La Fraternité Sacerdotale Saint Pierre (FSSP)
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La Fraternité Sacerdotale Saint Pierre (FSSP)
La Fraternité Saint Pierre ( qu’il ne faut pas confondre avec la Fraternité Saint Pie X ) dans sa lettre de février 2006 revient sur le Concile Vatican II. C’est un juste milieu entre les opinions opposées.
Monseigneur Vingt Trois a dit lors de la messe du 8 décembre que le Concile était le « signe du renouveau de l’Eglise ». Hum ! Hum ! Heureusement que c’était « ce qu’il fallait qu’il dise ». La FSSPX ( voir un article de l’entrée FSSPX ) dit que le déclin évident de l’Eglise est dû au Concile. D’autres, et j’en suis, disent que c’est le dévoiement des conclusions du Concile qui sont à l’origine de ce déclin. C’est l’opinion de la FSSP et je la partage assez :
…………………
Avec Vatican II, l’autorité a-t-elle disparu dans le Eglise ?
A l’instar de la société civile, l’Eglise vit une profonde crise d’autorité. Nous ne sommes plus au temps où il suffisait au Pape d’ordonner pour être obéi. L’accueil fait à tout ce qui émane de Rome montre à quel point le problème est grave.
Il y a là un fait de société qui dépasse largement l’Eglise. Vatican II a-t-il contribué au phénomène ? Sans doute de manière indirecte, par une conception abusivement extensive de la notion de collégialité épiscopale, au détriment de l’autorité pontificale. Ou, encore, par un certain effacement de l’identité du sacerdoce ministériel conjointement à la montée du rôle des laïcs. Aujourd’hui l’idée même d’autorité magistérielle et disciplinaire n’est plus reconnue et le pouvoir doit adapter sa méthode s’il veut garder prise sur la réalité. Gageons que Benoît XVI saura agir en tenant compte de ces contraintes.
Vatican II a-t-il vidé la liturgie du sacré ?
Nous devons distinguer trois choses :
- Ce que Vatican II dit de la liturgie dans sa Constitution « Sacrosanctum Concilium » n’a rien de révolutionnaire et a été voté à la quasi unanimité des pères conciliaires.
- Le missel réformé de Paul VI qui contient une réforme assez profonde des rites de la messe et va beaucoup plus loin que ce que proposait le Concile.
- Les pratiques liturgiques en usage dans les communautés paroissiales qui vont encore plus loin que l’application stricte du missel de 1970.
Ces pratiques liturgiques ont souvent vidé la liturgie du sacré et découragé des nombreux fidèles, mais cela n’est nullement inscrit dans le texte de Vatican II.
Vatican II a-t-il privilégié le ressenti de la foi sur la transmission des dogmes ?
La norme catéchétique universelle issue de Vatican II est maintenant le « Catéchisme de l’Eglise Catholique » de 1992 et son récent Compendium. Difficile de dire que ces deux documents privilégient un « ressenti » par rapport au donné dogmatique, bien au contraire !
Le Concile a-t-il réconcilié l’Eglise avec le monde ?
Depuis le Concile, l’Eglise a parfois employé un langage nouveau qui pouvait être source d’ambiguïtés. Mais tout dépend du sens que l’on donne aux mots. Ainsi quand elle parle de « l’homme » l’Eglise donne à ce mot un sens précis qui n’est nullement celui de l’humanisme philosophique ; même chose quand elle emploie le mot « liberté ».
Pour le reste ; rarement la morale chrétienne n’aura occupé une telle place dans l’enseignement du magistère romain ; cela a été assez reproché à Jean Paul II ! Nombre d’incroyants reconnaissent même qu’ils trouvent dans cet enseignement un point de repère stable. En s’ouvrant au Monde avec Vatican II, l’Eglise est sans doute plus présente aux débats de notre temps. Mais l’Eglise - qui est « signe de contradiction » - ne s’est pas pour autant réconciliée avec le monde tel qu’il va !
Les catholiques ont-ils découvert les autres croyants ?
