Chronologie de la crise intégriste

[etienne lorant]

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Chronologie
1947

12 juin. Mgr Marcel Lefebvre (né en 1905 à Tourcoing), prêtre de la congrégation des spiritains, est nommé vicaire apostolique de Dakar.
18 septembre. Il est ordonné évêque par le cardinal Achille Liénart, évêque de Lille.

1948

22 septembre. Mgr Lefebvre est nommé délégué apostolique pour l'Afrique francophone.

1955

14 septembre. Le vicariat apostolique de Dakar est érigé en diocèse de plein droit. Mgr Lefebvre devient archevêque de Dakar.

1959

25 janvier. À la basilique Saint-Paul hors les murs, Jean XXIII annonce son intention de convoquer un concile œcuménique.
9 juillet. Jean XIII retire à Mgr Lefebvre la délégation apostolique en Afrique francophone.

1961

3 mars. Dans un communiqué, l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France met en garde contre la Cité catholique.

25 décembre. Constitution apostolique Humanæ salutis de Jean XXIII convoquant le IIe Concile du Vatican.

1962

23 janvier. Mgr Lefebvre est nommé archevêque-évêque de Tulle.
4 mars. Mgr Lefebvre écrit son soutien à Jean Ousset, fondateur de la Cité catholique.
28 juillet. Mgr Lefebvre élu supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit.

11 octobre. Ouverture du Concile Vatican II.
13 octobre. Première congrégation générale du Concile : le cardinal Achille Liénart, évêque de Lille, demande que les évêques sursoient à l’élection des commissions pour faire connaissance.
20 octobre. Élection des membres des commissions et publication d’un Message au monde.
22 octobre-13 novembre. Examen du préambule et premier chapitre du schéma sur la liturgie et vote de principe.
14-22 novembre. Examen du schéma sur la Révélation (rejet par majorité simple : 1368 placet et 822 non placet). Jean XXIII décide de faire refondre le texte par une Commission mixte (Commission doctrinale et Secrétariat pour l’Unité des chrétiens).
26-29 novembre. Examen du schéma sur l’oecuménisme, décision de fondre en un seul les trois schémas existants.
1er-7 décembre. Début de l’examen du schéma sur l’Église (pas de vote).
8 décembre. Fin de la première session.

1963

3 juin. Mort de Jean XXIII.
21 juin. Élection de Paul VI.
29 septembre. Début de la deuxième session du concile Vatican II.
30 septembre-31 octobre. Examen du schéma sur l’Église et vote indicatif sur la collégialité épiscopale : faible majorité, l’assemblée décide d’insérer le texte relatif à la Vierge Marie dans la Constitution sur l’Église.
2 ou 3 octobre. 15 évêques, dont le cardinal Siri, participent à la première réunion, chez les religieux verbites, du Coetus Internationalis Patrum (Groupe international de Pères, CIP), qui sera le fer de lance de la minorité au Concile.
5-15 novembre. Examen du schéma sur la charge pastorale des évêques : la minorité conteste la validité du vote sur la collégialité.
18 novembre-2 décembre. Examen du schéma sur l’œcuménisme (discussion des trois premiers chapitres).
22-25 novembre. Vote de la Constitution sur la liturgie (Sacrosanctum Concilium) et du décret sur les moyens de communication sociale (Inter mirifica).
30 novembre. Les évêques spiritains font part à Mgr Lefebvre de leur mécontentement vis-à-vis de ses prises de position au Concile.
4 décembre. Promulgation des deux textes.

1964

25 janvier. Motu proprio Sacram liturgiam de Paul VI prescrivant des mesures transitoires pour la réforme liturgique.
1er février. Les évêques de France permettent les lectures en français.
29 février. Mise en place du Concilium pour l’application de la Constitution sur la liturgie présidée par le cardinal Giacomo Lercaro, archevêque de Bologne.
13 septembre. 25 cardinaux (dont 16 de Curie) et 13 supérieurs de congrégation (dont Mgr Lefebvre) demandent à Paul VI le report du vote du schéma sur l'Eglise.
14 septembre. Début de la troisième session du concile Vatican II.
15-18 septembre. Examen du schéma sur l’Église, approbation des six premiers chapitres.
18-23 septembre. Examen du schéma sur la charge pastorale des évêques
23-28 septembre. Examen du schéma sur la liberté religieuse.
25-30 septembre. Examen du schéma sur les relations avec les non-chrétiens et les juifs. L’assemblée, qui avait demandé que le texte de 1963 sur les juifs soit développé, critique la nouvelle version d’où est absent le rejet de l’accusation de déicide.
30 septembre-6 octobre. Examen du schéma remanié sur la Révélation.
6-12 octobre. Début de l’examen du schéma sur l’apostolat des laïcs.
9 octobre. Mgr Felici, secrétaire général du Concile, décide que le schéma sur la liberté religieuse sera réécrit par une commission dont 4 membres sont déjà nommés (dont Mgr Lefebvre).
10 octobre. 13 cardinax écrivent au pape leur « grande douleur », leur « extrême préoccupation » et leur « très vive inquiétude ».
14 octobre. Les évêques de France autorisent le français pour tous les dialogues entre le prêtre et les fidèles.
16 octobre. Par une lettre de son Secrétaire d'État, le pape désavoue Mgr Felici.
13-15 octobre. Début de l’examen du schéma sur le ministère et la vie des prêtres.
15-20 octobre. Examen du schéma sur les Églises orientales catholiques.
20 octobre-10 novembre. Examen du schéma XIII (l'Église dans le monde de ce temps)
6-9 novembre. Examen du schéma sur l’activité missionnaire de l’Église.
10-12 novembre. Examen du schéma sur la vie religieuse.
12-17 novembre. Examen du schéma sur la formation des prêtres.
17-19 novembre. Examen du schéma sur l’éducation chrétienne.
19 novembre. Vote de la Constitution dogmatique sur l’Église (Lumen Gentium).
19 novembre. Paul VI retire le texte sur la liberté religieuse de l’ordre du jour et propose des amendements au schéma sur l’oecuménisme.
19-20 novembre. Examen et abandon du schéma sur le mariage.
20 novembre. Vote des décrets sur les Églises orientales catholiques (Orientalium Ecclesiarum) et sur l’oecuménisme (Unitatis redintegratio).
21 novembre. Promulgation des trois textes votés et fin de la troisième session.

