Hommages à Jean-Paul II

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Théophane
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Hommages à Jean-Paul II

Message non lu par Théophane » dim. 02 avr. 2006, 2:11

Cher Pape Jean-Paul II,

C’est avec une intense émotion que j’écris ces mots. Il y a un an jour pour jour, le monde perdait en Toi le plus grand de ses saints. Je me souviens encore de toutes les larmes que j’ai versées, de ma peine inconsolable. Je me rappelle que ni la Mort ni la Résurrection du Christ ne pouvaient m’apporter de réconfort. Il m’était inutile de prier Marie : ma tristesse était toujours aussi grande.

Je ne pourrai jamais T’oublier, parce que Tu as été – et Tu es toujours – très présent dans ma vie. Quand Tu gouvernais l’Église, je priais pour Toi tous les jours, je T’aimais et je Te vénérais, Tu étais constamment présent à mon cœur. Maintenant que Tu es auprès de Dieu, je Te prie parce que Tu nous inondes de grâces, et Tu sais que je n’ai pas hésité à T’invoquer le jour même de Ta naissance au Ciel, ce 2 avril 2005.
Déjà lors de Ta vie terrestre je Te considérais comme un très grand saint, et je me rappelle parfaitement de cette question que j’avais posé à mon père il y a maintenant quelques années : « Penses-tu que le Pape sera un jour béatifié ? ». Il va de soi que sa réponse fut positive.

Ma rencontre avec Toi a été une lumière pour ma vie souvent obscure. Ton regard s’est peut-être posé sur moi, à Lourdes, ce 14 août 2004, où j’avais attendu deux heures sous un soleil brûlant afin de pouvoir T’approcher. Grâce à la Vierge Marie j’avais eu la grâce presque inespérée de Te voir passer à quelques mètres de moi. Je ne pourrai jamais oublier ces instants de pur bonheur.

Quand Tu souffrais, j’aurais voulu donner ma vie pour Toi, je n’ai cessé de penser à Toi avec amour et douleur, de prier pour Toi et de craindre le moment que je redoutais depuis si longtemps. Tu étais comme le Christ sur la Croix, muet, immobile, tourné en dérision par Tes ennemis, mais pendant ce temps, l’Église se sanctifiait et un torrent de grâces pleuvait sur nous, grâce à Toi et à Ta douleur qui nous était pour nous purification et mérites.

Quand Tu es mort, ce fut pendant un instant comme si le monde entier et l’Église s’écroulaient autour de moi, comme si plus rien n’existait, comme si Dieu m’était totalement inconnu, parce que n’était qu’à travers Toi que je pouvais voir Son Fils Jésus-Christ.
Tu n’étais plus là, l’humanité était plongée dans le deuil, tous les êtres vivants pleuraient, toutes les choses inanimées s’affligeaient. Et moi, comme tant d’autres, je restais de longs moments à penser à toi et à me lamenter, incapable de faire autre chose, tellement ma douleur était grande. Je peux le dire sans exagérer : Ta mort fut la plus grande peine de toute ma vie.

Tu étais si bon, Tu étais une lumière pour les hommes de notre temps. C’est Toi qui nous a appris à garder l’Espérance, à ouvrir grandes les portes au Christ, à aimer et vénérer Sa Mère, mais aussi à défendre la liberté et les droits de l’homme, à accueillir toute personne avec amour, à militer pour le respect de la vie humaine et à protéger l’enfant qui va naître, à nous tourner vers les croyants des autres religions…
Tu nous a fais comprendre que nous étions tous appelés à devenir saints et que nous avions tous une valeur infinie aux yeux du Père. Grâce à Toi j’ai découvert que tout homme est enfant de Dieu, et que le Seigneur nous aime tous également, quelle que soit notre religion. Pour Lui cela ne fait aucune différence.

Nous avons tant reçu de Toi ! Tu as tant fait que jamais nous ne pourrons Te remercier ! Alors, cher Pape Jean-Paul, accepte ces quelques mots que je T’adresse comme un modeste remerciement. Je ne T’oublierai jamais. Tu resteras toujours pour moi un guide, un protecteur, un père, un pasteur.

Quand Tu nous a quittés j’ai pensé que l’Église ne pourrait pas continuer sans Toi. J’avais bien peu de Foi ! Je me disais aussi que jamais je ne pourrai aimer Ton successeur autant que je T’aimais, parce que Tu étais vraiment l’être humain que j’aimais plus que tout ; plus que mon père, plus que ma mère, plus que tous les autres.
Mais Tu m’as accordé une grande grâce : celle d’aimer et d’accueillir Celui que Tu nous a envoyé pour Te succéder. Grâce à Toi j’ai pu sécher mes larmes, connaître à nouveau la joie. Quand Benoît XVI a été élu, j’ai éprouvé un bonheur semblable à la souffrance que Ta mort m’avait causée.

La plus grande grâce que l’Église et le monde ont reçue de toi fut l’élection de Joseph Ratzinger. Je n’avais absolument pas fait attention à Lui lors de Tes funérailles, parce que toutes mes pensées allaient vers Toi. Puis, Benoît XVI est entré comme un tsunami d’amour dans ma vie, et je L’aime comme je T’aime, sans que cela n’enlève rien à la vénération et l’amour que mon cœur Te porte.
Je Te remercie, parce qu’aujourd’hui je peux réellement dire que j’aime le Pape, notre Pape Benoît, et qu’après le Christ et la Vierge, c’est Lui qui a la première place dans ma vie et dans mon cœur. Merci Pape Jean-Paul, pour le don inestimable que Tu as fait à l’Église de Ton ami fidèle, Benoît XVI. Je T’en prie, conserve-Le toujours à notre affection et soutiens-Le dans cette mission difficile que Tu menas à bien pendant tant d’années.

Je ne crains pas la mort parce que je sais que quand mon heure viendra, enfin je Te reverrai, Toi que j’ai tant aimé. Dans la joie suprême mes yeux se fermeront et c’est alors que je serai face à Toi, au pied du trône de la Vierge Marie, et avec Toi je pourrai m’exclamer : « Seigneur Jésus-Christ, je Te louerai éternellement ! ».

Merci pour tout ce que Tu as fait pour moi et pour tant d’hommes. Tu es ma lumière. Ton nom est gravé au plus profond de mon cœur, et je m’en réjouis.

Cher Saint-Père, adieu… et merci !
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)

jean_droit
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Message non lu par jean_droit » dim. 02 avr. 2006, 9:37

Merci Théophane !
Amen ! Amen !
S'il est permis, A Dieu !

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laiglejo
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Message non lu par laiglejo » dim. 02 avr. 2006, 13:00

J'ai la même émotion en pensant, pour l'anniversaire de sa mort, à Jean-Paul II. I l aura fortement marqué son temps, l'histoire et l'église. Il m'aura moi aussi marquée profondément et j'avoue que j'ai du mal à faire le deuil

Il me semble qu'il avait une vision prophétique

Allez....au risque de recevoir comme madame Bellecorne, des pots de fleurs sur la tête :crash: (de grace ! envoyez-moi plutôt des roses) :roll: , je suis convaincue que Jean-Paul II était le Elie qu'on attendait à la fin des temps !

Si ça vous intéresse, je vous dirai pourquoi.....

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Eremos
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Message non lu par Eremos » dim. 02 avr. 2006, 14:23

Bonjour Laiglejo,

Je serais assez curieux de le savoir, en effet :)

En Christ,
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NISI Dóminus ædificáverit domum, in vanum laboravérunt qui ædíficant eam.
(Liber Psalmorum, 126)

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