L'Église en Inde et la persécution des chrétiens

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jean_droit
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Re: Persécutions de chrétiens en Inde

Message non lu par jean_droit » sam. 11 mai 2013, 11:04

Malheureusement voici encore un témoignage des persécutions en Inde.

Je sais, c'est lassant, mais devons nous zapper sur de telles persécutions ?

http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/ ... epuis-2008
Orissa : sept chrétiens toujours emprisonnés sans jugement depuis 2008

06/05/2013

La cour spéciale de Phulbani établie pour juger les crimes perpétrés lors des pogroms de 2008 au Kandhamal en Orissa vient d’annoncer le report de l’audition des sept chrétiens accusés du meurtre du leader hindouiste, le swami Saraswati Laxmanananda, à l’origine des violences antichrétiennes, ainsi que la transmission du dossier à un tribunal ordinaire.

Pour les sept chrétiens de confession protestante qui attendent depuis plus de quatre ans et demi en prison que s’ouvre enfin leur procès, ce énième report anéantit tous leurs espoirs de pouvoir dans un avenir proche se justifier des fausses accusations qui ont conduit à leur arrestation dans les mois qui ont suivi l’assassinat du leader du Vishva Hindu Parishad (VHP) en août 2008.

Bien que les maoïstes aient revendiqué dès le début le meurtre du swami Saraswati Laxmanananda, à la suite duquel ont été déclenchés des pogroms antichrétiens qui ont rapidement gagné toute une partie de l’Inde (1), les sept chrétiens emprisonnés sans jugement et sur faux témoignage n’ont en effet toujours pas été entendus et voient leurs auditions annulées à chaque fois à la dernière minute.

Le Fr. Markose, religieux catholique montfortain, qui assure leur défense, rapporte que les accusés ont dû se rendre au tribunal à plusieurs reprises ces derniers mois, pour apprendre une fois sur place que le juge était absent et l’audience annulée, avant d’être ramenés en prison. « Ce procès est une parodie de justice où les victimes sont accusées, les témoins menacés et les coupables libérés », résume Sajan George, président du Global Council of Indian Christians (GCIC), qui soutient, aux côtés des Eglise locales, les chrétiens détenus et leurs familles. Les sept accusés sont des adivasis (aborigènes) originaires des villages de Kotagad, au Kandhamal.

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L'Eglise en Inde

Message non lu par jean_droit » sam. 25 mai 2013, 9:03

Le prêtre Paterculus nous signale qu'en Inde les sancturaires mariaux sont très fréquentés ... par des non chrétiens.

Marie et le culte marial sont de très puissants vecteurs de l'Evangélisation catholique.

Elle est le symbole même de la douceur et de la paix. Par là elle peut attirer vers le Christ les hommes de paix et de tolérance.

http://www.kipa-apic.ch/index.php?&pw=& ... &ki=243460
Inde: Les lieux de pèlerinages mariaux transcendent les barrières religieuses
80% de pèlerins qui visitent les temples dédiés à la Vierge sont non catholiques


Bombay, 24 mai 2013 (Apic)

En Inde, le culte de la Vierge Marie transcende les barrières religieuses. 80% des pèlerins qui fréquentent les temples dédiés à la figure chrétienne sont non catholiques. On y trouve même des musulmans.

A l'occasion de la fête de Marie-Auxiliatrice, le 24 mai, l'agence d'information catholique "AsiaNews" a demandé au Père Errold Fernandes, spécialiste des Ecritures saintes, un éclairage sur ce phénomène d'harmonie interreligieuse.

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Re: L'Eglise en Inde

Message non lu par FleurDeLys » sam. 25 mai 2013, 11:34

D'ailleurs quand on va à Lourdes en temps ordinaire, on voit qu'il y a près d'un quart à un tiers des personnes qui sont d'origine indienne, pour la plupart hindous. Parmi les langues de traduction des offices il y a donc le tamoul (parlé en Inde du Sud et au Sri Lanka).

Et c'est la même chose au quartier indien de Paris, dans toutes les boutiques de bibelots, on voit des statuettes de la Vierge et du Christ à côté de statuettes de dieux hindous.

Cependant, je pense qu'il s'agit plus de syncrétisme que d'évangélisation.
http://alleluya.bloxode.com

http://catholicus.webnode.com

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Re: L'Eglise en Inde

Message non lu par jean_droit » sam. 25 mai 2013, 12:38

Je suis d'accord vous.
Je suppose que c'est aux évangélisateurs de faire passer du synchrétisme au chrisianisme.
Sans doute très difficile mais qui ne tente rien n'a rien.

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Le message de la Miséricorde divine en Inde !