Grâce au mouvement œcuménique engagé par Vatican II ainsi qu’au dialogue interreligieux, les catholiques ont en un certain sens «découverts » les croyants d’autres religions. Mieux vaut en soi se connaître que se méconnaître si l’on veut marcher vers l’unité dans la vérité !
Mais sur ce qui peut en sortir et sur la manière d’aborder cette délicate question, il faut relire simultanément le Décret sur l’œcuménisme de Vatican II et la Déclaration « Dominus Jesus » publiée en l’an 2000 par la Congrégation de la doctrine de la foi sous l’autorité d’un certain cardinal Ratzinger …
Finalement, et c’est notre vœu, il faudrait redécouvrir ce qu’a vraiment dit Vatican II et le comparer avec ce qu’on lui a fait dire …. La différence est énorme !
Monseigneur Vingt Trois a dit lors de la messe du 8 décembre que le Concile était le « signe du renouveau de l’Eglise ». Hum ! Hum ! Heureusement que c’était « ce qu’il fallait qu’il dise ». La FSSPX ( voir un article de l’entrée FSSPX ) dit que le déclin évident de l’Eglise est dû au Concile. D’autres, et j’en suis, disent que c’est le dévoiement des conclusions du Concile qui sont à l’origine de ce déclin. C’est l’opinion de la FSSP et je la partage assez :
…………………
Avec Vatican II, l’autorité a-t-elle disparu dans le Eglise ?
A l’instar de la société civile, l’Eglise vit une profonde crise d’autorité. Nous ne sommes plus au temps où il suffisait au Pape d’ordonner pour être obéi. L’accueil fait à tout ce qui émane de Rome montre à quel point le problème est grave.
Il y a là un fait de société qui dépasse largement l’Eglise. Vatican II a-t-il contribué au phénomène ? Sans doute de manière indirecte, par une conception abusivement extensive de la notion de collégialité épiscopale, au détriment de l’autorité pontificale. Ou, encore, par un certain effacement de l’identité du sacerdoce ministériel conjointement à la montée du rôle des laïcs. Aujourd’hui l’idée même d’autorité magistérielle et disciplinaire n’est plus reconnue et le pouvoir doit adapter sa méthode s’il veut garder prise sur la réalité. Gageons que Benoît XVI saura agir en tenant compte de ces contraintes.
Vatican II a-t-il vidé la liturgie du sacré ?
Nous devons distinguer trois choses :
- Ce que Vatican II dit de la liturgie dans sa Constitution « Sacrosanctum Concilium » n’a rien de révolutionnaire et a été voté à la quasi unanimité des pères conciliaires.
- Le missel réformé de Paul VI qui contient une réforme assez profonde des rites de la messe et va beaucoup plus loin que ce que proposait le Concile.
- Les pratiques liturgiques en usage dans les communautés paroissiales qui vont encore plus loin que l’application stricte du missel de 1970.
Ces pratiques liturgiques ont souvent vidé la liturgie du sacré et découragé des nombreux fidèles, mais cela n’est nullement inscrit dans le texte de Vatican II.
Vatican II a-t-il privilégié le ressenti de la foi sur la transmission des dogmes ?
La norme catéchétique universelle issue de Vatican II est maintenant le « Catéchisme de l’Eglise Catholique » de 1992 et son récent Compendium. Difficile de dire que ces deux documents privilégient un « ressenti » par rapport au donné dogmatique, bien au contraire !
Le Concile a-t-il réconcilié l’Eglise avec le monde ?
Depuis le Concile, l’Eglise a parfois employé un langage nouveau qui pouvait être source d’ambiguïtés. Mais tout dépend du sens que l’on donne aux mots. Ainsi quand elle parle de « l’homme » l’Eglise donne à ce mot un sens précis qui n’est nullement celui de l’humanisme philosophique ; même chose quand elle emploie le mot « liberté ».
