Aimer son prochain comme soi-même

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
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Cinci
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » mar. 16 mai 2017, 23:49

Paxetbonum,
Vous voudriez me faire un procès pour restriction mentale car je me propose d'user du terme prochain uniquement comme nous l'enseigne Notre Seigneur ? Dans ce cas quel procès mérite celui qui veut modifier l'enseignement de Notre Seigneur et user du terme de prochain dans un autre sens ?
Allons donc, un procès! Qu'est-ce donc que ce drame! Quand je dis que je convoquerais Belin à mon tribunal dans un autre fil, vous n'êtes pas obligé de prendre la chose au premier degré.


:incarceration:


Je posais la question pour être sûr. Maintenant, vous me confirmez que vous souhaiteriez restreindre sévèrement l'usage du terme "mon prochain' à celui qui serait gentil avec moi. Ainsi, mon prochain c'est celui qui me procure un avantage, celui qui m'aime, qui me fait un cadeau.

Eh bien!

Il se trouve juste, pour ma part, que je trouve une telle limitation surprenante. J'eusse abondé dans le même sens que Didyme, Treba, possiblement Prodigal.

Voyez un peu ça :

"En effet les commandements : tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et s'il en est quelque autre, se résument dans cette parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait aucun mal au prochain; l'amour est donc le plein accomplissement de la loi." (Rom 13, 9)

ou

Voici pourquoi Yavhé a béni le jour du sabbat et l'a sanctifié.

Tu honoreras ton père et ta mère,
tu ne commettras pas d'adultère
[...]

tu ne déposeras pas contre ton prochain en témoin mensonger.
tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas
la femme de ton prochain; ni son serviteur, ni sa servante, ni son
boeuf, ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain.

(Exode 20, 13-17)


Il faut voir ce que le catéchisme en dit, Pax :

2067 Les dix commandements énoncent les requêtes de l’amour de Dieu et du prochain. Les trois premiers se rapportent davantage à l’amour de Dieu, et les sept autres à l’amour du prochain.

Comme la charité comprend deux préceptes auxquels le Seigneur rapporte toute la loi et les prophètes ..., ainsi les dix préceptes sont eux-mêmes divisés en deux tables. Trois ont été écrits sur une table et sept sur l’autre (S. Augustin, serm. 33, 2, 2 : PL 38, 208).

2068 Le Concile de Trente enseigne que les dix commandements obligent les chrétiens et que l’homme justifié est encore tenu de les observer (cf. DS 1569-1570). Et le Concile Vatican II l’affirme : " Les évêques, successeurs des apôtres, reçoivent du Seigneur ... la mission d’enseigner toutes les nations et de prêcher l’Evangile à toute créature, afin que tous les hommes, par la foi, le baptême et l’accomplissement des commandements, obtiennent le salut " (LG 24).

L’unité du Décalogue

2069 Le Décalogue forme un tout indissociable. Chaque " parole " renvoie à chacune des autres et à toutes ; elles se conditionnent réciproquement. Les deux Tables s’éclairent mutuellement ; elles forment une unité organique. Transgresser un commandement, c’est enfreindre tous les autres (cf. Jc 2, 10-11). On ne peut honorer autrui sans bénir Dieu son Créateur. On ne saurait adorer Dieu sans aimer tous les hommes ses créatures. Le Décalogue unifie la vie théologale et la vie sociale de l’homme

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » mer. 17 mai 2017, 0:20

Le texte de Luc 10 nous indique que des trois c'est le Samaritain qui se fait le prochain d'un autre. Prodigal a bien fait d'applaudir. La parabole ne nous signale pas qu'il serait interdit de penser, en revanche, que le blessé puisse être qualifié de prochain.

Il ne s'agit pas pour le Samaritain de "s'aimer lui-même", dans l'évangile de Luc, mais d'en aimer un autre comme lui-même. "Faites aux autres ce que vous voudriez que l'on fasse pour vous ..." il en réclame la présence d'un autre pour que l'on puisse parler de prochain. Le terme est polyvalent également. On pourrait substituer au terme prochain celui de familier (même famille; parce qu'enfant d'un seul Père au ciel, etc.)

Des trois hommes, c'est le Samaritain qui se fait le familier du pauvre homme écharpé sur la route. En se faisant familier de l'autre, le Samaritain fait aussi de l'autre un familier. Une relation vivante qui ouvre à l'autre peut se nouer.