Message non lu par etienne lorant » ven. 27 sept. 2013, 11:32

Le cardinal George Alencherry, qui est à la tête de l’Église catholique syro-malabare, procédera à la bénédiction de la plus grande statue de Jésus en Inde, à Sagar, dans l’Etat du Madhya Pradesh, le 30 septembre, indique un communiqué du sanctuaire : un témoignage de la Miséricorde divine, à l’initiative de Mgr Anthony Chirayath, guéri miraculeusement.

Cette cérémonie se déroulera en présence de plus de 20 évêques et de nombreux pèlerins venus des Etats-Unis, du Canada, de France, d’Allemagne et d’Italie, ainsi que de milliers d’Indiens, chrétiens et non chrétiens, tous dévots de la Miséricorde divine.

Avec 43 pieds de haut (environ 13 mètres), cette statue de la Miséricorde divine de Jésus est un monument visant à proclamer à tous ceux qui le cherchent que le Seigneur est toujours miséricordieux. Les habitants du lieu l’appellent « Dayasagar », c’est-à-dire Océan de Miséricorde, dans le sillage des enseignements de sainte Faustine Kowalska.

L'inspiration du 5 octobre 2007

La statue se dresse dans le couloir Nord-Sud, à 15 Km à l’Ouest de la ville de Sagar, dans le village de Khajooria Guru. Elle pèse 1, 5 tonne et est placée à hauteur de 13,5 mètres sur une structure en béton de 30,5 mètres pour la protéger de violentes tempêtes et des tremblements de terre. Elle est construite en matière thermodurcissable, avec une largeur de 5, 1 mètres de profondeur et 7,62 centimètres d’épaisseur. Les rayons qui partent du cœur de Jésus mesurent 6,4 mètres.

L’idée de cette statue monumentale germa d’abord dans l’esprit de Mgr Anthony Chirayath, évêque de Sagar, qui, le jour de la fête de sainte Faustine, le 5 octobre 2007, alors qu'il était en visite à San Francisco (EEUU), eut en vision une église de la Miséricorde divine. Il entendit un message intérieur lui ordonner de construire une église à Sagar, consacrée précisément à la Miséricorde divine. Dans cette vision, il vit des milliers de gens de toutes les croyances affluer aux pieds de Jésus et obtenir de multiples grâces. Au début, il ne prit pas ce message au sérieux, mais dans les jours qui suivirent, il apprit que deux autres personnes avaient eu des visions similaires, le même jour que lui. Et ces deux personnes étaient inconnues de l’évêque et vivaient sur d’autres continents.

Apprenant l’intention de l’évêque, le recteur du Sanctuaire national de la Miséricorde Divine à Stockbridge (EEUU) lui donna une image sacrée de la Miséricorde divine peinte sur toile. Celui-ci la plaça dans la chapelle du Renewal Centre de Khajooria Guru. Le 9 novembre 2007, en présence de tous les prêtres du diocèse, de 40 religieuses et de nombreux laïcs, l’évêque procéda à la bénédiction de la peinture de la Miséricorde divine, consacra son diocèse à la Miséricorde divine, et éleva ce lieu au rang de sanctuaire diocésain. Il annonça que désormais il serait dénommé Dayasagar (Océan de Miséricorde).

Miséricorde et guérisons

La fête de la Miséricorde divine fut célébrée pour la première fois à Dayasagar le 30 mars 2008, en présence d’un millier de pèlerins. Des conférences spirituelles furent organisées, ainsi que l’adoration du Saint-Sacrement, des prières de guérison et des messes solennelles. Enfin, huit pèlerins témoignèrent qu’ils avaient été guéris durant les prières de guérison. Ce jour-là, Mgr Chirayath fut lui-même guéri miraculeusement d’un mal incurable. Plusieurs non-chrétiens participèrent également à cet événement.

http://www.zenit.org/fr/articles/inde-m ... ux-a-sagar
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: L'Eglise en Inde

Message non lu par jean_droit » sam. 23 août 2014, 11:28

De belgicatho :

Remarque : Intéressant aparté sur l'Eglise Syro Malabar.

600 prêtres et autant de séminaristes.. Alléluia !
Inde : l'Eglise catholique s'inquiète de la montée de l'extrémisme hindou
Lu sur le site d'Eglises d'Asie (EDA) (21/08/2014) :

L’Eglise s’inquiète de la montée de l’extrémisme hindou auprès du Premier ministre

Face à la montée de l’extrémisme hindou et aux menaces de plus en plus grandes pesant sur la liberté religieuse, le cardinal syro-malankar Cleemis Thottunkal, au nom de l'Eglise catholique, a rencontré le Premier ministre Narendra Modi.

Lundi 18 août dernier, à Delhi, le cardinal Cleemis Thottunkal, archevêque majeur de Trivandrum et président de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), a été reçu à New-Delhi par Narendra Modi, Premier ministre de l’Inde.

