Grâce et paix vous soient données de la part de celui qui était, qui est et qui vient,oak a écrit :Bonjour Miles Christi et je témoigne seulement du parcours d'un "évangéliste" ... si vous nous appelez comme celà c'est qu'il y a une certaine grandeur à l'être....
Vous jouez sur les mots, car si j'ai bien compris vous n'êtes pas comme Saint Jean l'Evangéliste en pleine communion avec l'Eglise mais en dehors de l'Eglise dans une mouvance hérétique issue du protestantisme et autoproclamée "évangélique". Ceci dit, je ne dis pas que votre démarche personnelle est entachée d'erreurs de A jusqu'à Z, puisque Sa Grâce s'exerce aussi en dehors de Son Eglise.
Cependant, et ce n'est pas incompatible avec ce qui précède, votre attitude de rejet du primat de l'Eglise catholique romaine ainsi que la négation répétée de vérités de foi qu'elle a sanctionnées dogmatiquement vous placent dans une situation d'adversité vis à vis de la seule Eglise instituée par un décret du Christ en personne et dont la filiation est apostolique. Ce n'est donc pas un choix neutre et sans conséquence que de s'excommunier de l'Eglise, l'histoire a montré qu'à terme cela équivalait à altérer le contenu du dépôt de la foi par l'introduction dans la croyance de fantaisies individuelles. Voilà pour ce qui est des conséquences visibles, en tout cas cela constitue un manquement grave à la volonté du Christ qui a explicitement distingué la personne de Saint Pierre de celle des autres apôtres pour mener à bien cette mission, signifiant ainsi dès l'origine que l'Eglise n'était pas une société anonyme polycéphale. Le Seigneur voulant notre bien, et notre bien consistant à croire en la vérité et non au mensonge Il a posé les conditions d'unité et d'autorité pouvant seules garantir une transmission fidèle de l'Evangile.Jean dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu'un chasser les démons en ton nom, et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suit pas. » Mais Jésus repartit : « Il ne faut pas l'empêcher : personne ne peut faire un miracle en mon nom et sitôt après parler mal de moi. (Mc. 9, 38...48)
Les âmes d'élite sont capables de se maintenir sur la voie chrétienne malgré un environnement social défavorable, mais force est de constater que des âmes plus faibles, perméables à toutes sortes d'influence et complètement déboussolées par un flux croissant d'opinions mensongères diverses et variées jusqu'à saturation ne trouveront jamais la voie du salut si ce n'est par une grâce spéciale. D'où la nécessité que ces âmes en peine soient aidées, portées par un vigoureux élan communautaire s'appuyant lui-même sur une tradition famililale forte. L'Eglise a toujours insisté en la matière sur le rôle des parents chrétiens dans la transmission de la foi à leurs enfants. A ce sujet, l'argument de l'attitude consciente et responsable ne saurait prévaloir contre le baptême des enfants en bas âges car le sacrement est efficace par lui-même, les baptisés passés par une phase d'oubli de la foi et tout étonnés de la retrouver sur le tard ne devraient en fait guère être surpris: leur baptême n'a jamais cessé de travailler, d'opérer en eux, malgré eux.oak a écrit :Dans ce que vous avez dit... pour moi la voie chrétienne est "au dessus", ou a coté, le présupposé sociologique est très fort "parce que le société a abordé tel mode de pensée... alors l'athéisme en est la conséquence".
Vous faites erreur dans le cas de la France, car son histoire est indissociable de la religion catholique, même plus son existence procède d'elle, encore une fois, à cause d'un aveuglement progressiste vous cherchez à tout relativiser, à tout mettre au même niveau alors qu'il est on ne peut plus clair que la Providence agit dans l'histoire et établit des liens privilégiés avec certains individus et certains peuples qu'elle distingue de tous les autres mais pour être au service des autres en servant d'abord la Vérité.oak a écrit :Le fanatisme religieux -pour moi- se relie à des questions de rapports d'appartenance faussés, "tu es marocain tu dois donc être musulman", "tu es francais tu dois donc être catholique et français tojours", "tu es népalais c'est normal que tu sois bouddhiste", .. "tu es pakistanais, il est donc normal que tu sois un combattant de l'Islam".
oak a écrit :La tension existe de part l'éxagération des particularités ethniques, pour sortir du prosaïque, et cette exaspération de la "vérité", la vérité ne peut être en elle même suffisante....
Conduit à la guerre....
« Je suis, dit-il, la voie, la vérité et la vie » (Jn 14,6).