On ne peut honorer autrui sans bénir Dieu son Créateur. On ne saurait adorer Dieu sans aimer tous les hommes ses créatures. Le Décalogue unifie la vie théologale et la vie sociale de l’homme (Catéchisme de l'Église)

Comment pourrait-on penser que les deux grands commandements (amour de Dieu et du prochain) résumerait la totalité de la loi s'il fallait que le prochain se limite à celui qui est gentil avec moi?

- Qui est mon prochain, Jésus, je te prie?
- Ta belle-mère qui t'a couché. sur son testament!
- Ma belle-mère!
- Sois gentil avec ta belle-mère parce qu'elle t'a fait du bien et tu vivras. Après tu pourras réduire en poudre tes ennemis.

:)

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par TREBLA » mer. 17 mai 2017, 16:13

Cher Cinci,

Merci pour votre réflexion suivante :
Cinci a écrit : Le texte de Luc 10 nous indique que des trois c'est le Samaritain qui se fait le prochain d'un autre. Prodigal a bien fait d'applaudir. La parabole ne nous signale pas qu'il serait interdit de penser, en revanche, que le blessé puisse être qualifié de prochain.

Il ne s'agit pas pour le Samaritain de "s'aimer lui-même", dans l'évangile de Luc, mais d'en aimer un autre comme lui-même. "Faites aux autres ce que vous voudriez que l'on fasse pour vous ..." il en réclame la présence d'un autre pour que l'on puisse parler de prochain. Le terme est polyvalent également. On pourrait substituer au terme prochain celui de familier (même famille; parce qu'enfant d'un seul Père au ciel, etc.)
Votre observation très profonde :
« Il ne s'agit pas pour le Samaritain de "s'aimer lui-même", dans l'évangile de Luc, mais d'en aimer un autre comme lui-même. ».

Exactement !

Que le Seigneur vous bénisse.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 18 mai 2017, 14:49

TREBLA a écrit :
mar. 16 mai 2017, 22:39
Oui, « Notre Seigneur nous enseigne que nous avons des frères, des ennemis, des prochains… »

Mais quant au commandement " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton proche comme toi-même " (Luc 10, 27), ces distinctions disparaissent.

Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton proche, et tu haïras ton ennemi. Et moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent ... (Matthieu 5, 43-44)

Notre Seigneur veut qu'il n'y ait plus de distinctions pour nous entre nos proches et nos ennemis.

Cher Trebla,

Non ce n'est pas l'enseignement de Notre Seigneur que de dire : "Notre Seigneur veut qu'il n'y ait plus de distinctions pour nous entre nos proches et nos ennemis".
Vous utilisez là une terminologie imprécise qui vous conduit à conclure de façon erronée.

Notre Seigneur nous enseigne qu'il y a une distinction entre l'ennemi, le frère, le prochain.
Notre Seigneur nous enseigne que nous devons aimer notre prochain comme nous-même.
Notre Seigneur nous invite à ne pas haïr nos ennemis mais à les aimer.

Mais se serait un syllogisme que de dire que donc nos ennemis sont nos prochains.
Par définition c'est l'inverse : le prochain est celui qui me veut du bien, l'ennemi celui qui me veut du mal.

Vous confondez la différence d'état (prochain, frère, ennemi…) et l'unité de d'attitude à laquelle nous appelle Notre Seigneur (aimer le frère, le prochain et l'ennemi).
Pax et Bonum !
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 18 mai 2017, 15:33

Cinci a écrit :
mer. 17 mai 2017, 0:20
Le texte de Luc 10 nous indique que des trois c'est le Samaritain qui se fait le prochain d'un autre. Prodigal a bien fait d'applaudir. La parabole ne nous signale pas qu'il serait interdit de penser, en revanche, que le blessé puisse être qualifié de prochain.
La parabole ne signale pas non plus que la réciproque soit vrai.
Je dis bien me référer aux paroles de Notre Seigneur.
Cinci a écrit :
mer. 17 mai 2017, 0:20
Il ne s'agit pas pour le Samaritain de "s'aimer lui-même", dans l'évangile de Luc, mais d'en aimer un autre comme lui-même.
Oui : il s'agit selon le commande de Jésus de devenir le prochain de tous : "Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits?» Le docteur de la Loi répond: «Celui qui a fait preuve de bonté envers lui.» Jésus lui dit: «Va, et toi aussi, fais de même.»
C'est bien différent que de dire que toute personne est mon prochain.

