Allons donc, un procès! Qu'est-ce donc que ce drame! Quand je dis que je convoquerais Belin à mon tribunal dans un autre fil, vous n'êtes pas obligé de prendre la chose au premier degré.Vous voudriez me faire un procès pour restriction mentale car je me propose d'user du terme prochain uniquement comme nous l'enseigne Notre Seigneur ? Dans ce cas quel procès mérite celui qui veut modifier l'enseignement de Notre Seigneur et user du terme de prochain dans un autre sens ?
Je posais la question pour être sûr. Maintenant, vous me confirmez que vous souhaiteriez restreindre sévèrement l'usage du terme "mon prochain' à celui qui serait gentil avec moi. Ainsi, mon prochain c'est celui qui me procure un avantage, celui qui m'aime, qui me fait un cadeau.
Eh bien!
Il se trouve juste, pour ma part, que je trouve une telle limitation surprenante. J'eusse abondé dans le même sens que Didyme, Treba, possiblement Prodigal.
Voyez un peu ça :
"En effet les commandements : tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et s'il en est quelque autre, se résument dans cette parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait aucun mal au prochain; l'amour est donc le plein accomplissement de la loi." (Rom 13, 9)
ou
Voici pourquoi Yavhé a béni le jour du sabbat et l'a sanctifié.
Tu honoreras ton père et ta mère,
tu ne commettras pas d'adultère
[...]
tu ne déposeras pas contre ton prochain en témoin mensonger.
tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas
la femme de ton prochain; ni son serviteur, ni sa servante, ni son
boeuf, ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain.
(Exode 20, 13-17)
Il faut voir ce que le catéchisme en dit, Pax :
2067 Les dix commandements énoncent les requêtes de l’amour de Dieu et du prochain. Les trois premiers se rapportent davantage à l’amour de Dieu, et les sept autres à l’amour du prochain.
Comme la charité comprend deux préceptes auxquels le Seigneur rapporte toute la loi et les prophètes ..., ainsi les dix préceptes sont eux-mêmes divisés en deux tables. Trois ont été écrits sur une table et sept sur l’autre (S. Augustin, serm. 33, 2, 2 : PL 38, 208).
2068 Le Concile de Trente enseigne que les dix commandements obligent les chrétiens et que l’homme justifié est encore tenu de les observer (cf. DS 1569-1570). Et le Concile Vatican II l’affirme : " Les évêques, successeurs des apôtres, reçoivent du Seigneur ... la mission d’enseigner toutes les nations et de prêcher l’Evangile à toute créature, afin que tous les hommes, par la foi, le baptême et l’accomplissement des commandements, obtiennent le salut " (LG 24).
L’unité du Décalogue
2069 Le Décalogue forme un tout indissociable. Chaque " parole " renvoie à chacune des autres et à toutes ; elles se conditionnent réciproquement. Les deux Tables s’éclairent mutuellement ; elles forment une unité organique. Transgresser un commandement, c’est enfreindre tous les autres (cf. Jc 2, 10-11). On ne peut honorer autrui sans bénir Dieu son Créateur. On ne saurait adorer Dieu sans aimer tous les hommes ses créatures. Le Décalogue unifie la vie théologale et la vie sociale de l’homme