Re: Sur la langue de l'Église de France
Publié : mer. 14 mars 2012, 22:24
Tel est pris qui croyait prendre
Je corrige de suite.
Je corrige de suite.
Pour l'intelligence de la foi
https://cite-catholique.org/
Volà encore un compte rendu commenté de l'intervention du Saint Père.« L'ÉVANGÉLISATION PART DE LA RENCONTRE AVEC LE SEIGNEUR »
Premier discours de Benoît XVI aux évêques de France
ROME, vendredi 21 septembre 2012 (ZENIT.org) – « L'évangélisation demande (…) de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu », déclare Benoît XVI dans ce discours aux évêques de France des provinces de Rouen, Rennes, Poitiers, Tours et Bordeaux.
Le pape a en effet reçu ce premier groupe d’évêques de France en visite ad limina, ce vendredi matin, à Castelgandolfo.
Benoît XVI recadre les évêques français en visite à Ad limina
32 évêques des provinces de l’Ouest de la France ont été reçus ce matin par le Pape Benoît XVI à Castel Gandolfo. Dans un discours tout en douceur dont notre Saint-Père a le secret, il a remis en cause un certain nombre d’attitudes en vogue dans les diocèses. Par exemple, sur les regroupements paroissiaux, rendus nécessaires par la raréfaction des prêtres, et qui mobilisent nos évêques, Benoît XVI rappelle, après avoir cité le texte de la CEF « les laïcs en mission ecclésiale en France » :
« Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d’organisation, pour importantes qu’elles soient. Le risque existe de mettre l’accent sur la recherche de l’efficacité avec une sorte de «bureaucratisation de la pastorale », en se focalisant sur les structures, sur l’organisation et les programmes, qui peuvent devenir « autoréférentiels », à usage exclusif des membres de ces structures. Celles-ci n’auraient alors que peu d’impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L’évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu. »
De même, sur la place croissante donnée aux laïcs dans les missions ecclésiales, Benoît XVI déclare :
« Il convient cependant, d’une part, de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l’animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Église (cf. Gaudium et spes, n. 43). Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n’est pas seulement de degré, mais de nature (cf. Lumen gentium, n. 10). »
Les références aux textes du Concile Vatican II au cours du texte sont presque des clins d’oeil à ceux qui n’ont que le Concile à la bouche, mais qui n’en appliquent pas le commencement du début.
Sans citer explicitement le projet de dénaturation du mariage, Benoît XVI appelle les évêques à la fermeté dans la défense de la famille. Nous avons vu ces derniers jours que certains évêques de France s’expriment. Mais cela n’est pas suffisant en regard du nombre d’évêques français.
Surtout, le pape en parle juste après avoir évoqué la figure héroïque de sainte Jeanne d’Arc :
« la famille « est le fondement de la vie sociale ». Celle-ci est menacée en bien des endroits, par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse. Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, « le bien que l’Église et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu’on ne s’engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle » (Sacramentum caritatis, n. 29).
Pour terminer, Benoît XVI n’a pas manqué d’évoquer ces fidèles « qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale » bien qu’ils « expriment légitimement des sensibilités différentes« . Comment ne pas y voir une remarque sur l’attitude des évêques à l’égard des fidèles attachés à la forme extraordinaire ?
Une trentaine d’évêques français commencent mercredi 19 septembre, à Rome, les traditionnelles visites ad limina. D’ici au 3 décembre, tous les membres de l’épiscopat de France auront accompli cette démarche.
Benoit XVI devant les évêques de France, lors de son voyage à Lourdes en 2008.
C’est l’occasion pour eux de faire le point sur l’état de leurs diocèses et de présenter au pape et aux responsables des dicastères leurs préoccupations.
La baisse de la pratique religieuse, les questions morales et la crise économique devraient occuper une large part des discussions.
Pas de réforme en vue pour la « curie » de la CEF
L’Assemblée plénière des évêques de France du printemps prévue à Lourdes du mardi 19 matin au vendredi 22 mars midi 2013, a été reportée, en raison du Conclave qui se tenait à Rome à la mi-mars. L’Assemblée plénière se tiendra à Paris, en la Maison de la Conférence des Evêques de France du 16 au 18 Avril 2013.
