Suliko a écrit : ↑ven. 16 juin 2017, 20:57
Mais à partir de là, si l'on considère que les portes du paradis sont grandes ouvertes, comment peut-on affirmer que l'enfer est éternel ?
Les portes du Paradis restent grandes ouvertes tant que l'on est en vie, c'es-à-dire tant que l'on a du temps pour se repentir. Après la mort, il est trop tard.
Je m'étonnerai toujours que des catholiques rejettent l'éternité de l'enfer, alors que c'est l'enseignement constant des Saintes Ecritures, des Pères de l'Eglise, de tous les saints et des papes ! Les saints étaient sans aucun doute d'une grande charité et miséricorde, mais ils ne reniaient pas pour autant la réalité de l'enfer comme le font tant de catholiques actuels !
Quant à la crainte de Dieu, elle n'est pas négative, loin de là ! Un psaume nous dit même que c'est le début de la sagesse.
Je ne pense pas que l'enfer soit de toute éternité, en tout cas s'il l'est par principe, je pense que Dieu peut, par exception, sauver des âmes de l'enfer s'il le désire.
Je fonde cette croyance sur le fait que notre Seigneur Jésus Christ est descendu aux enfers après sa mort et qu'il a visité des justes qui y étaient et les auraient sauver de l'enfer en leur ouvrant les portes du paradis.
C'est en tout cas ce que j'ai lu et compris en lisant récemment un commentaire du Credo par Saint Thomas d'Aquin. De mémoire, mais je préciserai la citation ce soir, Saint Thomas d'Aquin nous dit qu'une des raisons pour lesquelles Jésus Christ est descendu aux enfers a été de secourir ses amis dont certains étaient des hommes justes.
Il s'agit certes d'hommes qui n'avaient pas été sauvés par le sang de notre seigneur Jésus Christ mais il n'empêche qu'ils étaient aux enfers et que Dieu les a sauvés.
Dès lors, je ne partage pas votre opinion selon laquelle "
c'est l'enseignement constant des Saintes Ecritures, des Pères de l'Eglise, de tous les saints et des papes !" que l'enfer est de toute éternité ou alors si ils l'enseignent cela concerne uniquement les hommes nés ou ayant vécus APRES le sacrifice de notre seigneur Jésus Christ.
sauf à considérer que Saint Thomas d'Aquin a commis une erreur en disant cela ou bien que lorsqu'il parle de secourir ces amis, il veut simplement dire que notre Seigneur Jésus Christ leur rend visite et les laisse ensuite aux enfers mais je ne souscris pas à cette interprétation et comprends que lorsque Saint Thomas d'Aquin dit que notre Seigneur Jésus Christ les a secouru, il indique qu'il les a sauvés de l'enfer.
En conséquence, si Dieu a pu par le passé sauver des âmes des enfers, je ne vois pas pourquoi il ne le pourrait pas à nouveau quand il le désire.
L'enfer est donc, en principe, de toute éternité mais il est tout à fait possible que, par exception, Dieu décide de racheter une âme damnée.
Pour ma part, j'ai tendance à considérer que l'enfer n'est pas une punition, ou en tout cas pas une punition de Dieu car celui-ci est toujours prêt à pardonner.
Personnellement, j'ai tendance à croire, au regard de mes lectures et de l'écoute de certaines conférences ou prêche que la punition est auto infligée en tant qu'on décide de se séparer de l'amour de Dieu et qu'on persiste dans cette voie.
L'enfer s'est véritablement être privé de Dieu et Dieu est toujours prêt à nous accueillir, quelque soit notre faute, notre pêché, pourvu qu'on fasse un véritable acte de contrition et qu'on revienne à lui, fut ce au départ pour un motif utilitaire et non par amour.
Je renvoie pour cela à une très belle conférence sur le sacrement de réconciliation publié sur le site de l'église de notre dame du travail où le prête explique que dans l'évangile de Luc, le fils prodigue revient parce qu'il a faim et ne prend conscience pleinement de sa faute et de l'amour de son père que lorsque son père pleure.
L'enfer s'est ne jamais revenir vers son père en pensant qu'il va nous punir. Or, notre père, partage à la fois un mécontentement (qu'à fait mon fils) et un amour infini (mon fils est revenu à la vie).
Dès lors, Dieu ne punit pas véritablement car il est toujours prêt à pardonner, on se punit soit même en refusant de revenir vers lui en pensant qu'il va nous punir.
En tout cas, c'est une interprétation possible et je la trouve en accord et adéquation avec le message du Christ.