1965

Janvier. Premières réformes liturgiques : réintroduction de a prière universelle, suppression du psaume Judica me, des prières dites de Léon XIII, et du Dernier évangile.
Fin juillet. Les membres du CIP se retrouvent à l'abbaye de Solesmes : ils écrivent au pape pour demander à s'exprimer sur les questions qui soulèvent problème à leurs yeux. Le cardinal Cicognani, Secrétaire d'État, leur répond en désapprouvant ce style de groupe de pression.

14 septembre. Début de la quatrième session du concile.
15 septembre. Par le motu proprio Apostolica Sollicitudo, Paul VI institue le Synode des évêques.
15-21 septembre. Examen du schéma sur la liberté religieuse. Objections des cardinaux Ottaviani, Ruffini et Siri et de Mgr Carli, au nom des « droits de la vérité ». Défense du texte au nom de la réalité britannique (Mgr Heenan) et de celle des pays communistes (NN.SS. Wyszynski, Beran).
14-26 septembre. Examen du schéma sur le ministère et la vie des prêtres.
17-18 septembre. Examen du schéma sur l’activité missionnaire de l’Église.
21 septembre-8 octobre. Examen du schéma sur l’Église dans le monde de ce temps.
6-16 octobre. Vote des décrets sur la charge pastorale des évêques (Christus Dominus), sur la vie religieuse (Perfecta caritatis), sur la formation des prêtres (Optatam totius), et des déclarations sur l’éducation chrétienne (Gravissimum educationis) et sur les relations avec les religions non-chrétiennes (Nostra aetate).
29 octobre. Vote de la Constitution dogmatique sur la Révélation divine (Dei Verbum).
9-12 novembre. Examen du schéma sur les indulgences. Suite aux critiques de Maximos IV, patriarche d’Antioche des melkites, et du cardinal Julius Döpfner, archevêque de Munich, Paul VI retire le texte.
10 novembre-2 décembre. Vote des décrets sur l’apostolat des laïcs (Apostolicam actuositatem), de la déclaration sur la liberté religieuse (Dignitatis humanae), des décrets sur l’activité missionnaire de l’Église (Ad gentes), sur le ministère et la vie des prêtres (Presbyterorum ordinis).
6 décembre. Vote de la Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps (Gaudium et spes).
8 décembre. Clôture du Concile Vatican II.

1967

8 janvier. Fondation de l'association Una Voce Internationalis.
10 novembre. Les évêques de France autorisent que l'ensemble du Canon de la messe soit dit en français.

1968

12 septembre. Mgr Lefebvre quitte sa charge de supérieur général des spiritains.

1969

3 avril. Constitution apostolique Missale Romanum de Paul VI.
6 avril. Promulgation du Nouvel Ordo Missae et la Présentation générale du MIssel Romain.
25 mai. Promulgation de l'Ordo lectionum Missae.
19 juin. Note du conseil permanent de l’épiscopat introduisant en France la communion dans la main.
2 juilet. Mgr Lefebvre fonde l'Association Saint-Pie-X pour la formation sacerdotale.
13 septembre. Le cardinal Ottaviani approuve le Bref examen crtique du Nouvel Ordo Missae, violente charge contre le Nouvel Ordo Missae institué par Paul VI écrite par le P. Guérard des Lauriers op, et inspiré par Mgr Lefebvre.
13 octobre. Mgr Lefebvre accueille ses premiers séminaristes à Fribourg (Suisse)
20 octobre. Instruction sur l'application progressive de la Constitution apostolique Missale Romanum.
7 novembre. Sur Radio Vatican, le cardinal Gabriel-Marie Garrone défend la rénovation liturgique voulue par Paul VI.
12 novembre. Le cardinal Seper, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, remet à Paul VI un rapport : « l'opuscule “Bref examen critique, etc.” contient beaucoup d'affirmations superficielles, exagérées, inexactes, passionnées et fausses ».
19 novembre. Première audience générale de Paul VI défendant la rénovation liturgique.
26 novembre. Seconde audience générale de Paul VI défendant la rénovation liturgique.
30 novembre. Entrée en vigueur du Nouvel Ordo.
3 décembre. Troisième Audience générale de Paul VI défendant la rénovation liturgique.


1970

17 février. Lettre du cardinal Ottaviani à Dom Marie-Gérard Lafond où il accepte la rénovation liturgique.
Octobre. Mgr Lefebvre installe son séminaire à Écône (Valais suisse).
1er novembre. Mgr François Charrière, évêque de Genève, Fribourg et Lausanne approuve les statuts de la Fraternité Saint-Pie-X.
25 décembre. Mgr Nestor Adam, évêque de Sion, accepte l'ouverture d'un séminaire à Écône.


1971

20 janvier. Mgr Mamie, évêque de Fribourg, refuse d'incardiner les prêtres étrangers au diocèse présentés par Mgr Lefebvre au titre de la Fraternité SaintPie-X.
10 février. Lettre du cardinal John Wright, préfet de la Congrégation pour le Clergé, louant la Fraternité Saint-Pie-X, seule réponse à la demande de Mgr Lefebvre de voir sa fondation devenir de droit pontifical.
16 juin. Notification de la Congrégation pour le culte divin sur le Missel romain, la Liturgie des Heures et le calendrier.


1972

24 mars. Au nom des évêques de France, Mgr Jacques Delarue, évêque de Nanterre, vient visiter le séminaire d'Écône.
30 octobre. Réunis en assemblée plénière à Lourdes, les évêques de France s'inquiètent du séminaire d'Écône.


1973

17 mars. Mgr Adam retire son soutien à Mgr Lefebvre et au séminaire d'Écône.

1974

26 avril. Paul VI forme une commission de trois cardinaux pour étudier le problème de la Fraternité Saint-Pie-X.
11 novembre. Mgr Albert Descamps et Mgr Guillaume Onclin, visiteurs apostoliques au séminaire d'Écône.
21 novembre. Manifeste de Mgr Lefebvre dans la revue Itinéraires.

