celle « de l’homme de foi ».

Le figuier, a-t-il expliqué à ce propos, « représente la stérilité, c’est-à-dire une vie stérile, incapable de donner quoi que ce soit ». C’est-à-dire une vie qui ne porte pas de fruits, « incapable de faire le bien », car ce type d’homme « vit pour lui-même ; tranquille, égoïste », il ne veut pas de « problèmes ». Dans l’extrait évangélique, Jésus maudit le figuier car il est stérile, « car il n’y a pas mis du sien pour donner des fruits », devenant ainsi le symbole de la « personne qui ne fait rien pour aider, qui vit uniquement pour lui-même, afin qu’il ne manque de rien ».

Il y a ensuite une deuxième « façon de vivre la vie », et c’est celle « des exploiteurs, des affairistes dans le temple ». Ceux qui « exploitent également le lieu sacré de Dieu pour réaliser des affaires : ils échangent de l’argent, vendent les animaux pour le sacrifice, ils ont même parmi eux un syndicat pour se défendre. Cela était non seulement toléré, mais aussi permis par les prêtres du temple ». Pour mieux faire comprendre son propos, le Souverain Pontife a rappelé une autre scène, « très laide », racontée dans la Bible, qui décrit « ceux qui font de la religion une affaire » : c’est l'histoire du prêtre dont les enfants incitaient les gens à faire des offrandes et ils gagnaient beaucoup, même de la part des pauvres ». A leur égard, « Jésus ne mâche pas ses mots » et dit aux marchants du temple : « Ma maison sera appelée maison de prière, mais vous en avez fait une caverne de voleurs ! ». Un passage dur, sur lequel le Pape s’est arrêté : Les gens « se rendaient en pèlerinage là-bas pour demander la bénédiction du Seigneur, faire un sacrifice » mais là-bas « ces personnes étaient exploitées » ; Les prêtres « n’enseignaient pas à prier, ils ne leur donnaient pas la catéchèse...c’était une caverne de voleurs ». Il leur importait peu qu’il s’agisse d’une vraie dévotion ou non.

Il y a enfin la troisième typologie, et c’est celle qui « conseille Jésus, à savoir la vie de la foi ». Pour la décrire, le Souverain Pontife a repris la lecture de l’Evangile de Marc et a rappelé le moment où les disciples virent le figuier desséché jusqu’à la racine « parce que Jésus l’avait maudit », Pierre lui dit : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché ! ». Et Jésus, se saisissant de l’occasion pour indiquer le bon « mode de vie » lui répondit : « Ayez foi en Dieu. Si quelqu'un dit à cette montagne : "Soulève-toi et jette-toi dans la mer", et s'il n'hésite pas dans son cœur, mais croit que ce qu'il dit va arriver, cela lui sera accordé. Tout ce que vous demanderez par la prière, ayez foi et cela arrivera ». Par conséquent, a expliqué le Pape, « il se passera exactement ce que nous demandons dans la foi : c’est « le mode de vie de la foi ».

Certains pourraient demander : « Père, que dois-je faire pour cela ? ». Pour François, la réponse est simple : « Demande au Seigneur qu’il t’aide à faire de bonnes choses, mais avec la foi ». C’est simple, mais à « une seule condition », dictée par Jésus lui-même : « quand vous vous mettez à prier, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez. C'est l’unique condition pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes ».

Vivre, ainsi, « la foi pour aider les autres, pour se rapprocher de Dieu », la foi « qui fait des miracles », tel est le troisième mode de vie suggéré. Le Souverain Pontife a pour cela résumé les trois voies possibles qui se présentent au chrétien : la première est celle de la « personne stérile » qui ne désire pas « donner des fruits dans la vie » et mène « une vie pratique, tranquille, sans problèmes et s’en va » : le mode de vie de celui qui ne se préoccupe pas de faire le bien. Il y a ensuite ceux « qui exploitent les autres, même dans la maison de Dieu ; les exploiteurs, les affairistes du temple », ceux que Jésus « chasse » avec le fouet. Enfin, le mode de vie de celui qui a « confiance en Dieu » et sait que ce qui est demandé au Seigneur avec foi, « aura lieu ».

