Bonjour à tous.
Dans la Libre Belgique d'hier, nous trouvons l'article suivant, présenté comme la réaction d'un membre de l'Eglise. Une réaction bienvenue et qui a l'avantage de remettre les choses à leur place en élevant le débat.
Sur le net, ici.
Comme il risque de disparaître, je l'ai recopié ci-dessous.
Bonne lecture,
Griffon.
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Aux chrétiens de mon pays
Membre de l’Eglise
Mis en ligne le 12/11/2010
Il y a dans nos communautés paroissiales ou diocésaines de merveilleux pasteurs, des mouvements spirituels laïcs ou religieux qui animent magnifiquement la vie spirituelle des croyants. Alors, que peuvent nous faire les ricanements qui vont accompagner cette chronique ?
Luc Lannoye
Nous, les chrétiens, de tous âges et de toutes conditions, nous souffrons tous de ce qui se déroule sous nos yeux. Inutile de vous faire l’inventaire des coups et blessures qui nous sont infligés dans les médias, dans les conversations et les interpellations de toutes sortes. Vous les connaissez. On ne peut plus ouvrir une gazette ou écouter la radio, ni regarder la TV sans que nous soyons dévalorisés, ridiculisés dans nos attachements et nos convictions, dans notre fidélité à l’Eglise et même dans notre foi.
Aussi, voudrais-je vous inviter, chers frères et sœurs chrétiens, à ouvrir à nouveau les yeux vers ce qui est notre légitime fierté, notre appartenance aux réalités d’En Haut et notre belle identité de chrétiens. Alors qu’un petit monde autour de nous garde bêtement les yeux braqués sur tel archevêque ou sur tels manquements graves de prêtres ou religieux en feignant de croire que "tout ça", c’est l’Eglise; tandis certains chrétiens et même des prêtres font mine de "prendre distance" de cette Eglise-là; alors que des lobbies de toutes tendances gesticulent en tous sens pour ridiculiser le Pape ou nos croyances, gardons nos yeux fixés sur ce qui est réel et sur ce qui est vrai.
Ce qui est réel ? L’Eglise, cest nous. C’est vous et moi et des multitudes d’autres. Il y a dans nos communautés paroissiales ou diocésaines de merveilleux pasteurs, des mouvements spirituels laïcs ou religieux qui animent magnifiquement la vie spirituelle des croyants. Il est inutile de les citer, vous les connaissez.
Notre Eglise est d’une richesse et d’un dynamisme qui nous émerveille, tant par la diversité des tonalités que la variété des propositions et des activités. Elle est, notre Eglise, un diamant dont chaque facette n’est qu’un reflet de sa beauté, de son universalité et de sa sainteté. Oui, notre Eglise est belle, et elle est sainte, elle est peuplée de pécheurs comme nous, ça, on le sait, mais qu’elle est néanmoins magnifique !
Aujourd’hui comme hier, elle est peuplée de saints, des plus ordinaires aux plus extraordinaires. C’est vrai qu’il existe aussi, çà et là, des chrétiens grincheux, des lieux sans vie, des groupes moribonds. Mais nous qui vivons, par le Saint Esprit, de la sève divine qui coule et irrigue l’Eglise, nous ne nous lassons pas d’en contempler les merveilles sur toute l’étendue de la terre. Nous avons des yeux et nous voyons, nous avons des oreilles et nous entendons.
Ayant voyagé - notamment pour mon travail - dans de très nombreux pays sur tous les continents, j’ai trouvé partout des croyants éclairés, des communautés vivantes, des chrétiens heureux et unis. Partout des saints, partout le don de soi - même s’il n’est pas l’apanage des seuls chrétiens, heureusement -, partout le souci des plus pauvres comme étant notre vrai prochain et comme étant le Christ lui-même, partout une fidélité aux engagement dans les difficultés les plus insurmontables.
Je trouve navrante et un peu ridicule l’étroitesse de vue de certains de nos contemporains qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui pérorent savamment sur l’Eglise comme si elle se réduisait au très peu qu’ils en connaissent. Car notre Eglise est universelle. Elle est vivante sous toutes les latitudes, et on a le souffle coupé en considérant son incroyable vitalité dans les régions les plus improbables ou les plus reculées de notre globe. Où que nous jetions les yeux, nous pouvons admirer l’ardeur de nos frères évangéliques, la ferveur liturgique de nos frères d’Orient, le dynamisme du renouveau tel qu’il est vécu dans toutes les confessions chrétiennes, etc.
Quant à ce qui est vrai ? C’est que l’Eglise, c’est le Christ Lui-même. Oui, la vérité a ses droits, et nous le disons sans complexe : l’Eglise est le Corps même de Jésus-Christ, vivant, glorieux, saint et roi de l’univers. Ce corps dont nous faisons partie, rien ne pourra le détruire, rien ne pourra le dénaturer, même pas nos péchés. Jésus est l’Alpha et l’Omega de toute notre histoire, et nous savons pertinemment bien que cette histoire, apparemment chaotique par moment, se dirige vers ce moment encore lointain peut-être, où toute l’humanité sera rassemblée par l’Esprit Saint sous le seul chef : le Christ, afin d’être unie et présentée au Père.
Alors, que peuvent nous faire les ricanements qui vont accompagner cette chronique, que peuvent nous faire les critiques de tel ou tel de nos contemporains. Nous sommes faits pour une vie qui ne finira pas, mais gardons, dès aujourd’hui, les yeux fixés sur Lui, Jésus notre sauveur, le seul Maître de nos vies, et ce que dit le psaume se vérifiera pour nous tous : qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre, ni trouble au visage.