1975

21 janvier. Réunion, à Rome, de la commission cardinalice présidée par le cardinal Gagnon.
24 janvier. Lettre de Mgr Pierre Mamie, évêque de Genève, Fribourg et Lausanne, au cardinal Arturo Tabera Araoz, préfet de la Congrégation pour les religieux demandant l'autorisation de supprimer la Fraternité Saint-Pie-X.
13 février et 3 mars. Mgr Lefebvre comparaît devant la commission cardinalice à Rome.
25 avril. Réponse du cardinal Arturo Tabera Araoz à Mgr Pierre Mamie.
6 mai. Sentence de la commission présidée par le cardinal Gabriel-Marie Garrone, préfet de la Congrégation pour l’Éducation catholique et Lettre de Mgr Mamie à Mgr Lefebvre annonçant la suppression de la Fraternité.
30 mai. Déclaration de Mgr Lefebvre sur la suppression de la Fraternité Saint-Pie-X.
29 juin. Lettre de Paul VI à Mgr Lefebvre : « Le deuxième concile du Vatican ne fait pas moins autorité, il est même sous certains aspects plus important que celui de Nicée ».
8 septembre. Lettre manuscrite de Paul VI à Mgr Lefebvre.
24 septembre. Réponse de Mgr Lefebvre à Paul VI.
27 octobre. Lettre du cardinal Jean Villot, secrétaire d’État, aux présidents des conférences épiscopales.
15 novembre. Mise au point de la Congrégation du Saint-Esprit sur la situation de Mgr Lefebvre.
11 décembre. Mise au point de Mgr Pierre Mamie, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg.

1976

13 février. Dans un entretien à France Catholique-Ecclesia, Mgr Lefebvre accuse le cardinal Villot, Secrétaire d'État, d'être u écran placé entre Paul VI et lui.

21 février. Lettre de Paul VI au cardinal Jean Villot l’assurant de sa confiance.
19 mars. Mgr Lefebvre rencontre Mgr Benelli à Rome.
21 avril. Lettre de Mgr Giovanni Benelli, substitut de la Secrétairerie d’État, à Mgr Lefebvre, lui demandant d'accpter le Nouvel Ordo.
24 mai. Discours de Paul VI devant le consistoire : « L’adoption du nouvel Ordo Missae n’est certainement pas laissée à la libre décision des prêtres ou des fidèles... Le nouvel Ordo a été promulgué pour prendre la place de l’ancien ».
12 juin. Lettre de Mgr Benelli à Mgr Ambrogio Marchioni, nonce apostolique à Berne lui demandant de rappeler à Mgr Lefebvre qu'il ne peut ordonner des prêtres sans mandat épiscopal.
22 juin. Lettre de Mgr Lefebvre à Paul VI.
25 juin. Lettre de Mgr Benelli à Mgr Lefebvre lui demandant de renoncer aux ordinations prévues.
27 juin. À Flavigny (Côte-d'Or), le P. Édouard Dhanis sj, envoyé par Mgr Benelli, demande à Mgr lefebvre de célébrer la messe de Paul VI avec lui. Il refuse.
28 juin. Mgr Thiandoum à Écône pour tener de convaincre Lefebvre.
29 juin. Malgré l'interdiction de Rome, Mgr Lefebvre ordonne de nouveaux prêtres à Écône.
1er juillet. Déclaration du P. Romeo Panciroli, directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège après les ordinations sacerdotales auxquelles Mgr lefebvre a procédé.
6 juillet. Monition canonique du cardinal Sebastiano Baggio, préfet de la Congrégation pour les évêques, à Mgr Lefebvre
17 juillet. Lettre de Mgr Lefebvre à Paul VI où il se justifie d'avoir procéder aux ordinations.
22 juillet. Notification de la suspens a divinis de Mgr Lefebvre par la Congrégation pour les évêques.
29 juillet. Réflexions de Mgr Lefebvre à propos de la suspens a divinis.
9 août. Lettre d'intellectuels français à Paul VI pour soutenir Mgr Lefebvre.
15 août. Lettre de Paul VI à Mgr Lefebvre : « Persister dans cette voie serait un grave dommage pour votre personne sacrée et pour ceux qui vous suivraient comme guide ».
20 août. Dans le quotidien La Croix, le P. Yves Congar op, publie une étude : « À propos d'Écône et de la présente tempête ».
28 août. Commentaire de la Salle de Presse du Saint-Siège dans L'Osservatore Romano.
29 août. À Lille, Mgr Lefebvre célèbre la messe devant 7000 fidèles. À Rome, Paul VI dénonce, au cours de l'Angelus, « une attitude de défi envers ces Clés déposées entre nos mains par le Christ ».
11 septembre. Mgr Lefebvre se présente à Castelgandolfo et est reçu par Paul VI.
14 septembre. Déclaration de Mgr Lefebvre sur Antenne 2 et mise au point du P. Panciroli.
18 septembre. Communiqué de L’Osservatore Romano.
10 octobre. Dans sa chronique de L'Osservatore Romano, le P. Virgilio Levi s'en prend à la campagne d'intégristes anonymes visant des « prélats francs-maçons » au Vatican.
11 octobre. Dernière lettre de Paul VI à Mgr Lefebvre demandant un acte de soumission : ucune réponse.

1977

27 février. Occupation de l’église Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris.
5 avril. Mgr Benelli écrit à Mgr Lefebvre : Paul VI souhaite renouer un dialogue doctrinal.
Mai. Des entretiens avec le P. Édouard Dhanis, sj, et le P. Benoît Duroux, op, ne donnent aucun résultat.
11 août. Déclaration du P. Pierfranco Pastore, sous-directeur de la Salle de Presse, sur le refus de Paul VI d’accorder un entretien à Mgr Lefebvre.
14 septembre. Commentaire de L’Osservatore Romano.

1978

28 janvier. Paul VI ayant transmis le dossier Lefebvre à la Congrégation pour la Doctrine de la foi, celle-ci adresse à Mgr Lefebvre un courrier résumant ses principales erreurs.
26 février. Mgr Lefebvre répond au cardinal Seper.
16 mars. Réponse du cardinal Seper à Mgr Lefebvre.
13 avril. Mgr Lefebvre apporte les précisions demandées au cardinal Seper.
16 juin. Le cardinal Seper répond à Mgr Lefebvre et l'avertit qu'il ne peut procéder à de nouvelles ordinations sacerdotales.
29 juin. Mgr Lefebvre passe outre et ordonne des prêtres.
Juillet. Paul VI confie à Mgr Mamie être « décidé à une intervention plus vigoureuse ».
6 août. Mort de Paul VI.
8 août. Lettre de Mgr Lefebvre à quatre cardinaux élevant des doutes sur la validité de l'élection du nouveau pape sans les acrdinaux de moins de 80 ans.
26 août. Élection de Jean-Paul Ier.
28 septembre. Mort de Jean-Paul Ier.
6 octobre. Avant le second conclave, Mgr Lefebvre écrit à plusieurs cardinaux pour demander que le futur pape revienne sur Vatican II.
16 octobre. Élection de Jean-Paul II.
18 novembre. À l'initiative du cardinal Siri, Jean-Paul II reçoit Mgr Lefebvre.
30 novembre. Lettre du cardinal Seper convoquant Mgr Lefebvre pour des entretiens à la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
12 décembre. Mgr Lefebvre accepte les dates des 11-12 janvier 1979 mais demande à être accompagné.
19 décembre. Le cardinal Seper précise à Mgr Lefebvre qu'il doit venir seul.
24 décembre. Lettre de Mgr Lefebvre à Jean-Paul II.