Le cardinal Baselios Mar Cleemis (Isaac) Thottunkal, chef de l’Eglise catholique syro-malankare de l’Inde (1), s’est entretenu avec Narendra Modi pendant près d’une demi-heure, a rapporté l’agence Ucanews dans une dépêche datée du 20 août.

A la veille de la commémoration, le 24 août prochain, des massacres des chrétiens de l’Orissa par les hindouistes en 2008, l’Eglise catholique effectue donc ici une démarche très symbolique, pour faire connaître son inquiétude face à la politique pro-hindoue menée par le leader BJP (Bharatya Janata Party), aujourd’hui à la tête de l’Inde.

Cette rencontre, organisée à la demande de la CBCI, a suivi de peu les déclarations des évêques catholiques réagissant, lors de leur assemblée annuelle début août, aux récentes attaques antichrétiennes et antimusulmanes par des hindous extrémistes, qui se sont produites dans plusieurs Etats de l’Inde depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi.

A l’issue de leur rassemblement du 6 au 8 août dernier, les évêques catholiques de l’Inde ont en effet publié une déclaration commune dans laquelle ils font part de leur inquiétude concernant les « mouvements de violence à l’égard des chrétiens » ainsi que les projets pro-hindous affichés par de nombreux membres du gouvernement Modi.

Le texte de la CBCI débutait en réaffirmant le soutien de l’Eglise catholique au gouvernement de coalition NDA [Alliance démocratique nationale, menée par le BJP], et en adressant les félicitations des évêques au Premier ministre Narendra Modi qui « ne ménageait pas ses efforts pour mener la nation vers une nouvelle ère de paix et de prospérité pour tous ».


Mais, après ces félicitations d’usage, la déclaration épiscopale rappelait des incidents récents et graves qui ont entaché les premiers mois de gouvernance de Narendra Modi. Etait citée, entre autres, l’affaire du Chhattisgarh, où, dans une cinquantaine de villages, les Gram Sabha, assemblées de villageois, avaient interdit l’entrée de leur territoire aux prêtres chrétiens, avant que l’administration du district ne les oblige à annuler leur décision.

Suite à ces regrettables incidents, la Conférence des évêques demandait donc « au gouvernement central ainsi qu’à ceux des différents Etats, de rester vigilants face à d’éventuels mouvements de même nature, qui pourraient ébranler une Constitution fondée sur des principes laïques et démocratiques ».

Enfin, la déclaration épiscopale exprimait une « profonde inquiétude » concernant certaines déclarations qui avaient été faites par de hauts responsables selon lesquelles une religion particulière (l’hindouisme) pourrait être favorisée parmi les autres et ses livres sacrés donnés à étudier à tous les élèves des écoles.

« Nous [l’Eglise], pensons qu’il est de la responsabilité du Premier ministre et du parti au pouvoir de faire respecter la Constitution, laquelle reconnaît la diversité des religions et permet à chacun d’exprimer et de vivre sa foi », a déclaré Mar Cleemis Thottunkal, le lendemain de sa rencontre avec Narendra Modi, mardi 19 août, lors d’une conférence de presse à New-Delhi.

« J’ai assuré [Narendra Modi] que l’Eglise de l’Inde apporterait son soutien à son gouvernement, comme elle l’a toujours fait, dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la lutte contre la pauvreté », a ajouté le cardinal, assurant que « l’ entretien avait été très cordial ».

Preuve en est le cadeau offert par le chef de l’Eglise syro-malankare, – un petit bas-relief représentant la Cène –, que le Premier ministre a accepté chaleureusement... Un geste qui mérite en effet d’être souligné, Narendra Modi ayant scandalisé la presse indienne en refusant, lors de son élection, la calotte traditionnelle musulmane qui lui avait été offerte en présent.

Assurant que « le Premier ministre n’avait pas tari d’éloges sur le travail de l’Eglise notamment dans la reconstruction des villages détruits par le tremblement de terre qui avait ravagé son Etat natal du Gujarat », Mar Cleemis Thottunkal a appelé, au nom de l’Eglise de l’Inde, tous les citoyens à mettre de côté leurs différends religieux pour œuvrer ensemble au développement du pays.

Le cardinal a également rapporté aux médias avoir suggéré à Narendra Modi de mettre davantage l’accent sur les programmes de développement en faveur des chrétiens dalits (intouchables), particulièrement discriminés en Inde. « Je lui ai suggéré de chercher un autre moyen d’aider les 'plus pauvres parmi les pauvres', et de le faire sans aucune discrimination religieuse. »

Depuis des dizaines d’années, la situation dramatique des dalits chrétiens est régulièrement dénoncée par l’Eglise auprès des différents gouvernements qui se succèdent à la tête de l’Inde. Lors du dernier « Black Day », observé tous les 10 août depuis 2010 par les dalits chrétiens et musulmans pour protester contre les discriminations dont ils sont victimes, la CBCI s’est jointe au National Council of Churches in India (NCCI) ainsi qu’au National Council of Dalit Christians (NCDC) pour lancer un appel au nouveau gouvernement et lui demander de permettre enfin aux dalits de religion chrétienne et musulmane d’accéder aux mêmes droits que les dalits de religion hindoue.(eda/msb)