Pour le reste ; rarement la morale chrétienne n’aura occupé une telle place dans l’enseignement du magistère romain ; cela a été assez reproché à Jean Paul II ! Nombre d’incroyants reconnaissent même qu’ils trouvent dans cet enseignement un point de repère stable. En s’ouvrant au Monde avec Vatican II, l’Eglise est sans doute plus présente aux débats de notre temps. Mais l’Eglise - qui est « signe de contradiction » - ne s’est pas pour autant réconciliée avec le monde tel qu’il va !
Les catholiques ont-ils découvert les autres croyants ?
Grâce au mouvement œcuménique engagé par Vatican II ainsi qu’au dialogue interreligieux, les catholiques ont en un certain sens «découverts » les croyants d’autres religions. Mieux vaut en soi se connaître que se méconnaître si l’on veut marcher vers l’unité dans la vérité !
Mais sur ce qui peut en sortir et sur la manière d’aborder cette délicate question, il faut relire simultanément le Décret sur l’œcuménisme de Vatican II et la Déclaration « Dominus Jesus » publiée en l’an 2000 par la Congrégation de la doctrine de la foi sous l’autorité d’un certain cardinal Ratzinger …
Finalement, et c’est notre vœu, il faudrait redécouvrir ce qu’a vraiment dit Vatican II et le comparer avec ce qu’on lui a fait dire …. La différence est énorme !
Re: La Fraternité Saint Pierre
Bonjour jean_droit
Auriez vous la source de ce texte ?
Par avance merci !
Eremos
Auriez vous la source de ce texte ?
Par avance merci !
Eremos
NISI Dóminus ædificáverit domum, in vanum laboravérunt qui ædíficant eam.
(Liber Psalmorum, 126)
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Bonjour,
J'ai recopié à la main ce texte à partir de la lettre de la FSSP qui est envoyée une fois par trimestre.
Je viens de regarder si elle est disponible sur le site fsspfrance.org
Pas encore mais il y a les archives des autres trimestres.
J'ai trouvé ce texte "de bon sens" c'est pour cela que je vous l'ai communiqué.
De toute façon je trouve la FSSP "sympathique".
J'ai recopié à la main ce texte à partir de la lettre de la FSSP qui est envoyée une fois par trimestre.
Je viens de regarder si elle est disponible sur le site fsspfrance.org
Pas encore mais il y a les archives des autres trimestres.
J'ai trouvé ce texte "de bon sens" c'est pour cela que je vous l'ai communiqué.
De toute façon je trouve la FSSP "sympathique".
- Christophe
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Re: La Fraternité Saint Pierre
[align=justify]Salut à vous, Jean.
Que Dieu vous bénisse.
Christophe[/align]
Ce n'est pas le coeur du sujet de ce fil, mais je me permet une remarque. Je trouve ce diagnostic un peu simpliste : le Concile a été convoqué justement parceque le déclin de l'Eglise était déjà amorcé. Maintenant, il est vrai que l'interprétation soixante-huitarde de "l'esprit du Concile" n'a pas arrangée les choses...jean_droit a écrit :D’autres, et j’en suis, disent que c’est le dévoiement des conclusions du Concile qui sont à l’origine de ce déclin.
Que Dieu vous bénisse.
Christophe[/align]
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)
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Chez moi, la FSSP est présente à la cathédrale. Il m'est arrivé d'assister à ses Messes ; je ne suis pas contre les offices en latin, je trouve même que c'est une très bonne chose pour les catholiques que cela aide à se rapprocher de Dieu. D'ailleurs les fidèles de la FSSP ont une Foi communicative, et il y en a beaucoup qui viennnent aussi à la Messe du soir en semaine (mais en français).
Mais certains critiquent ; ils disent que c'est une paroisse parallèle.
Mais certains critiquent ; ils disent que c'est une paroisse parallèle.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
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- Inscription : jeu. 08 déc. 2005, 13:34
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Bonjour mes frères,
Comme d'habitude je suis d'accord avec Christophe et Théophane.
Le Concile était une necessité et la très grande majorité des textes que je connais sont parfaits.