Vous auriez raison si il ne s'agissait que d'une vérité abstraite, une construction théorique élaborée tranquillement dans un cabinet d'étude mais pouvant troubler la paix civile si elle venait à être divulguée. Mais les paroles du Christ font état d'une vérité concrète, totale et ultime en Sa propre Personne, ce n'est plus une vérité, c'est la Vérité fondant et soutenant la totalité de la Création. Après La réponse du Christ à l'apôtre Philippe au sujet du Père créateur de tout, nous ne pouvons plus dire que la Vérité christique ne suffit pas (pour reprendre vos propres termes):"Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : Je suis venu apporter, non la paix, mais le glaive." (Jésus, in Matthieu, X, 34)
Il serait donc vain, comme cherchent à le faire les modernistes de ne communiquer au sujet de la Personne du Christ que ce qui est susceptible de ne pas troubler l'ordre public et passer sous silence tout le reste: qu'une nation prenne pour devise la fraternité entre les hommes, voilà quelque chose qui n'entraînera pas beaucoup de remous, mais qu'une nation prenne pour devise: "Il n'y a de fraternité qu'en Christ vrai Dieu et vrai homme" voilà un engagement clair et net qui risque d'alimenter les tensions intérieures et extérieures. Pourtant c'est là une position en accord avec la Vérité, puisque le Christ nous dit que la Vérité est une Personne, Sa Personne, par conséquent elle est d'un seul bloc et elle n'est que dans toute sa concrétude. Vouloir la fragmenter et ne conserver que ce qui plaît au monde est une attitude opportuniste, une concession au Prince de ce monde, ce dernier pourra bien concéder sa paix en retour, mais ce sera une paix trompeuse. Or le Christ nous dit clairement que contre cette paix trompeuse, contre cet ordre établi sur la lâcheté morale, la tiédeur de la foi et la compromission Il portera le glaive. Ces paroles apparaissent comme prophétiques lorsque l'on songe avec le recul aux innombrables combats et souffrances endurées par les hommes pour que la Vérité soit annoncée à tous. Il est alors absurde d'opposer le message de paix chrétien avec la forme historique qu'a prise l'annonce de ce message, parce que dès le départ le Christ a prévenu que la paix qu'il apporte est une paix véridique et que le règne du mensonge même apaisant doit être impérativement brisé. Les modernistes se trompent lourdement lorsqu'ils s'imaginent pouvoir être dans la Vérité en refusant les douleurs de l'enfantement de la Vérité et à la place pactiser avec le monde, se faisant ils ne s'aperçoivent pas qu'en refusant l'épreuve de force avec le monde ils s'engagent dans un processus de sécularisation qui n'a d'autre but que de les éloigner le plus loin possible du Christ.Philippe, son apôtre, lui demanda alors : « Montre-nous, le Père ! ». » Philippe, lui dit Jésus, ne sais-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi, qui me voit, voit le Père ! Le Père et moi, nous sommes Un ! »
Quant à la justification, au nom de la Vérité, du sacrifice de la paix d'un monde qui de toute façon ne fait que passer, elle est là:
« Le Père qui m’a envoyé m’a ordonné lui-même ce que je devais dire et enseigner et je sais que ce qu’il ordonne produit la vie éternelle. Ce que je dis, je le dis comme mon Père me l’a ordonné ».Jean.XII.50
Vous appartenez à ce monde, moi je n’appartiens pas à ce monde. Je suis la lumière du monde, celui qui me suit aura la lumière de la vie ».
On lui posa la question suivante : « Que faut-il faire pour accomplir les œuvres voulues par Dieu ? »
Jésus leur répondit : « l’œuvre que Dieu attend de vous, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ». « Je suis descendu du Ciel pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Voici ce que veut mon Père : « Que tous ceux qui voient le fils et croient en lui et aient la vie éternelle ».Jean VI.40.
Mais nous avons à croire, et pas croire en n'importe quoi ou en n'importe qui:Miles Christi, l'apaisement dont je parle résulte d'une exposition franche et cordiale, et honnête de tous les points de divergences.
Les chrétiens exposent .... la déchéance du genre humain mais.... la voient d'abord du point de vue de leur propre déchéance... Qu'ils ont reconnue en eux même..
Ce monde est en perdition (mais sur ce point je vous renvoie aux écrits eschatologiques de l'Eglise)...
Nous ne réaliserons pas le "Royaume de Dieu" en ce monde" ll faut en être conscient ...
Je vous dis la vérité, si quelqu’un dit à cette montagne, va te jeter dans la mer, et s’il ne doute pas dans son cœur mais croit que ce qui il dit arrivera, il lui sera fait. Marc 11.22 - 23.
L'homme moderne, même croyant, verra la plupart du temps dans ce passage une allégorie et ne prendra pas au sérieux la possibilité de provoquer un évènement physique d'une ampleur considérable par la seule force de la foi. Tout le problème de la modernité est là, le problème n'est pas tant d'être sceptique que de s'interroger sur la valeur d'un scepticisme se voulant absolu et s'enfermant dans une nature close sur elle-même. Or la foi est une vertu surnaturelle, le simple fait de douter à propos de ce verset montre de facto la distance infinie qui sépare notre foi atrophiée soumise à nos ratiocinations, nos préjugés rationalistes d'une foi pleinement accomplie préfiguration du Royaume des Cieux. La raison naturelle dans un mode de coopération harmonieux entre les facultés de l'âme ne devrait pas faire obstacle au développement de cette vertu prodigieuse qu'est la foi, et dire que la foi sauve n'est pas une allégorie, c'est l'affirmation du pouvoir surnaturel inouï propre à cette vertu.