1979

11-12 janvier. Entretiens de Mgr Lefebvre à la Congrégation pour la Doctrine de la foi (Introduction au colloque par le cardinal Seper et compte-rendu). Au sortir de la réunion, Mgr Lefebvre écrit au Cardinal Seper et à Jean-Paul II pour dénoncer la procédure.
29 janvier. Dans une lettre au cardinal Seper, Mgr Lefebvre rompt le dialogue avec la Congrégation pour la Doctrine de la foi et déclare remettre «toutes choses au jugement du Saint-Père».
5 novembre. En ouverture du consistoire des cardinaux, Jean-Paul II précise que Vatican II doit être « entendu à la lumière de toute la sainte Tradition et sur la base du magistère constant de l’Église ».

1980

16 octobre. Lettre de Mgr Lefebvre à Jean-Paul II proposant un projet d’accord.

1981

19 février. Lettre du cardinal Franjo Seper, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, à Mgr Lefebvre.
29 août. Âgé de 77 ans, Mgr Antonio de Castro Mayer doit démissionner du diocèse de Campos. Son successeur décidant de mettre en oeuvre la réforme liturique das son diocèse, il fonde en 1982 l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney.
25 novembre. Le cardinal Joseph Ratzinger, jusque-là archevêque de Munich, succède au cardinal Franjo Seper à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
1er décembre. La Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements publie une enquête sur l'usage du latin et la messe « tridentine ».

1982

Juillet. À la demande de Mgr Lefebvre, le chapitre général de la FSPX désigne l'abbé Franz Schmidberger supérieur général. Mgr Lefebvre se réserve les relations avec Rome.

23 décembre. Lettre du cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, à Mgr Lefebvre, lui demandant d'accepter Vatican II « à la lumière de la Tradition ».

1983

5 avril. Lettre de Mgr Lefebvre à Jean-Paul II, demandant une réforme de l'enseignement conciliaire.
20 juillet. Lettre du cardinal Ratzinger à Mgr Lefebvre, rappelant les exigences de Jean-Paul II.
21 novembre. Lettre ouverte de Mgr Lefebvre et de Mgr de Castro Mayer, évêque de Campos, à Jean-Paul II, dénonçant les « erreurs » de l'Église.

1984

3 octobre. Lettre Quattuor abhinc annos de la Congrégation pour le culte divin donnant aux évêques la faculté de permettre, s’ils le veulent, des célébrations selon le Missel de saint Pie V.

1985

20 janvier. Rencontre entre le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre.
17 avril. Lettre de Mgr Lefebvre au cardinal Ratzinger, donnant une nouvelle proposition d'accord.
29 mai. Réponse du cardinal Ratzinger estimant insuffisante les propositions de Mgr Lefebvre.
6 novembre. Mgr Lefebvre remet à la Congrégation pour la Doctrine de la foi à Rome, dubia sur la liberté religieuse.

1986

13 avril. Visite de Jean-Paul II à la synagogue de Rome : « Vous êtes nos frères de prédilection et d’une certaine manière on pourrait dire nos frères aînés ». Violente réaction de la Fraternité Saint-Pie-X.
27 octobre. Rencontre interreligieuse d’Assise.
2 décembre. Déclaration de Mgr Lefebvre et de Mgr de Castro Mayer à la suite de la visite de Jean-Paul II à la synagogue de Rome et de la rencontre interreligieuse d’Assise.

1987

9 mars. Réponses de la Congrégation pour la Doctrine de la foi aux Dubia présentés par Mgr Lefebvre.
Juin. Mgr Lefebvre publie Ils l'ont découronné.
29 juin. Lors des ordinations sacerdotales à Écône, Mgr Lefebvre annonce son intention de procéder prochainement à des ordinations épiscopales.
8 juillet. Lettre de Mgr Lefebvre au cardinal Ratzinger rejetant les réponse de la Congréagtion pour la Doctrine de la foi à ses dubia.
14 juillet. Mgr Lefebvre est reçu à la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
28 juillet. Lettre du cardinal Ratzinger à Mgr Lefebvre rejetant l'idée d'accorder, pour le moment, des évêques « auxiliaires » à la FSSPX.
22 août. À Fatima, Mgr Lefebvre réunit les quatre futurs évêques qu'il a choisi.
29 août. Lettre de Mgr Lefebvre aux futurs évêques.
1er octobre. Réponse de Mgr Lefebvre à la lettre du cardinal Ratzinger.
18 octobre. Mgr Lefebvre reçu par le cardinal Ratzinger à la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
29 octobre. Le cardinal Ratzinger informe le synode des évêques du dialogue avec Mgr Lefebvre.
Novembre-décembre. Visite canonique du cardinal Gagnon à Écône et dans tout le district de France de la Fraternité Saint-Pie-X. Le 8 décembre, il est à Écône.