----------------------

Notes

(1) L’Eglise syro-malankare est l’une des trois composantes de l’Eglise catholique en Inde (avec celles des rites latin et syro-malabar). Elle est issue d’un groupe de « jacobites » (chrétiens de St Thomas séparés de Rome depuis le XVIIème siècle) qui a rejoint l’Eglise catholique en 1930. Elevée à l'archiépiscopat majeur en 2005, l’Eglise syro-malankare rassemble, essentiellement au Kerala, un peu plus de 400 000 fidèles dans sept diocèses (dont un aux Etats-Unis), près de 600 prêtres, autant de séminaristes, et 2 000 religieuses.

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Re: L'Eglise en Inde

Message non lu par jean_droit » ven. 10 oct. 2014, 15:43

De Fides :
ASIE/INDE - Nouveaux problèmes pour les chrétiens au Madhya Pradesh

Bhopal (Agence Fides) – Les chrétiens de l’Etat indien du Madhya Pradesh ont envoyé une lettre au gouvernement rappelant « ne pas être des terroristes et ne pas être impliqués dans des activités criminelles ou antisociales ». Ainsi que l’a appris Fides, la missive a été envoyée après que la police locale ait refusé d’autoriser un rassemblement chrétien dans la ville de Jobat, dans le district d’Alirajpur. La réunion avait été organisée le 1er octobre par la Moksha Foundation, ayant son siège à Jhabua, en collaboration avec le forum All India United Christian Front. Les deux organismes se sont vus refuser l’autorisation après l’épisode du mariage discuté entre un jeune chrétien et une jeune hindoue, qui avait provoqué des tensions interreligieuses dans la zone (voir Fides 06/10/2014).

La police a demandé au Président de la Moksha Foundation des informations personnelles détaillées ainsi que sur l’association, y compris des données concernant ses sources de financement et ses membres. « Normalement, la police a recours à de telles mesures sous les pressions des organisations nationalistes radicales hindoues » explique dans une note envoyée à Fides le Père P.J. Johny, porte-parole de la Conférence épiscopale du Madhya Pradesh. Selon la police, il s’agit de contrôles de routine. « Nous demandons pourquoi de tels contrôles ont été effectués et pourquoi l’autorisation a été refusée » ajoute-t-il. Les chrétiens tenteront d’organiser de nouveau le rassemblement à une autre date. (PA) (Agence Fides 10/10/2014)
Et du site évangélique "Portes Ouvertes" :
Inde : Les chrétiens veulent briser le silence

100 jours après l’élection du nouveau Premier ministre indien Narendra Modi, les chrétiens dénoncent les violences de plus en plus fréquentes à leur égard et passées sous silence.

Depuis l’élection d’un Premier ministre membre du parti extrémiste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) à la tête du pays, les persécutions contre les minorités ont fortement augmenté en Inde.

Parmi plus d’une trentaine de faits violents concernant la persécution des chrétiens ces trois derniers mois, une église du village de Pakritola Ghutas (État du Madhya Pradesh) a été vandalisée puis incendiée. La police a minimisé les faits, en les attribuant à des voyous ivres.
10 pasteurs détenus et frappés

Autre cas suspect : celui de 72 chrétiens qui auraient abandonné leur foi pour « se purifier » et se convertir à l’hindouisme, dans un village situé à 160 km de New Dehli. L’équipe de défenseurs des droits des minorités dépêchée sur place a découvert que ces « conversions » n’étaient qu’une supercherie. Par contre, une dizaine de pasteurs avaient bel et bien été détenus et frappés par les policiers, sur ordre du chef local du BJP, le parti de Narendra Modi.

Des voix s’élèvent

Le 27 septembre dernier, ils étaient donc plus de 500 manifestants, membres de minorités religieuses, dans les rues de New Dehli pour protester. John Dayal, secrétaire général du Conseil des chrétiens en Inde, résume les revendications exprimées: arrêt des attaques contre les libertés religieuses, aucune tolérance pour ceux qui attisent les violences ciblées, directives destinées à la police pour appliquer équitablement la loi et défendre les droits des minorités.

« Les chrétiens ont réalisé un travail admirable dans presque tous les domaines de la société ; luttons dans l’unité pour nos droits ! », rappelle John Simon, un responsable chrétien.
Remercions Dieu pour la présence d’une Eglise vivante en Inde,

Prions pour les chrétiens de Pakritola Ghutas et les pasteurs frappés par les policiers,

Prions pour que cessent les tensions et les violences à l’encontre des minorités.