Malicieusement je pourrais aussi dire "et non" car si le Samaritain ne s'aime pas lui-même, il n'aimera pas son prochain car il doit l'aimer 'comme lui-même'…
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Kerniou » jeu. 18 mai 2017, 15:57

Peut-être qu'au lieu d'avoir à définir "qui" aimer comme son prochain, Jésus nous invite-t-il à considérer chaque être humain comme notre prochain sans considération de proximité de lieu ou d'appartenance communautaire.
Tous les hommes sont frères et chacun est le "prochain" de l'autre .
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par gerardh » jeu. 18 mai 2017, 16:11

________

Bonjour,

Si A est proche de B, alors B est proche de A.

Donc si A est le prochain de B, alors B est le prochain de A.


_________

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 18 mai 2017, 17:43

Kerniou a écrit :
jeu. 18 mai 2017, 15:57
Peut-être qu'au lieu d'avoir à définir "qui" aimer comme son prochain, Jésus nous invite-t-il à considérer chaque être humain comme notre prochain sans considération de proximité de lieu ou d'appartenance communautaire.
Tous les hommes sont frères et chacun est le "prochain" de l'autre .
Notre Seigneur dit exactement l'inverse : on ne doit pas considérer 'chaque être humain comme notre prochain sans considération de proximité de lieu ou d'appartenance communautaire' on doit devenir le prochain de chaque être humain sans considération de proximité de lieu ou d'appartenance communautaire

En agissant ainsi l'espérance est que nous devenions tous frères, car nous ne le sommes pas : nous avons des frères, des ennemis et des prochains. Une fois tous frères alors là, oui, chacun devrait être le prochain de l'autre.
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par TREBLA » jeu. 18 mai 2017, 20:51

Cher PaxetBonum,

Merci pour votre réponse:
PaxetBonum a écrit :
jeu. 18 mai 2017, 14:49
Cher Trebla,

Non ce n'est pas l'enseignement de Notre Seigneur que de dire : "Notre Seigneur veut qu'il n'y ait plus de distinctions pour nous entre nos proches et nos ennemis".
Vous utilisez là une terminologie imprécise qui vous conduit à conclure de façon erronée.

Notre Seigneur nous enseigne qu'il y a une distinction entre l'ennemi, le frère, le prochain.
Notre Seigneur nous enseigne que nous devons aimer notre prochain comme nous-même.
Notre Seigneur nous invite à ne pas haïr nos ennemis mais à les aimer.

Mais se serait un syllogisme que de dire que donc nos ennemis sont nos prochains.
Par définition c'est l'inverse : le prochain est celui qui me veut du bien, l'ennemi celui qui me veut du mal.

Vous confondez la différence d'état (prochain, frère, ennemi…) et l'unité de d'attitude à laquelle nous appelle Notre Seigneur (aimer le frère, le prochain et l'ennemi).
Je comprends bien votre raisonnement.

Pour avancer dans ce dialogue, comparons votre déclaration « Notre Seigneur nous enseigne qu'il y a une distinction entre l'ennemi, le frère, le prochain » avec le verset suivant :

Il n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni homme libre; il n'y a plus ni homme ni femme: car vous n'êtes tous qu'une personne dans le Christ Jésus. (Galates 3, 28)

1
Pour des fins pratiques :
Notre Seigneur nous enseigne qu'il y a une distinction entre l'ennemi, le frère, le prochain.

Pour des fins spirituelles :
St Paul nous enseigne qu'
Il n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni homme libre; il n'y a plus ni homme ni femme: car vous n'êtes tous qu'une personne dans le Christ Jésus.
+++
2
Pour des fins pratiques :
St Paul NE nous enseigne PAS qu'
Il n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni homme libre; il n'y a plus ni homme ni femme: car vous n'êtes tous qu'une personne dans le Christ Jésus.

Pour des fins spirituelles :
Notre Seigneur NE nous enseigne PAS qu'il y a une distinction entre l'ennemi, le frère, le prochain.
+++
3
Pour des fins pratiques :
Il y a encore des Juifs et des Grecs; il y a encore des esclaves et des hommes libres; il y a encore des hommes et des femmes: car nous ne sommes pas encore tous qu'une personne physique dans le Christ Jésus.