En concluant, le Pape a invité tout le monde à demander au Seigneur – « dans le sacrifice de l’Eucharistie » – qu’il enseigne « à chacun d’entre nous, à l’Eglise », à ne jamais sombrer « dans la stérilité et dans l’affairisme »
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » lun. 01 juin 2015, 19:00

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,1-12.
Jésus se mit à leur parler en paraboles : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent.
Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”
Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !”
Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.
Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres.
N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! »
Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.



Dieu donne toujours vie à une «histoire d’amour» avec chacun de nous. Et malgré ce qui semble être des «échecs», petits et grands, à la fin ce «rêve d’amour» est vainqueur. C’est précisément notre chemin sur une «route difficile», avec un Dieu qui sauve à travers ce qui est rejeté, qui a été reproposé par François lors de la Messe célébrée lundi matin, 1er juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Point de départ pour le Pape, la parabole des vignerons et du maître de la vigne, racontée par Marc dans le passage évangélique (12, 1-12)

Et «c’est une belle parabole», a fait remarquer François, qui «commence par un rêve, un projet d’amour». L’homme, en effet, «aimait ce début de vigne» et ainsi «il la donne en fermage, il la confie» pour qu’elle donne des fruits. Ensuite, «au moment opportun, il envoie un serviteur chez les vignerons pour prendre sa part de la récolte et alors commence tout ce que nous avons entendu: à l’un d'eux ils donnent des coups de bâtons, un autre et frappé et un autre encore est tué». A la fin, «il envoie son fils» mais ces vignerons «le tuent: ainsi finit l’histoire».

En fin de compte, a expliqué le Pape, «cette histoire qui semble une histoire d’amour, qui devrait aller de l’avant en effectuant des pas d’amour entre Dieu et son peuple», apparaît en revanche «une histoire d’échecs».

«Que fera donc le maître de la vigne?» s’est demandé François. Et il a répondu: «Il viendra et il mettra son peuple devant le jugement». A cet égard Jésus dit «des mots qui semblent un peu hors propos: “Vous n’avez pas lu l’Ecriture? La pierre que les constructeurs ont écartée deviendra la pierre angulaire. C’est là l'œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux”». Le Pape a donc éclairci que «cette histoire d’échec s’inverse et que ce qui a été rejeté devient une force». Ainsi «les prophètes, les hommes de Dieu qui ont parlé au peuple, qui n’ont pas été écoutés, qui ont été rejetés, seront sa gloire». Et «le Fils, le dernier envoyé, qui a justement été rejeté, jugé, non écouté et tué, est devenu la pierre angulaire». Voilà alors que «cette histoire, qui commence par un rêve d’amour et semble être une histoire d’amour, mais qui semble ensuite finir en une histoire d’échecs, finit avec le grand amour de Dieu, qui de ce qui est rejeté tire le salut; à partir de son Fils rejeté, il nous sauve tous».

Pour le Pape, c’est une belle expérience «de lire dans la Bible les nombreuses, nombreuses plaintes de Dieu». Du reste, «quand Dieu parle à son peuple, il dit: “Mais pourquoi fais-tu cela? Rappelle-toi de tout ce que j’ai fait pour toi: comment je t’ai choisi, comment je t’ai libéré. Mais pourquoi me fais-tu cela?”». Le Père, a souligné François, «se plaint, pleure aussi». Et «à la fin» il y a précisément «ces pleurs de Jésus sur Jérusalem: “Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes”». C’est là, a-t-il expliqué, « l’histoire d’un peuple qui ne réussit pas à se libérer de cette envie qu’a semée Satan chez nos ancêtres: vous deviendrez des dieux». C’est «un peuple qui ne sait pas obéir à Dieu, car il veut devenir dieu» à son tour.

Cette attitude en fait «un peuple fermé, un peuple dans lequel les ministres se raidissent». C’est pourquoi, a noté le Pape, «la fin de ce passage, que nous avons lu, est triste», car apparaît «la rigidité de ces prêtres, de ces docteurs de la loi: ils cherchaient à capturer Jésus pour le tuer, mais ils eurent peur de la foule». En effet, «ils avaient compris qu’il avait raconté cette parabole contre eux». Et ainsi, «ils le laissèrent et s’en allèrent».

