L'Abbé Pierre

« Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5.13-14)
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giorgino
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Message non lu par giorgino » dim. 28 janv. 2007, 11:13

Non , ce n' est pas a nous d 'en juger et du reste je ne comprends pas du tout l' objet de ce sondage sur sa béatification , meme si , on l' aura compris , je suis touché profondément par ce qu'il a fait toute sa vie et que je l' apprécie .

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Greensleeves
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Message non lu par Greensleeves » dim. 28 janv. 2007, 16:18

[align=justify]Vous dites, Giorgino, que je trouve l'abbé Pierre pas très politiquement correct. Au contraire, je le trouvais plutôt très politiquement correct. Catholiquement correct, avec certaines de ses positions, c'était autre chose, parfois...
Pour ce qui est du travail d'Emmaüs, c'est de l'aide aux plus pauvres, certes, mais pas une oeuvre chrétienne, du moins pas en apparence. Or le sujet du débat est ici la béatification de l'abbé Pierre. Pour qu'il y ait béatification, il faudrait qu'il ait montré le chemin à suivre aux catholiques, que sa vie soit un modèle pour les catholiques (mais pas la "sainteté civile", pour qui l'aide aux plus démunis est la seule chose importante).[/align]
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"Vous niez Dieu, vous niez la sainteté, quelle est donc la routine, sourde, aveugle et obtuse, qui peut m'obliger à agir d'une façon, s'il m'est plus avantageux d'agir d'une autre ?" Dostoïevski, L'Adolescent

In illo tempore
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Message non lu par In illo tempore » dim. 28 janv. 2007, 17:42

Divinus perfectionis Magister a écrit :2° Si Servus Dei scripta a se exarata publice edidit, Episcopus curet ut eadem a censoribus theologis examinentur.

3° Si nihil contra fidem bonosque mores in iisdem scriptis repertum fuerit, tunc Episcopus alia scripta inedita (epistulas, diaria etc.) necnon omnia documenta, quoquo modo causam respicientia, perquiri iubeat a personis ad hoc idoneis, quae, postquam munus suum fideliter expleverint, relationem de perquisitionibus factis componant.
Pour les non latinistes, j'ai traduit (excusez donc la piètre qualité de celle-ci) ces deux points de la constitution apostolique du pape Jean-Paul II de 1983 concernant les béatifications et canonisations.

2. Si le Serviteur de Dieu a publié des écrits, l'Evêque prendra soin de les faire examiner par des censeurs en théologie.

3. Si rien de contraire à la foi et aux bonnes moeurs n'a été trouvé dans ces écrits, alors l'Evêque ordonnera aux personnes qualifiées de rechercher tous les autres écrits non édités (lettres, journaux ...) et tous les documents, de quelque manière qu'ils regardent la cause. Après avoir rempli fidèlement cette fonction, ils rédigeront un rapport sur les faits découverts.

On voit donc que les écrits du Serviteur de Dieu doivent être conformes à la foi et à la doctrine catholique. Chacun est à même du juger la conformité de certains propos de l'Abbé Pierre avec la morale catholique. Ce n'est pas la même chose que de juger l'homme, ce qui n'appartient qu'à Dieu.

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Miles Christi
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Message non lu par Miles Christi » dim. 28 janv. 2007, 20:35

[align=justify]Il me semble que Katou, au travers de la personnalité très médiatique de feu l'Abbé Pierre, pointait du doigt un certain dévoiement de la mission principale des pasteurs de l'Eglise: "faire du social" est une très bonne chose, c'est même une obligation morale, mais "ne faire que du social" c'est entrer dans un processus de sécularisation qui à terme conduit à l'extinction de la vie spirituelle. Comme disait Mère Teresa à un journaliste qui lui demandait comment elle faisait pour supporter l'effroyable misère qu'elle côtoyait au quotidien: "Mais la vraie misère elle est dans vos pays riches, c'est la misère morale!" Oui les vrais pauvres ne sont pas là où l'on croit, et l'on est en droit de se demander ce que font les pasteurs de l'Eglise pour secourir ces âmes en voie de perdition. Les pasteurs de l'Eglise devraient aussi bien aller vers les nobles et les grands bourgeois que les prolétaires et les pauvres, avec toujours le même objectif principal: aider spirituellement par l'annonce du message du Christ.