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Re: L'Eglise en Inde

Message non lu par Fée Violine » ven. 06 févr. 2015, 11:53

Et ça continue, et le gouvernement ne fait rien...

http://www.zenit.org/fr/articles/inde-a ... e=dispatch

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Persécution des chrétiens en Inde

Message non lu par jean_droit » mer. 16 sept. 2015, 13:14

Du site évangélique Portes Ouvertes :
Inde : violences et loi anti-conversion

Alors qu’un sixième État de l’Inde s’apprête à adopter la loi anti-conversion, les chrétiens sont la cible d’attaques répétées ces dernières semaines.

Après les États de Madhya Pradesh, Chhatisgarh, Odisha, Gujarat et Himachal Pradesh, le Maharashtra sera-t-il le sixième État indien à introduire la loi anti-conversion ? Alors que la question est débattue, pas moins de 18 faits violents à l’encontre des chrétiens et des églises ont été recensés dernièrement dans ces États situés au centre de l’Inde.

Persécution légitimée ?

Sous l’appellation « Acte de liberté religieuse » orchestrée par les nationalistes hindous du parti BJP, la loi anti-conversion stipule que nul ne peut changer de religion par la force, la séduction ou des moyens frauduleux. Toute conversion doit être signalée aux autorités.

En fait, cette loi très restrictive (tout travail social des chrétiens peut être considéré comme un « appât ») vise à interdire la propagation de la foi chrétienne. Une simple plainte en vertu de cette loi suffit pour obtenir l’arrestation d’un pasteur ou d’un chrétien qui témoigne de sa foi.

Dans ces États justement, 14 pasteurs et des dizaines de chrétiens ont été agressés, parfois mortellement, ces deux derniers mois, en toute impunité.

Conversion à sens unique

Pramod Singh, président de l’Association juridique des chrétiens en Inde, dénonce une volonté de contrôle sur la population : « Un des objectifs de cette loi est d’empêcher la conversion massive des Dalits (« intouchables »), caste inférieure de la hiérarchie sociale. Savez-vous qu’en Inde 70 % des chrétiens sont des Dalits ?

Pourtant, un décret de 1950 prévoit que les Dalits qui se convertissent au christianisme perdent leurs prestations sociales. Au Kerala, un État méridional à forte population chrétienne, un tribunal a récemment statué que si les chrétiens Dalits revenaient à l’hindouisme, ils retrouveraient ces prestations. Pour eux, la justice demeure un rêve lointain ! »

Pour aller plus loin : Sunder dirige l’action de Portes Ouvertes en Inde. Il partagera son expérience lors du Week-End Annuel.
Sujets de prière :

Remercions Dieu pour les chrétiens qui luttent pour la justice en Inde,

Prions pour que l’Église ne soit pas étouffée par la loi anti-conversion,

Prions pour que les chrétiens de ces États soient remplis d’audace et de sagesse.

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Re: Persécution des chrétiens en Inde

Message non lu par jean_droit » mer. 16 sept. 2015, 13:17

De l'agence Fides :
ASIE/INDE - Demande de justice pour les chrétiens de la part d’un homme politique hindou au gouvernement de l’Etat de l’Orissa

Bhubaneswar (Agence Fides) – Les chrétiens de l’Etat de l’Orissa attendent et méritent de recevoir justice. C’est la certitude exprimée par Brinda Karat, homme politique hindou et ancien parlementaire indien, dans une lettre adressée au Premier Ministre de l’Etat de l’Orissa, Naveen Natnaik, rappelant la tragédie des massacres antichrétiens intervenus dans le district de Kandhamal en 2008 et lui demandant d’affronter la question de manière urgente.

Brinda Karat remarque « l’injustice réservée aux victimes du massacre » et raconte avoir rencontré de nombreux survivants ainsi que des évacués, demeurant « choqué ». Dans la missive, parvenue à l’Agence Fides, Brinda Karat dénonce le fait que « sept ans après, les victimes sont encore à la recherche de la justice. En sous-évaluant le nombre des homicides, le gouvernement en a reconnu 35. Les témoins ont été terrorisés et de nombreux inculpés se trouvent hors de prison en liberté sous caution. Le gouvernement n’a rien fait pour garantir la protection des témoins. Même ceux qui ont été condamnés à des peines de réclusion à perpétuité dans deux cas d’homicide sont hors de prison en régime de liberté sous caution. L’administration a été laxiste, sinon connivente au niveau local avec les révoltés : pas un seul des responsables (des massacres NDT) ne se trouve en prison. La seule exception a consisté dans l’arrestation et la condamnation de l’un des inculpés du viol d’une religieu se ».