«La voie de notre rédemption est un chemin où ne manquent pas de nombreux échecs» a reconnu le Pape. Au point que «même le dernier, celui de la croix, est un scandale: mais c’est précisément là que l’amour est vainqueur». Et «cette histoire qui commence avec un rêve d’amour, et qui se poursuit avec une histoire d’échecs, finit par la victoire de l’amour: la croix de Jésus». François a invité à «ne pas oublier cette route», même si «c’est une route difficile». Mais «la nôtre aussi» est toujours une route difficile. Ainsi, «si chacun de nous fait un examen de conscience, il verra combien de fois il a chassé les prophètes; combien de fois il a dit à Jésus: “Va-t’en!”; combien de fois il a voulu se sauver lui-même; combien de fois il a pensé être juste».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... t-du-rejet
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mer. 03 juin 2015, 15:48

Lundi de la 9e semaine du Temps Ordinaire


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,1-12.
Jésus se mit à leur parler en paraboles : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent.
Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”
Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !”
Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.
Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres.
N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! »
Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.


Dieu donne toujours vie à une «histoire d’amour» avec chacun de nous. Et malgré ce qui semble être des «échecs», petits et grands, à la fin ce «rêve d’amour» est vainqueur. C’est précisément notre chemin sur une «route difficile», avec un Dieu qui sauve à travers ce qui est rejeté, qui a été reproposé par François lors de la Messe célébrée lundi matin, 1er juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Point de départ pour le Pape, la parabole des vignerons et du maître de la vigne, racontée par Marc dans le passage évangélique (12, 1-12)

Et «c’est une belle parabole», a fait remarquer François, qui «commence par un rêve, un projet d’amour». L’homme, en effet, «aimait ce début de vigne» et ainsi «il la donne en fermage, il la confie» pour qu’elle donne des fruits. Ensuite, «au moment opportun, il envoie un serviteur chez les vignerons pour prendre sa part de la récolte et alors commence tout ce que nous avons entendu: à l’un d'eux ils donnent des coups de bâtons, un autre et frappé et un autre encore est tué». A la fin, «il envoie son fils» mais ces vignerons «le tuent: ainsi finit l’histoire».

En fin de compte, a expliqué le Pape, «cette histoire qui semble une histoire d’amour, qui devrait aller de l’avant en effectuant des pas d’amour entre Dieu et son peuple», apparaît en revanche «une histoire d’échecs».

«Que fera donc le maître de la vigne?» s’est demandé François. Et il a répondu: «Il viendra et il mettra son peuple devant le jugement». A cet égard Jésus dit «des mots qui semblent un peu hors propos: “Vous n’avez pas lu l’Ecriture? La pierre que les constructeurs ont écartée deviendra la pierre angulaire. C’est là l'œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux”». Le Pape a donc éclairci que «cette histoire d’échec s’inverse et que ce qui a été rejeté devient une force». Ainsi «les prophètes, les hommes de Dieu qui ont parlé au peuple, qui n’ont pas été écoutés, qui ont été rejetés, seront sa gloire». Et «le Fils, le dernier envoyé, qui a justement été rejeté, jugé, non écouté et tué, est devenu la pierre angulaire». Voilà alors que «cette histoire, qui commence par un rêve d’amour et semble être une histoire d’amour, mais qui semble ensuite finir en une histoire d’échecs, finit avec le grand amour de Dieu, qui de ce qui est rejeté tire le salut; à partir de son Fils rejeté, il nous sauve tous».

Pour le Pape, c’est une belle expérience «de lire dans la Bible les nombreuses, nombreuses plaintes de Dieu». Du reste, «quand Dieu parle à son peuple, il dit: “Mais pourquoi fais-tu cela? Rappelle-toi de tout ce que j’ai fait pour toi: comment je t’ai choisi, comment je t’ai libéré. Mais pourquoi me fais-tu cela?”». Le Père, a souligné François, «se plaint, pleure aussi». Et «à la fin» il y a précisément «ces pleurs de Jésus sur Jérusalem: “Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes”». C’est là, a-t-il expliqué, « l’histoire d’un peuple qui ne réussit pas à se libérer de cette envie qu’a semée Satan chez nos ancêtres: vous deviendrez des dieux». C’est «un peuple qui ne sait pas obéir à Dieu, car il veut devenir dieu» à son tour.