1988

5 janvier. Le cardinal Gagnon remet à Jean-Paul II le rapport de sa visite canonique, rédigé avec Mgr Perl.
18 Janvier. Mgr Lefebvre est reçu par le cardinal Gagnon à Rome.
30 janvier. Mgr Lefebvre annonce son intention de sacrer trois ou quatre évêques le 30 juin.
2 février. Mgr Lefebvre renouvelle son intention au séminaire Saint-Curé-d’Ars de Flavigny.
4 février. Dans Le Figaro, Mgr lefebvre annonce la date du 30 juin.
18 mars. Lettre du cardinal Ratzinger à Mgr Lefebvre invitant à une nouvelle rencontre.
8 avril. Lettre de Jean-Paul II au cardinal Ratzinger.
13-14-15 avril. Colloques entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie-X (Étaient présents pour la FSSPX : les abbés Tissier de Mallerais et Patrice Laroche, pour le Saint-Siège : le PP. Benoît Duroux op, Tarcisio Bertone sdb, et Ocaris.
15 avril. Lettre de Mgr Lefebvre au cardinal Ratzinger.
21 avril. Lettre de Mgr Lefebvre à Dom Gérard Calvet, abbé du Barroux : « Ils ont reculé sur toute la ligne ».
24 avril. Rencontre entre le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre.
5 mai. Signature du protocole d’accord, d’abord par le cardinal Ratzinger (à la Congrégation pour la Doctrine de la foi), puis par Mgr Lefebvre (au séminaire d’Albano).
6 mai. Mgr Lefebvre se rétracte dans une lettre au cardinal Ratzinger.
20 mai. Lettre de Mgr Lefebvre à Jean-Paul II.
24 mai. Rencontre entre le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre. Ce dernier écrit le même jour au cardinal.
27 mai. Lettre du cardinal Ratzinger demandant à Mgr Lefebvre de signer le protocole.
30 mai. Réunion au prieuré Notre-Dame du Pointet, des responsables des différentes communautés intégristes. Mgr Lefebvre les informe de l’évolution de la situation et sollicite leur avis. Réponse du cardinal Ratzinger qui propose la date du 15 août pour les ordinations.
2 juin. Lettre de Mgr Lefebvre à Jean-Paul II renouvellant sa demande de recevoir des évêques.
9 juin. Réponse de Jean-Paul II à Mgr Lefebvre, lui demandant de renoncer à son projet.
15 juin. Conférence de presse de Mgr Lefebvre au séminaire d’Ecône.
16 juin. La Salle de Presse du Saint-Siège diffuse une note d’information sur Mgr Lefebvre tandis que les présidents des conférences épiscopales de Suisse, d’Allemagne fédérale et de France publient un communiqué commun.
18 juin. La nonciature apostolique à Berne fait parvenir à Mgr Lefebvre la monition canonique du cardinal Bernardin Gantin, préfet de la Congrégation pour les évêques, l’informant des sanctions qu’il encourrait en sacrant quatre évêques le 30 juin.
19 juin. Communiqué de Mgr Lefebvre sur l'arrêt des colloques.
20 juin. Devant le consistoire des cardinaux, Jean-Paul II fait part de sa préoccupation.
29 juin. Le nonce apostolique à Berne remet à Mgr Lefebvre un télégramme du cardinal Ratzinger, le convoquant, au nom du pape, à Rome.
30 juin. Assisté de Mgr de Castro Mayer, Mgr Lefebvre ordonne évêques à Écône les abbés Richard Williamson, Bernard Tissier de Mallerais, Alfonso de Galarreta et Bernard Fellay. Les six hommes sont aussitôt excommuniés. (Sermon de Mgr Lefebvre).
1er juillet. La Congrégation pour les évêques publie le décret d’excommunication des six hommes.
2 juillet. Jean-Paul II publie le motu proprio Ecclesia Dei adflicta. Le même jour, plusieurs prêtres membres de la Fraternité Saint-Pie-X déclarent leur intention de refuser le schisme et de fonder ce qui sera la Fraternité Saint-Pierre.
18 juillet. Fondation de la Fraternité Saint-Pierre à l’abbaye de Hauterive (Suisse).
23 juillet. Reconnaissance de la Fraternité Saint-Pierre par la Commission Ecclesia Dei.
18 octobre. Jean-Paul II reçoit le cardinal Mayer, président de la Commission Ecclesia Dei, pour préciser les Facultés spéciales accordées à cette commission. Le même jour, la Commission Ecclesia Dei érige canoniquement la Fraternité Saint-Pierre.

1990

28 septembre. Jean-Paul II reçoit les moines du Barroux.

1991

25 mars. Mort de Mgr Lefebvre à Martigny (Suisse)
26 avril. Mort de Mgr de Castro Mayer. l'abbé Licinio Range lui succède à la tête de l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney.
28 juillet. Les évêques de la Fraternité Saint-Pie-X ordonnent évêque Mgr Licinio Rangel.

1994



Juillet. Mgr Bernard Fellay élu supérieur général de la Fraternité Saint-Pie-X.

1996

31 octobre. À la demande de Mgr Brunner, évêque de Sion, la Congrégation pour les évêques et le Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs sont amenés préciser la situation canonique de la Fraternité Saint-Pie-X.

1998

24 octobre. Célébration, à Rome, des 10 ans du motu proprio Ecclesia Dei adflicta (Conférence du cardinal Ratzinger et discours de Jean-Paul II)

1999

29 juin. 16 prêtres de la Fraternité Saint-Pierre écrivent au cardinal Felici pour dénoncer « l'atmosphère irespirable » au sein de l'institut, notamment à cause du refus de leurs supérieurs de permettre la concélébration avec les évêques diocésains.
3 juillet. Réponses de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements sur l’usage du Missel de Paul VI par les prêtres célébrant selon le missel de saint Pie V.
13 juillet. La Commission Ecclesia Dei décide de reporter d'un an le chapitre général de la Fraternité Saint-Pierre.
8 septembre. 71 prêtres de la Fraternité Saint-Pierre écrivent leur soutien à l'abbé Bisig.
18 octobre. Réponse générale aux lettres reçues qui concernent les Réponses officielles de la Congrégation pour le Culte divin du 3 juillet 1999.

2000

8-11 février. Assemblée générale de la Fraternité Saint-Pierre à Rome.

29 juin. Le cardinal Darió Castrillón Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé et président de la Commission Ecclesia Dei, écrit au chapitre général de la Fraternité Saint-Pierre pour régler les problèmes internes à la Fraternité et imposer un nouveau supérieur général. La FSSP dépose un recours.
14 juillet. Le chapitre général de la Fraternité Saint-Pierre fait part de sa « stupéfaction » et de sa « grande inquiétude ».
8-10 août. 6000 pèlerins de la Fraternité Saint-Pie-X à Rome à l’occasion du Grand Jubilé de l’an 2000. À cette occasion, le cardinal Castrillon Hoyos, a un premier contact avec la FSSPX.
12 octobre. Le cardinal Castrillon Hoyos repousse la majeure partie du recours de la Fraternité Saint-Pierre.
Novembre. Le cardinal Dario Castrillon Hoyos invite Mgr Fellay à venir « pour préparer une visite au Pape ».
29 décembre. Le cardinal Castrillón propose à Mgr Fellay les divers éléments qui pourraient servir à un possible accord entre Rome et la Fraternité.
30 décembre. Brève rencontre entre Mgr Fellay et le pape dans la chapelle privée de Jean-Paul II. « Aucune parole d'importance n'y est échangée », précise la FSSPX.