Les remarques de la FSSP rejoignent les miennes et celles de Chistophe.
J'aime bien la FSSP et je suis pour la diversité dans l'Eglise.
C'est la même chose pour le Chemin Néocatéchuménal.
Mais il faut faire très attention à ne pas se "sectariser".
Nous sommes tous chrétiens et catholiques.
Comme d'habitude je suis d'accord avec Christophe et Théophane.
Le Concile était une necessité et la très grande majorité des textes que je connais sont parfaits.
Les remarques de la FSSP rejoignent les miennes et celles de Chistophe.
J'aime bien la FSSP et je suis pour la diversité dans l'Eglise.
C'est la même chose pour le Chemin Néocatéchuménal.
Mais il faut faire très attention à ne pas se "sectariser".
Nous sommes tous chrétiens et catholiques.
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- Inscription : jeu. 08 déc. 2005, 13:34
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Bonjour Eremos,
Voici le lien vers la FSSP :
http://www.fssp.org et pour la France http://www.fsspfrance.org
Ce qui est intéressant c'est que nombreux sont ceux qui vont à la fois aux messes en français et aux messes en latin. C'est comme cela que je conçois les choses.
Bonne journée !
Voici le lien vers la FSSP :
http://www.fssp.org et pour la France http://www.fsspfrance.org
Ce qui est intéressant c'est que nombreux sont ceux qui vont à la fois aux messes en français et aux messes en latin. C'est comme cela que je conçois les choses.
Bonne journée !
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- Tribunus plebis
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Nouvelles de la FFSP
Je viens de recevoir le dernier bulletin de la FSSP de France : Quelques remarques :
1- D'abord l'éditorial : Le responsable de la FSSP en France demande qu'on les laisse "travailler" en leur confiant des paroisses pour qu'ils puissent accomplir leur mission.
2- Une nouvelle implataion de la FSSP .... en Colombie
3- Un reportage sur la mise en place d'une paroisse fort active ... au Bénin.
.....
Au total la FSSP se porte assez bien .... surtout, hors France.
Misère !
1- D'abord l'éditorial : Le responsable de la FSSP en France demande qu'on les laisse "travailler" en leur confiant des paroisses pour qu'ils puissent accomplir leur mission.
2- Une nouvelle implataion de la FSSP .... en Colombie
3- Un reportage sur la mise en place d'une paroisse fort active ... au Bénin.
.....
Au total la FSSP se porte assez bien .... surtout, hors France.
Misère !
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La FSSP au Québec
Petit à petit, la messe en latin reprend sa place
Jean-François Cliche
Le rite tridentin, qui veut que le prêtre célèbre la messe en latin dos à son auditoire, ressuscite après avoir été abandonné dans les années 60.
Pour les uns, il s’agit au mieux d’un souvenir d’enfance, au pire d’une relique empoussiérée. Pour d’autres, elle est quelque chose comme « la seule, la vraie, l’unique ». La messe traditionnelle en latin est de retour à Québec, célébrée tous les jours à l’église Saint-François-d’Assise, dans Limoilou.
C’est plus précisément le rite dit tridentin qui vient, en quelque sorte, de ressusciter, après avoir été largement abandonné dans les années 60, dans la foulée de Vatican II. Il se distingue notamment par la langue, le plus clair de la célébration se déroulant en latin, et par le fait que le curé, qui ne s’adresse pas directement à son auditoire, leur fait dos.
Ou plutôt, « il fait face à Dieu », précise l’abbé Guillaume Loddé, 30 ans, d’origine française, qui préside quotidiennement cette messe tridentine depuis le 9 septembre. Elle n’était offerte aux fidèles qu’une fois aux quinze jours auparavant. « Ça a commencé il y a environ deux ans, se souvient le curé Raymond Anger, officiellement en charge de la paroisse. Des gens en lien avec la Fraternité Saint-Pierre, qui ont déjà une paroisse dans la ville d’Ottawa, cherchaient une implantation à Québec. » Ils obtinrent d’abord une messe par mois, puis deux, et maintenant sept par semaine.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), dont est issu l’abbé Loddé, est une organisation religieuse qui forme les prêtres à la messe tridentine — un savoir qui s’est beaucoup perdu au cours des dernières décennies. Elle a été créée en 1988 afin d’accueillir d’anciens suivants de Mgr Marcel Lefebvre, archevêque ultraconservateur français qui a été excommunié pour avoir ordonné des prêtres sans l’assentiment de Rome. Très critique des réformes modernisantes de Vatican II, Mgr Lefebvre favorisait le maintien du rite tridentin.
