Page 10 sur 27

Re: Sur l'origine du mal

Publié : mer. 03 janv. 2018, 18:23
par Christophe B
Dydime,
Didyme a écrit :
mar. 02 janv. 2018, 23:18
Quel équilibre, quelle équité ?
Il n'y a pas d'égalité entre le bien et le mal. Le bien surabonde toujours, englobe tout. Seul le bien "est", le mal n'est qu'une absence. Il n'y a pas non plus de nécessité du mal qui s'imposerait à Dieu.
C’est un équilibre en l’âme, entre le bien qui y est, et le mal qui y est fait. Si nous tombions dans un extrême d’un coté nous serions dans un état de perfection, de l’autre dans l’anéantissement, il n’y aurait plus d’évolution possible. Mais, nous sommes créés humains, donc entre bien et mal, attiré d’un coté par la conscience (l’ange), et de l’autre par la concupiscence (le démon), sans être fixé sur un choix. Il nous faut trouver un juste milieu, pour ne pas nous perdre dans un choix dont nous ne voyons pas la finalité.

De l’équité je prend cette définition : Traitement de chacun selon ce qui lui revient de droit, selon son mérite.
C’est avec équité que Dieu nous dote des vertus, celle qu’Il a mise en nous à la conception de notre âme. Nous avons des vertus plus ou moins grandes, et d’elles dépendra l’ampleur de nos vices. Nous les recevons chacun à notre mesure, en fonction des événements que nous allons devoir affronter, sans parler des vertus que Dieu nous fait acquérir durant notre vie, et que l’on doit travaillés pour les parfaire.

Dieu est parfait et nul mal n’est en Lui, il ne Lui est pas nécessaire car Il n’a nul besoin d’évoluer, Il est immuable. Pour nous, créature, ce n’est pas la même chose, nous sommes dans un model évolutif, nous devons apprendre de nos erreurs ou péché, et avec la grâce de Dieu, essayer de ne plus les commettre pour avancer vers la perfection. C’est en tombant par le péché que Dieu nous en relève en nous rendent plus fort, et permet la progression.

En espérant être claire...

Re: Sur l'origine du mal

Publié : ven. 05 janv. 2018, 11:38
par Didyme
Oui, de ce point de vue-là, ça se défend. Le mal est peut-être bien une "nécessité" pour la créature, pour sa construction et la parfaire en forgeant son humilité, son expérience.

Re: Sur l'origine du mal

Publié : ven. 05 janv. 2018, 22:24
par Cinci
Christophe B a écrit :
Vous touchez au but, là est la solution. Si on comprenait Dieu, on Lui ferait confiance. Mais pourquoi ne comprenons nous pas Dieu si ce n’est parce qu’il ne se dévoile pas. Et pourquoi ne se dévoile t’il pas, si ce n’est pour ne pas nous obliger à l’aimer ?!
Pour ne pas obliger la personne à l'aimer ? Possiblement.

Dieu n’impose rien, il ne s’impose d’ailleurs pas Lui-même.
C'est à dire qu'il nous appelle à l'existence dans la condition qui est la nôtre. Et il s'agit d'une condition de pécheur. Cette condition revêt le caractère d'une peine. Si nous devons passer par cette expérience c'est bien parce que Dieu l'a voulu. Comme nous parlons de l'origine du mal : je veux dire que cette origine est complexe et Dieu lui-même ne peut pas y être totalement étranger.

Re: Sur l'origine du mal

Publié : sam. 06 janv. 2018, 11:05
par Christophe B
Cinci,

C'est à dire qu'il nous appelle à l'existence dans la condition qui est la nôtre. Et il s'agit d'une condition de pécheur. Cette condition revêt le caractère d'une peine. Si nous devons passer par cette expérience c'est bien parce que Dieu l'a voulu.
Je suis tout à fait d’accord avec vous !

Je veux dire que cette origine est complexe et Dieu lui-même ne peut pas y être totalement étranger.
En ce cas, Dieu est le principe de toutes choses, car tout est de Lui et ce fait par Lui.
Si on se détourne de Lui c’est parce qu’il reste en retrait, mais Sa cause est juste, la notre ne l’est pas. Si nous péchons c’est de par notre volonté, malgré la bible, ancien et nouveau testament confondu, les témoignages des Saints, et le bien qu’Il fait en nous chaque jour.