Brinda Karat rappelle en outre que « les compensations concernant les dommages faits aux maisons ont été si réduites qu’aujourd’hui encore, les maisons en question ont été seulement reconstruites en partie. Le dédommagement est discriminatoire également par rapport à ceux versés dans d’autres cas ». La lettre demande au Premier Ministre de « rendre justice aux victimes innocentes et d’adopter des mesures adéquates ». (PA) (Agence Fides 16/09/2015)

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L'Église en Inde et la persécution des chrétiens

Message non lu par Relief » sam. 24 févr. 2018, 2:18

Inde : les attaques contre les chrétiens multipliées par deux en un an

Image

Les attaques contre les chrétiens en Inde ont doublé en un an, révèle un nouveau rapport de l’organisation œcuménique Persecution Relief. Passant de 348 en 2016 à 736 en 2017, ces attaques témoignent d’une montée du nationalisme hindou.


« Ainsi, ceux qui souffrent en faisant la volonté de Dieu, qu’ils confient leurs âmes au Créateur fidèle, en faisant le bien », est-il écrit dans la première lettre de saint Pierre apôtre. En Inde, les chrétiens éprouvent chaque jour un peu plus cette souffrance. Les attaques contre les chrétiens sur le continent indien ont doublé en 2017 pour atteindre 736 l’année dernière, rapporte l’organisation œcuménique Persecution Relief. En cause : un nationalisme hindou exacerbé.

2,3% de la population

D’après ce rapport, la police reçoit aussi des dépôts de plaintes contre les chrétiens, les accusant « d’esprit de révolte, de discrimination, de travailler contre la tolérance religieuse et contre l’unité nationale, de dégrader des lieux de prière ou encore d’insulte contre les religions ». « Si les accusations sont prouvées, l’accusé peut parfois être condamné à perpétuité », rapporte Shibu Thomas, fondateur de Persecution Relief. Cette hausse du nombre de plaintes déposées montre bien, selon lui, « que ceux qui s’opposent aux chrétiens veulent les représenter comme une menace sérieuse contre la sécurité de l’état ».

Il confie également que certaines affaires sont montées de toutes pièces. « Dans 99% des cas, ils font appel à des faux témoins et les victimes chrétiennes sont parfois condamnées à des peines sévères. Si les victimes font appel à l’aide de la police, elles se retrouvent accusées. “C’est vous les coupables” se voient-ils répondre. C’est un signe inquiétant. Malheureusement, la police est de mèche avec les fanatiques et choisit des membres qui soutiennent leur action », explique-t-il.

Des incidents dans 24 des 29 états indiens


Dans le détail, des incidents mettant en cause des chrétiens ont été relevés dans 24 des 29 états indiens. Pour les responsables chrétiens, le parti pro-hindou Bharatiya Janata Party (BJP) au pouvoir depuis 2014 est à l’origine de ces violences contre les chrétiens. L’Uttar Pradesh, dans le nord du pays, où le BJP a pris le pouvoir en 2017, a ainsi enregistré 96 attaques (contre 39 incidents en 2016, quand le parti socialiste Samajwadi était au pouvoir). L’état de Madhya Pradesh, que le BJP dirige depuis quinze ans, a enregistré 52 incidents, soit une hausse de 54 % en un an et l’état du Tamil Nadu a rapporté 48 incidents (+ 60 % en un an).

Rappelant les types de harcèlement dont sont victimes les chrétiens — exclusion des plans sociaux, des collectes d’eau auprès de puits publics, des routes publiques…—, le pasteur Anil Andrias, qui vit dans l’Uttar pradesh, s’inquiète de leur avenir : « Les difficultés que les chrétiens vont devoir surmonter risquent de se multiplier si le parti au pouvoir remporte également les élections nationales de 2019 ». Pour mémoire, les chrétiens représentent 2,3 % (29,9 millions) de la population indienne (1,3 milliards d’habitants), 80 % des indiens étant hindous.

https://fr.aleteia.org/2018/02/22/inde- ... -en-un-an/

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L'Église en Inde et la persécution des chrétiens

Message non lu par Cinci » ven. 27 juil. 2018, 18:01

A la page 1 de ce fil :
Christophe écrivait :

Je ne comprends pas que la diplomatie Vaticane ne s'engage pas beaucoup plus activement qu'elle ne le fait pour la reconnaissance légale de cette christianophobie qui s'exerce violemment dans de très nombreux pays...

Dans le cas de l'Inde, Alexandre del Valle expliquerait plutôt bien ce qui se passe ("pas tellement de raisons pour douter de ce qu'il rapporte en ce qui me concerne") et on peut mesurer aussi, par contraste, la profondeur du silence médiatique touchant de lointaines persécutions de chrétiens.

Qui connaît la situation des chrétiens en Inde? Personne ...

Le petit historique ...