Ensuite il me semble qu'un Saint est avant tout un héros de la chrétienté, il a en lui le feu sacré de la Foi, fait montre de ses vertus héroïques et a le charisme pour entraîner avec lui sous la bannière du Christ tout un tas de gens venus d'horizons divers et variés. Le Saint n'est ni le hérault, ni le logisticien de l'Ost divine, il est le champion du Christ, investi du pouvoir surnaturel pour témoigner de la vie des siècles à venir et vaincre en combat singulier l'Adversaire, son combat est bien plus qu'un combat social, c'est un combat pour l'éternité.[/align]

In cruce salus. In cruce vita. In cruce protectio ab hostibus. In cruce robur mentis. In cruce gaudium spiritus. In cruce virtus summa. In cruce perfectio sanctitatis. Non est salus animae, nec spes æternæ vitæ, nisi in cruce. Tolle ergo crucem et sequere Jesum, et ibis in vitam æternam.


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Message non lu par Greensleeves » dim. 28 janv. 2007, 21:56

[align=justify]Les pauvres et les exclus ne sont ni plus ni moins images du Christ que les autres. Eux aussi peuvent avoir un coeur rempli de haine envers "la société", "les riches", haine contre laquelle nous mettait justement en garde le Christ. Il n'y a qu'à voir les SDF insultant les passants qui ont le malheur de ne rien leur donner.
Sûrement, certains pauvres ont bien des leçons à donner à certains de ceux qui, matériellement, ont tout. Mais enfin, le mythe du "bon pauvre", comme il y eut celui du "bon sauvage", est tenace. Il ne faut pas se voiler la face : certains pauvres sont bien plus pauvres spirituellement que des riches. La pauvreté n'excuse rien. Elle explique, au plus. Alors, quand l'abbé Pierre disait que les riches, en rentrant chez eux, la conscience tranquille, en embrassant leurs enfants, avaient plus de sang sur les mains que les "innocents" qui commettaient des crimes à cause de la misère...Vive le respect !

Le règne du Christ doit être établi dans toute la société, et alors, pauvreté et richesse n'ont plus d'importance. Mais une "bonne oeuvre" qui ne se réclame pas du Christ se résume à de l'humanitaire.
La question qui s'agite est d'une nature telle, qu'à moins de faire appel à la religion et à l'Eglise, il est impossible de lui trouver jamais une solution.

Rerum novarum
De la même encyclique :
Que vous abondiez en richesses et en tout ce qui est réputé biens de la fortune, ou que vous en soyez privé, cela n'importe nullement à l'éternelle béatitude. Ce qui importe, c'est l'usage que vous en faites. Malgré la plénitude de la rédemption qu'il nous apporte, Jésus-Christ n'a point supprimé les afflictions qui forment presque toute la trame de la vie mortelle ; il en a fait des stimulants de la vertu et des sources de mérite, en sorte qu'il n'est point d'homme qui puisse prétendre aux récompenses s'il ne marche sur les traces sanglantes de Jésus-Christ. "Si nous souffrons avec lui, nous régnerons avec lui."
"Ce qui importe, c'est l'usage que vous en faites" : la richesse comme la pauvreté peuvent être mal vécues, mal comprises.
Par exemple, pour les riches, toujours de Rerum novarum :
Ainsi, les fortunés de ce monde sont avertis que les richesses ne les mettent pas à couvert de la douleur, qu'elles ne sont d'aucune utilité pour la vie éternelle, mais plutôt un obstacle, qu'ils doivent trembler devant les menaces insolites que Jésus-Christ profère contre les riches ; qu'enfin il viendra un jour où ils devront rendre à Dieu, leur juge, un compte très rigoureux de l'usage qu'ils auront fait de leur fortune.
La richesse comme la pauvreté peuvent être une occasion de sanctification. Il est du devoir des riches d'aider les pauvres, matériellement, certes, mais aussi et surtout spirituellement. Et les pauvres n'ont pas besoin de "râler tout le temps", comme écrit le frère Dominique Pacreau.[/align]
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Message non lu par Greensleeves » dim. 28 janv. 2007, 23:10

[align=justify] :arrow: Pourquoi l'enrichissement serait-il incompatible avec la sanctification ? Tant qu'on sait prendre du recul et qu'on n'adore pas Mammon, qu'on se rend compte que la richesse matérielle ne sert à rien devant Dieu, montrez-moi les incohérences ?

