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par zelie » ven. 26 mai 2017, 21:03
CE fil aborde en fait deux domaines: le rapport affectif que nous pouvons avoir, de par notre vécu,avec la messe.
Ce qu'en dit (ou non, car ça fait débat) le catéchisme de l'Eglise Catholique.
Sur le deuxième point je ne peux que faire part de ma très grande surprise: manquer la messe un péché mortel? Je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à ce jour! Pourtant les occasions n'ont pas manquées.... Quand j'étais toute petite et que je préparais ma première communion, j'ai eu comme tous à me confesser. Etant une enfant rêveuse et très obéissante, je me suis demandée quoi dire au curé qui allait me confesser. Je me suis tournée vers toutes les grands-mères présentes et je leur ai demandé quoi dire. On m'a répondu d'avouer mes mensonges. Mais je n'en ai pas à avouer! Bon, tu n'as rien volé? Ben non, jamais, même pas un bonbon! Bon, excuse-toi d'avoir manqué la messe. Ah, Ok. Et donc je me suis accusée d'avoir manqué la messe sans jamais avoir pu me souvenir de l'avoir manquée de mon fait. (Et oui j'ai menti). Le curé de l'époque m'a regardé agacé et m'a renvoyé dire quelques Avés. Pas un mot, ni à 6 ans ni durant les 40 ans suivants, sur la messe, et pourtant, je suis confirmée, donc des années au caté j'en ai passé. Comme on ne perd pas facilement une habitude, à chacune de mes confessions ultérieures, où que je sois, dans mes chez moi comme à Lourdes ou ailleurs, je me suis accusée d'avoir manqué la messe. Je n'ai jamais eu la moindre réaction à ce sujet quel qu'ait été mon confesseur. Jamais une homélie là-dessus, rien. Jamais un mot du Pape là-dessus non plus, du moins un mot relayé dans la presse, depuis Jean-Paul II du moins (avant j'étais trop petite). Une fois, inquiète, j'ai abordé la notion de péché mortel avec le curé de ma paroisse ; rien non plus sur la messe, d'ailleurs j'avais trouvé sa réponse très très vague.
Au fur et à mesure d'une vie, j'ai vécu dans plusieurs endroits, du nord au sud, et je suis allée à la messe un peu partout, et j'ai eu affaire à bien des prêtres. Jamais je ne suis tombée sur des prêtres tels que ceux qu'Astya nous décrit. A quelques années de moins près, j'en déduis que je n'ai connu que des prêtres "modernes". Je pense que sur ce point je suis ce qu'on pourrait appeler une chrétienne ordinaire; croyante, très, désireuse d'union à Dieu Un et Trine, très, impliquée dans une sincère vie de prière aussi, mais pas du tout au courant de ce qui se discute ici, car dans tous les actes de formation catholique que j'ai pu suivre, jamais, mais alors jamais, il n'a été fait la moindre allusion à tout ce qui est débattu ici!
Au contraire, la religion qu'on m'a enseignée relève de la liberté et du choix, (je ne veux indisposer personne, mais je pense que je me rapproche plus de la position de Cinci...), une religion d'Amour issue d'un Dieu Miséricordieux. Je vais alors paraître attaquable à certains, mais du coup, me parler de dam si je ne fais pas ça ou çi, ça va plutôt me faire fuir ou me bloquer, et aller à la messe par peur...
La messe, qu'elle soit prière pour les uns ou Sacrifice Perpétuel pour les autres, on y va d'abord par une authentique soif de Dieu, d'union, d'amour et de prière, pas à cause d'une incitation ou d'une menace... C'est le Très Saint Coeur qui appelle et notre coeur qui nous y pousse, sinon c'est du vent!
Malgré tout, je ne dis pas que tout est parfait dans les choses telles qu'on a bien voulu me les apprendre. Comme témoigné plus haut, j'ai eu aussi quelques déboires avec les célébrations "modernes": habitant dans la région la plus touristique de la France, pendant la messe, où notre curé, bien que "moderne", ponctue sa célébration de moments de silence, des touristes entrent et sortent pour allumer des cierges, etc... On a même eu droit à des incantations pseudo-indiennes pendants l'adoration du saint sacrement lors d'une nuit de veille pascale... ou aux touristes dégoulinants de sueur qui viennent s'asseoir dans le choeur et soufflent bruyamment pour échapper à la chaleur pendant une prière silencieuse! ET oui c'est gênant et parfois affreux. J'ai même eu peur un jour d'un homme qui n'a cessé de me fixer et de me tourner autour pendant un moment de prière dans l'église vide. LEs gens qui parlent, qui ne respectent pas le silence, bref, tout y passe. Du coup, il est vrai que je suis attirée par beaucoup, beaucoup plus de silence et de recueillement lors des célébrations, et je ne nie pas que sur quelques points la tournure de la messe d'aujourd'hui me donne parfois envie de chercher ailleurs ce profond recueillement que j'appelle de mes voeux mais que je n'ai pour l'instant trouvé qu'à Lourdes! Avec le temps, je nourris de plus en plus de curiosité pour les formes anciennes de célébration, sans pour autant les idéaliser. Il se pourrait qu'un équilibre puisse être trouvé dans un retour aux sources intelligent et surtout sincère, sans pour autant tout rejeter ou accepter benoîtement d'un bord ou d'un autre?
PS: et oui aussi, les mémés voilées de mantilles et plus pieuses que tous les prêtres réunis, mais qui mangent des Werthers à la messe en se racontant la semaine à la messe, et qui vous assénaient leur langue vipérine à gossiper dès le porche franchi, j'ai connu aussi! Et bien sûr ça m'a fait me révolter et fuir la messe mes 25 premières années!
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour