L'abbé Gabriel Ringlet

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etienne lorant
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L'abbé Gabriel Ringlet

Message non lu par etienne lorant » lun. 08 nov. 2010, 15:52

L’universitaire belge Pierre Piccinin publie sa lettre ouverte à l’abbé Gabriel Ringlet.

Monsieur l’Abbé,

Depuis plusieurs jours, vous vous en prenez ouvertement à Monseigneur André-Joseph Léonard, votre Archevêque et Primat de Belgique.

Par vos interventions, dans les journaux, les radios et sur les plateaux de télévision, vous attaquez sans relâche le chef de l’Eglise du Royaume et n’hésitez plus à l’exhorter, même, à démissionner de sa charge.

Vous vous êtes ainsi positionné en champion de la fronde qui, au sein même du clergé belge, vise à déstabiliser l’archevêché. D’aucuns parlent déjà de schisme et, à tout le moins, la plupart des analystes s’accordent sur le fait que l’Eglise serait en train de se fissurer et de connaître une désunion sans précédent.

Auriez-vous oublié, Monsieur l’Abbé, que Benoît XVI a reçu du Conclave des cardinaux, selon la doctrine catholique, inspiré du Saint-Esprit, la mission de conduire la Sainte Eglise apostolique et romaine ? Auriez-vous renoncé à croire que le Saint-Père représente sur la terre le Christ et que vous lui devez obéissance, ainsi qu’à ceux que le Successeur de Saint Pierre a désignés pour gouverner le peuple de l’Eglise universelle ?

Ces principes fondamentaux, qui, certes, détonnent aux oreilles des modernistes et semblent surgir d’un autre âge, n’en sont pas moins ceux de l’Eglise, qui n’a pas pour fonction de courir derrière les appétences du monde, ces principes que votre qualité de ministre du culte vous oblige à respecter et à défendre.

En vous positionnant ainsi en défiance de votre archevêque, vous appelez à une forme de rupture, faites un tort immense à l’Eglise et marchez sur les traces des églises soi-disant réformées, en opposition complète avec le Credo latin.

Depuis près de deux ans maintenant, l’Eglise catholique est attaquée de toutes parts. Son message, de plus en plus engagé aux côtés des plus pauvres, comme l’a rappelé l’encyclique sociale Caritas in Veritate de Benoît XVI, inquiète en effet les ennemis de l’Eglise, la seule institution internationale et à vocation universelle qui condamne sans ambiguïté les affres du libéralisme économique.

L’origine de ces attaques ne nous est pas inconnue : parties des Etats-Unis, mais aussi et surtout d’Amérique latine et d’Afrique, elles ont été portées par les milieux protestants évangélistes, dans le cadre de cette véritable guerre de religion qui les oppose à l’Eglise, laquelle a depuis peu regagné du terrain sur ces continents. A la remorque des sectes évangélistes, se sont accrochés d’autres milieux, tout aussi hostiles à l’Eglise.

Certes, les hommes qui forment le clergé ne sont pas indemnes de toute erreur. Néanmoins, la virulence des attaques à leur encontre et la stigmatisation dont ils font seuls l’objet ne laissent aucun doute sur la campagne de dénigrement qui les cible. Les scandales se sont ainsi succédé, attisés et surmédiatisés, à commencer par la question des « prêtres pédophiles », comme si l’Eglise en avait l’apanage et qu’aucun autre secteur de la société n’en était affecté.

Aujourd’hui, vous profitez du désarroi de votre hiérarchie pour attaquer de front votre archevêque et, à travers lui, le Vicaire du Christ. Et, à maintes reprises, vous vous êtes adressé à la nation au nom de la « majorité » des catholiques.

Bien que catholique de gauche, je vous assure, Monsieur l’Abbé, que je continue de soutenir mon archevêque, quelles que soient ses options : ses propos sur la maladie du sida, énoncés il y a plusieurs années déjà, sans qu’à l’époque ils ne défrayassent la chronique, et aujourd’hui sortis de leur contexte et utilisés dans la foulées de ces attaques contre l’Eglise, peuvent être considérés comme maladroits mais, surtout, ont été déformés et volontairement mal interprétés.

Il est cependant le berger de l’Eglise romaine dans ce pays et votre devoir, comme celui de ceux qui vous suivent, est de le secourir et non de l’accabler comme vous le faites avec une complaisance non dissimulée.

Permettez-moi, à mon tour, de me revendiquer des Catholiques romains de ce pays et de signifier tout notre soutien à notre Archevêque, en cet instant où les Catholiques, tout au contraire de se quereller, sont dans la nécessité de se ressaisir et de recouvrer la communion.»

Pierre PICCININ (professeur d’histoire et de sciences politiques)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'homme qui n'a pas voulu jeter la première pierre...

Message non lu par etienne lorant » jeu. 20 janv. 2011, 17:39

et qui pourtant en avait seul le droit !

Les livres de Gabriel Ringlet ne sont pas ma tasse de thé, mais j'ai trouvé ce petit texte vraiment très juste, très 'pointu', dirait-on :

Elle s'appelle Adultère.
C'est son nom.
Et son prénom: Flagrant délit.
Flagrant délit d'Adultère.
Un bien beau nom
au carnet mondain.

La voilà devant toi. Avec eux.
Tu écris sur le sable.
Tu ne plaides pas.
Tu ne cherches ni vice de forme,
ni circonstance atténuante.
Tu ne contestes pas le verdict.
Pire: tu invites à jeter la pierre.
Tu écris sur le sable et son péché
s'efface quand le leur apparaît.

Ils s'en vont.
Mais ils reviendront pour un autre procès.
Car ils viennent de te prendre
en flagrant délit de miséricorde.

Je voulais simplement ajouter la remarque de Simone Weil sur le même épisode de la femme adultère. Lorsque Jésus répond: "Que celui qui n'a jamais péché, lui jette la première pierre", il se désignait lui-même (mais de façon cachée) comme étant le seul 'maître de justice' sur la terre et dans les cieux. (Voir Jean, 8, 3-11)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Bip1
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Re: L'homme qui n'a pas voulu jeter la première pierre...

Message non lu par Bip1 » lun. 24 janv. 2011, 11:11

Merci pour ce texte qui mérite d'être lu et médité .

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La dernière trouvaille de Ringlet

Message non lu par Bisdent » jeu. 27 janv. 2011, 11:57

Bonjour,

L'abbé Ringlet propose de revoir le pouvoir sacré qui accompagne le sacerdoce.

Pour lui,
- le prêtre doit être profane d'une certaine manière
- le secret de la confession ne doit pas être absolu
- durant leur formation, les prêtres peuvent être "investis d'un faux sacré"

http://www.lalibre.be/actu/belgique/art ... retre.html

Dieu ne dirait-il pas à Ringlet : Tu quoque filii mihi !
Bisdent

Je maintiendrai l'honneur, la foy, la loi de Dieu, du Roy, de mes amis et moy.

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