Bonjour, bonsoir.
Je ne sais pas si je poste dans la bonne section, ma question est de nature juridique et théologique.
J'entends par acte du Magistère l'ensemble des documents publiés par le Magistère (compilés dans le Denzinger) depuis les premiers temps de l'Eglise. Ces actes prennent des formes variées : décret pontifical, ordonnance, bulle, constitution, lettre encyclique, exhortation apostolique... Qu'est-ce que la forme de l'acte nous indique sur son sens, sa valeur et sa portée. La forme de l'acte peut elle nous permettre de discerner s'il est emprunt ou non de l'infaillibilité ? Je ne pense pas.
Cordialement.
Les actes du Magistère
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- Censor
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Re: Les actes du Magistère.
Enfait ce n'est jamais un texte entier qui est "infaillible". L'infaibillité agit lorsque le Pape ou un Concile définit la foi.
Donc c'est une définition destinée à clore un débat qui est infaillible. On la reconnaît généralement à un certain nombre de formes extérieures, comme l'invocation de l'anathème solennel sur ceux qui rejetteraient cette définition.
Donc c'est une définition destinée à clore un débat qui est infaillible. On la reconnaît généralement à un certain nombre de formes extérieures, comme l'invocation de l'anathème solennel sur ceux qui rejetteraient cette définition.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)
Re: Les actes du Magistère.
Pas seulement la foi. La foi ET la moraleHéraclius a écrit :Enfait ce n'est jamais un texte entier qui est "infaillible". L'infaibillité agit lorsque le Pape ou un Concile définit la foi.
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- Barbarus
Re: Les actes du Magistère
L'Eglise catholique affirme désormais :
"Quand Vatican II parle de l’Église comme ayant un “jugement ultime” (DV 12), il renonce à toute prétention de monopole selon laquelle le magistère serait le seul organe d’interprétation, ce que confirment à la fois la promotion officielle, depuis un siècle, des études bibliques catholiques et la reconnaissance dans DV 12 du rôle de l’exégèse dans la maturation de l’enseignement magistériel » (ApC § 407)."
http://www.vatican.va/roman_curia/ponti ... ne_fr.html
"Quand Vatican II parle de l’Église comme ayant un “jugement ultime” (DV 12), il renonce à toute prétention de monopole selon laquelle le magistère serait le seul organe d’interprétation, ce que confirment à la fois la promotion officielle, depuis un siècle, des études bibliques catholiques et la reconnaissance dans DV 12 du rôle de l’exégèse dans la maturation de l’enseignement magistériel » (ApC § 407)."
http://www.vatican.va/roman_curia/ponti ... ne_fr.html
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- Barbarus
Re: Les actes du Magistère
Par rapport au message publié par invité :
Extrait de « Exegese para a Igreja », traduit du portugais :
L'encyclique Divino affilante Spiritu, publiée par Pie XII en 1943, marque une étape décisive dans l'histoire de l'interprétation scientifique des Livres saints. Jusqu'alors paralysé par la crise moderniste, le travail exégétique est reconnu comme une tâche importante pour l'Église et reçoit une incitation vigoureuse, en même temps que sont énoncés quelques principes et techniques méthodologiques d'analyse. La constitution dogmatique de Vatican II sur la Révélation divine consacre cette fonction spécialisée en reconnaissant que « il appartient aux exégètes de s'efforcer de pénétrer et d'exposer plus profondément le sens de la sainte Ecriture afin que, par leurs études en quelque sorte préparatoires, mûrisse le jugement de l'Église » (Dei Verbum : DV, 12). L'ultime instance de jugement pour l'interprétation de la Bible est l'Église considérée en sa totalité organique et hiérarchisée. Mais l'Église ne peut se passer de l'exégèse, comme elle ne peut se passer de la réflexion théologique.
Manuel Isidro Alves, professeur de théologie à l'Université Catholique Portugaise.
Dei Verbum : DV, 12
[...] Il appartient aux exégètes de s’efforcer, suivant ces règles, de pénétrer et d’exposer plus profondément le sens de la Sainte Écriture, afin que, par leurs études en quelque sorte préalables, mûrisse le jugement de l’Église. Car tout ce qui concerne la manière d’interpréter l’Écriture est finalement soumis au jugement de l’Église, qui exerce le ministère et le mandat divinement reçus de garder la Parole de Dieu et de l’interpréter.
http://www.vatican.va/archive/hist_coun ... um_fr.html
- ChristianK
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Re: Les actes du Magistère
Sans oublier que la tradition est à égalité avec l'écriture et la précède partiellement. Ecriture et tradition forment ensemble la parole de Dieu (dei verbum).
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