Cette attitude en fait «un peuple fermé, un peuple dans lequel les ministres se raidissent». C’est pourquoi, a noté le Pape, «la fin de ce passage, que nous avons lu, est triste», car apparaît «la rigidité de ces prêtres, de ces docteurs de la loi: ils cherchaient à capturer Jésus pour le tuer, mais ils eurent peur de la foule». En effet, «ils avaient compris qu’il avait raconté cette parabole contre eux». Et ainsi, «ils le laissèrent et s’en allèrent».

«La voie de notre rédemption est un chemin où ne manquent pas de nombreux échecs» a reconnu le Pape. Au point que «même le dernier, celui de la croix, est un scandale: mais c’est précisément là que l’amour est vainqueur». Et «cette histoire qui commence avec un rêve d’amour, et qui se poursuit avec une histoire d’échecs, finit par la victoire de l’amour: la croix de Jésus». François a invité à «ne pas oublier cette route», même si «c’est une route difficile». Mais «la nôtre aussi» est toujours une route difficile. Ainsi, «si chacun de nous fait un examen de conscience, il verra combien de fois il a chassé les prophètes; combien de fois il a dit à Jésus: “Va-t’en!”; combien de fois il a voulu se sauver lui-même; combien de fois il a pensé être juste».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... t-du-rejet
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Homélie du Pape ce 9 juin 2015

Message non lu par etienne lorant » mar. 09 juin 2015, 18:59

Mardi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,18-22.
Frères, Dieu en est garant, la parole que nous vous adressons n’est pas « oui et non ».
Car le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons annoncé parmi vous, Silvain et Timothée, avec moi, n’a pas été « oui et non » ; il n’a été que « oui ». Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur « oui » dans sa personne. Aussi est-ce par le Christ que nous disons à Dieu notre « amen », notre « oui », pour sa gloire.
Celui qui nous rend solides pour le Christ dans nos relations avec vous, celui qui nous a consacrés, c’est Dieu ;
il nous a marqués de son sceau, et il a mis dans nos cœurs l’Esprit, première avance sur ses dons.


Psaume 119(118),129.130.131.132.133.135.
Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,13-16.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »




L’«identité chrétienne» trouve sa force dans le témoignage et ne connaît pas l’ambiguïté: c’est pourquoi le christianisme ne peut pas être «dilué», il ne peut pas cacher le fait qu’il est «scandaleux» et être transformé en une «belle idée» pour celui qui a toujours besoin de «nouveauté». Il faut également faire attention à la tentation de la mondanité, caractéristique de celui qui «élargit sa conscience» au point de tout y faire rentrer à l’intérieur. C’est ce qu’a affirmé le Pape lors de la Messe célébrée mardi matin, 9 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, en rappelant que «la dernière parole de Dieu s'appelle “Jésus” et rien de plus».

«La liturgie d’aujourd’hui nous parle de l’identité chrétienne» a fait remarquer François, en posant immédiatement la question centrale: «Quelle est cette identité chrétienne?».

«Pour arriver à cette identité chrétienne — a expliqué François — notre Père, Dieu, nous a fait parcourir un long chemin d’histoire, de siècles et de siècles, avec des figures allégoriques, avec des promesses, des alliances et ainsi de suite, jusqu’au moment de la plénitude des temps, quand il envoya son Fils né d’une femme». Il s'agit donc d’«un long chemin». Et, a affirmé le Pape, «nous aussi devons parcourir un long chemin dans notre vie, pour que cette identité chrétienne soit forte et porte témoignage». Un chemin, a-t-il précisé, «que nous pouvons définir de l’ambiguïté à la véritable identité».

«Il est vrai», a ensuite reconnu le Pape, «qu’il y a le péché et le péché nous fait tomber, mais nous avons la force du Seigneur pour nous relever et aller de l’avant avec notre identité». Mais, a-t-il ajouté, «je dirais aussi que le péché est une partie de notre identité: nous sommes pécheurs, mais des pécheurs avec la foi en Jésus Christ». En effet, «ce n’est pas seulement une foi de connaissance» mais «c’est une foi qui est un don de Dieu et qui est entrée en nous par Dieu».