2001

13 janvier. Réunion spéciale du Conseil général, des évêques de la Fraternité et du délégué de Mgr Rangel (successeur de Mgr de Castro Mayer à Campos).
16 janvier. Nouvelle rencontre entre le cardinal Castrillón Hoyos et Mgr Fellay : ce dernier expose les deux préalables de la FSPX : libéralisation du missel desaint Pie V et levée des excommunications de 1988.
22 janvier. Communiqué de Mgr Bernard Fellay sur les discussions entre Rome et la Fraternité.
25 mars. Communiqué du cardinal Pierre Eyt, archevêque de Bordeaux et président de la commission doctrinale de la Conférence des évêques de France sur les discussions entre Rome et les intégristes.
15 août. Les prêtres de l’Union Saint-Jean-Marie-Vianney, l’institution fondée à Campos par Mgr de Castro Mayer écrivent à Jean-Paul II pour demander leur réintégration dans l’Église catholique.
25 décembre. Lettre autographe de Jean-Paul II à Mgr Licinio Rangel et à l’Union Saint-Jean-Marie-Vianney acceptant leur demande.

2002

18 janvier. La Congrégation pour les évêques érige l'administration apostolique personnelle Saint-Jean-Marie-Vianney à Campos pour accueillir les prêtres de l’Union Saint-Jean-Marie-Vianney. Le même jour, à Campos, le cardinal Darió Castrillón Hoyos préside à l’érection de l’administration apostolique personnelle Saint-Jean-Marie-Vianney.
19 janvier. Le P. Georges Cottier, théologien de la Maison pontificale, explique à Radio Vatican le sens de cette réconciliation.
5 avril. Lettre du cardinal Castrillon Hoyos à Mgr Fellay.
15 avril. Réponses de Mgr Camille Perl, secrétaire de la Commission Ecclesia Dei sur le statut des prêtres et des fidèles de la FSSPX.
22 septembre. Entretien de Mgr Fernando Areâs Rifan, évêque coadjuteur de l’administration apostolique Saint-Jean-Marie-Vianney de Campos, à I.media pour un premier bilan de l’expérience de Campos.

2003

Février. Fondation de l'Institut Saint-Philippe-Neri, à Berlin.
25 mai. Le cardinal Castrillon Hoyos célèbre une messe selon le rite de saint Pie V en la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome.
24 octobre. Communiqué de Mgr Fellay démentant une division des évêques de la FSPX sur un accord avec Rome.
30 décembre. Le cardinal Castrillon Hoyos fait de nouvelles propositions à Mgr Fellay.

2004

6 janvier. Lettre de Mgr Fellay aux cardinaux de l’Église catholique pour leur présenter l’étude de la Fraternité Saint-Pie-X « De l'œcuménisme à l'apostasie silencieuse », lourde charge contre l'ouverture oecuménique du pontificat de Jean-Paul II.
13 mars. Le Dr Ralf Siebenbürger, président de l’association Una Voce, se rend à Rome.
27 mai. Entretien de Mgr Fellay à DICI : il s’explique sur le document « De l’œcuménisme à l’apostasie silencieuse ».
6 juin. Lettre de Mgr Fellay au cardinal Castrillón Hoyos.
8 septembre. À l'occasion du centenaire du couronnement de NotreDame d'Apparecida, Mgr Rifan concélèbre avec les évêques brésiliens. Vives réactions dans les milieux traditionalistes. Quelques semaine plus tard, Mgr Rifan se défendre en disant « avoir fait semblant ».
7 octobre. Dans un entretien à The Latin Mass le cardinal Medina Estevez estime que « sur la base de mes recherches, je ne puis conclure que le rite de St Pie V ait jamais été abrogé ».

2005

2 avril. Mort de Jean-Paul II.
19 avril. Élection de Benoît XVI.
13 juin. Conférence de Mgr Fellay à Bruxelles critiquant sévèrement le cardinal Ratzinger et sa théologie.
16 juillet. Entretien de Mgr Fellay à DICI où il renouvelle ses critiques contre le cardinal Ratzinger.
29 août. Benoît XVI reçoit Mgr Fellay à Castelgandolfo. (Communiqué de Mgr Fellay et Déclaration du Dr Joaquin Navarro-Valls, directeur de la Salle de Presse du Sant-Siège).
17 septembre. Entretien de Mgr Fellay à DICI où il raconte son entretien avec Benoît XVI.
13 novembre. Déclaration du cardinal Castrillon-Hoyos à Canale 5 : « On ne peut pas parler de schisme ».
22 décembre. Discours de Benoît XVI à la Curie où il réfute, à propos de Vatican II, « l’herméneutique de la rupture » et privilégie « l’herméneutique de la réforme ».

2006

13 février. Benoît XVI réunit les chefs de dicastère sur la question lefebvriste.
26 mars. Benoît XVI réunit à Rome les cardinaux pour un consistoire pour étudier la question soulevée « par Mgr Lefebvre et la réforme liturgique voulue par le concile Vatican II ».
18 juillet. Dans son sermon à l’occasion du chapitre général, l'abbé John Berg, nouveau supérieur général de la Fraternité Saint-Pierre, estime que « le rite de saint Pie V (...) est véritablement la marque identitaire notre institut ».
8 septembre. La Commission Ecclesia Dei érige l’Institut du Bon-Pasteur dirigé par l’abbé Philippe Laguérie, ancien de la Fraternité Saint-Pie-X.
11 octobre. Les journalistes de la Salle de Presse du Saint-Siège sont officieusement informés d'un projet de libéralisation du missel de saint Pie V.
17 octobre. Lettre des évêques de Normandie aux prêtres de leurs diocèses.
30 octobre. Communiqué des évêques de la province de Besançon.
4-9 novembre. L'assemblée plénière des évêques de France, à Lourdes, discute de la création de l'IBP et des annonces de la presse vaticane sur l'éventualité d'une libéralisation de la messe de saint Pie V. Les évêques de France adressent un message de soutien au cardinal Ricard.