Les adeptes de l'hinduvat à l'assaut des chrétiens


En Inde, l'un des pays où l'on déplore chaque année le plus d'assassinats de chrétiens [...] A bien des égards, les méthodes et mobiles prises par les fanatiques hindouistes pour diaboliser les chrétiens et justifier les persécutions rappellent ceux des islamistes radicaux les plus fanatiques. L'idéologie extrémiste de l'hinduvat est d'ailleurs née en réaction au fanatisme islamiste, dans un contexte initial d'affrontements entre hindouistes et musulmans.

L'origine de l'idéologie politique de l'hindouvat remonte au débat sur l'indépendance de l'Inde moderne. A cette époque, face au parti du Congrès, qui voulait une Inde plurielle et laïque, la Ligue Musulmane prônait la séparation des Indes islamiques, ce qu'elle obtint en 1947 avec la naissance du Pakistan.

Aux antipodes des deux premières options, le RSS ("Rastriya Svayamsevak Sang") fondé en 1925 par le Dr Edgewar, prônait l'hindouanité, c'est à dire une Inde conçue comme la "nation des hindous". Le RSS est devenu le mouvement nationaliste hindouiste le plus puissant et le plus radical du pays. Il est notamment à l'origine de l'assassinat de Gandhi, tué par un de ses militants, Nathuram Ninayak Godse, ce qui valut au mouvement d'être un temps totalement banni.

La particularité du mouvement est de mélanger, comme chez les mouvements islamistes radicaux, l'extrémisme religieux, le nationalisme, des emprunts au nazisme et un racisme envers certaines minorités, en l'occurence les "intouchables", les chrétiens et les musulmans. Un de ses idéologues et cofondateur, Madhsavrao Sadashrivao Golwalkar, exprime explicitement son admiration pour Hitler. Selon lui, l'inde "nation des Aryens", ne devrait pas être une nation séculière mais adhérer au système religieux hindou.
En 2008, dans un contexte de préparation aux pogroms anti-chrétiens, le RSS a fait circuler dans les États contrôlés par les nationalistes hindous, sous la forme d'une "circulaire confidentielle", un manuel haineux où l'on explique comment violer des femmes chrétiennes, vendre des jeunes filles chrétiennes au "marché des esclaves", recruter des médecins pour qu'ils prescrivent des médicaments empoisonnés, assassiner les activistes, missionnaires et humanitaires qui s'opposent au système des castes et viennent en aide aux intouchables, etc.
Le mouvement a commencé véritablement à prendre de l'essor en 1989, à la suite du départ de 400 000 kashmiri hindous - communauté dont est issue la famille Nehru - de la vallée du Cachemire, sous la pression et les menaces des islamistes radicaux. Ceci explique en partie les positions violemment anti-musulmane des adeptes de ce courant politico-religieux qui ont d'ailleurs été les auteurs d'une série de pogroms anti-musulmans d'une violence inouïe entre 1993 et 1996, notamment autour de l,ancien temple hindou d'Ayodhya (lieu de naissance du dieu Ra-ma), transformé en mosquée, que les fanatiques hindouistes appelèrent à prendre d'assaut.


Les chrétiens

Jusqu'à présent, les violences contre les chrétiens concernaient des missionnaires occidentaux et des institutions isolées et non les chrétiens en tant que communauté. Mais depuis quelques années, les chrétiens sont assimilés en globalité aux "missionnaires" et, par conséquent, à "l'étranger" ou à "l'Occident", notamment pour les adeptes de l'hindouvat.

Pourtant, comme l'explique bien Shashi Tharoor, essayiste hindouiste renommé, ancien sous-secrétaire des Nations-Unies, "nombre d'Indiens ont des ancêtres qui sont devenus chrétiens bien avant que beaucoup d'Européens n'aient découvert le christianisme et avant que les tenants de l'actuel chauvinisme hindouiste n'aient pris conscience qu'ils étaient eux-mêmes hindouistes", ce qui discrédite les thèses des hindouistes radicaux assimilant systématiquement les chrétiens en Inde aux Occidentaux ou à l'étranger.

Attaques contre les bien fonciers des églises

Les États gouvernés par les partis nationalistes hindous ne se contentent pas de voter des lois anti-conversion. Ils bâillonnent également la liberté d'expression des religions non-hindoues, en particulier le christianisme. Leur cible première est le patrimoine foncier de l'Église. Dans l'État du Chtattisgarh, le gouvernement a réquisitionné les terres de l'Église catholique au prétexte qu'elles devaient retourner aux tribus aborigènes.

Le 22 janvier 2007, les représentants des tribus aborigènes ont pris la défense de l'Église, lorsque plus de 80 000 d'entre eux ont manifesté pour protester contre la décision d'un tribunal local ordonnant aux soeurs de la Sainte-Croix de restituer les 4,80 hectares de terrain où elles avaient construit leur monastère et une école. Les aborigènes ont rappelé que leurs anciennes terres avaient été vendues légalement pour construire les centres chrétiens qui leur viennent en aide aujourd'hui.