Nous sommes cependant esclave du péché, mais nous devons être en constante recherche de liberté. Mais n’est il pas plus simple de se détourner de cette liberté si dure à acquérir, car au moins nous sommes sur d’avoir à boire et à manger, les plaisir de la Terre, en t’en qu’esclave, ne nous sont pas refuser, le Diable est un maître qui sait récompenser. Vous me pardonnerez cette touche d’ironie ! :saint:

Re: Sur l'origine du mal

Publié : sam. 06 janv. 2018, 16:44
par Cinci
Christophe B a écrit :
En ce cas, Dieu est le principe de toutes choses, car tout est de Lui et ce fait par Lui.
Si on ce détourne de Lui c’est parce qu’il reste en retrait, mais Sa cause est juste, la notre ne l’est pas. Si nous péchons c’est de par notre volonté, malgré la bible, ancien et nouveau testament confondu, les témoignages des Saints, et le bien qu’Il fait en nous chaque jour.
Oui.

Un auteur écrivait :

Dieu n'est pas "rassurant"; Dieu n'est pas entièrement rationnalisable; Dieu est génial, artiste; Dieu créateur est une puissance cosmique effrayante, démesurée, scandalisante. Il a crée un monde tumultueux, impitoyable, monstrueux, glaciaire et incandescent. Mais ce monde possédait en soi les principes de son évolution, les germes d'un discernement entre lumière et ténèbre, entre la terre et les eaux.

Dieu reste-t-il impassible et comme neutre devant l'usage de notre liberté ? Regarde-t-il du haut du ciel nos massacres, comme nous regarderions les "remous d'une fourmillière, attendant la fin pour juger les vivants et les morts ?" Mais c'est évidemment faux ! Dieu n'a voulu l'homme libre, n'a permis ce risque effrayant que parce qu'il se sentait assez fort pour lutter d'intervention avec l'homme. Pour compenser par ses initiatives d'amour, tout ce que l'homme imaginerait de mal.

Un dialogue solennel s'est engagé entre Dieu et la créature. Dieu dit : "Tu feras ce que tu voudras, mais moi, je t'avertis que chaque fois j'inventerai de quoi triompher de ton mal. Je ne t'abandonnerai jamais. Je ferai de chacune de tes fautes, d'heureuses fautes. Je te proposerai sans cesse de merveilleuses réparations de tes saccages. Tout sera plus beau que si tu n'avais jamais péché. De ta honte et de ta peine, je tire une vertu qui n'aurait pas existé si tu n'avais pas failli. Votre fameux péché originel est origine, bien plus que de vos malheurs, des merveilles que moi, Dieu, j'invente pour le réparer. Adam a mal usé de sa liberté ? Felix culpa : le Verbe s'est fait chair et il est venu demeurer parmi nous. Ève vous a perdus ? J'ai inventé Marie. Chacun de vous est tourmenté par des désirs de fruit défendu ? Chacun sera tenté et dévoré d'une soif du Dieu vivant. Ayez confiance : J'ai vaincu le mal.

Aucun de vos péchés n'est décisif. Il y aura toujours mon pardon et notre réparation. Aucune vie n'est ratée. Je vous offrirai jusqu'au bout de la recommencer d'une manière plus belle et de redevenir une nouvelle créature (II Co 5, 17). Vous êtes morts ? Je vous ressusciterai.



Et sur le mal qui nous tient ...

Ah! ce n'est pas beau une vie d'homme vu de l'intérieur : tout le mal que nous avons fait en le sachant, tout le mal que nous avons fait sans le savoir, mais que de précautions nous avons prises pour nous le cacher. Tous les vilains motifs pour lesquels on a fait le bien : ce sont toujours nos vices qui fournissent la meilleure énergie à nos vertus et on ne fait jamais le bien si activement que lorsqu'on a une mauvaise raison pour le faire. Toutes les belles et bonnes causes pour lesquelles on a fait le mal , nourrissant nos monstres à pleines mains dans les ténèbres, le visage levé vers les étoiles.

Et surtout notre affreuse misère intérieure, notre indifférence affreuse au mal dont souffrent les autres quand ce n'est pas cette joie insensée du mal qui leur arrive. Notre irrésistible besoin de nous affirmer, de nous mettre en avant qui est le stimulant de toutes nos paroles et de tous nos gestes. Notre insensibilité, notre ingratitude devant la beauté du monde et la bonté de la vie; et surtout notre terrible pauvreté de foi, d'amour, d'espérance, de charité. Notre hostilité inimaginable contre Dieu : l'âpreté avec laquelle nous critiquons tout ce qu'il fait, nous nous révoltons contre tout ce qu'il nous envoie, nous appréhendons tout ce qu'il nous prépare, nous perdons coeur dans tout ce qui nous arrive.