2007

5 février. Convention entre le diocèse de Bordeaux et l’Institut du Bon-Pasteur.
27 juin. Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État, présente aux représentants des diverses conférences épiscopales le contenu et l'esprit du motu proprio du Saint-Père sur l'usage du missel promulgué par Jean XXIII en 1962.
7 juillet. Motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI libéralisant le missel de saint Pie V (qui devient la forme extraordinaire du rite romain). Benôit XVI accompagne ce motu proprio d’une lettre aux évêques.
1er août. Entretien du cardinal Castrillon Hoyos à 30 Giorni où il explique la portée du motu proprio Summorum Pontificum.

2008

4 février. Benoît XVI modifie la prière pour les juifs dans les oraisons du Vendredi saint de la forme extraordinaire du rite romain.

4 juin. À la demande du cardinal Castrillón Hoyos, Mgr Fellay se rend à Rome. Le cardinal lui remet un memorandum sous forme d’ultimatum, exigeant une réponse pour la fin du mois de juin.
26 juin. La FSPX rejette l’ultimatum de Rome.
30 juin. En procédant à des ordinations de prêtres de la Fraternité Saint-Pierre, à Lincoln (Nebraska), le cardinal Castrillon Hoyos leur demande de concélébrer la messe chrismale avec les évêques dans les diocèses desquels ils sont insérés.
14 septembre. Au cours de son voyage en France, Benoît XVI prononce un discours devant les évêques de France où il explique le sens de son motu proprio Summorum Pontificum.

2009

21 janvier. Le cardinal Giovanni Battista Re signe le décret levant les excommunications qui sera publié le 24. Le soir même, la chaîne suédoise SVT publie un documentaire sur la Fraternité Saint-Pie-X au cours duquel Mgr Richard Williamson tient des propos niant la Shoah.
27 janvier. Mgr Fellay condamne les propos de Mgr Williamson.
28 janvier. À la fin de l’audience générale, Benoît XVI explique son geste d’unité, rappelle sa « solidarité pleine et indiscutable » avec les juifs et condamne fermement le négationnisme. Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France : « En aucun cas, le Concile Vatican II ne sera négociable ».
29 janvier. Les quatre évêques écrivent à Benoît XVI pour le remercier et exprimer leur désir de « commencer dès que possible (…) des échanges concernant des doctrines en opposition avec le Magistère de toujours ».
30 janvier. Lettre de Mgr Williamson au cardinal Castrillon Hoyos présentant ses excuses les problèmes « que j’ai causés à vous et au Saint Père ».
31 janvier. Mgr Fellay relève Mgr Williamson de ses fonctions de directeur du séminaire de La Reja (Argentine).
4 février. Note de la Secrétairerie d’État demandant « la pleine reconnaissance du concile Vatican II » et enjoignant Mgr Williamson de « prendre ses distances d’une manière absolument sans équivoque et publique par rapport à ses positions concernant la Shoah ».
9 février. Dans un entretien au Spiegel Mgr Williamson annonce qu’il va étudier la question de la Shoah.
26 février. Dans une lettre à la Commission Ecclesia Dei, Mgr Williamson « regrette » ses déclarations.
27 février. Par la voix de son porte-parole, le P. Federico Lombardi, le Saint-Siège estime insuffisantes les excuses de Mgr Williamson.
10 mars. Benoît XVI écrit aux évêques du monde entier pour expliquer son « geste de miséricorde ».
17 juin. Alors que les évêques de la FSSPX s’apprêtent à d’ordonner de nouveaux prêtres et diacres, un communiqué du Saint-Siège prévient que ces ordinations sont « illégitimes ».
29 juin. À Écône, Mgr Fellay ordonne 8 prêtres et 10 diacres.
8 juillet. Par le motu proprio Ecclesiæ unitatem, Benoît XVI rattache la Commission pontificale Ecclesia Dei à la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
26 octobre. Début des entretiens doctrinaux, au palais du Saint-Office, entre des experts de la Commission Ecclesia Dei et des représentants de la Fraternité Saint-Pie-X.

2010

18 janvier. Deuxième rencontre, au palais du Saint-Office, des entretiens doctrinaux, entre des experts de la Commission Ecclesia Dei et des représentants de la Fraternité Saint-Pie-X.
4 mars. L'abbé de Cacqueray, supérieur du district de France de la FSSPX, attaque les évêques de France.

2011

1er janvier. Benoît XVI annonce son intention de convoquer, le 27 octobre, une nouvelle rencontre interreligieuse à Assise, afin de marquer les 25 ans de la rencontre de 1986.
30 avril. Publication, par la Commission Ecclesia Dei, de l'instruction Universae Ecclesiae sur l'application du motu proprio Summorum Pontificum.
1er mai. À Rome, Benoît XVI béatifie Jean-Paul II.
Mai. Fin des entretiens doctrinaux entreentre les experts de la Commission Ecclesia Dei et les représentants de la Fraternité Saint-Pie-X.
5 juillet. Dans une déclaration orale, le P. Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, rappelle que les dernières ordinations effectuées par la FSSPX sont « illégitimes ».
14 septembre. Mgr Fellay et ses deux assistants sont convoqués à Rome par le cardinal Levada qui leur remet un Protocle doctrinal sur lequel la FSSPX doit se prononcer.
7 octobre. Les responsables de la FSSPX se retrouvent à Albano, près de Rome, pour discuter de la réponse à donner au Préambule doctrinal.
1er décembre. L'abbé Schmidberger transmet à Rome la réponse de la FSSPX. Rome estimera cette réponse insuffisante et demandera des précisions à la Fraternité

2012

27 janvier. Au cours de son assemblée plénière, la Congrégation pour la doctrine de la foi examine la réponse de la FSSPX.
16 mars. Rencontre à Rome entre le cardinal Levada et Mgr Fellay : le Saint-Siège estime que la position de la FSSPX « n’est pas suffisante pour surmonter les problèmes doctrinaux qui sont à la base de la fracture entre le Saint-Siège et ladite Fraternité » et donne un mois à Mgr Fellay pour « bien vouloir clarifier sa position », « dans le souci d’éviter une rupture ecclésiale aux conséquences douloureuses et incalculables ».
7 avril. Les trois autres évêques de la FSSPX envoie à Mgr Fellay une lettre critiquant ses ouvertures vers Rome.
17 avril. Mgr Fellay transmet sa réponse à la Congrégation pour la doctrine de la foi.
16 mai. La Congrégation pour la Doctrine de la foi formule des observations sur la réponse de Mgr Fellay et les transmet à Benoît XVI.
14 juin. Le cardinal Levada transmet à Mgr Fellay la réponse de Benoît XVI demandant des « clarifications supplémentaires ».
25 juin. L'abbé Thouvenot, secrétaire général de ls FSSPX, juge « clairement inacceptable », le texte transmis par le cardinal Levada.