Attaques contre le système éducatif

Les institutions d'éducation catholiques sont souvent destinés aux groupes les plus pauvres de la société, tels que les aborigènes ou les intouchables, qui, sans elles, ne pourraient accéder à une instruction décente.

Certains États veulent néanmoins les fermer ou les placer sous le contrôle direct du gouvernement. Les chrétiens représentent 19% des habitants du Kérala, mais ils ne sont pas considérés comme une minorité, si bien qu'ils ont perdu le droit de gérer leurs écoles, qui sont passées sous contrôle gouvernementale alors qu'elles sont implantées au Kérala depuis 150 ans ...

Les intouchables et les aborigènes chrétiens, doublement persécutés

En Inde, les violences anti-chrétiennes sont autant provoquées par les conversions à proprement parler que par l'action des chrétiens en faveur des populations pauvres et opprimées, les aborigènes et les intouchables, base du système pyramidal inégalitaire sur lequel la société des castes hindous repose. Pour les hindouistes radicaux, l'engouement des intouchables pour le christianisme risque, à terme, de faire disparaître cette classe sociale, certes méprisée. mais servant de bouc-émissaire corvéable pour les basses oeuvres (funérailles, travaux d'éboueurs, etc.).

Pour les fondamentalistes hindous, les chrétiens remettent en question l'équilibre traditionnel des castes en convertissant des intouchables devenus ainsi des "traîtres à l'indianité" et des complices de "l'Occident ex-colonial". En fait, les intouchables sont attirés par le christianisme parce que cette religion universaliste, qui pose la sacralité de tout être humain, les libère des castes dominantes qui les ont toujours opprimés.

Les extrémistes hindouistes ne supportent pas le fait que tant d'Indiens veulent envoyer leurs enfants dans les écoles chrétiennes, réputées pour leur bon niveau intellectuel. Bien qu'issues de classes extrêmement pauvres, les aborigènes et les intouchables, lorsqu'ils sont chrétiens, réussissent souvent là où les autres échouent. Et ils sont souvent mieux éduqués que les indiens moyens. Ceci augmente la jalousie et la haine qu'ils suscitent.

Dans les États quadrillés par les nationalistes hindous, la sécurité et même la vie des chrétiens issues des sous-castes est en danger, surtout lorsque ces derniers refusent d'abjurer leur foi chrétienne et de se convertir à la religion hindoue


Depuis 2007, les associations chrétiennes comme l'AED, Portes Ouvertes ou Fides ont recensé plus d'un millier d'actes anti-chrétiens. Ceux-ci se déroulent la plupart du temps sous le regard indifférent ou passif des autorités et des médias. L'impact médiatique sur l'opinion publique internationale y est donc quasiment nul. "Tout se passe en silence, dans l'indifférence et dans l'impunité, mais la communauté chrétienne est dans une souffrance évidente", témoigne Joe Dias à Fides.


Des exemples ...

C'est ainsi qu'Eusebio Ferrao, curé de Saint-François à Macasana (État de Gao) fut assassiné le 17 mars 2006 pour avoir critiqué dans un journal local la violence interconfessionnelle. Fin 2006, un autre responsable catholique, Bashir Tantry, fut assassinéau Jammu-et-Cachemire. Le 22 septembre 2007, la Haute Cour de l'État d'Orissa condamna Dara Singh pour le meurtre barbare d'Arul Doss. curé d'Anandpur, le 1er septembre 1999. Dara Singh et dix complices avaient tiré des flèches sur le prêtre avant d'incendier son église. Le 26 octobre 2007, à Raseli dans l'État du Madhya Pradesh, cinq religieuses clarisses furent frappées à coups de bâton par des activistes du Dharma Raksha Samiti [...]

Les violences contre les protestants sont encore plus courantes : le 8 juin 2006, le pasteur Prem Kumar, de l'Église de l'Inde du Sud, fut retrouvé mort, la tête fracassée et le corps mutilé. Le 10 février 2007, S. Stanley, propriétaire d'un temple, fut assassiné à Kalliyoor (Kérala). Le 29 février 2007, Goda Israël, 29 ans, pasteur de la MIssion internationale de l'Emmanuel, fut tué dans le district de Krishna (Andhra Pradesh) à cause de ses activités évangélisatrices. Le 28 juin 2007, Hemanta Das, hindouiste converti au christianisme, fut battu à mort à Chand Mari, près de Guwahati (État de l'Assam)

[...]

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Kerniou
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Re: L'Église en Inde et la persécution des chrétiens

Message non lu par Kerniou » sam. 28 juil. 2018, 11:18

Ce sont de tristes informations que nous connaissons mais que, hélas, nous oublions trop souvent;du moins pour ce qui me concerne.
Prions sans cesse pour nos frères chrétiens persécutés.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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