Outre la finalisation du document très attendu sur les écoles catholiques, cette assemblée entérinera surtout la fin du mandat du cardinal André Vingt-Trois.
Il devrait être remplacé par l’archevêque de Lille, Mgr Laurent Ulrich, actuel vice-président de la CEF, afin que le noyau dirigeant de la CEF reste aux commandes.
Certes, le cardinal Philippe Barbarin aurait quelques velléités à remplacer son confrère parisien, mais son caractère trop indépendant l’empêche d’avoir suffisamment de soutien. Et comme aucun candidat alternatif ne se dégage, ni à gauche (malgré l’ambition de certains, à Rennes ou à Clermont, qui attendent leur heure) ni à droite, par manque de soutiens, la succession du cardinal Vingt-Trois ne devrait être qu’une formalité, sauf évènement imprévu.
On a beaucoup parlé de la réforme nécessaire de la curie romaine lors du conclave. En France, la règle, c’est que l’on ne change rien. Le noyau dirigeant -ou la curie de la CEF- reste en place. Et elle restera en place, tant que Rome ne changera pas sa façon de procéder aux nominations épiscopales. Le nonce, Mgr Luigi Ventura, qui avait donné beaucoup d’espoir, s’est avéré très décevant, allant jusqu’à faire regretter son prédécesseur Mgr Baldelli.
Néanmoins, on peut légitimement penser que la réforme de la curie, qui se profile sous l’égide du pape François Ier, pourra à terme apporter un changement dans le processus de cooptation des évêques français, d’autant que le vivier de prêtres des années 70 tant à être remplacé par une nouvelle génération, formée sous Jean-Paul II et Benoît XVI.
"Pour nous, la nouvelle évangélisation se présente dans une société en pleine mutation et les signes de cette mutation ne manquent pas. Les longs mois de débat à propos du projet de loi de mariage pour les personnes de même sexe ont fait apparaître des clivages qui étaient prévisibles et annoncés.
Ces clivages sont un bon indicateur d'une mutation des références culturelles.
L'invasion organisée et militante de la théorie du genre particulièrement dans le secteur éducatif, et, plus simplement, la tentation de refuser toute différence entre les sexes en est un signe.
C'est le refus de la différence comme mode d'identification humaine, et en particulier de la différence sexuelle. C'est l'incapacité à assumer qu'il y ait des différences entre les gens.
On se refuse à gérer le fait que les gens ne sont pas identiques. Ils ne sont pas identiques dans leur identité sexuelle mais ils ne sont pas plus identiques dans leur personnalité, et le principe incontournable de la vie sociale c'est précisément de faire vivre ensemble des gens qui ne sont pas identiques, de gérer les différences entre les individus sur un mode pacifique et non pas sur un mode de violence.
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Notre société a perdu sa capacité d'intégration et surtout sa capacité d'homogénéiser des différences dans un projet commun.
Pour ma part, je pense que la loi pour le mariage des personnes homosexuelles participe de ce phénomène et va l'accentuer en le faisant porter sur le point le plus indiscutable de la différence qui est la différence sexuelle, et donc va provoquer ce que j'évoquais : l'occultation de l'identité sexuelle comme réalité psychologique et la fermentation, la germination d'une revendication forte de la reconnaissance de la sexualité différenciée.
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Passer en force peut simplifier la vie un moment. Cela ne résout aucun des problèmes réels qu'il faudra affronter de toute façon. Pour éviter de paralyser la vie politique dans un moment où s'imposent de graves décisions économiques et sociales, il eût été plus raisonnable et plus simple de ne pas mettre ce processus en route.