Notre résolution de pécher, notre détermination foncière de nous préférer, de nous suffire, d'être plutôt malheureux tout seuls que d'être heureux avec Lui, grâce à Lui.

N'êtes-vous pas comme cela vous autres ? N'êtes-vous pas effrayés d'être ainsi, tellement plus mauvais que vous ne le vouliez ?

Source : Louis Evely, Souffrance, p. 102

Re: Sur l'origine du mal

Publié : sam. 06 janv. 2018, 18:11
par Christophe B
Nous avons la même référence, Dieu :amoureux:

Re: Sur l'origine du mal

Publié : sam. 06 janv. 2018, 22:46
par Cinci
Didyme a écrit :
Je ne suis pas d’accord par rapport à ce passage de la définition que tu donnes « capable de passer du stade bon à celui de meilleur encore ». Non, je ne pense pas que la créature en soit capable, c’est la grâce divine qui transforme, c’est Dieu qui fait. Tout ce que peut faire la créature, c’est laisser agir Dieu, ne pas s’y fermer.
Il va de soi que ce passage ("... du bon vers le meilleur") ne s'effectue pas sans l'aide de Dieu. Nous penserions ici la même chose. C'est le coeur de ce que j'explique.

Au départ, la créature peut être bonne sur le plan de la nature. Le premier Adam est totalement équilibré et fonctionne très bien dans son petit biotope,

Non, le problème surgit la journée où Dieu demande à un être naturel de fonctionner sur un mode surnaturel. Bonjour les dégâts ! L'être naturel se voir déstabilisé ("scandalisé") par cet appel de Dieu ("Je veux que tu monte plus haut mais pour ce faire il te faudra jeter du lest, sacrifier ceci, ceci et encore ...") Cette transformation ou ce "passage à la sainteté" ne peut se faire sans le concours volontaire de la créature. C'est là que le "crash" se produit. Et il se produit, ce "crash", parce que Dieu veut ouvrir le ciel à ces intelligences, parce que Dieu veut se donner en totalité, parce qu'il veut que nous aimions vraiment et selon sa dynamique, etc.

C'est Dieu qui vient créer cet "appel d'air" ou cette aspiration. C'est Dieu qui veut que nous soyons "comme des dieux". Et alors le mal (sur le plan spirituel) découle de cette tension "vers le bien" qui se trouve en nous tous; tension qui s'en révèle malheureusement nuisible et déviante une fois que la créature n'accepte pas de se soumettre à la direction qui est celle de Dieu. Refuser d'accepter que ce soit l'Esprit notre guide se traduit par un "gauchissement" de la tension vers le bien. Le refus s'explique parce que pour entrer dans la dynamique de sainteté : la chose est coûteuse, peinante, mortifiante, douloureuse, mortelle pour soi.

Si le grain ne meurt ...

Re: Sur l'origine du mal

Publié : dim. 07 janv. 2018, 3:35
par TREBLA
Cher Christophe B,

Merci d'avoir proposé la réflexion suivante :
Christophe B a écrit :
mer. 25 oct. 2017, 19:20
Christophe B : mer. 25 oct. 2017

S'il n'y avait pas le mal, comment connaîtrions nous le bien ?
Peut être que si Dieu ne permettait pas le mal, il n'aurait rien à pardonner.
Peut être que le mal est un bien !
Dans votre réflexion ci-dessus, le mal représente l'idée de ce « qui est contraire au bon, à la vertu ; ce qui est condamné par la morale (seulement singulier, avec article défini) », selon LAROUSSE.

Par exemple, parlant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal [πονηρός =ponéros] (Genèse 2, 9) cela fait penser à une manière de savoir distinguer entre ce qui est est bon ou à la vertu et ce qui est contraire au bon ou à la vertu.

Dans la version grecque de l'AT, la Septante, le mot qui se traduit par "mal", c'est l'adjectif "πονηρός" (ponéros).

Le même adjectif se trouve dans le verset suivant dans le NT :
Mais que votre parole soit: Oui, oui; non, non. Ce qui est en plus de cela vient du Malin [πονηρός =ponéros] (Matthieu 5, 37).
C'est qui le Malin ?
C'est le diable, bien sûr !