:arrow: Un pauvre qui en veut aux riches ne vit effectivement pas de la manière la plus sanctifiante qui soit.
Pour les impôts, je vous laisse partir tout seul sur ce terrain, je ne cherche pas à faire de la politique.

:arrow: Pour ce qui est des Béatitudes, il faut comprendre "Heureux les humbles". La richesse ou la pauvreté matérielle ne déterminent pas la pauvreté de coeur. Peut-être la pauvreté matérielle y prédispose-t-elle, si les intéressés ne jalousent pas les plus riches, encore une fois.
Un commentaire intéressant de Chiara Lubich :
« Heureux les pauvres de cœur… »

Mais que signifie donc « être pauvres de cœur » ? Tout simplement être détachés de ce que nous possédons, des créatures, de nous-mêmes… Autrement dit, nous désencombrer de ce qui nous empêche de nous ouvrir à Dieu, à sa volonté. Et aussi de nous ouvrir au prochain en nous faisant un avec lui, pour l’aimer comme nous-mêmes, disposés à tout laisser : père, mère, « champs » et patrie, si Dieu nous le demande.
En étant « pauvres de cœur », nous plaçons notre confiance non dans les richesses, mais dans l’amour de Dieu et sa providence. Bien souvent, nous sommes « encombrés » de préoccupations pour notre santé, nos proches, notre travail, telle ou telle décision à prendre, les incertitudes de l’avenir. Tout ceci peut bloquer notre âme et l’amener à se refermer sur elle-même, l’empêchant ainsi de s’ouvrir à Dieu et aux autres. Et bien, ce sont dans ces moments de doute que le « pauvre de cœur » croit à l’amour de Dieu et dépose en lui toutes ses préoccupations, se confiant à son amour de Père.
Comment devenir « pauvres de cœur » ? En nous laissant guider par l’amour des autres. Alors nous partageons, nous mettons tout ce que nous avons à la disposition des autres : un sourire, notre temps, nos biens, nos capacités. Quand on a tout donné par amour, on est pauvre, vide, libre. On n’est plus rien, on a le cœur pur.
Une telle pauvreté, fruit de l’amour, devient à son tour source d’amour : en étant vide de soi-même, et donc libre, on peut accueillir pleinement la volonté de Dieu, de même que chaque frère que nous rencontrons.
À ceux qui vivent cette pureté, cette pauvreté de l’esprit et du cœur, Jésus promet le royaume de Dieu : bienheureux sont-ils.

http://paroledevie.free.fr/adultes/index.php?date0=0311
:arrow: Enfin, sur le sujet de l'aide à apporter, bien sûr, l'aide matérielle est essentielle, mais elle ne peut pas se dissocier du témoignage chrétien (cf Mère Térésa, par exemple).[/align]
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giorgino
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juste un petit comentaire

Message non lu par giorgino » lun. 29 janv. 2007, 15:45

A Manches vertes et a katou ,
qu'il existe des pauvres au coeur sec , c 'est sur ! Qu'il existe AUSSI des fidèles qui assistent régulièrement a la messse dominicale et qui aient AUSSI le coeur sec , c 'est non moins vrai . habitant a la campagne où tout le monde se connait , je peux vous assurer que c ' est vrai . Mais si on se jette ce genre de vérité a la figure , ce n' est pas très interessant . Ce que je veux dire , c 'est qu' avant de se tuer Coluche avait demandé que les gens qui donnent aient une ristourne quant aux impots parceque ce n 'est pas les riches qui donnent , c 'est las pauvres !!

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Boris
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Re: tentative de compromis...

Message non lu par Boris » lun. 29 janv. 2007, 16:32

le bon Seb a écrit :que bien souvent les catholiques qui font preuve de la plus grande orthodoxie soient incapables de compassion, de charité et d'agir concrètement.
Un catho orthodoxe dans la Foi et qui ne donne rien n'est pas si orthodoxe que cela.
Mais qu'est-ce que donner ?
Comme le dit le Bon Seb, cela ne se limite pas au seul matériel !
Je donne environs 5h de mon temps tous les 15j plus 1h tous les dimanches : pour le service spirituel de la Paroisse au travers de l'aumônerie et des servatns d'autel. En matériel, je donne dans le cadre des servants d'autel. C'est tout aussi important que les pauvres : sans nourriture spirtuelle, sans Liturgie, pas de salut des âmes.
Le Concile dit bien en plusieurs endroits (et plusieurs documents) : la Liturgie est la source et le sommet de la vie chrétienne.