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Cette fracture se manifeste aussi dans les intentions de légiférer sur la laïcité. Nous avions déjà exprimé notre perplexité devant les projets de loi limitant la liberté individuelle dans l'habillement ou les signes distinctifs des religions. Autant il est compréhensible que la vie commune, notamment dans les entreprises, soit régie par des règles de cohabitation pacifique, autant il serait dommageable pour la cohésion sociale de stigmatiser les personnes attachées à une religion et à sa pratique, spécialement les juifs et les musulmans. Dans ce domaine, les mesures coercitives provoquent plus de repliement et de fermeture que de tolérance et d'ouverture.
Faut-il voir un signe inquiétant dans le fait que, à ce jour, aucun des cultes connus en France n'a été consulté ni même contacté sur ces sujets et qu'aucun n'est associé au travail préparatoire ?
C'est dans ce contexte général que nous devons réfléchir aux conditions de la nouvelle évangélisation.
Pour vivre dans notre différence sans nous laisser tromper et tenter par les protections trompeuses d'une organisation en ghetto ou en contre-culture, nous sommes appelés à approfondir notre enracinement dans le Christ et les conséquences qui en découlent pour chacune de nos existences.
À quoi bon combattre pour la sauvegarde du mariage hétérosexuel stable et construit au bénéfice de l'éducation des enfants, si nos propres pratiques rendent peu crédible la viabilité de ce modèle ? À quoi bon nous battre pour défendre la dignité des embryons humains, si les chrétiens eux-mêmes tolèrent l'avortement dans leur propre vie ? À quoi bon nous battre contre l'euthanasie si nous n'accompagnons pas humainement nos frères en fin de vie ?
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La mobilisation impressionnante de nos concitoyens contre le projet de loi autorisant le mariage des personnes de même sexe a été un bel exemple de l'écho que notre point de vue pouvait avoir dans les préoccupations de tous. Au-delà des sondages prédigérés, l'expression des préoccupations profondes rencontre une inquiétude réelle sur l'avenir qui se prépare. Réduire ces manifestations à une manie confessionnelle rétrograde et homophobe ne correspond évidemment pas à ce que tout le monde a pu constater.
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La pointe du combat que nous avons à mener n'est pas une lutte idéologique ou politique. Elle est une conversion permanente pour que nos pratiques soient conformes à ce que nous disons : plus que de dénoncer, il s'agit de s'impliquer positivement dans les actions qui peuvent changer la situation à long terme. Il s'agit de nous laisser nous-mêmes évangéliser par la bonne nouvelle dont nous sommes les témoins. Alors, l'écart qui doit apparaître entre notre manière de vivre et les conformismes de la société ne pourra pas être perçu comme un jugement pharisien, mais comme un espace d'appel et comme une espérance. Nous pouvons nous souvenir de l'épître de Pierre que nous avons lue dernièrement à l'Office des Lectures :
« Ayez une belle conduite parmi les païens, afin que, sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs, ils soient éclairés par vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa venue. » (I P. 2, 12)".
Les évêques, en réunis en Assemblée plénière à Paris du 16 au 18 avril 2013, ont élu une nouvelle présidence de la Conférence des évêques de France qui prendra ses fonctions au 1er juillet 2013. Elle est composée de :
- Président :
Mgr Georges Pontier
Archevêque de Marseille,
jusqu'à présent président du comité « Etudes et Projets » de la CEF.
- Vice-Présidents :
Mgr Pascal Delannoy
Evêque de Saint-Denis
jusqu'à présent président de la commission Episcopale financière et du conseil pour les affaires économiques, sociales et juridiques de la CEF.
Mgr Pierre-Marie Carré
Archevêque de Montpellier
jusqu'à présent président de la commission doctrinale de la CEF.
site de la CEF
Lorsqu'un évêque fait son travail d'évêque, il entraîne rarement des critiques des traditionalistes que vous montrez du doigt.salésienne05 a écrit : A Marseille, je sais que sa simplicité déplaît : aux milieux bourgeois traditionnels (ma mère fait partie de ce milieu mais sa foi l'a complètement affranchie depuis des années des considérations économiques et mondaines de ses origines sociales : elle a choisi le Christ pauvre et a fait voeu de chasteté, de pauvreté et d'obéissance après son divorce), et aux mouvements traditionnalistes.
