Mac,
Regardez par exemple à Cana, était-il prévu que Jésus fasse un miracle : non, car Son heure n'était pas venue. C'est pas l'heure que Dieu a fixée et pourtant Marie change le plan prévu.
Moi J'aurais pensé plutôt que Marie est docile à l'Esprit Saint, Jésus aussi.
En l'occurence, c'est comme Marie qui devient médiatrice de la volonté du Père, auprès de Jésus à Cana. En d'autres termes, c'est Jésus qui est capable de lire la volonté de son Père au travers ce que Marie lui dit.
Pour l'épisode de Cana : il arrive à Jésus ce qui lui arrivera, aussi, la fois de la confession de Pierre à Césarée «Je dis que tu es le fils du Dieu vivant». Jésus comprend que ce que dit Pierre provient de son Père. «Ce n'est pas la chair qui t'a révélé ça, mais mon Père ...» Pierre devient comme médiateur de la pensée du Père.
Dieu "ne change pas ses plans" lors de la noce de Cana. Non, ce n'est pas Marie qui vient dérouter Dieu de ce qu'il projetait faire. Plutôt c'est Jésus lui-même qui cherche toujours à
se plier à la volonté de son Père. Le Père prècède Jésus, le Père montre à Jésus, Jésus fait ce qu'il aura vu faire chez son Père, etc. Jésus est
obéissant, Marie demande ensuite aux autres de «faire ce que Jésus leur dira de faire». Tous doivent être comme sous la direction de l'Esprit Saint.
Ou encore la cananéenne qui demande à Jésus de guérir sa fille; Jésus refuse, c'est assez catégorique et la femme insiste : "les petits chiens se nourrissent des miettes qui tombent de la table" et Jésus change d'avis.
Même chose.
La cananéenne poussée par l'Esprit Saint (comme Marie à Cana auparavant) tire Jésus lui-même vers un plus grand accomplissement de sa propre mission, vers le temps qui va suivre la Pentecôte, cette fois : l'ouverture du salut aux nations. Jésus est capable de lire dans l'événement un signal qui ouvre sur l'avenir. Tout comme dans le cas des Grecs également, eux qui arrivent à Jérusalem et qui cherchent à voir Jésus. C'est à ce moment-là que Jésus comprend que son heure est venue, l'heure de la Passion, l'heure de la Croix.
Dans sa condition humaine à notre égal, incarné dans un «corps de mort» comme nous le sommes, avant la Gloire : Jésus est soumis aux mêmes vicissitudes que nous le sommes, même fatigue, même lenteur, même temps de croissance, temps de réflexion. Jésus est obligé de prendre le temps de prier, doit discerner la volonté de son Père aux travers des événements. On parle d'une vie humaine normale.
Incidemment, Jésus va qualifier la cananéenne d'un «Femme, ta foi est grande» (cf «Femme» comme titre à employer pour parler de sa propre mère). C'est comme l'indice que Jésus voit dans l'événement impliquant la cananéenne une présence de la Femme du livre de la Genèse, celle qui écrase la tête du serpent. La cananéenne est prête à s'humilier incroyablement au profit d'autrui, convaincue qu'il n'y aurait que Jésus pour sauver sa propre fille des griffes d'esprits maléfiques. La cananéenne est dans le plan de Dieu, elle ne vient pas "changer le plan de salut du Père" pour les hommes. Le fait de la cananéenne : il ne vient pas faire en sorte que Dieu change d'avis, qu'il prévoyait sauver le monde par Jésus, en se ravisant déciderait plutôt de sauver le monde grâce à Mohammed.