Encore une fois, comme dit dans ce fil de discussion et dans le fil dont Emmanuel Lyasse a donné le lien, la Tentation dont il est question est une référence connue au lieu Massa, dans le désert, où les fils d'Israël ont tenté et provoqué Dieu. Faites une recherche dans la Bible : avec quelques rares occurrences du même mot pour désigner les plaies d'Egypte (mais alors au pluriel, en hébreu : massoth), le terme grec Peirasmos traduit le mot hébreu Massa qui désigne incontestablement le lieu dont parle le psaume 94 : où vos pères m'ont tenté et provoqué. C'est précisément le fait qu'il s'agisse symboliquement d'un lieu qui justifie l'emploie d'un verbe de mouvement, de déplacement, indiquant le fait de conduire/porter dans. Le problème, avec la traduction par le verbe "soumettre", c'est justement que cette notion de déplacement, d'entrée dans un lieu, nous échappe et son symbolisme avec.Tristan.D a écrit :Je dois avouer que ce qui me gêne dans la nouvelle traduction est le ''Ne nous soumet pas à la tentation''. Je peux comprendre la manière dont on peut l'interpreter mais cela peut porter à la confusion et représenter un reproche envers Dieu puisqu'on insinue qu'il est responsable des tentations auxquelles nous sommes soumis, du moins c'est mon avis.
De plus pour moi vouvoyer Dieu c'est lui montrer une grande marque de respect, après d'autres personnes pourront dire qu'au contraire le tutoyer c'est se rapprocher de lui, chacun a sa vision des choses.
Quant à la traduction "ne nous laisse pas succomber à", elle est résolument très éloignée du texte d'origine.