«Nous sommes des personnes qui ne poursuivent pas une philosophie» a encore affirmé le Pape, car «nous avons un don, qui est notre identité: nous sommes oints, nous avons imprimé en nous le sceau et nous avons en nous la garantie, la garantie de l’Esprit». Et «le Ciel commence ici, c’est une belle identité qui se fait voir à travers le témoignage».

Assurément, a poursuivi le Pape, «l’identité chrétienne, parce que nous sommes pécheurs, est également soumise à la tentation, elle est tentée — des tentations se présentent toujours — et elle peut régresser, elle peut s’affaiblir et peut se perdre». Mais comment cela peut-il se produire? «Je pense — a suggéré le Pape — que l’on peut y arriver principalement par deux voies».

La première, a-t-il expliqué, est «celle de passer du témoignage aux idées», c’est-à-dire de «diluer le témoignage». Comme pour dire: «Eh oui, je suis chrétien, le christianisme est cela, une belle idée, je prie Dieu». Mais «ainsi, du Christ concret, car l’identité chrétienne est concrète — nous le lisons dans les Béatitudes; ce caractère concret est également présent dans le chapitre 25 de Matthieu — nous passons à une religion un peu soft, dans le style et sur la voie des gnostiques». Derrière, en revanche, «il y a le scandale: cette identité chrétienne est scandaleuse». En conséquence «la tentation est de dire “non, non, sans scandale; mais la croix est un scandale; que Dieu se soit fait homme» est «un autre scandale» et on le laisse de côté; c’est-à-dire que nous cherchons Dieu «avec ces spiritualités chrétiennes un peu éthérées, légères». Au point, a affirmé le Pape, qu’«il y a des gnostiques modernes et ils te proposent ceci et cela: non, le dernier mot de Dieu est Jésus Christ, il n’y en a pas d’autre!».

«Sur cette voie», a poursuivi François, se trouvent aussi «ceux qui ont toujours besoin de nouveauté dans l’identité chrétienne: ils ont oublié qu’ils ont été choisis, oints, qu’ils ont la garantie de l’Esprit et ils cherchent: “Mais où sont les voyants qui nous parlent de la lettre que la Vierge nous enverra aujourd’hui à 4h00 de l’après-midi?”.

«Une autre voie pour régresser dans l’identité chrétienne est la mondanité», a poursuivi le Pape. C’est-à-dire «élargir sa conscience au point que tout y rentre». «Nous voyons des communautés chrétiennes, également des chrétiens, qui se disent chrétien, mais ne peuvent pas et ne savent pas témoigner de Jésus Christ». Et «ainsi, l’identité régresse et se perd» et il s’agit de «ce nominalisme mondain que nous voyons tous les jours».

Avant de poursuivre la célébration eucharistique, François n’a pas manqué de souligner que celle-ci aussi est «un “scandale”». Il a même conclu: «Je me permets de dire “un double scandale”». Tout d’abord, a-t-il expliqué, «parce que c’est le “scandale” de la croix: Jésus qui donne sa vie pour nous, le Fils de Dieu». Et ensuite «le “scandale” que nous chrétiens célébrons la mémoire de la mort du Seigneur et savons qu’ici se renouvelle cette mémoire». Ainsi, la célébration eucharistique est précisément «un témoignage de notre identité chrétienne».

----------------------------- :roule:

Je n"ai pu m"empêcher de relever le passage dans lequel le Pape égratigne les fidèles qui attendent les multiples "messages" attribués à la Vierge Marie, auxquels beaucoup s'attachent, sans pour autant chercher leur mode de "croyance : «Sur cette voie», a poursuivi François, se trouvent aussi «ceux qui ont toujours besoin de nouveauté dans l’identité chrétienne: ils ont oublié qu’ils ont été choisis, oints, qu’ils ont la garantie de l’Esprit et ils cherchent: “Mais où sont les voyants qui nous parlent de la lettre que la Vierge nous enverra aujourd’hui à 4h00 de l’après-midi?”.

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... ernier-mot
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » ven. 12 juin 2015, 18:30

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,7-13.
En ce temps-là, Jésus disait aux douze Apôtres : Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.
Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.