Donc on pourrait modifier votre réflexion de la manière suivante :

« S'il n'y avait pas le [Malin], comment connaîtrions nous le bien ?
Peut être que si Dieu ne permettait pas le [Malin], il n'aurait rien à pardonner.
Peut être que le [Malin] est un bien !
»

Le mal est-il un bien ? Le Malin est-il un bien ?
À mon sens, jamais de la vie !

Selon la parole de Dieu : Samuel dit: «Yahweh trouve-t-il du plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à l'obéissance à la voix de Yahweh? L'obéissance vaut mieux que le sacrifice et la docilité que la graisse des béliers. (1 Samuel 15, 22)

Dieu veut qu’on Lui obéisse, c’est-à-dire qu’on fasse le bien.

St Paul nous dit : mais éprouvez tout, et retenez ce qui est bon; abstenez-vous de toute apparence de mal [πονηρός =ponéros] (1 Thessaloniciens 5, 21-22).

Que le Seigneur vous bénisse.

Re: Sur l'origine du mal

Publié : dim. 07 janv. 2018, 20:53
par Didyme
Cinci a écrit :
sam. 06 janv. 2018, 16:44
Un auteur écrivait :

Dieu n'est pas "rassurant"; Dieu n'est pas entièrement rationnalisable; Dieu est génial, artiste; Dieu créateur est une puissance cosmique effrayante, démesurée, scandalisante. Il a crée un monde tumultueux, impitoyable, monstrueux, glaciaire et incandescent. Mais ce monde possédait en soi les principes de son évolution, les germes d'un discernement entre lumière et ténèbre, entre la terre et les eaux.

Dieu reste-t-il impassible et comme neutre devant l'usage de notre liberté ? Regarde-t-il du haut du ciel nos massacres, comme nous regarderions les "remous d'une fourmillière, attendant la fin pour juger les vivants et les morts ?" Mais c'est évidemment faux ! Dieu n'a voulu l'homme libre, n'a permis ce risque effrayant que parce qu'il se sentait assez fort pour lutter d'intervention avec l'homme. Pour compenser par ses initiatives d'amour, tout ce que l'homme imaginerait de mal.

Un dialogue solennel s'est engagé entre Dieu et la créature. Dieu dit : "Tu feras ce que tu voudras, mais moi, je t'avertis que chaque fois j'inventerai de quoi triompher de ton mal. Je ne t'abandonnerai jamais. Je ferai de chacune de tes fautes, d'heureuses fautes. Je te proposerai sans cesse de merveilleuses réparations de tes saccages. Tout sera plus beau que si tu n'avais jamais péché. De ta honte et de ta peine, je tire une vertu qui n'aurait pas existé si tu n'avais pas failli. Votre fameux péché originel est origine, bien plus que de vos malheurs, des merveilles que moi, Dieu, j'invente pour le réparer. Adam a mal usé de sa liberté ? Felix culpa : le Verbe s'est fait chair et il est venu demeurer parmi nous. Ève vous a perdus ? J'ai inventé Marie. Chacun de vous est tourmenté par des désirs de fruit défendu ? Chacun sera tenté et dévoré d'une soif du Dieu vivant. Ayez confiance : J'ai vaincu le mal.

Aucun de vos péchés n'est décisif. Il y aura toujours mon pardon et notre réparation. Aucune vie n'est ratée. Je vous offrirai jusqu'au bout de la recommencer d'une manière plus belle et de redevenir une nouvelle créature (II Co 5, 17). Vous êtes morts ? Je vous ressusciterai.
Merci pour cet extrait. J'aime quand on parle de Dieu de cette façon, avec une folie sans retenue, grandiose, qui suscite l'adoration.

C'est aussi du même livre " souffrance " de Louis Evely ?

Re: Sur l'origine du mal

Publié : lun. 08 janv. 2018, 6:56
par Christophe B
Trinité,

Cependant je me posais la question de la provenance du mal (par exemple) obsessionnel chez certaines personnes ,viol ,sadisme ,envie de meurtres etc... ces déviances n'atteignent pas tout le monde!
Pourquoi certains sont ils affectés de cela ,de façon bien souvent maladive et incontrôlable?