Dès ses débuts, la FSSP a reçu l’appui d’un certain cardinal Joseph Radzinger, élu pape par la suite, qui a toujours eu la réputation d’être lui-même résolument conservateur.
« Catholique réveillé »
Il semble bien, en tout cas, que la messe à l’ancienne ait ses adeptes à Québec. Bien qu’elle n’attire qu’une poignée de catholiques sur semaine — ils étaient par exemple une douzaine, lundi dernier —, elle rassemble tout de même plus d’une centaine de personnes le dimanche matin, dont certains viennent des quatre coins de la ville, voire de l’extérieur. Il faut dire que, ce jour-là, la célébration comporte aussi des chants grégoriens.
« Ça avait l’air d’une vraie messe, il y avait plus d’émotion. J’étais un catholique endormi (…) mais là, j’ai retrouvé le côté sacré de la messe, qu’il n’y a pas dans le nouveau rite », dit Claude Bélanger, de Québec, assurant qu’il y retournera régulièrement.
Abondant dans le même sens, Joël, 33 ans, précise que « ce n’est pas le latin qui amène la dimension sacrée », mais plutôt plusieurs petites gestes. « Par exemple, dit-il, le fait que le prêtre, avant de proclamer la parole de Dieu, encense la Bible. Ça met en évidence le côté sacré de la chose. »
Comme d’autres pratiquants interviewés par Le Soleil, Joël souligne « qu’il y a plus de moments de silence, ça laisse davantage méditer la parole de Dieu ».
D’autres catholiques du quartier, cependant, préfèrent s’en tenir à la liturgie française. « La messe, ça reste la messe, mais c’est une question de sensibilité et d’habitude, dit François (nom fictif), 23 ans. (…) J’ai toujours fréquenté la messe nouvelle (en français), je ne vois pas pourquoi je changerais. »
Son curé, Raymond Anger, estime pour sa part que « les gens de Limoilou, ça ne les dérange pas. Nous, on fait une cohabitation avec eux (les partisans de la tridentine). Ils ont leurs heures et leur prêtre, et nous on célèbre nos messes comme d’habitude, aux heures qu’on avait avant. (…) Moi, poursuit-il, ça ne me dérange pas qu’elle soit tridentine ou non. Mais c’est la position face à l’autel et face au peuple... Je pense que la messe, on la célèbre avec des gens, alors on peut leur parler. Tandis que chez eux, la messe est plutôt vue comme un sacrifice. (…) Ils insistent beaucoup sur le silence de la prière eucharistique (…) c’est un peu mystérieux. Tandis que nous, on fait ça en français, c’est plus convivial. »
Journal Le Soleil de Québec
Jean-François Cliche
Le rite tridentin, qui veut que le prêtre célèbre la messe en latin dos à son auditoire, ressuscite après avoir été abandonné dans les années 60.
Pour les uns, il s’agit au mieux d’un souvenir d’enfance, au pire d’une relique empoussiérée. Pour d’autres, elle est quelque chose comme « la seule, la vraie, l’unique ». La messe traditionnelle en latin est de retour à Québec, célébrée tous les jours à l’église Saint-François-d’Assise, dans Limoilou.
C’est plus précisément le rite dit tridentin qui vient, en quelque sorte, de ressusciter, après avoir été largement abandonné dans les années 60, dans la foulée de Vatican II. Il se distingue notamment par la langue, le plus clair de la célébration se déroulant en latin, et par le fait que le curé, qui ne s’adresse pas directement à son auditoire, leur fait dos.