[+] Texte masqué

http://lacriseintegriste.typepad.fr/web ... logie.html

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[clairounnette31]

Juste une réflexion, qui me semble posséder une grande importance dans cette histoire.
Monseigneur Lefebvre n'a JAMAIS été excommunié. Le Pape a prononcé envers les évêques une suspens a divinis, ce qui n'est pas la même chose qu'une excommunication.
Les médias ont certes relayé le mot "excommunication", mais il faut employer les mots justes!

[Raistlin]

Juste une réflexion, qui me semble posséder une grande importance dans cette histoire.
Monseigneur Lefebvre n'a JAMAIS été excommunié. Le Pape a prononcé envers les évêques une suspens a divinis, ce qui n'est pas la même chose qu'une excommunication.
Les médias ont certes relayé le mot "excommunication", mais il faut employer les mots justes!

Et pourtant : http://www.vatican.va/roman_curia/congr ... ca_fr.html

Si donc le Vatican parle de levée des excommunications, c'est qu'excommunication il y a bien eu, non ? Ou alors elle ne concernait que les 4 évêques ordonnés et pas Mgr Lefebvre ? (ça me paraîtrait bizarre )

[Emmanuel Lyasse]

Juste une réflexion, qui me semble posséder une grande importance dans cette histoire.
Monseigneur Lefebvre n'a JAMAIS été excommunié. Le Pape a prononcé envers les évêques une suspens a divinis, ce qui n'est pas la même chose qu'une excommunication.
Les médias ont certes relayé le mot "excommunication", mais il faut employer les mots justes!

Chère Clairounette,
C'est soit une énorme erreur, soit un très très vilain mensonge.

En lui-même, cet acte a été une désobéissance au Souverain Pontife en une matière très grave et d'une importance capitale pour l'unité de l'Eglise, puisqu'il s'agit de l'ordination d'évêqes par laquelle se perpétue sacramentellement la succession apostolique. C'est pourquoi une telle désobéissance, qui constitute en elle-même un véritable refus de la primauté de l'évêque de Rome, constitute un acte schismatique(3). En accomplissant un tel acte malgré la monition formelle qui lui a été envoyée par le cardinal préfet de la Congrégation pour les Evêques le 17 juin dernier, Mgr. Lefebvre a encouru avec les prêtres Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta, la grave peine de l'excommunication prévue par la discipline ecclésiastique(4).

http://www.vatican.va/holy_father/john_ ... ei_fr.html

Mgr Marcel Lefebvre, archevêque-évêque émérite de Tulle, négligeant la monition canonique formelle du 17 juin ainsi que les appels répétés à ne pas donner suite à son projet, a commis une action par elle-même de nature schismatique : il a consacré évêques quatre prêtres sans mandat pontifical et contre la volonté du Souverain Pontife. C’est pourquoi il a encouru la peine prévue par le canon 1364, §1, et le canon 1382 du Code de droit canonique.

À tous effets juridiques, je déclare gué le susnommé Mgr Marcel Lefebvre, ainsi que Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta ont encouru ipso facto l’excommunication latae sententiae réservée au Siège apostolique.

De plus, je déclare que Mgr Antonio de Castro Mayer, évêque émérite de Campos, a encouru l’excommunication prévue par le canon 1364 §1, parce qu’il a directement participé à la célébration liturgique en tant que co-consécrateur et adhéré publiquement à un acte schismatique.

Les prêtres et les fidèles sont avertis de ne pas donner leur assentiment à l’acte schismatique de Mgr Lefebvre afin de ne pas encourir la même peine.

http://lacriseintegriste.typepad.fr/web ... ation.html

La suspens, comme l'écrit Etienne date de 1976, quand Mgr Lefebvre a ordonné des prêtres (sanction qu'il a superbement ignorée).
L'excommunication est automatique pour qui ordonne un évêque hors de la communion de l'Église.

Can. 1382 - L'Évêque qui, sans mandat pontifical, consacre quelqu'un Évêque, et de même celui qui reçoit la consécration de cet Évêque, encourent l'excommunication latae sententiae réservée au Siège Apostolique.

[J R]

Il me semble qu'un petit passage a été oublié.
C'est la crise américaine où un courant tradit se sépare de la FSSPX entre 1983 et 1988.
De ce courant est sorti une association américaine tradi sédévacante.

http://tradinews.blogspot.com/2012/08/a ... e-mgr.html

Une question.

Quelle différence faites vous entre cette association et la FSSPX ?
Merci pour votre réponse.

J R

[Guillaume C.]

1970

17 février. Lettre du cardinal Ottaviani à Dom Marie-Gérard Lafond où il accepte la rénovation liturgique.

Voici le contenu de cette lettre :

"Très Révérend Père,
J'ai bien reçu votre lettre du 28 janvier et la Note Doctrinale, datée du 29 janvier. Je vous félicite pour votre travail qui est remarquable pour son objectivité et la dignité de son expression. Ce n'a pas été toujours, hélas ! le cas dans cette polémique dans laquelle on a vu des simples chrétiens, sincèrement blessés des nouveautés, mêlés à ceux qui se servent du trouble des âmes pour augmenter la confusion des esprits.
De ma part je regrette seulement que l'on ait abusé de mon nom dans un sens que je ne désirais pas, par la publication d'une lettre que j'avais adressée au Saint-Père sans autoriser personne à la publier.
Je me suis profondément réjoui à la lecture des Discours du Saint-Père sur les questions du Nouvel Ordo Missae, et surtout de ses précisions doctrinales contenues dans les Discours aux Audiences Publiques du 19 et du 26 novembre : après quoi, je crois, personne ne peut plus sincèrement se scandaliser. Pour le reste il faudra faire une oeuvre prudente et intelligente de catéchèse afin d'enlever quelques perplexités légitimes que le texte peut susciter. Dans ce sens je souhaite à votre Note Doctrinale et à l'activité de la Militia Mariae une large diffusion et succès.
Veuillez agréer, Très Révérend Père, l'expression de mes hommages distingués, accompagnés d'une bénédiction pour tous vos Collaborateurs et les membres de la Militia."


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