Nous débordons du thème, nous ne sommes plus dans l’origine du mal, mais dans ses conséquences. Cela ressort autant de la psychologie que de la théologie, mais je vais quand même tenter une approche, car c’est avant tout une maladie de l’âme.

D’abord il faut comprendre ce qu’est une obsession :
État psychique consistant dans la présence à l’esprit d’une préoccupation ou d’une représentation, une pensée, que la volonté ne parvient pas à écarter.

Puis une compulsion :
Désir ou besoin psychique irrésistible, considéré comme irrationnel, et qui pousse à agir afin de moins se sentir angoissé ou en détresse.

L’obsession provient d’une fissure (manque dans une solution de continuité), qui ne trouve sa finalité uniquement dans un acte réparateur, d’où la compulsion. L’obsession donne naissance à une pulsion qu’il faut absolument assouvir pour être dégagé du stress qu’elle procure.

Nos attirances ou nos répulsions proviennent de nos souvenirs et de la compréhension que nous en avons. Elles sont le résulta de notre vécu, de la sécurité ou du traumatisme que nous en avons ressenti. Nous avons besoin de reproduire ou d’éloigner l’acte qui a procuré plaisir ou souffrance, pour en avoir à nouveau la jouissance ou en être libéré.

Tout cela est le lot de notre système limbique qui développe des relations entre émotions et réponses automatique, peur, colère ou quiétude, plaisir et dépendance.
On ne peut non plus ignoré une relation entre les vices et les vertus, notre âme y est soumise, et selon moi elle imprègne le cerveau, et cela depuis sa conception.

Les exemples que vous citer provienne du désir d’imposer sa volonté à l’autre, et du plaisir qui en découle.
La déviance se produit quand nous transgressons une norme, elle devient normalité quand la volonté n’est pas réglée sur l’ordre moral établi, mais sur une moralité qui est propre à l’individu, qui provient de son éduction et de la conscience qu’il en a.
Petit exemple : Un père, qui représente l’ordre morale établi, dit à son jeune fils qu’il ne faut pas dire la vérité car cela n’apporte que des ennuis ; si le fils à déjà entendu que : « Toute vérité n’est pas bonne à dire », alors il croit son père, et devient un menteur irrépressible.

Pour qu’il y ait reproduction d’un acte il faut que cet acte procure du plaisir à celui qui le commet. Il doit être rare qu’une personne reproduise sur lui-même, ou sur autrui, un acte qui le fasse souffrir, sans ressentir la moindre récompense pour lui même.

Certain se contente de peu, et on donc besoin de moins de récompense, d’autre en son gourmand et ne peuvent se passé de cette stimulation, le démon tient son rôle, il nous pousse toujours du coté ou nous allons tomber..

Dans un nombre limité de cas, la dépendance est une maladie neurologique, qui touche un ensemble de neurorécepteur qui gère le besoin en récompense du cerveau. Normalement la personne se suffit d’une unique récompense, le plaisir naît procure de la joie, et on en reste là. Dans le cas d’une déficience des neurorécepteurs une récompense ne suffit pas, il y a non saturation, et la demande est constante.

La question à se poser c’est, est ce que le problème vient du cerveau avant de venir de l’âme, ou de l’âme avant le cerveau ? Autrement dit, le corps forme t’il l’âme, ou l’âme forme t’elle le corps ? Mais est ce bien a place d’une telle question…

Re: Sur l'origine du mal

Publié : lun. 08 janv. 2018, 7:26
par Christophe B
Cinci,
Cinci a écrit :
sam. 06 janv. 2018, 22:46
C'est Dieu qui vient créer cet "appel d'air" ou cette aspiration. C'est Dieu qui veut que nous soyons "comme des dieux". Et alors le mal (sur le plan spirituel) découle de cette tension "vers le bien" qui se trouve en nous tous; tension qui s'en révèle malheureusement nuisible et déviante une fois que la créature n'accepte pas de se soumettre à la direction qui est celle de Dieu. Refuser d'accepter que ce soit l'Esprit notre guide se traduit par un "gauchissement" de la tension vers le bien. Le refus s'explique parce que pour entrer dans la dynamique de sainteté : la chose est coûteuse, peinante, mortifiante, douloureuse, mortelle pour soi.

Si le grain ne meurt ...
« 2 La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. 3 Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. 4 Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point; 5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »

Dieu ne voulait pas que leurs yeux s’ouvrent sur le péché. Il était en eux, il les guidait, il les aurait fait évoluer jusqu’à la perfection. S’il a permit que le serpent les trompes, c’est que le péché ne freinait pas son plan, c’était juste une autre voie, une autre direction, mais qui mène à Lui de toute façon. C'est de par la désobéissance que le péché est devenu nécessité.