Ou plutôt, « il fait face à Dieu », précise l’abbé Guillaume Loddé, 30 ans, d’origine française, qui préside quotidiennement cette messe tridentine depuis le 9 septembre. Elle n’était offerte aux fidèles qu’une fois aux quinze jours auparavant. « Ça a commencé il y a environ deux ans, se souvient le curé Raymond Anger, officiellement en charge de la paroisse. Des gens en lien avec la Fraternité Saint-Pierre, qui ont déjà une paroisse dans la ville d’Ottawa, cherchaient une implantation à Québec. » Ils obtinrent d’abord une messe par mois, puis deux, et maintenant sept par semaine.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), dont est issu l’abbé Loddé, est une organisation religieuse qui forme les prêtres à la messe tridentine — un savoir qui s’est beaucoup perdu au cours des dernières décennies. Elle a été créée en 1988 afin d’accueillir d’anciens suivants de Mgr Marcel Lefebvre, archevêque ultraconservateur français qui a été excommunié pour avoir ordonné des prêtres sans l’assentiment de Rome. Très critique des réformes modernisantes de Vatican II, Mgr Lefebvre favorisait le maintien du rite tridentin.
Dès ses débuts, la FSSP a reçu l’appui d’un certain cardinal Joseph Radzinger, élu pape par la suite, qui a toujours eu la réputation d’être lui-même résolument conservateur.
« Catholique réveillé »
Il semble bien, en tout cas, que la messe à l’ancienne ait ses adeptes à Québec. Bien qu’elle n’attire qu’une poignée de catholiques sur semaine — ils étaient par exemple une douzaine, lundi dernier —, elle rassemble tout de même plus d’une centaine de personnes le dimanche matin, dont certains viennent des quatre coins de la ville, voire de l’extérieur. Il faut dire que, ce jour-là, la célébration comporte aussi des chants grégoriens.
« Ça avait l’air d’une vraie messe, il y avait plus d’émotion. J’étais un catholique endormi (…) mais là, j’ai retrouvé le côté sacré de la messe, qu’il n’y a pas dans le nouveau rite », dit Claude Bélanger, de Québec, assurant qu’il y retournera régulièrement.
Abondant dans le même sens, Joël, 33 ans, précise que « ce n’est pas le latin qui amène la dimension sacrée », mais plutôt plusieurs petites gestes. « Par exemple, dit-il, le fait que le prêtre, avant de proclamer la parole de Dieu, encense la Bible. Ça met en évidence le côté sacré de la chose. »
Comme d’autres pratiquants interviewés par Le Soleil, Joël souligne « qu’il y a plus de moments de silence, ça laisse davantage méditer la parole de Dieu ».
D’autres catholiques du quartier, cependant, préfèrent s’en tenir à la liturgie française. « La messe, ça reste la messe, mais c’est une question de sensibilité et d’habitude, dit François (nom fictif), 23 ans. (…) J’ai toujours fréquenté la messe nouvelle (en français), je ne vois pas pourquoi je changerais. »
Son curé, Raymond Anger, estime pour sa part que « les gens de Limoilou, ça ne les dérange pas. Nous, on fait une cohabitation avec eux (les partisans de la tridentine). Ils ont leurs heures et leur prêtre, et nous on célèbre nos messes comme d’habitude, aux heures qu’on avait avant. (…) Moi, poursuit-il, ça ne me dérange pas qu’elle soit tridentine ou non. Mais c’est la position face à l’autel et face au peuple... Je pense que la messe, on la célèbre avec des gens, alors on peut leur parler. Tandis que chez eux, la messe est plutôt vue comme un sacrifice. (…) Ils insistent beaucoup sur le silence de la prière eucharistique (…) c’est un peu mystérieux. Tandis que nous, on fait ça en français, c’est plus convivial. »
Journal Le Soleil de Québec
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- Tribunus plebis
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Re: La Fraternité Saint Pierre
Encore un bulletin de la FSSP de France.