Le chemin vers Dieu et vers les autres, dans le service et dans la pauvreté. C’est ainsi que l’on pourrait synthétiser la méditation du Pape François au cours de la Messe célébrée à Sainte-Marthe jeudi 11 juin. En commentant l’extrait de Matthieu (10, 7-13) dans lequel « Jésus envoie ses disciples annoncer l’Evangile, la vraie nouvelle, l’Evangile du salut », le Souverain Pontife a en effet souligné que l’on peut extraire trois mots-clés pour bien comprendre ce que Jésus veut de ses disciples » et « de nous tous qui le suivons ». Les trois mots sont : « chemin, service et gratuité ». Tout d’abord, Jésus invite « à un chemin ». Annoncer l’Evangile, sortir pour apporter le salut, l’Evangile du salut ». Et tel est « le devoir que Jésus donne à ses disciples ». Il y a aussi ensuite un autre « parcours du disciple de Jésus », a approfondi le Pape, à savoir « le parcours intérieur », celui du « disciple qui recherche Jésus tous les jours, dans la prière, dans la méditation ». Et ce n’est pas secondaire, a souligné François. Il y a ensuite un « double chemin que Jésus veut de ses disciples ».

Il y a ensuite le second : « service ». Et il est strictement lié au premier. Il convient en effet, a dit le Pape, de « marcher pour servir les autres ». Le point de référence de tout disciple doit être ce que « Jésus a prêché dans ces deux piliers du christianisme : les béatitudes et ensuite le "protocole" sur lequel nous serons jugés », c’est-à-dire celui qu’a indiqué Matthieu au chapitre 25. Tel doit être le « cadre » du « service évangélique ». Il n’y a pas d’échappatoires : « Si – a dit le Pape – un disciple ne marche pas pour servir, il ne sert pas pour marcher. Si sa vie n’est pas un service, il ne sert pas pour vivre, en tant que chrétien ». C’est précisément sur cet aspect que se trouve chez beaucoup, la « tentation de l’égoïsme ». Mais, a objecté le Souverain Pontife, où est le service aux autres ? Où est « le service à Jésus auprès du malade, du détenu, de l’affamé, du dévêtu » ? C’est pourtant précisément cela « que Jésus nous a dit de faire parce que c’est là qu’il se trouve ». Voilà ensuite le deuxième mot-clé : le « service au Christ chez les autres ».

Il y a également une conséquence dans le « troisième mot de cet extrait », qui est « gratuité ». Marcher, dans le service, dans la gratuité. On lit en effet : « Gratuitement vous avez reçu, gratuitement vous donnez ». Cela revient à dire, précise François, que « le chemin du service est gratuit car nous avons reçu le salut gratuitement ». Aucun de nous n’a « acheté son salut, aucune de nous ne l’a mérité » : nous l’avons par « pure grâce du Père en Jésus Christ, dans le sacrifice de Jésus Christ ». Le fait qu’il y ait parmi ceux qui oublient la gratuité, des « communautés chrétiennes », « des paroisses », des « congrégations religieuses » ou des « diocèses » est triste. Quand cela se produit, a mis en garde le Souverain Pontife, c’est parce que derrière « il y a l’illusion» de présumer « que le salut vient des richesses, du pouvoir humain ».

Le Pape François a ensuite résumé ainsi sa réflexion: « Trois mots. Chemin, mais un chemin comme un envoi pour annoncer. Service: la vie du chrétien n’est pas pour soi-même, mais pour les autres, comme l’a été la vie de Jésus ». Et, en troisième lieu, « gratuité ». Ainsi, a-t-il dit, nous pourrions replacer notre espérance en Jésus, qui « nous envoie ainsi une espérance qui ne déçoit jamais ». Au contraire, « lorsque l’espérance est placée dans la commodité du chemin ou que l’espérance est placée dans l’égoïsme de rechercher les choses pour soi » et non pas pour servir les autres, ou « quand l’espérance est placée dans les richesses ou dans les petites sécurités mondaines, tout cela s’écroule. Le Seigneur lui-même les fait s’écrouler ».

http://www.news.va/fr/news/messes-a-sai ... -mots-cles
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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