La simplicité et la pauvreté, plus on en parle, moins on la voit. La vraie simplicité, la vraie pauvreté est cachée des hommes.L'Esprit Saint a sans doute réellement quelque chose à nous dire, en France, avec un Pape puis un président de la CEF qui ont un goût commun pour la simplicité, la cordialité, la joie et la pauvreté.
Qu'est-ce que ça change ? Vous les mettez dans le même sac. Montrez-moi votre charité en premier, après on pourra se pencher sur celle des autres !salésienne05 a écrit :Vous noterez, Adoramus Te, que je n'ai pas dit "traditionnel" mais "traditionnaliste", ce qui ne signifie pas la même chose pour moi.
Vous avez quand même oublié son oeuvre de conversion des hérésies protestante. Car la conversion des âmes passe avant tout. Qu'en est-il aujourd'hui du salut des âmes dans le diocèse de Marseille islamisé ?Quant à Saint François de Sales, sachez que justement, ses livres étaient déchirés en chaires par les "tradis" de l'époque. Il avait refusé les fastes associés à sa fonction (peu de serviteurs, des souliers "normaux" et non les chausses habituelles des évêques). Il parcourrait son diocèse comme personne, les pieds ensanglantés dans les montagnes, laissant sa monture et ses bagages derrière lui souvent, mangeant dans des chaumières crasseuses. Il faisait le catéchisme aux enfants des rues, accueillait les prostituées dans sa demeure. Il était attaqué de toute part pour sa grande liberté spirituelle, sa modernité (il était pour le don des corps à la médecine : il fallait imaginer ce que cela pouvait signifier pour l'époque), pour son habitude de céléber en pâtois certaines messes dans les paroisses les plus pauvres. Son aisance dans la société (qu'elle soit riche ou pauvre), sa charité palpable, sa familiarité avec les plus démunis, en font en effet un évêque idéal. Je trouve que Mgr Georges Pontier lui ressemble dans sa douceur, sa simplicité, sa joie, et sa bienveillance. Il n'y a jamais rien à redire quand foi et charité vont de pair. Mais la charité est première...
Mgr Pontier, nouveau président de la conférence des évêques de France
L’archevêque de Marseille a été élu au bout de 3 tours de scrutin, au bout desquels il a obtenu la majorité des deux tiers des évêques français. Il succèdera au cardinal Vingt-Trois, arrivé au bout de ses 2 mandats non reconductibles, le 30 juin.
Membre de la fraternité sacerdotale Jésus-Caritas, qui vit la spiritualité Charles de Foucaud, Mgr Pontier est également rompu aux liens avec le monde politique. Agé de 70 ans (né le 1er mai 1943), fin et discret, Mgr Pontier, originaire du Tarn, a été ordonné prêtre en 1966 à Albi, puis évêque en 1988 de Digne, ensuite à La Rochelle et Saintes et enfin à Marseille, dont il est archevêque depuis 2006.
En 2009, il avait encensé l’islam à l’occasion du ramadan :
« Qui n’a pas communié à tout cela côtoie la communauté musulmane sans la connaître. Visible et communautaire, le mois de Ramadan dérange les habitudes acquises dans nos pays. Les chrétiens auront à cœur de découvrir les valeurs véhiculées par ce pilier de l’islam et d’exprimer leur proximité amicale à l’égard des musulmans qui vivent parmi nous. »
Il a aussi présidé le comité épiscopal France Amérique-latine (CEFAL), dont l’orientation est clairement en faveur de la théologie de la libération.
Sur la loi Taubira, il a affirmé son opposition et invité les chrétiens de son diocèse à se « former, débattre, argumenter…», à écrire aux élus. Il présidait le comité « Études et projets » de l’épiscopat, chargé d’examiner les questions d’actualité.
Dans son Trombinoscope des évêques, Golias donnait la note maximale (5 mitres) à Mgr Pontier et expliquait « qu’il devrait devenir un jour président, bien que trop marqué à gauche au goût de plusieurs de ses confrères« . Et d’ailleurs Golias se félicite de son élection (« fraternel, généreux, et de vues plutôt ouvertes... »)