Quelques remarques :
1- Ce bulletin fait un bilan de l'état de la FSSP.
201 prêtres et 116 séminaristes.
Le nombre de prêtres augmente sans cesse mais il est loin d'être extraordinaire.
Par contre le nombre de séminaristes est remarquable et augmente quelque peu.
Cela fait beaucoup plus que le nombre de séminaristes des diocèses de Paris et limitrophes.
Ce ne peut être qu'un signe de développement.
La FSSP est assurée d'avoir, au moins, dix nouveaux prêtres par an.
Remarque : J'avais souri en lisant un appel d'un évêque de la FSSPX pour demander des aides pour son séminaire aux Etats Unis qui a trop de séminaristes ( 24 ? ).
2- Les implantations
Si j'ai bien compté 17 pays, essentiellement la France et les Etats Unis.
Il faut remarquer les Etats Unis deviennent le lieu d'implantation le plus important : 59 prêtres contre 44 en France.
Ceci peut être dû à la frilosité ( Ah ! Le beau mot ) de l'accueil de la FSSP dans bien des diocèses en France.
3- L'année dernièe la FSSP avait lancé une association de laïcs, la "Confraternité Saint Pierre".
En si peu de temps ils en sont à 1.716 membres ... pas trop mal.
4- On y parle, aussi, de quelques missions de la FSSP en France.
Et, c'était déjà le cas dans le dernier numéro, des nouvelles messes Saint Pie V données dans différents églises.
Même si les les évêques, certains évêques, se sont jurés, croix de fer, croix de bois, de ne pas faire appel aux congrégations ED pour assurer les messes Motu Proprio .... on voit que, nécessité oblige des fois, on fait de plus en plus appel à elles.
C'est une bonne chose quoique utiliser les prêtres diocésains est aussi très intéressant.
5- Ces bulletins sont un peu trop optimistes. Ils devraient aborder, aussi, les difficultés rencontrées et les moyens qui sont mis en oeuvre pour les surmonter.
Quelques remarques :
1- Ce bulletin fait un bilan de l'état de la FSSP.
201 prêtres et 116 séminaristes.
Le nombre de prêtres augmente sans cesse mais il est loin d'être extraordinaire.
Par contre le nombre de séminaristes est remarquable et augmente quelque peu.
Cela fait beaucoup plus que le nombre de séminaristes des diocèses de Paris et limitrophes.
Ce ne peut être qu'un signe de développement.
La FSSP est assurée d'avoir, au moins, dix nouveaux prêtres par an.
Remarque : J'avais souri en lisant un appel d'un évêque de la FSSPX pour demander des aides pour son séminaire aux Etats Unis qui a trop de séminaristes ( 24 ? ).
2- Les implantations
Si j'ai bien compté 17 pays, essentiellement la France et les Etats Unis.
Il faut remarquer les Etats Unis deviennent le lieu d'implantation le plus important : 59 prêtres contre 44 en France.
Ceci peut être dû à la frilosité ( Ah ! Le beau mot ) de l'accueil de la FSSP dans bien des diocèses en France.
3- L'année dernièe la FSSP avait lancé une association de laïcs, la "Confraternité Saint Pierre".
En si peu de temps ils en sont à 1.716 membres ... pas trop mal.
4- On y parle, aussi, de quelques missions de la FSSP en France.
Et, c'était déjà le cas dans le dernier numéro, des nouvelles messes Saint Pie V données dans différents églises.
Même si les les évêques, certains évêques, se sont jurés, croix de fer, croix de bois, de ne pas faire appel aux congrégations ED pour assurer les messes Motu Proprio .... on voit que, nécessité oblige des fois, on fait de plus en plus appel à elles.
C'est une bonne chose quoique utiliser les prêtres diocésains est aussi très intéressant.
5- Ces bulletins sont un peu trop optimistes. Ils devraient aborder, aussi, les difficultés rencontrées et les moyens qui sont mis en oeuvre pour les surmonter.
