Jean 20: 29 : Heureux ceux qui croient sans avoir vu.Manaro a écrit : ↑mer. 22 avr. 2020, 12:31Les miracles doivent-ils servir obligatoirement comme preuves de l'existence de Dieu ? Certains chrétiens le font, mais cela ne fait-il pas trop "foi pour crédules" ? Ne devons-nous pas mettre plus en avant l'aspect théologique ?
Ce sont quelques questions que je me pose et qui auraient besoin de réponses.
Car effectivement le miracle n'est pas nécessaire à une foi véritable. Ce qui est nécessaire, c'est la sainteté et l'amour. Et en quittant l'Adoration et la prière, on prend le risque d'un jour voir notre amour se refroidir.
Que le miracle soutienne la foi, ça se comprend. Mais ce n'est pas le miracle qui amène à la sainteté, sinon, le monde entier se serait converti lors de l'institution de l'Eucharistie et lors de la crucifixion du Christ, qui sont les deux plus grands miracles que le monde aura pu voir. Quelqu'un qui n'est pas prêt à accepter l'existence de Dieu ne se convertira pas sur un miracle, car le monde, outre la vie de Jésus, a vu maintes fois des miracles, et quasiment tout le temps les a niés. Jésus et ses apôtres ont été tués suite à des miracles d'envergure.
La seule chose qui amène une âme à Dieu c'est la sainteté, et du miracle ou de la sainteté, il vaut bien mieux se présenter au Ciel saint que capable de miracle.
Même si comme vous le soupçonnez, certains ont besoin de quelque chose de spectaculaire pour emporter leur foi. Et pas sûr qu'une fois le soufflet de la belle surprise retombé, la foi acquise instantanément ne s'évanouisse pas elle aussi, c'est même le cas le plus courant.
Une foi véritable s'enracine dans la fidélité aux sacrements, justement parce que les sacrements sont les balises de guidage et de limitation que Jésus a mis sur notre chemin, pour qu'il soit éclairé et cadré. Le baptême nous enlève la tâche du péché, la confession nous maintient dans un repentir salvateur, car seuls les péchés qu'on aura pris la peine de regretter seront remis, et la messe nous nourrit spirituellement, nous garde, nous élève et comme dit plus haut nous restaure. C'est le sacrement de l'Eucharistie, plus grand miracle qui soit, qui restaure notre âme, et lui seul. Il la restaure : la délivre, la libère, la purifie et la sanctifie, même si on ne sent rien se passer. C'est de cela qu'il s'agit, pas d'une vague impression ou d'un débordement.
N'oublions pas ces fondamentaux, même si je ne veux pas tuer l'esprit que certains essaient de partager sur ce fil.
J'espère avoir pu vous aider un peu, Manaro, et je laisse donc le fil continuer sur son beau partage.