De plus, les études montrent que ceux qui donnent le plus (en argent par exemple) sont souvent ceux qui vont le plus souvent à la Messe !

Mais en même temps le CCFD a osé dire aux 6e : sans action, la prière ne sert à rien !
Il faut donc faire la part des choses :
- ceux qui donnent du temps dans une association charitative franco-française et qui souvent s'éloigne de la doctrine et de la prière.
- ceux qui donnent de l'argent et du matériel, qui souvent sont très pratiquant et on déjà nombre d'engagement à commencer par leur famille ou leur grand age
- ceux qui donnent du temps dans des associations paroissiales, autrement dit spirituelles, et là il y a de tout de nos jours.

le bon Seb a écrit :L'erreur est de juger de manière monolithique : ce n'est pas parce que l'abbé Pierre a avoué avoir couché avec des femmes (au passage j'ai lu "Mon Dieu, Pourquoi ?" et il y explique que le fait d'avoir "connu" des femme lui a finalement fait prendre conscience que ce n'était pas ça qu'il cherchait, et l'a confirmé dans son charisme de célibat consacré), ou qu'il avoue avoir du mal à croire en l'existence de l'enfer qu'il faut par ailleurs envoyer au bûcher tous les compagnons d'Emmaüs...

On en a canonisé des bien plus subversifs et des bien plus controversés que lui...
On pensera à St Hypolite, ex-communié pendant un temps non négliigeable et finalement reconnu comme saint.
UdP,
Boris

In illo tempore
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Message non lu par In illo tempore » lun. 29 janv. 2007, 20:04

Boris a écrit :On pensera à St Hypolite, ex-communié pendant un temps non négliigeable et finalement reconnu comme saint.
C'est comme martyr et non comme confesseur que Saint Hippolyte est vénéré, différence essentielle.
Le martyr "efface" tout ce qui a pu être dit ou fait avant.
Pour une béatification ou une canonisation d'un confesseur, il faut se référer aux normes données par Jean-Paul II dans sa constitution apostolique. (Cf. autre fil)

katou
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Message non lu par katou » lun. 29 janv. 2007, 20:30

parceque ce n 'est pas les riches qui donnent , c 'est las pauvres !!
Absurde comme affirmation.
Coluche a donné à l'abbé Pierre un chèque d'un million 500 de francs quelques temps avant sa mort. Les pauvres à eux seuls n'auraient pas pu donner autant.
Cependant, il est vrai aussi que les pauvres donnent de façon beaucoup plus généreuse parfois car en rapport avec ce qu'ils ont, ils donnent beaucoup.
Cela me fait penser à un passage des Evangiles
Jésus s'étant assis (dans le Temple) en face du Trésor, il regardait comment la foule mettait de la menue monnaie dans le Trésor. Et beaucoup de gens riches en mettaient beaucoup.

Et vint une pauvre veuve qui mit deux leptes, c’est-à-dire un quart d’as. Jésus appelant à lui ses disciples, il leur dit : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre
Rappelons-nous cette veuve qui se préoccupait des pauvres sans se soucier d'elle-même. Ne pensant qu'à la vie future, elle abandonna tous ses moyens d'existence comme le Juge lui-même l'a attesté. Les autres, en effet avaient donné du surplus de leur biens. Cette femme, qui avait pour toute fortune deux petites pièces de monnaie était peut-être plus dépourvue que beaucoup de pauvres mais les richesses de son cœur dépassaient celles de tous les riches. Elle n'avait en vue que les richesses de la récompense éternelle. Elle ne désirait que le trésor céleste et, d'un seul coup, elle s'est dépouillée de tous ses biens, ceux qui viennent de la terre et qui retournent à la terre (saint Paulin de Nole : épître XXXIV 3).

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Message non lu par Nanimo » lun. 29 janv. 2007, 21:44

Qu'il repose en paix :heart:
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Message non lu par Exultate_domini » jeu. 08 févr. 2007, 12:26

J'ai voté "ce n'est pas à nous de décider". Ce qui signifie pour moi que c'est à l'Eglise à en juger.

Néanmoins, l'abbé Pierre fut pendant des années la personnalité préférée des français, il a consacré sa vie aux plus démunis, aux pauvres , il rayonnait d'amour donné et reçu.

Cependant , je crains qu'avec la rédaction de son dernier livre : "Mon Dieu Pourquoi ?" il ait mis un frein à l'ouverture d'un procès en béatification, peut-être était ce prémédité ? l'abbé Pierre ne souhaitait pas l'honneur des autels, il a préféré s'exprimer sans hypocrisie.

Je l'aime beaucoup, je parle au présent car il est vivant auprès de Dieu.

:heart:
De fleurs et d'émeraudes dans les fraîches matinées cueillies nous ferons les guirlandes en ton amour fleuries, et avec un de mes cheveux entrelacées. (St Jean de la Croix)

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Message non lu par Boris » jeu. 08 févr. 2007, 13:26

Je suis contre !

Si un tel procès s'ouvrait, il serait vite clos par le manque de catholicité de certaines positions de l'Abbé Pierre (place de la Femme dans l'Eglise et la société, ouverture à la Vie).

Je suis en train de lire son livre "Testament" de 1994. En dehors des points mentionnés ci-dessus, il dit des choses extra-ordinairement profondes.

Reprenons déjà ces points et diffusons-les !


On voit aussi comment M. Lenoir a déformé et amplifié certains passage de ce livre dans le dernier livre qu'il a fait paraître à partir d'entretient avec l'Abbé Pierre. C'est honteux pour quelqu'un qui se prétend catholique (mais qui en vérité ne l'est pas).
UdP,
Boris

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Message non lu par katou » ven. 09 févr. 2007, 11:15

Je viens de lire ce qu'un anonyme dit le jour de la messe des funérailles de l'abbé Pierre. Voilà ce qu'il dit :" Je suis content d'être avec tout ce monde ici. On se sent plus "homme". L'abbé Pierre ne nous faisait pas croire en Dieu, il nous faisait croire en l'homme."
L'abbé Pierre il est vrai aurait été pe un bon homme politique, mais pour moi il a raté sa vocation d'homme de Dieu.

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Message non lu par katou » sam. 17 févr. 2007, 12:15

Le mouvement Emmaüs a été de longue date encouragé par son fondateur à préparer un avenir dans lequel il devrait compter sur ses propres forces. Comment ?

Tout d’abord en étant fidèle aux valeurs d’origine : l’accueil inconditionnel, qui n’est limité que par les capacités propres du mouvement ; la dignité liée à un travail adapté aux possibilités de chacun ; le partage des ressources, faisant que tout ce qui n’est pas nécessaire aux besoins directs est consacré à des actions de solidarité ; la rencontre entre des personnes qui n’auraient pas dû se rencontrer ; une approche commune des questions de pauvreté en France et dans les pays pauvres, à travers l’action internationale du mouvement.

Ensuite, en étant capable d’adapter ses activités économiques, pour préserver son indépendance financière et développer l’emploi. C’est notamment l’enjeu de notre développement dans le secteur des déchets d’équipements électriques et électroniques et de la contribution environnementale textile – parfois improprement appelée « taxe textile Emmaüs ».

Egalement, en veillant à ce que les garanties dues aux personnes qui font confiance au mouvement Emmaüs – des personnes accueillies aux donateurs – soient observées : c’est pourquoi Emmaüs France pratique des audits dans ses groupes membres ou développe la formation. Le rapport élogieux de la Cour des Comptes, soulignant la gestion exemplaire de la Fondation abbé Pierre est un encouragement. C’est pourquoi nous espérons également que les candidats à la présidence de la République, qui ont rendu hommage à l’abbé Pierre, s’engageront, tout en préservant leurs spécificités, à donner un statut légal aux communautés, aux compagnons d’Emmaüs et aux lieux d’expérimentations sociales par le travail :après plus de 50 ans d’existence, il serait peut-être temps !

Enfin, en agissant pour que nos pratiques ne soient pas figées en fonction d’une conception datée de la pauvreté, mais, que des réponses nouvelles et originales continuent à émerger. Ce sont ces pratiques qui donnent de la légitimité à la parole publique d’Emmaüs, qui n’est pas l’incantation suspendue au dessus du vide. Elle s’appuie sur nos expériences, pour crier haut et fort chaque fois qu’on oublie qu’il faut faire la guerre à la pauvreté mais pas aux pauvres !

Vaste programme ! Et quand nous disons que le meilleur hommage, c’est de continuer, nous ne mésestimons pas la tâche : pour nous mêmes comme pour tous ceux engagés dans le combat contre la misère incarné sa vie durant par le fondateur du mouvement Emmaüs.

http://www.emmaus-france.org/accueil/une.php

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