- Columbanus
- Rector provinciæ
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- Inscription : jeu. 21 août 2008, 13:53
- Conviction : Catholique romain traditionaliste
- Localisation : Artois
Re: La Fraternité Saint Pierre
Des rencontres qui précèdent peut-être l'intégration de la FSSP aux discussions doctrinales à venir (déjà en cours?):
http://www.fssp.fr/fssp.php?page=actualite&nouvelle=104
http://orbiscatholicus.blogspot.com/200 ... -fssp.html
Amorius.
http://www.fssp.fr/fssp.php?page=actualite&nouvelle=104
http://orbiscatholicus.blogspot.com/200 ... -fssp.html
Amorius.
« Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié... »
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- Tribunus plebis
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- Inscription : jeu. 08 déc. 2005, 13:34
- Localisation : Périgord
Une église pour la FSSP au Canada
Lu dans le Forum catholique :
En date du 10 décembre la FSSP a acheté une église à Québec, au prix symbolique d'1 dollar. L'église st Zéphirin de Stadacona sera consacré exclusivement au rite extraordinaire à partir du 1er Janvier. Son desservant, l'abbé Loddé, devient le premier recteur de cette église non paroissiale avec toutes les prérogatives d'un curé.
Deo Gratias
Commentaire personnel : J'aime tant tout ce qui bouge pour le plus grande gloire de Dieu !
En date du 10 décembre la FSSP a acheté une église à Québec, au prix symbolique d'1 dollar. L'église st Zéphirin de Stadacona sera consacré exclusivement au rite extraordinaire à partir du 1er Janvier. Son desservant, l'abbé Loddé, devient le premier recteur de cette église non paroissiale avec toutes les prérogatives d'un curé.
Deo Gratias
Commentaire personnel : J'aime tant tout ce qui bouge pour le plus grande gloire de Dieu !
- Eriluc
- Pater civitatis
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- Inscription : dim. 08 févr. 2009, 16:17
- Localisation : Grenoble
Re: Une église pour la FSSP au Canada
Bonjour Jean Droit,
Je ne comprend pas ce qui vous exalte spécifiquement dans cette annonce. Pouvez vous commenter ?
Fraternellement
Eric
Je ne comprend pas ce qui vous exalte spécifiquement dans cette annonce. Pouvez vous commenter ?
Fraternellement
Eric
"Être détaché de tout - première condition pour n'être indifférent à rien." [Gustave Thibon]
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- Tribunus plebis
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Re: Une église pour la FSSP au Canada
Eriluc,
Pour moi toute nouvelle positive je la reçois avec une grande joie.
Je ne connais pas exactement le cas de cette église mais il me semble qu'elle devait faire partie de ces églises presque abanonnées.
Mais je peux me tromper.
Ainsi la FSSP va pouvoir être mieux implantée au Canada.
Je lui souhaite bonne chance et "bonne pêche" dans ce pays.
Nous avons besoin de tous et, donc, de la FSSP.
Malheureusement dans mon diocèse la situation semble figée. La FSSP fait "le service minimum" sans doute quelque peu contrainte et forcée. Alors même que je sais et que je suis certain qu'il y a des possibilités.
Pour moi rien n'est pire que de laisser un chrétien sur le bord de la route.
Pour moi toute nouvelle positive je la reçois avec une grande joie.
Je ne connais pas exactement le cas de cette église mais il me semble qu'elle devait faire partie de ces églises presque abanonnées.
Mais je peux me tromper.
Ainsi la FSSP va pouvoir être mieux implantée au Canada.
Je lui souhaite bonne chance et "bonne pêche" dans ce pays.
Nous avons besoin de tous et, donc, de la FSSP.
Malheureusement dans mon diocèse la situation semble figée. La FSSP fait "le service minimum" sans doute quelque peu contrainte et forcée. Alors même que je sais et que je suis certain qu'il y a des possibilités.
Pour moi rien n'est pire que de laisser un chrétien sur le bord de la route.
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