Re: Sur l'origine du mal

Publié : lun. 08 janv. 2018, 16:42
par Didyme
Christophe B a écrit :
lun. 08 janv. 2018, 6:56
La question à se poser c’est, est ce que le problème vient du cerveau avant de venir de l’âme, ou de l’âme avant le cerveau ? Autrement dit, le corps forme t’il l’âme, ou l’âme forme t’elle le corps ? Mais est ce bien a place d’une telle question…
En tout cas, c'est une question intéressante. Ça me semble rester dans le sujet.

Re: Sur l'origine du mal

Publié : lun. 08 janv. 2018, 18:05
par Christophe B
TREBLA,

Si on devait modifier ma réflexion, ce n’est pas par « Malin », qu’il faudrait remplacer « mal », mais par « péché », car qu’est le mal en nous, si ce n’est le péché.
Le mal est-il un bien ? Le Malin est-il un bien ?
À mon sens, jamais de la vie !
Il y a quelques temps j’avais rectifié ma pensée en disant, qu’un bien pouvait provenir du mal, j’avais donné comme exemple la rédemption qui suit la crucifixion. A la lumière de mes dernières réflexions, je reviens à mon idée initiale, sans oublier ce que j’ai dit ensuite.


Dieu veut il le péché pour que le mal se fasse ? Assurément non !
Si Dieu permet le péché, ça ne peut être uniquement pour que le bien se fasse.
Cela ne veut pas dire qu’il est bien de faire le mal. Mais si Dieu ne voulait pas que le mal se fasse il l’aurait interdit.

Celui qui commet le péché fait naître en lui le repentir. Celui à qui le péché est fait voit naître en lui l’humiliation. Donc celui qui fait le mal se procure un bien à lui même, et celui à qui on le fait reçoit un bien pareillement.
D’un mal naît un bien !

Une eau pure peut elle jaillir d’une source pollué ? Non !
Il faut que la source soit elle-même aussi pure.
Pour nous, créature, ce n’est pas la même chose, nous sommes dans un model évolutif, nous devons apprendre de nos erreurs ou péché, et avec la grâce de Dieu, essayer de ne plus les commettre pour avancer vers la perfection. C’est en tombant par le péché que Dieu nous en relève en nous rendent plus fort, et permet la progression.
Dans mon raisonnement Dieu permet le péché pour atteindre la perfection. Le péché est rendu nécessaire à l’humain, pour sa progression, ce qui est nécessaire à une chose ne peu lui être maléfique, sinon il n’y aurait que régression et pas de progression possible. Dans ce cas, le péché est bénéfique !

Donc, le mal est un bien. (Pardon mon Dieu)

Re: Sur l'origine du mal

Publié : lun. 08 janv. 2018, 18:36
par TREBLA
Cher Christophe B,

Merci pour votre réponse très détaillée.
Christophe B a écrit : Christophe B : lun. 08 janv. 2018

Si on devait modifier ma réflexion, ce n’est pas par « Malin », qu’il faudrait remplacer « mal », mais par « péché », car qu’est le mal en nous, si ce n’est la péché.
[...]
Dans mon raisonnement Dieu permet le péché pour atteindre la perfection. Le péché est rendu nécessaire à la l’humain, pour sa progression, ce qui est nécessaire à une chose ne peu lui être maléfique, sinon il n’y aurait que régression et pas de progression possible. Dans ce cas, le péché est bénéfique !

Donc, le mal est un bien.
Dieu n'est pas d'accord avec vous : Malheur à ceux qui appellent le mal [πονηρός =ponéros] bien (Isaïe 5, 20).

Que le Seigneur vous bénisse.

Re: Sur l'origine du mal

Publié : lun. 08 janv. 2018, 21:40
par Christophe B
Si c'est Dieu qui le dit, je m'incline :oops:

Mais j'aurais aimé comprendre où mon raisonnement fait défaut ?!

Edité : Pour me répondre à moi même, je dirais que mon raisonnement est juste, sauf que le mal est le mal, le bien est le bien et que l'un ne peut être ce que l'autre est. Le chaud n'est pas le froid, le noir n'est pas le blanc !

Est ce que je vois juste ?