Pour des fins spirituelles :
Quant au commandement d'aimer son prochain, il n'y a plus de distinction entre l'ennemi, le frère, le prochain.
+++
Que le Seigneur vous bénisse.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » ven. 19 mai 2017, 5:39

Pax,

A priori, je dirais que votre raisonnement ne facilite pas la compréhension des choses. Je me demande comment vous pourriez lire l'épitre aux Romains ou la citation de l'Exode que j'ai donnée plus haut.

"En effet les commandements : tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et s'il en est quelque autre, se résument dans cette parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait aucun mal au prochain; l'amour est donc le plein accomplissement de la loi." (Rom 13, 9)



Votre explication :

Maintenons une distinction entre la condition actuelle de l'autre (frère, ennemi, prochain) versus une condition d'avenir pour tous (lors de la Parousie : tous serons frères et chacun sera le prochain de l'autre, etc.) C'est là comme le coeur de votre explication.

Ne nous trompons pas, parce que dans cette vallée de larmes qu'est la France de l'an 2017 : nous ne vivons pas parmi des prochains. Non, il y a des islamistes qui me voudront du mal par exemple, ainsi que des athées qui me détestent et tout. Le prochain c'est mon ami seulement. Nuance!

Conclusion?

L'accomplissement de la loi consiste à faire du bien à ceux qui nous aiment puisqu'il faut aimer son prochain et le prochain est un ami par définition. Le décalogue vaut pour les amis seulement dans la condition présente du monde.

1. Il faut aimer Dieu
2. Il faut aimer nos amis.

L'amour du prochain c'est l'amour de l'ami. Tu ne tueras pas ton ami, tu ne voleras pas ton ami, tu ne porteras pas un faux témoignage contre un ami, etc.

L'impératif moral vaut juste pour les amis en principe.

Votre développement ultime :

Dans le monde actuel qui est mauvais comme chacun sait, le péché abondera-t-il et beaucoup ne respecteront rien, pas même les amis entre eux. Si je veux être bon chrétien, je peux toujours me sacrifier en extra, tenter de me faire le prochain même d'un ennemi parce que Jésus le demande. Je pourrais le faire de façon méritoire en guise de signe d'espérance seulement, songeant à la Parousie qui doit venir. Mais l'ennemi pourrait fort bien demeurer un ennemi en attendant et fort mal me payer de retour pour mon beau geste. Jésus nous demande alors de nous faire le prochain de tous les autres (amis, ennemis). Il en nous assure pas que ces autres agiront de façon amicale cependant. C'est en fonction de la fin du monde que Jésus nous demande d'agir ainsi envers des ennemis (parce que l'ennemi pourrait devenir un ami). Autrement ...

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » ven. 19 mai 2017, 6:06

Trebla :
Cher cinci,

Merci pour votre réflexion suivante [...]
Vu.


(Vous êtes bien aimable)

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » ven. 19 mai 2017, 6:45

gérardh,
Donc si A est le prochain de B, alors B est le prochain de A.
C'est ce que je penserais en effet.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par PaxetBonum » ven. 19 mai 2017, 8:29

Cinci a écrit :
ven. 19 mai 2017, 6:45
gérardh,
Donc si A est le prochain de B, alors B est le prochain de A.
C'est ce que je penserais en effet.
Notre Seigneur ne donne jamais cette réciproque.
Comme le fait remarqué Cinci dans sa synthèse au-dessus : je peux être le prochain de mon ennemi, mais lui peut continuer à se comporter en ennemi. (nous en avons des exemples quotidiens actuellement avec l'islam).
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par gerardh » ven. 19 mai 2017, 9:36

_______

Bonjour,

Jésus a dit : aimez vos ennemis. Un ennemi est donc également mon prochain.


__________

Alizee
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Alizee » ven. 19 mai 2017, 10:41

J'irais même plus loin : aimer son ami, c'est simple. Poser un regard d'amour sur son ennemi, c'est une autre paire de manche, c'est exigeant, mais c'est profondément chrétien. Dieu, c'est un peu la part de bonté qui est en chacun. Il faut s'attacher à trouver cette part.

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